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Internet, médias sociaux et promotion de la santé

Le 30 Déc 20

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Internet, médias sociaux et promotion de la santé

Depuis plusieurs années, internet et les médias sociaux sont devenus des outils d’information et de partage des connaissances de plus en plus privilégiés par la population. L’essor de ces récentes technologies a favorisé « de nouvelles médiations de l’information santé, les professionnels de la santé et des institutions de santé publique n’étant plus désormais les seules sources d’information ».

En outre, ces NTIC (nouvelles technologies d’information et de communication) constituent désormais un moyen essentiel de diffusion, de sensibilisation et d’interventions en prévention et promotion de la santé. Elles permettent d’accroître tant chez l’individu en bonne santé que chez le patient sa capacité d’expertise (et de choix) face à la santé, à la maladie et transforment ainsi le rapport aux professionnels de santé, aux soignants.

Ces technologies ouvrent également la voie à de nouveaux modes d’interventions basés sur une participation plus active des individus et patients (forums, télésanté, coaching thérapeutique, etc.).

Les mots clés suivants ont été utilisés pour mener la recherche dans la base de données DOCTES : ‘santé’, ‘internet’, ‘réseau social’, ‘TIC’. La date du document et sa pertinence ont conditionné le choix des articles retenus. Cinq documents ont ainsi été sélectionnés et font l’objet d’une bibliographie commentée.

  • CHAREYRE L., SMADJA O., (ss.coord.), (2012), Dossier: Prévention et aide à distance en santé, in La Santé de l’Homme, n° 422, novembre-décembre, pp.13-39.

Les dispositifs d’aide à distance en santé ont fortement évolué depuis l’émergence des nouvelles technologies et d’internet. À côté des services téléphoniques d’assistance, d’information aux personnes, se sont développés des forums de discussion, des échanges par questions/réponses, du coaching permettant d’élargir l’offre et d’améliorer l’interactivité avec le public. Ce dossier propose un état des lieux des nouveaux dispositifs et de leur rôle en santé publique. Les auteurs s’interrogent également sur l’évolution des besoins des usagers et leur impact sur la formation des professionnels.

  • DECCACHE C. (2013), Les stratégies d’apprentissage mises en place par les internautes de forums de santé, Mémoire non publié, Université Catholique de Louvain, École de Santé Publique, orientation Éducation pour la santé-Éducation du Patient, 68 p.

Les personnes atteintes de maladies chroniques ont fréquemment recours à l’usage de forums de santé afin d’échanger des informations. Cette recherche étudie les circonstances, les conditions d’utilisation, l’apprentissage et la gestion des informations par les internautes atteints de diabète.

  • THOER C., LÉVY J.J., (ss.dir.), (2012), internet et Santé, Acteurs, usages et appropriations, Éditions Presses de l’Université du Québec, Coll. Santé et Société, 506 p.

Cet ouvrage collectif offre un aperçu détaillé des travaux et recherches sur internet et la santé. Il analyse dans un premier temps les usages d’internet et leurs enjeux dans le domaine de la santé. Les problématiques de l’usage d’internet auprès de populations particulières (migrants, santé mentale, aidants, aînés, toxicomanes, etc.) sont ensuite présentées. Les aspects méthodologiques, éthiques de l’intervention et de la recherche en ligne ainsi que des études de cas complètent cet aperçu.

  • LAURENT B-A., HOUSSEAU B., (ss.coord.), (2012), Dossier: Éducation à la sexualité, du social à l’intime: l’émergence d’internet et des réseaux sociaux, in Santé de l’Homme, n°418, Mars-Avril, pp 9-40.

Internet et les réseaux sociaux ont bouleversé l’accès des adolescents à l’information et leur façon d’interagir avec les autres. Mais quelle est la place d’internet et des réseaux sociaux dans l’éducation à la sexualité chez les adolescents? Comment influencent-ils les représentations et pratiques des adolescents en matière de sexualité? Comment modifient-ils les pratiques en éducation pour la santé? Ce dossier fait le point sur les connaissances et pratiques liées à cette thématique.

  • CHARLIER S., (2014), Les répercussions du développement des NTIC sur la relation soignant-soigné, in Prospective Jeunesse, n°69, avril 2014, pp. 31-35.

Dans cet article, l’auteur met en évidence les bénéfices et limites du développement des usages d’internet sur la relation entre les soignants et les soignés. Il souligne la nécessité de sortir d’une vision dualiste où internet ‘dérange’ la relation thérapeutique ou, à contrario, la ‘favorise’. Charlier propose d’en étudier les conditions ‘d’exploitation’ de façon plus objective.

Abracadabra, goûte-moi ça

Le 30 Déc 20

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Abracadabra, goûte-moi ça

Trois histoires racontées à l’aide d’un kamishibaï pour aborder trois grands thèmes avec les enfants : le plaisir de manger, les contextes dans lesquels ils mangent et l’influence de la publicité sur leurs choix.

Description

Matériel

  • 1 kamishibaï (petit théâtre d’histoires japonais)
  • 3 histoires (31 pages A3)
  • « Le goûter d’anniversaire »
  • « La boîte à tartines »
  • « La course »
  • 1 livret par enfant
  • 1 guide pédagogique
  • Fiche de présentation

Documents à télécharger sur le site www.latitudejeunes.be

Concept

Des aliments inconnus à goûter, le contenu d’une boîte à tartines à répartir sur la journée, une publicité qui devient la panacée… Trois petites histoires racontées à l’aide d’un kamishibaï qui permettent à Emma, une petite lapine, à ses amis et à leurs jeunes spectateurs de réfléchir, de débattre et de réagir sur différents sujets tels que leurs goûts, le plaisir de manger, leurs habitudes et les publicités qui influencent leurs choix.

L’outil s’adresse à des enfants de 4 à 7 ans, au sein d’une structure d’accueil (école, école de devoirs, stage, séjour…). Il propose cinq séances d’environ une heure (selon l’âge des participants).

Cet outil est en lien avec les socles de compétences du Ministère de la Communauté française.

Objectifs

Permettre aux enfants de :

  • découvrir des aliments et se positionner par rapport à leurs goûts, à leurs besoins et à leur plaisir
  • découvrir différentes habitudes alimentaires et définir les leurs dans la structure où ils se trouvent
  • prendre conscience de ce qui les influence dans leurs choix alimentaires et prendre du recul par rapport aux messages publicitaires
  • au regard des expériences vécues au cours des modules, faire émerger et mettre en commun leurs exigences par rapport à l’alimentation dans la structure où ils se trouvent
  • communiquer ces exigences de changement aux personnes concernées.

Conseils d’utilisation

L’animation se fait si possible par demi-classe (10-15 enfants).

Chaque histoire contient 11 planches (au recto se trouve une image, au verso un texte).

Emma, la jeune lapine, vit trois courtes aventures qui lui permettent de se questionner par rapport à l’alimentation :
• dans « Le goûter d’anniversaire », elle se rend compte que ses amis n’ont pas les mêmes goûts qu’elle. Elle cherche alors un moyen de leur faire aimer un aliment qui, à la base, ne leur plaît pas trop.
• dans « La boîte à tartines », elle réalise à quel point il est important de bien gérer sa boîte à tartines, et aussi combien l’environnement dans lequel elle mange peut influencer son plaisir de manger.
• dans « La course », elle s’interroge sur la crédibilité des slogans publicitaires.

Le carnet pour l’enfant contient non seulement les trois histoires d’Emma, mais également des activités à faire avec un enfant ou en groupe.

Séances d’animation :

1) histoire, débat, activités sur le thème de « ce qui est bon pour ma bouche, bon pour mon corps »
2) histoire, débat, activités sur le thème de « mes habitudes alimentaires dans ma structure d’accueil »
3) histoire, débat, activités sur le thème de « ce qui influence mes choix en matière d’alimentation »
4) construction de revendications par rapport à ma structure d’accueil
5) expression et diffusion des revendications auprès d’autres enfants, du directeur, des parents…

Bon à savoir

Vous pouvez faire appel à des animateurs de Latitude Jeunes (qui ont suivi une formation à l’animation du kamishibaï et au débat en maternelle) pour organiser une animation avec cet outil, mais ce n’est pas indispensable. Le guide pédagogique, détaillant les différentes phases du projet et faisant le lien avec les socles de compétences vous permet de réaliser une animation de façon autonome.

Ce projet a été réalisé dans le cadre du programme ‘Goûtez-moi ça!’ de la Mutualité socialiste-Solidaris, qui vise à favoriser l’accès de tous à une alimentation de qualité.

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur : Latitude Jeunes, Place Saint-Jean 1-2, 1000 Bruxelles +32 (0)2 515 04 02. Courriel : latitude.jeunes@mutsoc.be. Internet : https://www.latitudejeunes.be

L’avis de PIPSa

Appréciation globale

Plutôt que de déverser des savoirs à/sur l’enfant, cet outil propose d’utiliser l’expression spontanée des enfants (une méthodologie audacieuse et rare pour ces publics) pour amener une vision plus globale de la santé, à partir du goût, du plaisir, des besoins individuels et des contextes des repas.

L’animation stimule la participation active : l’enfant peut prendre une réelle place, il a la permission et le droit de parler de ce qu’il aime/n’aime pas, dans un cadre rassurant et non jugeant.

L’outil élargit à d’autres déterminants de santé que les déterminants individuels, ce qui fournit une perspective globale pertinente et intéressante (« comment on mange, on n’a pas la place, y’a du bruit, on ne boit pas d’eau pour ne pas devoir aller aux toilettes… ») et ouvre à la responsabilité collective.

Cette trop rare présence de la dimension communautaire à travers les revendications des enfants, doit cependant être abordée avec prudence sous peine d’effets contre-productifs possibles (risque de perte de confiance en l’adulte, risque de se sentir trahi) en cas d’échec des solutions proposées par le groupe. L’utilisation devrait idéalement s’inscrire dans un projet pédagogique et institutionnel afin que les revendications des enfants puissent être prises en compte par la structure d’accueil.

Le kamishibaï présente un fort potentiel ludique, d’attractivité et de créativité via un matériel iconographique coloré et sympathique, des histoires très simples de la vie de tous les jours, bien écrites et adaptées aux enfants.

Le cahier de l’enfant propose des activités de retour sur soi qui correspondent bien à l’âge et aux capacités des enfants, alternant activités collectives et individuelles, activités dans le lieu d’accueil et à la maison.

L’outil identifie le lien avec les socles de compétences scolaires, ce qui en facilite l’utilisation en contexte scolaire.

La prise en main de l’outil demande 3 à 4h de préparation (s’entraîner à raconter les histoires, manier la marionnette et utiliser le kamishibaï, préparer les activités).

Objectifs

Pour l’enfant :

  • exprimer sa pensée, son sentiment et son ressenti par rapport à l’alimentation dans sa structure d’accueil
  • exprimer des envies de changement et des pistes d’amélioration par rapport à la structure d’accueil
  • apprendre à écouter et à respecter la parole des autres
  • se rendre compte que sa parole a de l’importance, que les adultes peuvent en tenir compte
  • découvrir l’influence de la pub.

Pour l’animateur, instaurer une démarche qui permette de dégager des pistes d’amélioration dans les lieux de vie de l’enfant (école, milieu d’accueil…)

Public cible

4-7 ans. Pour les plus petits : l’histoire « le goûter d’anniversaire » se suffit à elle seule.

Utilisation conseillée

Inscription dans un projet pédagogique et institutionnel pour prendre en compte les revendications des enfants.
Répéter la prise en main technique (manipulation du kamishibaï, des planches, de la marionnette) pour que l’utilisation avec les enfants soit fluide.
Donner accès à la parole et prendre distance par rapport à ce que les enfants expriment.

L’action communautaire en santé

Le 30 Déc 20

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L’action communautaire en santé

En 2009, le Secrétariat européen des pratiques en santé communautaire (SEPSAC) publiait ‘Action communautaire en santé: un observatoire international des pratiques’ Note bas de page.

S’inscrivant en droite ligne dans la continuité de ce premier document, la Fédération des maisons médicales, Santé Communauté Participation (SACOPAR) et le Centre local de promotion de la santé de Charleroi-Thuin nous proposent ‘Action communautaire en santé, un outil pour la pratique’.

Après un rappel théorique toujours judicieux, huit points de repères essentiels sont présentés.

Les quatre premiers sont spécifiques à l’action communautaire: une ‘communauté’Note bas de page doit bien entendu être concernée, tous les acteurs doivent être impliqués dans une démarche de co-construction, le partage des pouvoirs et des savoirs doit être favorisé, les ressources de la communauté valorisées et mutualisées. Ces points sont amplement développés.Le cinquième repère est d’ordre méthodologique: la mise en place d’un processus d’évaluation partagée et permanente permettant une planification souple.

Il y a encore trois repères propres à la promotion de la santé: une approche globale et positive de la santé; l’action sur les facteurs à la source des problèmes de santé, souvent situés en-dehors du champ sanitaire; le travail en intersectorialité.

Bien entendu, la promotion de la santé se retrouve largement aussi dans les cinq premiers repères. «Il n’y a pas de hiérarchie ni de frontière stricte entre ces points de repères: ils se complètent, s’articulent de manière variable selon le contexte et ne doivent pas forcément être poursuivis tous en même temps. Le cheminement s’élabore au fur et à mesure: tout l’art consiste à saisir les opportunités, les possibilités qui s’ouvrent à certaines étapes, pour rejoindre l’un ou l’autre point de repère au moment adéquat.»

Après ces balises théoriques présentées avec une grande clarté, une troisième partie propose un outil d’aide à la structuration d’une action, de la phase de conception à celle du bilan final. Ses ‘bonnes questions’ sont complétées par une grille AFOM (pour Atouts – Faiblesses – Opportunités – Menaces) combinant la réflexion sur les forces et faiblesses d’une action à celle sur les opportunités et menaces qu’elle rencontre).

En quatrième partie, vous trouverez encore un grand nombre de références, de ressources et de sites complémentaires.

Vous pouvez obtenir gratuitement ce remarquable outil à la pédagogie raffinée auprès de la Fédération des maisons médicales, Bd du Midi 25/5, 1000 Bruxelles. Tél.: 02 514 40 14 . Courriel: fmm@fmm.be.

Il est aussi téléchargeable gratuitement.

Voir ‘Action communautaire en santé, Éducation Santé n°259, septembre 2010

Les auteurs la définissent par son espace géographique et/ou ses caractéristiques et/ou son intérêt commun et/ou sa situation problématique commune.

Entre-Deux

Le 30 Déc 20

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Entre-Deux

Un court métrage produit par la Fédération des Centres pluralistes de planning familial (FCPPF) pour sensibiliser les jeunes dès 14 ans à une sexualité et une parenté responsables.

Description

Matériel

  • DVD, court-métrage Entre-deux (20 minutes). En annexe, le scénario de la fiction, la loi du 3 avril 1990 dépénalisant partiellement l’interruption volontaire de grossesse et une carte mondiale de l’interruption volontaire de grossesse.
  • Fiches pédagogiques tenant compte de la structure du scénario du film.
  • Livret Sexualité et parentalité à l’adolescence: éclairages juridiques consacré aux implications juridiques de la sexualité et de la parentalité.

Concept

Ce DVD est un court métrage mettant en scène le parcours de Romain et Sonia, jeune couple confronté à une grossesse imprévue. Cette fiction éducative est structurée en chapitres qui tiennent compte des activités développées dans les fiches pédagogiques.Cet outil est destiné aux animateurs-trices, confronté(e)s à la nécessité d’aborder des questions sociales et juridiques auprès d’adolescent(e)s. Il peut être utilisé dans le cadre d’animations spécifiques organisées par les centres de planning familial et d’autres institutions ainsi que par des professeurs ou des éducateurs.

Objectifs

  • Amener les jeunes à prendre conscience des choix qui s’offriraient à eux en cas de grossesse non planifiée.
  • Introduire une perspective culturelle et historique.
  • Faire prendre conscience du statut juridique particulier du mineur d’âge et de ses implications.
  • Éveiller le questionnement et rendre les jeunes acteurs et responsables de leur sexualité.

Conseils d’utilisation

L’exploitation de l’outil pourra se diviser en 3 à 4 temps distincts, selon la disponibilité du groupe et/ou le choix de l’animateur-trice d’aborder plus spécifiquement l’une ou l’autre thématique.

Bon à savoir

Pour projections sur grand écran, un exemplaire du film est disponible en Blu-ray.Pour le public français, une version du carnet pédagogique adapté à la législation française est en cours d’élaboration.Le film est produit par la Fédération des Centres pluralistes de planning familial avec la complicité de Dancing Dog Productions. Avec le soutien financier du Ministre en charge des Affaires Sociales de la Commission Communautaire Française et du Fonds social du secteur de l’Aide sociale et des soins de santé.

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur: FCPPF, Avenue Émile de Béco 109, 1050 Bruxelles, Belgique
Tél.: +32 (0)2 514 61 03. Courriel:- info@fcppf.be. Internet: https://www.fcppf.behttps://www.facebook.com/fcppfDans les centres de prêt suivants: Centre liégeois de promotion de la santé, Centre local de promotion de la santé du Brabant wallon, Centre local de promotion de la santé de Huy-Waremme, Centre local de promotion de la santé de Mons-Soignies, Centre local de promotion de la santé de Namur, Outilthèque Provinciale en promotion de la santé (Namur), Centre Local de Promotion de la Santé de Charleroi-Thuin.

L’avis de PIPSa

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2013.

Appréciation globale

Cette fiction cinématographique, soutenue par un jeu très naturel des comédiens, ouvre le débat en déroulant un scénario dont la fin n’est pas écrite. Chaque jeune, à partir de ses représentations, croyances et préjugés, pourra interroger sa vie affective et sexuelle, particulièrement sous l’angle des droits et devoirs qui y sont liés.Les questions soulevées correspondent bien aux préoccupations des jeunes (quid de la responsabilité, faut-il le dire aux parents…). Le choix de mettre en scène des éléments inhabituels (exemple la visite du garçon chez le juriste) permet de sortir des discours convenus et d’impliquer les garçons.Un seul regret: l’absence des aspects interculturels et religieux (recours au mariage par exemple) lorsqu’on aborde ces questions avec un public multiculturel.Le format léger et ‘passe-partout’ du kit pédagogique nécessite quand même deux bonnes heures pour une prise en main par un utilisateur averti. Le support DVD est facile d’utilisation mais les dialogues sont parfois peu audibles.Le cahier d’accompagnement a l’avantage de rassembler et vulgariser des éléments juridiques qui apportent un rappel intéressant aux professionnels. Les fiches pédagogiques et le découpage des activités sont très soutenants pour un animateur de planning familial. Étant donné que la fiction vise à susciter le ressenti et l’expression des jeunes, l’outil demande un animateur expérimenté capable de susciter l’expression à partir des émotions et ‘d’en faire quelque chose’.Le coût de l’outil est relativement important, mais la thématique permet une utilisation d’année en année.

Objectifs

  • Prendre connaissance des droits et des devoirs en matière de parentalité.
  • Prendre connaissance du rôle du planning familial, des aides qu’on y trouve et de l’existence du site www.loveattitude.be.
  • Se questionner, s’exprimer sur les grossesses non planifiées, les relations amoureuses, la responsabilité par rapport à la sexualité.

Public cible

  • Animateurs/trices de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle.
  • Animateurs/trices des temps de loisirs des jeunes (avec éventuellement un appui du planning).
  • Professionnels PSE – PMS (avec éventuellement l’appui d’un juriste).

Utilisation conseillée

  • Idéalement, organiser au moins deux séances d’animation de 1h30.
  • Le préservatif – annoncé dans le scénario – n’est pas visible à l’écran. Penser à l’intégrer au débat pour aborder les questions de prévention des grossesses mais aussi des IST (mission préventive des centres de planning).
  • Plastifier les fiches pédagogiques pour en pérenniser l’utilisation.

«A table!»

Le 30 Déc 20

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«A table!»

Description

Matériel

  • 16 photographies de Peter Menzel (couleur, format 42 x 30 cm);

  • Livret pédagogique (64 pages) – Extraits à feuilleter;

  • Un CD-Rom (photographies, fiches d’activités, documents, film) – Extrait du film.

Concept

À Table! permet d’étudier les enjeux locaux et globaux de l’alimentation à l’heure de la mondialisation des échanges, à partir d’un set de photographies de Peter Menzel qui représentent la consommation hebdomadaire de 16 familles de tous les continents.

Objectifs

  • Aborder les différentes habitudes alimentaires en se basant sur les photos et sur les expériences personnelles des jeunes;

  • Prendre conscience que la solution pour le bien-être de chaque être humain est d’agir dans le sens du développement durable, tout en incitant à analyser ses propres comportements;

  • Éveiller l’envie de soulever les couvercles des casseroles et de s’interroger sur nos habitudes alimentaires et nos modes de vie.

Conseils d’utilisation

Le CD-Rom contient divers documents à imprimer, à projeter en classe:- Les 16 photographies de Peter Menzel;
– 19 fiches d’activités pour les élèves;
– Des documents de nature variée: vidéos, cartes, graphiques, statistiques…
– Un film sur le développement durable et le commerce équitable, tourné au Laos;Le livret pédagogique contient des fiches d’exploitation pédagogique, autour de 7 thématiques:- La lecture d’image
– Nourrir les hommes
– L’alimentation, reflet du niveau de richesse ?
– Manger ou ne pas manger de viande
– Vers une uniformisation alimentaire ?
– Modes d’alimentation et production de déchets
– Les kilomètres alimentaires.Il fournit également des données complémentaires pour éclairer le contexte, en proposant une approche plurielle: géographique, sociologique, culturelle, économique et historique.

Bon à savoir

Cet outil a été coédité par Alliance Sud (Suisse) et le CRDP de Lorraine (France), en collaboration avec la Fondation Éducation et Développement (Suisse).Également disponible: À table ! Dossier pédagogique cycle 3Le Service éducation d’Alliance Sud a conçu le dossier pédagogique sur la base du livre ‘So isst des Mensch. Familien aus aller Welt zeigen, was sie ernärhrt’, de Peter Menzel et Faith d’Aluisio.

Où trouver l’outil

  • Alliance Sud, Monbijoustrasse 31, Postfach 6735, 3001 Berne, Suisse. Courriel: mail@alliancesud.ch
  • CRDP de Lorraine, 95 rue de Metz CO 43320, 51014 Nancy cedex, France. Tél.: + 33 3 83 19 11 20. Courriel: vpc@crdp-lorraine.fr. Internet: www.cndp.fr/crdp-nancy-metz
  • Les CLPS du Brabant wallon, de la Province de Luxembourg, l’asbl Cultures & Santé et l’Outilthèque provinciale en promotion de la santé de la Province de Namur peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2012.

Appréciation globale

Voici un excellent outil qui a suscité l’enthousiasme de notre cellule d’évaluateurs. Le simple fait de regarder les photos suscite déjà une réflexion et des idées d’animation. Des dizaines de pistes sont possibles, qui ne se limitent pas à celles qui sont proposées par l’outil. La première activité proposée porte sur l’analyse de l’image. Ce travail sur le médium et ensuite sur le contenu semble très pertinent.Les pistes pédagogiques sont construites de manière cohérente: elles sont très documentées et très convaincantes. Des pistes d’action collective sont prévues, par exemple à la cantine. Des activités de prolongement proposent de revenir à soi. L’outil permet d’aborder différentes facettes de l’alimentation en lien avec le développement durable.

Objectifs

  • Prendre conscience de la diversité des pratiques alimentaires dans le monde;

  • Apprendre à lire une image, la manière dont elle est construite et composée;

  • Susciter une série d’apprentissages variés en termes de savoir, savoir-être et savoir-faire (recherche documentaire sur internet, établir des relations entre les infos, etc.);

  • Aborder un ensemble de thématiques autour de l’alimentation en lien avec le développement durable;

  • Favoriser l’analyse critique autour de questions d’alimentation et de développement durable;

  • Favoriser un travail sur les représentations (dans un second temps);

  • Proposer quelques activités au sein du milieu de vie scolaire.

Public cible

Milieu scolaire et extra-scolaire.
Bien que l’outil soit explicitement destiné aux enseignants, il peut tout à fait être utilisé par des non-enseignants.

Utilisation conseillée

Les photos seules peuvent être exploitées avec des publics plus larges que les 12-18 ans, enfants ou adultes.L’activité 1 (analyse d’image) est adaptée à tous les publics.Chaque séquence démarre par un lien avec les programmes d’enseignement français. Cela est à adapter pour la Belgique, mais peut donner des idées aux enseignants belges.

«La réputation»

Le 30 Déc 20

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«La réputation»

Description

Matériel

  • 1 court métrage d’une durée de 3 minutes
  • 1 fiche ‘aide à l’animation’

Concept

Ce DVD réalisé par des lycéens met en scène une jeune fille tombée amoureuse d’un garçon. Elle se remémore leur premier rendez-vous, leur premier flirt, leurs premières disputes. Elle se souvient également d’un texto qu’elle a reçu de lui, puis de sa réputation!

Le court métrage soulève de nombreuses questions sur les relations amoureuses:

  • Jusqu’où peut-on aller par amour?
  • C’est quoi le chantage affectif?
  • Comment se fait une réputation?
  • Comment y faire face?
  • Faut-il en parler? À des adultes?

Objectifs

  • Identifier les différentes formes de relations aux autres
  • Valoriser les relations respectueuses et responsables
  • Identifier et prévenir les violences

Bon à savoir

Le film a été réalisé par 12 élèves de 1ère du Lycée Jeanne d’Arc (Rennes), en partenariat avec l’association Liberté Couleurs dans le cadre de l’opération ‘Printemps de la Jupe et du Respect’, avec l’aide et le soutien de Anthony Guegan.

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur: Liberté Couleurs, 3 rue de la Volga, 35200 Rennes, France. Tél. +33 12 23 30 02 16 –Courriel: info@libertecouleurs.org. Site: www.libertecouleurs.org

Les CLPS du Brabant wallon et de la province de Luxembourg peuvent aussi vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa

La Cellule d’experts de PIPSa (www.pipsa.be) a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2012.

Appréciation globale

Ce petit support pédagogique, très pertinent par rapport à l’actualité (diffusion d’images sur les réseaux sociaux) et aux situations vécues par les jeunes, présente de nombreuses qualités pour l’utilisateur (court, concis, facile à utiliser) ainsi que pour le public (réalisé par des jeunes, bien joué, bien filmé – même si le son est parfois peu audible). Le public s’y identifiera très facilement d’autant qu’il propose un discours nuancé dans les questions/commentaires (point de vue des garçons/des filles notamment).

Le léger cahier pédagogique fournit des pistes adaptées pour un débat avec les jeunes sur les difficultés des relations amoureuses à l’adolescence (le chantage affectif, la 1ère fois, l’influence du groupe d’amis, la diffusion sur les médias sociaux…). Il permet d’analyser l’idée que la jalousie, la prise de pouvoir sur l’autre, ce n’est pas de l’amour et de dénoncer le chantage affectif.

Le support filmé peut être utilisé en illustration du débat mais aussi avant de l’entamer. Il pourrait avantageusement être animé par les jeunes eux-mêmes (pairage) avec un adulte-ressource.

Objectifs

  • Identifier les situations à risque de violence (chantage affectif, diffusion sur les médias sociaux) dans les relations amoureuses en vue de les prévenir.
  • Réfléchir à des scénarios pour s’en sortir: que peut faire l’école? les copains? les parents?

Public cible

À partir de 16 ans

Utilisation conseillée

  • S’adjoindre, si souhaité, des professionnels de planning, PSE, PMS (ou connaître les ressources locales utiles).
  • Penser à installer des règles de confidentialité dans le groupe.
  • Prévoir l’amplification du son pour audibilité par tous.
  • Se documenter au préalable sur le cadre légal et le règlement d’ordre intérieur de l’établissement.

Jouer pour rester en santé

Le 30 Déc 20

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Des millions d’élèves investissent beaucoup de temps à jouer à des jeux en ligne. Pourquoi ne pas utiliser ces jeux pour leur faire adopter des comportements responsables?
Le monde des jeux numériques pourrait en effet aider les jeunes à développer leur autonomie et leur compréhension des relations de cause à effet, surtout en ce qui concerne les décisions qu’ils prennent.

C’est ainsi que des équipes multidisciplinaires et interinstitutionnelles du Centre d’expertise et de recherche sur l’apprentissage à vie (SAVIE) ont mené de nombreuses études pour développer, expérimenter et valider des jeux en ligne auprès de publics différents.

Développement de la participation active et interaction

Diverses théories suggèrent d’intégrer certaines composantes à un jeu numérique afin que celui-ci puisse influencer les attitudes. Les jeux éducatifs doivent ainsi permettre au participant de jouer un rôle réel ou fictif (1) qui lui permet (2) de se confronter à des positions similaires ou différentes de la sienne (3) en interaction avec ses pairs tout en ayant (4) une rétroaction qui lui permette de se réajuster au fur et à mesure de son apprentissage. D’une manière générale, il s’agit de privilégier la participation active et interactive du joueur et non de réduire l’apprentissage à une ‘simple’ transmission d’information.

Lise Renaud et Louise Sauvé (1) et les mêmes auteures avec David Kaufman (2) démontrent que les moyens éducatifs novateurs tels que les jeux éducatifs sont plus efficaces pour changer les attitudes que des techniques plus classiques (exposé en classe, discussion en groupe, etc.). Ces moyens permettent en effet un transfert de pouvoir à l’individu et lui procurent un sentiment de pouvoir sur lui-même et sur sa vie. Parchési au Canada, le Jeu des petits chevaux en Europe, est une coquille générique de jeux éducatifs (CGJE) qui a été développée par le Centre d’expertise et de recherche sur l’apprentissage à vie (SAVIE) afin de soutenir le développement de jeux éducatifs qui favorisent des apprentissages simples à complexes (3). Pour créer un jeu à l’aide de la CGJE, il faut rédiger un minimum de 40 questions ou événements pour susciter du défi chez les participants. Le jeu se déroule avec au moins deux et au plus avec quatre joueurs qui peuvent y participer en même temps.

Exemple de deux jeux éducatifs en ligne

Les deux jeux présentés ici ont été conçus en collaboration avec des praticiens et validés par des experts œuvrant dans le milieu scolaire. Les deux abordent des questions de type cognitif et affectif. Pour chaque bonne réponse, il y a un renforcement positif, et pour chaque erreur, une rétroaction explicative pour mieux ‘performer’ la prochaine fois.

Stopper les infections transmissibles sexuellement (ITS)

Ce jeu permet aux joueurs d’établir les risques de contracter une infection et les solutions pour s’en prémunir, de cerner l’importance des infections transmissibles sexuellement (ITS) au Québec et au Canada et enfin de comprendre l’importance d’avoir des relations sexuelles protégées pour leur propre santé et celle des autres.

79 questions ont été intégrées dans le jeu : 60 de type cognitif et 19 activités de type affectif. Les questions de type cognitif, sous la forme de questions fermées, avaient pour objectifs de structurer les connaissances des jeunes en leur permettant de faire appel à leur connaissances antérieures, d’appliquer leurs connaissances déclaratives, d’établir des différences, des ressemblances et des analogies ou de distinguer les éléments clés d’une situation afin de prendre une décision.

Concrètement, sur le plan affectif, le jeu présente douze activités avec des scénarios imprécis mais néanmoins délimités d’une situation donnée. Par exemple : «Que réponds-tu à la personne qui te dis : c’est à la mode de prendre des risques, à bas le condom ?».

Il inclut également 7 activités d’apprentissage de type modeling qui consistent pour un élève à observer un modèle ou un exemple qu’il doit imiter pour acquérir le comportement désiré. Ce modèle explique au participant en termes concrets ce qu’il doit faire exactement, c’est-à-dire quels sont les comportements attendus de lui et comment les développer.

Asthme – 1, 2,3… Respirez !

Il permet aux joueurs de reconnaître l’asthme et ses symptômes, de différencier les traitements de l’asthme et d’en comprendre les effets, d’établir les facteurs déclenchants de l’asthme afin de les prévenir et enfin, de déterminer les allergies qui affectent les jeunes asthmatiques et d’en réduire les causes.

Les déterminants des comportements à risque, dont certains sont communs à l’ensemble des comportements, ont été pris en compte lors de la création des 105 questions que comporte le jeu. C’est-à-dire : l’influence des pairs, l’environnement proche du jeune, que ce soit son milieu de vie et/ou sa famille plus ou moins soutenants, les déterminants personnels comme l’estime de soi, la capacité à faire face aux événements et les mécanismes d’adaptation…

À l’instar du jeu des ITS, sur le plan affectif, quatorze activités du jeu présentent aussi des scénarios imprécis mais délimités d’une situation donnée.Voici un exemple de question : «Un de tes bons amis pense que ‘L’asthme, ça concerne les enfants, pis c’est héréditaire ! Alors, ça ne nous touche plus !’ Peux- tu lui apporter au moins 2 arguments pour faire évoluer son point de vue ?»

Des perceptions et attitudes améliorées

Des études sur base de questionnaires, en milieu scolaire, ont été menées auprès de jeunes de 14 à 17 ans afin d’analyser s’il était possible de changer leurs attitudes à l’aide de ces deux jeux éducatifs.

Globalement, les résultats aux questionnaires indiquent une amélioration des attitudes tant à l’égard de la santé sexuelle que de l’asthme. Quelques nuances sont toutefois émises. En ce qui concerne la première thématique, la perception générale des jeunes à l’égard des infections transmissibles sexuellement s’est améliorée avec le jeu.
Cependant, peu de changements sont observés en ce qui a trait aux habiletés personnelles face à la sexualité, à la prévention et à la perception de solutions accessibles et pratiques sur le plan des gains personnels et de l’envergure des obstacles à l’action.

Quant aux affections respiratoires, le jeu qui utilise des activités fondées sur quatre éléments clés liés à l’apprentissage affectif (l’improvisation, l’argumentation, la confrontation dans l’interaction et la rétroaction), permettrait une amélioration de la perception générale des jeunes à l’égard de l’asthme, une meilleure perception de la gravité des conséquences, un fort sentiment de contrôle, une perception de leur capacité à contrer les obstacles pour passer à l’action. L’étude montre néanmoins peu de changements sur les habitudes personnelles en matière de prévention et la perception de solutions accessibles et pratiques sur le plan des gains personnels.

Faire adopter de saines habitudes chez les jeunes est un défi de taille en santé publique. Ces deux exemples (4) attestent que l’utilisation des jeux numériques peut être efficace pour changer des attitudes des jeunes à l’égard des maladies sexuellement transmissibles et de l’asthme. Grâce au développement des CGJE, enseignants, formateurs, conseillers pédagogiques et spécialistes de l’éducation ont la possibilité de développer rapidement des jeux éducatifs qui seront accessibles à l’ensemble de la collectivité enseignante et apprenante partout à travers le monde.

Références

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• Antonacci, D. M. et Modaress, N. (2008). Envisioning the Educational Possibilities of User-Created Virtual Worlds. AACE Journal, 16 (2), 115-126.
• Bantuelle, M. et et Demeulemesster, R. (2008). Comportements à risque et santé : agir en milieu scolaire. Programmes et stratégies efficaces. Réseau francophone international de prévention des traumatismes et de promotion de la sécurité. Paris (FR) : Editions INPES.
• Brien, R. (2006). Science cognitive et formation, Québec : Presses de l’Université du Québec.
• Barab, S A., Thomas, M., Dodge, T., Carteaux, R. et Tuzun, H. (2005). Making learning fun, Educational Technology Research and Development, 53 (1), 86-107.
• Bailey, J.-V., Murray, E., Rait, G., Mercer, C., Morris, R.-W., Peacock, R., Cassell, J. et Nazareth, I. (2009). Interactive computer-based interventions for sexual health promotion. Cochrane database of systematic reviews, Issue 2 (art. no : CD006483.DOI:10.1002/ 14651858.CD006483).
• Beck, F., Guillbert, P. et Gauthier, A. (2007). Baromètre santé 2005. Paris (FR) : Éditions INPES.
• Bijker, M., Van Buuren, H. et Wynants, G. (2006). A comparative study of the effects of motivational and attitudinal factors on studying statistics, Proceeding of 7th International Conference on Teaching Statistics. Salvador, Bahia, Brazil : International Association for Statistical Education, 2-7 July.
• Bottino, R. M., Ferlino, L., Ott, M. et Tavella, M. (2007). Developing strategic and reasoning abilities with computer games at primary school level. Computers & Education, 49 (4), 1272-1286.
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• Gagné, C., et Godin, G. (1999). Les théories sociales cognitives: guide pour la mesure des variables et le développement de questionnaire. Québec: Groupe de recherche sur les aspects psychosociaux de la santé École des sciences infirmières, Université Laval.
• Garris, R., Ahlers, R. et Driskell, J. E. (2002). Games, Motivation, and Learning: A Research and Practice Model. Simulation & Gaming, 33 (4), 441-67.
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• Le petit Larousse illustré (2002). Comportements, Paris, 238.
• Lavender, T.J. (2008). Homeless: It’s No Game – Measuring the Effectiveness of a Persuasive Videogame. Thesis Master of science, School of Interactive Arts and Technology. Simon Fraser University.
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• Mucchielli, A. (2002). Dictionnaire des méthodes qualitatives en sciences humaines et sociales, Paris, France : éditions Armand Colin.
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• Petty, R., Cacioppo, J. et Heesacker, M. (1981). Effects of rhetorical questions on persuasion: a cognitive response analysis. Journal of personality and social psychology, 40 (3), 432-440.
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• Sauvé, L. (2010). Les jeux éducatifs efficaces. Dans L. Sauvé et D. Kaufman (dir.), Jeux et simulations éducatifs : études de cas et leçons apprises. Presses de l’Université du Québec, p.43-72.
• Sauvé, L., Renaud, L., Kaufman, D., Leclerc, J. et Royer, M. (2011). Étude de l’efficacité du jeu en ligne sur la structuration des connaissances et le changement d’attitudes. Rapport de recherche. Québec : SAVIE.
• Renaud, L., Sauvé, L. et Kaufman, D. (2011). Asthme : 1, 2, 3… Respirez ! Efficacité du jeu éducatif sur les attitudes à l’égard de l’asthme. Revue internationale de communication sociale et publique, no 6, 71-86.
• Sauvé, L., Kaufman, D. et Renaud, L. (2011). Un jeu éducatif en ligne Asthme : 1, 2, 3 … Respirez! Pour sensibiliser les jeunes du secondaire aux problèmes de l’asthme. La Revue Canadienne de l’apprentissage et de la technologie / Canadian Journal of Learning and Technology, 37 (2), 1-16.
• Sauvé, L, Renaud, L. et Kaufman, D. (2010). Les jeux, les simulations et les jeux de simulation pour l’apprentissage : définitions et distinctions. Dans L. Sauvé et D. Kaufman (dir.), Jeux et simulations éducatifs : études de cas et leçons apprises. Presses de l’Université du Québec, p. 13-42.
• Sauvé, L., Delage, M. et Cantin, F. (2006). A generic environment for online game creation for health prevention: design and implementation. E-Learn 2006-World Conference on E-Learning in Corporate, Government, Healthcare, and Higher Education to be held (pp. 886-891). Honolulu, Hawaii, USA, October 13-17, cédérom.
• Sauvé, L., Renaud, L. et Royer, M. (2009). Asthme : 1, 2, 3… Respirez! Carrefour virtuel de jeux éducatifs. https://cvje2.savie.ca
• Tingstrom, D. H., Sterling-Turner, H. et Wilczynski, S.-M. (2006). The good behavior game: 1969-2002. Behavior modification, 30 (2), 225-253.

Extrait de l’article de Louise Sauvé, Ph.D. Professeure à l’UER Éducation, Télé-université Directrice du Centre d’expertise et de recherche sur l’apprentissage à vie (SAVIE)
lsauve@teluq.ca.

(1) Renaud, L. et Sauvé, L. (1990). Simulation et jeu de simulation: outils éducatifs appliqués à la santé. Montréal, Québec: Editions Agences d’Arc.
(2) Renaud, L., Sauvé, L. et Kaufman, D. (2011). Asthme 1, 2, 3… Respirez! Efficacité du jeu éducatif sur les attitudes à l’égard de l’asthme. Revue internationale de communication sociale et publique, n° 6, 71-86.
(3) Pour en savoir plus: Carrefour Virtuel de Jeux Éducatifs : https://cvje2concepteur.savie.ca
(4) Ces résultats vont dans le même sens que d’autres études : Garris et coll., 2002; Tingstrom et coll., 2006; Bottino et coll., 2007; Khazaal, 2010.

Keski handicap jeunesse

Le 30 Déc 20

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Description

Mallette pédagogique de sensibilisation au handicap, pour les jeunes, les familles, les écoles, les associations, les centres de vacances…

Matériel

• Un plateau de jeu
• 100 cartes: 56 cartes ‘Informations’, 24 cartes ‘Actions’, 20 cartes ‘Handicaps’
• Bloc de feuilles de joueur, pions
• Matériel pour expérimenter des situations de handicap: 12 lunettes (vision floue, vision tubulaire, vision borgne), 4 casques anti-bruits, 8 bandeaux, alphabet braille, guide carte postale…
• Livret de règles, bibliographie, guide d’animation

Concept

Un jeu pour faire évoluer le regard sur le handicap et développer des attitudes plus justes en adéquation avec les attentes et les besoins des personnes en situation de handicap.

Il s’adresse à tout public jeunesse dans le cadre du milieu scolaire, de centres aérés, de centres de vacances, pour sensibiliser sur le handicap et faciliter l’intégration d’un camarade en situation de handicap.

Le jeu se pratique soit individuellement, à partir de 3 joueurs, soit par équipe de 2 ou 3 joueurs.

Objectifs

• Comprendre l’univers des personnes en situation de handicap et ainsi faciliter leur intégration.
• Mieux connaître les différents types de handicap et leur impact.
• Changer son regard: sortir de ses représentations et croyances sur le handicap.
• Développer des attitudes plus justes, facilitant le contact, réduisant les maladresses et l’autocensure dans la relation.

Conseils d’utilisation

Cartes ‘Informations’ : on recueille de l’information avec des mini-quiz, des ‘vrais’ ou ‘faux’, des témoignages, pour mieux connaître les différents types de handicaps et leur impact.

Cartes ‘Actions’: invitent à réaliser des épreuves simples handicapantes ou en lien avec un handicap.

Cartes ‘Handicaps’: pour expérimenter de mini situations de handicap pendant 1 ou plusieurs tours afin de ‘ressentir’ et de comprendre de ‘l’intérieur’ le vécu d’une personne en situation de handicap.

Une fiche personnelle permet à chaque joueur de garder en mémoire les informations, réflexions et prises de conscience les plus importantes pour lui. Au cours de la partie, les joueurs sont invités à échanger sur ce qui les étonne et ce qu’ils découvrent.

Durée d’une partie : entre 1h et 1/2 journée, selon le type d’animation choisie.

Bon à savoir

Il existe aussi en version adulte pour faciliter l’intégration de travailleurs handicapés dans le contexte professionnel (cf. https://www.keski.fr).

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur: KESKI / Benoît Carpier, 19 rue de la Grenouillette , 78180 Montigny Le Bretonneux. Tél.: (0)1 80 78 60 30 ou (0)6 03 46 24 30 (portable). Courriel: contact@keski.fr. Internet: https://www.keski.fr

Les CLPS de la Province de Luxembourg et l’Outilthèque provinciale en promotion de la santé (Namur) peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2012.

Appréciation globale

Le postulat de base de travail est ‘la personne handicapée = une personne normale’, le jeu introduit bien ce concept.

L’humour est bien présent ce qui renforce le plaisir de la découverte. La méthode d’expérimentation (se mettre à la place d’une personne en situation de handicap, ou d’un aidant) est pertinente pour une prise de conscience des difficultés réelles. La notion d’entraide est bien mise en œuvre. La démarche permet l’expression des ressentis via une feuille personnelle à reprendre chez soi.

La question de motivation du groupe est importante au départ. En effet, il ne s’agit pas de simplement s’amuser mais d’approcher de manière ludique une problématique sensible et difficile à aborder.

Cet outil est beau, attractif, le matériel est adéquat (sauf les lunettes, un peu fragiles) mais coûteux, idéal donc pour les centres de prêt. La prise en main est facilitée par la clarté du mode d’emploi. De nombreuses sources fournissent beaucoup de pistes d’approfondissement. Les cartes ‘Information’ font appel à des connaissances particulières et ne sont pas accessibles aux plus jeunes.

Cet outil peut être utilisé une ou deux fois sur une année, pour pointer l’évolution des représentations. Le temps minimum est de 2h.

Objectifs

• Connaître des handicaps.
• Prendre conscience des multiples obstacles que rencontrent au quotidien les personnes en situation de handicap.
• Faciliter l’intégration des personnes souffrant d’une limitation due à un handicap.

Public cible

À partir de 10 ans jusqu’à 16 ans (sans les cartes ‘Information’, sauf si suite à un cours). À partir de 16 ans, avec les cartes ‘Information’.

Utilisation conseillée

Adapter certains contenus au contexte belge.
Recomposer les cartes ‘Information’ si utilisées avec des jeunes de moins de 16 ans.

Alimentation responsable

Le 30 Déc 20

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Description

Matériel

Guide pédagogique – partie 1 : apports de connaissances (35 pages)
1. Petite histoire de l’homme et de son alimentation
2. Alimentation, des enjeux
– sociaux
– en matière de santé
– en matière de ressource en eau
– en matière de consommation d’énergie et de changement climatique
– en matière de déchets
– en matière de biodiversité
– en matière de sols
3. Pour aller plus loin : fiches thématiques

Guide pédagogique – partie 2 : fiches d’activités
30 fiches pratiques décrivant des activités pédagogiques (jeux de plateau et jeux de cartes, expérimentations, enquêtes…) à mener avec un public de petits ou de jeunes, à partir du cycle 1 jusqu’au lycée.

Concept

Ce guide a été réalisé pour les Journées de l’Éducation Relative à l’Environnement (ERE) qui ont eu lieu en Bourgogne en 2009, et dont le thème choisi était celui de l’alimentation responsable.

Se soucier de l’origine des produits que nous consommons, de la façon dont ils ont été produits, se préoccuper des substances qui les composent, réfléchir sur la manière de les utiliser, se demander ce qu’ils deviennent quand on s’en débarrasse… Voilà les questions à se poser lorsqu’on parle d’alimentation responsable.

Parler de l’alimentation permet de nombreux liens avec d’autres thèmes: énergie, déchets, biodiversité, eau, changement climatique, aménagement du territoire, rapports Nord-Sud, santé, goût; les liens et les ponts sont nombreux et permettent des projets pluridisciplinaires et transversaux.

Objectifs

• Aider à susciter, dans les structures éducatives et établissements scolaires, des projets pédagogiques sur le thème de l’alimentation responsable
• Apporter des connaissances, pistes d’activités et ressources sur le thème de l’alimentation responsable aux animateurs scolaires

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur : Alterre Bourgogne, 9 boulevard Rembrandt , 21000 Dijon, France. Courriel: sffere@alterre-bourgogne.org. Internet: https://www.alterre-bourgogne.org

Les CLPS de Verviers, du Brabant wallon, de Huy-Waremme et de la Province de Luxembourg peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2012.

Appréciation globale

Le nom quelque peu austère de l’outil cache en réalité un dossier au contenu très riche et aux grandes qualités pédagogiques.

Le parti pris des auteurs est d’aborder la thématique de l’alimentation par le prisme du développement durable. Leur vision est large et englobe de façon très naturelle les liens avec la santé. On regrette le fait que la problématique de l’accessibilité, entre autre financière, ne soit pas abordée en tant que telle.

Le ‘Guide pédagogique’ de 35 pages donne à l’utilisateur des informations essentielles sur les liens entre alimentation d’une part et santé, social et – surtout – environnement d’autre part. Sa mise en page est sommaire et peu attrayante mais sa lecture est facile et agréable, les choses sont dites simplement et en peu de mots.

Les 31 ‘fiches d’activités’ et leurs annexes sont autant de propositions de réflexions, échanges et actions autour de multiples enjeux liés à l’alimentation. Elles sont claires, richement illustrées, variées dans les thématiques abordées et les activités proposées. À noter le compromis intéressant entre d’une part une présentation structurée d’une manière parfaite pour une utilisation dans un cadre scolaire et d’autre part des actions et des prolongements favorisant les ouvertures vers l’extérieur. Nous apprécions tout particulièrement que chaque fiche propose des activités ‘à la carte’, donnant la possibilité d’aller d’une mise en œuvre relativement modeste à des prolongements plus approfondis.

La première étape (fiche 1) consiste en un travail préparatoire de recueil des représentations : c’est une démarche essentielle en promotion de la santé qui mérite d’être soulignée ! Pour certaines fiches, les références auraient pu être étoffées. On apprécierait également davantage de renvois des fiches d’activités vers les informations du dossier.

Objectifs

• Acquérir de nouvelles connaissances sur les enjeux de santé et d’environnement liés à l’alimentation;
• Comprendre les liens entre alimentation et environnement;
• Prendre conscience de certains problèmes dus à l’alimentation, aux modes de production agricole et aux pratiques agro-industrielles;
• Exprimer les points de vue des enfants et des jeunes sur ces problématiques;
• Stimuler les actions individuelles et collectives

Public cible

De 3 à 18 ans.
Variable d’une fiche à l’autre. Certaines fiches pourraient être utilisées avec un public d’adultes.

Utilisation conseillée

Les informations du dossier sont importantes à lire avant de se lancer dans les activités, pour acquérir les connaissances nécessaires, choisir les activités qui seront développées et en déterminer les objectifs pédagogiques.

Un Guide-repères sans tabou pour parler sexualité avec les jeunes

Le 30 Déc 20

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Aujourd’hui, les enfants sont très tôt poussés dans une sexualité qui n’est pas de leur âge. Mise sur le marché de strings petites tailles, clips sexys, pubs à connotation sexuelle voire semi-pornographiques, starification, télé-réalité… Le sexe est partout et s’affiche aux yeux de tous, ignorant les frontières de l’âge.

Ce climat consumériste érotisé freine l’enfant, considéré comme un mini-adulte, dans son développement. Il met à mal les repères des parents et les contraint à modifier leurs schémas éducatifs (1). Les animateurs de Latitude Jeunes (2) se trouvent confrontés aux mêmes réalités qui les désarçonnent lors des séjours et plaines de vacances qu’ils encadrent. C’est pourquoi ils ont créé un Guide-repères portant sur la manière de réagir aux situations d’hypersexualisation en collectivité. Éducation Santé vous en parle…

Vous avez dit hypersexualisation ?

L’hypersexualisation, aussi appelée sexualisation précoce, peut être définie comme un phénomène sociétal qui pousse les jeunes à adopter des attitudes et des comportements à caractère sexuel jugés trop précoces. La société actuelle leur offre en effet des codes de séduction essentiellement axés sur le corps et la sexualité. À travers les médias, les industries diffusent un modèle de sexualité réducteur, s’inspirant des stéréotypes véhiculés par la pornographie : homme dominateur, femme-objet séductrice et soumise… (3)

Ainsi, les jeunes vont utiliser ce modèle dans leur communication au quotidien en adoptant publiquement des comportements sexuels avec des personnes avec qui ils n’ont pourtant aucune relation intime (s’embrasser pour rire, simuler la jouissance…), ou des postures qui envoient un signal sexuel (ouvrir la bouche, se lécher les lèvres…), en mettant en évidence des parties du corps liées à la sexualité (décolleté, sous-vêtements apparents…) ou en utilisant des accessoires tels que maquillage, piercing, talons aiguilles, soutiens-gorge rembourrés, etc.

Ainsi, on parle d’hypersexualisation lorsque la surenchère à la sexualité envahit tous les aspects de notre quotidien et que les références à la sexualité deviennent omniprésentes dans l’espace public : à la télévision, à la radio, sur Internet, dans les objets achetés, les attitudes et comportements des pairs… (4)

L’hypersexualisation remet en cause les acquis en matière d’égalité femmes-hommes. Elle conditionne l’image des filles et des femmes véhiculée dans les médias et accentue les inégalités hommes-femmes.

D’après diverses recherches et organismes travaillant sur la question, les conséquences de l’hypersexualisation peuvent être exposées en 5 points.

• Elle contribuerait aux agressions sexuelles et à la violence faite aux femmes. En effet, «un nombre grandissant de magazines, vidéos, calendriers, jouets, vedettes de la chanson, sites Internet pornographiques et publicités de toutes sortes accentuent quotidiennement le message que le corps des filles et des femmes peut être utilisé, exploité, vendu, agressé.» (Poirier et Garon)

• Les impacts de la mode sexualisée: les auteurs estiment qu’ «aucune génération n’est épargnée par les diktats de la mode sexy, pas même les bébés! Depuis quelques années, on trouve des vêtements pour bambins portant des inscriptions qui font référence au sexe. (…) Il existe une forte pression médiatique exercée sur les jeunes filles par les images qui réduisent une personne à son attrait sexuel. Les conséquences se répercutent sur l’ensemble de la société: en adoptant cette mode, les adolescentes ont rajeuni la norme. Ça influence les femmes de tous âges.» Ainsi, toutes les femmes sont fragilisées par la mode sexy qui dévoile et moule leur anatomie (Julien et Maher) (5).

• La sexualisation précoce : «les enfants développent des attitudes et comportements sexués ne correspondant pas à leur stade de développement psychologique et sexuel. Puisqu’ils apprennent du monde des adultes, ils sont particulièrement vulnérables face aux campagnes de marketing qui les visent spécifiquement. Or, les modèles et les produits qu’on leur propose sont très sexualisés, tels poupées, vêtements, jeux, dessins animés ainsi que les programmes de télé-réalité diffusés aux heures de grande écoute.» (Poirier et Garon)

• Dépendance à l’appréciation des autres : «les jeunes filles ainsi que les adolescentes subissent quotidiennement les pressions des médias et de leur entourage. Le message qui leur est transmis est clair: elles doivent être belles, sexy et disponibles sexuellement. Plusieurs sont ainsi amenées à croire que leur seul pouvoir réside dans leur apparence, et elles feront des efforts quotidiens pour accéder à ce modèle de femme physiquement parfaite et sexy. En misant sur le paraître, les jeunes filles deviennent dépendantes de l’appréciation des autres et, par le fait même, fort vulnérables avec des conséquences néfastes sur leur santé mentale.» (Poirier et Garon)

• «Cette survalorisation de l’apparence et de la séduction comme mode de rapport à l’autre comporte aussi des risques pour la santé physique des jeunes filles parmi lesquels les troubles alimentaires, l’utilisation récurrente de régimes amaigrissants au plus jeune âge, la consommation de drogue et d’alcool, le tabagisme, le recours à la chirurgie esthétique, les relations sexuelles. Selon des études, même si les filles sont meilleures dans plusieurs domaines, leur estime de soi serait plus faible que celle des garçons.» (Poirier et Garon)

Gérer sans faux-fuyants

Lors des débriefings organisés en fin de séjours et plaines de vacances pour permettre aux animateurs de discuter des difficultés qu’ils ont rencontrées et pour faire évoluer leurs pratiques, ceux-ci expriment de plus en plus souvent leur désarroi face aux situations d’hypersexualisation auxquelles ils se trouvent confrontés avec les enfants et les ados. Photos sexys, achat de préservatifs, tenues inappropriées, simulation de l’acte sexuel… les animateurs ne sont pour la plupart pas formés pour savoir comment réagir et quelles règles faire respecter.

Ainsi, 100 jeunes concernés de près ou de loin par la gestion de la problématique de l’hypersexualisation (6) ont été rencontrés afin de mener une réflexion à ce sujet; de récolter des situations vécues et d’y trouver ensemble des pistes de solution; de faire des mises en situation afin d’anticiper les réactions; et d’augmenter les ressources et connaissances de terrain. Des experts ont également été sollicités, les centres de planning familial, l’asbl SENSOA (7) et le Y des femmes de Montréal (8).

De cette réflexion et de ce travail de recherche est né un guide pratique très concret et sans tabou, à destination des animateurs de centres de vacances et de toute personne côtoyant des enfants ou adolescents en collectivité. Il a pour but de les mener à une réflexion sur le phénomène de l’hypersexualisation mais surtout à les aider à aborder le sujet avec les plus jeunes qu’ils rencontrent. Il présente 8 cas vécus et propose des pistes de réflexion et des repères pour réagir, en équipe.

Très concrètement, on y retrouve :
– des situations vécues réparties en 2 catégories: les comportements inappropriés et les jeux/activités à connotation sexuelle;
– le ressenti des animateurs face aux situations qu’ils rencontrent (la manière dont ils les ont déjà gérées y est aussi parfois décrite);
– des pistes de solutions: il s’agit d’un panel assez large de propositions de solutions, parce que sur le terrain, il n’est pas toujours possible de s’en tenir à une seule ligne de conduite;
– l’avis des experts: des personnes connaissant bien la problématique y apportent un regard éclairant et font part de leur expertise;
– des repères: à la fin de chaque situation, un encadré reprend les valeurs entrant en jeu dans la situation décrite, valeurs souvent mises à mal par l’hypersexualisation;
– des fiches thématiques: il s’agit d’outils permettant d’ouvrir le dialogue dans les équipes
un questionnaire personnel permettant à l’animateur de découvrir ses propres limites et de mieux se connaître;
une check-list permettant à l’équipe de prendre une position commune et de lancer le débat sur la sexualité des jeunes encadrés. Elle aborde des thèmes qui ne sont pas toujours discutés en équipe;
deux outils développés par SENSOA parmi lesquels un tableau permettant d’établir un système de référence basé sur des drapeaux de couleur (vert, jaune, rouge ou noir), où on peut identifier les attitudes à caractère sexuel normales, problématiques ou tout à fait inadéquates en rapport avec l’âge de l’enfant.

Huit situations problématiques en collectivité

Un poster «hot» en centre de vacances
La diffusion d’une photo de nu
Des bruits étranges la nuit
Une découverte déstabilisante dans une chambre
Du temps libre pour l’achat de préservatifs
Le jeu de la bouteille
Un concours de mannequin
Une séance de photos sexy

Vous avez déjà vécu ce genre de situation ? Vos collègues les ont déjà vécues ? Vous pensez pouvoir un jour y être confronté ? Commandez sans plus attendre le guide-repères de Latitude Jeunes !

Pour se procurer le guide, adressez une demande par courriel à latitude.jeunes@mutsoc.be ou téléchargez-le sur https://www.latitudejeunes.be.

Une formation à la thématique et au guide est également possible : 25€, repas de midi compris. Place St-Jean 1 à 1000 Bruxelles. Ouvert à tout animateur ou toute personne côtoyant des enfants ou des jeunes dans les milieux de vie (centres de vacances, plaines, activités extra-scolaires…). Intéressé ? Rendez-vous sur https://www.latitudejeunes.be , rubrique « Activités-Formations-Formations à nos outils », ou par courriel à latitude.jeunes@mutsoc.be ou encore par téléphone au 02 515 04 54.

Pour en savoir plus…

‘Hypersexualisation? Trop, trop tôt, trop vite’, Latitude Jeunes, Bruxelles, 2009. En téléchargement sur  https://www.latitudejeunes.be (rubrique Vie affective et sexuelle).
Module sur la pornographie sur https://www.ifeelgood.be (rubrique Société).
‘Sexcursion : pour une sexualité intelligente et responsable dans les écoles secondaires’, Productions Pas de Panique, Montréal (Canada).
‘Trousses d’activités Jeunes et sexualisation: approches novatrices en matière d’intervention’, Y des femmes de Montréal, 2009.
‘Over de grens? Seksueel opvoeden met het vlaggensysteem, gids voor ouders, Sensoa, Antwerpen, 2011.
https://www.yapaka.be/thematique/hypersexualisation

Latitude Jeunes

Latitude Jeunes est une organisation de jeunesse reconnue par la Fédération Wallonie-Bruxelles et partenaire de la Mutualité socialiste-Solidaris.

Elle s’adresse aux enfants et aux jeunes de 3 à 25 ans. Elle propose des outils pédagogiques en promotion de la santé, de l’information à destination des jeunes… Elle propose aussi via ses antennes régionales (11 associations et services locaux à Bruxelles et en Wallonie) des formations d’animateur/coordinateur et diverses activités (séjours de vacances, stages, animations scolaires, etc.).

Elle entend développer à l’attention des enfants et des jeunes des actions caractérisées par des approches actives, positives et critiques, à même de favoriser le développement de leur bien-être et de leurs comportements citoyens, lesquels constituent des conditions essentielles à la construction d’une société démocratique, solidaire et égalitaire.

L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle à l’école (EVRAS) – soutien aux établissements

En juin 2013, un protocole d’accord a été signé entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale afin de généraliser l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) en milieu scolaire. Celui-ci précise que «les acteurs scolaires sont responsables de l’élaboration et de la mise en œuvre de l’EVRAS en milieu scolaire. Ils ont l’obligation de prendre des initiatives en la matière, dans le cadre de leur autonomie.»

En novembre dernier, la Ministre Laanan rappelait dans un communiqué de presse que 10 points d’appui à l’EVRAS (9) ont été mis en place pour faciliter les partenariats entre acteurs du milieu scolaire et associations (plus particulièrement les centres de planning et les organismes de promotion de la santé) et proposait 6 jours de formation à destination des écoles. Ces formations ont pour objectif de préciser et d’échanger sur les objectifs de l’EVRAS et de permettre aux directions et aux équipes éducatives de recevoir une information concrète sur les dispositifs et les initiatives prises en matière de promotion et de prévention dans le domaine de la santé sexuelle des jeunes.

Complémentairement à ces formations, une brochure explicative a été envoyée à l’ensemble des écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celle-ci, brève et très concrète, rappelle en quelques lignes ce qu’est l’EVRAS et dans quel cadre elle s’inscrit. Elle propose des pistes de réflexion et d’actions à mettre en œuvre à l’école, ainsi que des thèmes porteurs ou des approches à développer. Enfin, elle liste une série de partenaires internes et externes utiles au développement de la dynamique.

Une intéressante réalisation de la Plateforme liégeoise de promotion de la santé affective, relationnelle et sexuelle.

Pour découvrir la brochure: https://www.loveattitude.be/L-education-a-la-vie-affective-et?retour=1 ou pour en savoir plus, dans tous les CLPS de la Fédération: https://www.sante.cfwb.be/index.php?id=clps00

(1) Blairon et al. (2012), Hypersexualisation des enfants, Yapaka.be, Temps d’arrêt/Lectures, n°62, 63p.
(2) Mouvement de jeunesse lié aux Mutualités socialistes, voir encadré dans cet article.
(3) Réseau québécois d’action pour la santé des femmes, 2006.
(4) Poirier L., Garon J. (2009), Hypersexualisation? Guide pratique d’information et d’action, Éd. L’Avantage, 78p.
(5) Julien M., Maher I. (2010), La mode hypersexualisée – Symptôme d’un malaise, Gazette des Femmes, Août 2010.
(6) 8 rencontres ont eu lieu: 6 lors de formations d’animateurs Latitude Jeunes, avec des jeunes âgés de 16 à 21 ans, ayant déjà une expérience de séjour en centre de vacances; 1 avec des étudiants en communication et 1 avec des adultes professionnels dans le cadre d’un échange sur la parentalité, organisé par un CLPS.
(7) Centre flamand d’expertise sur la santé sexuelle: https://www.sensoa.be.
(8) Institution québécoise contribuant à la prévention de la violence, au développement des compétences, de l’estime de soi et de l’autonomie, ainsi qu’à l’épanouissement personnel des femmes et des filles à travers différents programmes adaptés à leurs besoins: https://www.ydesfemmesmtl.org.
(9) Il s’agit d’un dispositif intégré au sein des Centre locaux de promotion de la santé depuis septembre 2013. Ceux-ci ont été chargés de sensibiliser et d’encourager la mise en œuvre de l’EVRAS au sein des écoles, de faciliter les partenariats entre écoles et secteur associatif, de mettre à disposition des outils méthodologiques et pédagogiques, de soutenir la concertation des acteurs et de réaliser un cadastre des ressources EVRAS et des besoins des écoles secondaires.

Santé mentale des adolescents : soyons à l’écoute

Le 30 Déc 20

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L’adolescence est une phase de changements physiques et psychiques importants durant laquelle les troubles de santé mentale ne sont pas rares, même s’ils sont souvent méconnus, mal diagnostiqués ou traités de manière inappropriée.

Ado en crise ou en détresse ?

Il n’existe hélas aucune recette miracle, aucune marche à suivre infaillible face à un adolescent en détresse. Dès lors, quels sont les signes auxquels prêter attention ? En tant que parent, enseignant, éducateur ou proche, comment faire la différence entre un comportement normal ou passager et une situation problématique ? Comment agir ?

Dans un premier temps, la brochure ‘Ado en crise ou en détresse ? Soyons à l’écoute !’ donne un aperçu des enjeux qui se jouent durant cette période cruciale.

Vous trouverez ensuite une liste de signaux d’alarme à ne pas négliger et quelques conseils pour offrir une aide bienveillante. Enfin, la dernière partie de cette brochure est consacrée à des adresses utiles: professionnels et services de santé mentale, associations, blogs, sites web, etc.

Ce document a été réalisé avec la collaboration du Centre PMS de la Communauté française de Woluwé-Saint-Lambert, de Martine Goffin (psychologue, responsable du département ‘Adolescents et jeunes adultes’ du Centre Chapelle-aux-champs et du Prof. Philippe Van Meerbeeck (UCL).

La brochure ‘Ado en crise ou en détresse ? Soyons à l’écoute !’ peut être téléchargée sur https://www.mloz.be ou commandée gratuitement à promotionsante@mloz.be.

Traitement inapproprié ?

Le suivi de la dépression chez les ados est-il adéquat ? Les résultats d’une étude des Mutualités libres sont édifiants : seule une minorité des adolescents sous antidépresseurs suit une psychothérapie et 31% des jeunes prennent ces médicaments pendant moins d’un mois ! Or, selon les recommandations en vigueur, la psychothérapie doit être le premier choix dans la prise en charge de la dépression chez les 12-18 ans et la durée de traitement oscille entre 6 et 9 mois pour une dépression majeure.
L’étude ‘Adolescents, antidépresseurs et psychothérapies’ peut être téléchargée sur le site https://www.mloz.be.

Aliment’Terre

Le 30 Déc 20

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Description

Matériel

• Plateau de jeu
• 1 dé spécial, 1 sablier
• 131 cartes: 84 cartes ‘Aliment’ (7 catégories), 20 cartes ‘Question’, 19 cartes ‘Événement’ et 8 cartes ‘Menu’
• 240 jetons: ‘empreinte’ (110) et ‘€’ (130)
• 7 fiches-mémo, indiquant les grandes étapes du jeu

Concept

Le but de ce jeu est de composer un menu original (entrée, plat, dessert, boisson) à partir de différents aliments tout en respectant un contexte de repas déterminé. Mais attention à ne pas dépasser l’empreinte écologique supportable pour la planète!

Objectifs

Amener les participants à :
– tisser un lien entre leurs choix alimentaires et leur impact sur l’environnement;
– identifier les éléments qui influencent l’empreinte écologique;
– modifier leurs choix alimentaires (diminuer le gaspillage, choisir des aliments moins polluants).

Conseils d’utilisation

En complément du jeu, l’asbl Empreintes a élaboré un document qui fournit quelques repères et des pistes d’animation pédagogique.

Bon à savoir

Ce jeu est une initiative des communes de la Province de Namur, du BEP Environnement et de l’asbl Empreintes . Il existe aussi une version ‘organisation de jeunesse’ (développée avec les scouts et l’asbl Green Challenge).

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur: Empreintes asbl, Mundo N, Rue Nanon 98, 5000 Namur. Tél.: 081 39 06 60. Courriel: info@empreintesasbl.be. Internet: https://www.empreintesasbl.be.

Les CLPS de Liège, Verviers, Brabant wallon, Bruxelles, Huy-Waremme, Mons-Soignies, Hainaut occidental, Luxembourg, Namur, Cultures & Santé et l’Outilthèque provinciale en promotion de la santé de la province de Namur peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2012.

Appréciation globale

Ce jeu est attractif, agréable à jouer et convivial, et aborde un thème d’actualité pertinent. Les pistes d’exploitation proposées sont intéressantes et permettent de nombreuses ouvertures. Des sources et des ressources sont proposées. Le jeu n’est pas culpabilisant parce que ludique et qu’une décentration est permise. Il peut constituer une animation ‘one shot’ ou servir de départ pour une exploitation plus approfondie (mais dans ce cas, il reviendra à l’animateur de créer des pistes, car l’outil n’en propose pas).

Notons que certaines questions ne sont pas claires ou pas faciles, et que la manière dont les aliments sont classés (en famille) pourrait être discutée. Une empreinte écologique est indiquée pour chaque aliment, sans expliquer son pourquoi.

Cet outil a été conçu dans une optique ‘environnement’ et non ‘santé’, mais est adapté à un projet de promotion de la santé en raison du lien qu’il établit entre l’environnement et la santé (approche globale et transversalité).

Objectifs

• Prendre conscience du lien entre les choix alimentaires et l’environnement
• Identifier les éléments qui influencent l’empreinte écologique
• Favoriser les échanges et les interactions autour de la question de l’empreinte écologique
• Possibilité d’aborder l’équilibre alimentaire via les activités complémentaires

Public cible

À partir de 9 ans.

Utilisation conseillée

– Important de lire le guide pédagogique en plus des règles de jeu, parce qu’il apporte des clarifications.
– Jouer plusieurs fois comme conseillé dans le guide.
– Contextualiser la crise écologique dans quelque chose de plus vaste, les choix individuels étant loin d’en être les seuls responsables.

Promotion de la santé des aînés, perceptions et représentations

Le 30 Déc 20

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La société pose souvent un regard négatif sur l’avancée en âge et réduit fréquemment le vieillissement à un problème médico-social et économique. Comme le souligne Sylvie Carbonnelle (voir référence ci-dessous) : «De telles représentations se déclinent comme une succession de changements négatifs: perte de rôles sociaux, de relations sociales, isolement, dépendance, dégradations et autres diminutions de soi» .

Mais à quel âge devient-on vieux? La plupart du temps, l’âge biologique et la sortie de la vie active définissent le statut du senior ou de la personne âgée et «leur statut dans la société et leur reconnaissance sociale servent souvent de toile de fond aux plans de santé publique concernant cette population (dossier de La Santé de l’Homme, voir référence ci-dessous)». Pourtant, contrairement à ces représentations sociales, la majorité des aînés ne partagent pas cette vision stéréotypée (1). Le processus de vieillissement ne recouvrerait pas de réalité prédéfinie mais se déclinerait sous une multiplicité de modes de vie et de parcours de santé. Il était donc important de penser la promotion de la santé de cette population dans une approche plus humaniste et d’ouvrir de nouvelles perspectives; non plus sous la vision des incapacités naissantes mais sous une vision plus proche de leur vécu afin de donner une image plus exhaustive du vieillissement.

Le sujet de cette bibliographie commentée concerne les perceptions et représentations du vieillissement ainsi que les nouvelles approches de promotion de la santé des aînés. En interrogeant la base de données DOCTES (2) avec les mots-clés ‘personne âgée’ ou ‘vieillissement’, on identifie 3695 documents. Parmi ceux-ci, les documents les plus pertinents et récents ont été retenus. Au total, cinq documents sont ici présentés.

Bibliographie commentée

BARTHÉLÉMY L., IMBERT G., PIN LE CORRE S. (2009), Dossier: Promouvoir la santé des personnes âgées in La Santé de l’Homme, n° 401, mai-juin, pp. 11-44.
Ce dossier propose d’interroger les connaissances, pratiques et perspectives en matière de promotion de la santé des personnes âgées et est structuré en trois parties. La première partie aborde les enjeux sociétaux dans lesquels s’inscrit la promotion de la santé des ainés à travers l’étude du statut et des représentations sociales du vieillissement. La deuxième partie étudie l’évolution des politiques de prévention en France et souligne la nécessité de les adapter aux particularités de cette population afin d’éviter toute exclusion. Enfin, la troisième partie de ce dossier questionne les pratiques d’intervention en promotion de la santé des aînés et plus particulièrement le projet ‘Vieillir en bonne santé’ sous l’angle d’une approche globale et d’une démarche participative.

MOULAERT T. (ss. coord.) (2013), Le Vieillissement actif, à quelles conditions? in L’Observatoire, n° 75, Mars, pp. 5-72.
Ce dossier s’intéresse au vieillissement actif, cadre de politique de santé émanant de l’Organisation Mondiale de la Santé, dans une perspective multidimensionnelle. Les questions des représentations, de l’emploi des seniors, des politiques publiques en Belgique, des inégalités sociales sont abordées. La diversité et la richesse des formes d’engagement des aînés et personnes âgées au-delà du travail sont également explorées.

BARTHÉLÉMY L., PIN S., RICHARD L., FILIATRAULT J. (2011), Dossier: Les déterminants socio-environnementaux de la santé des aînés in La Santé de l’homme, n° 411, janvier-février, pp. 11-42.
Souvent négligés, les déterminants socio-environnementaux tels que le lien social, l’aménagement de l’environnement, la participation à la vie collective, la solidarité de la communauté jouent un rôle fondamental dans la qualité de vie et la santé des aînés. Ce dossier propose d’étudier ces dimensions et de démontrer la pertinence d’une approche ‘écologique’ en matière de promotion de la santé des aînés.

CARBONNELLE S. (ss. coord.) (2011), Penser les vieillesses, Regards sociologiques et anthropologiques sur l’avancée en âge, Paris, Seli Arslan.
Cet ouvrage rassemblant diverses études, propose un éclairage historique sur les représentations sociales de la vieillesse, sur la question de l’identité, de l’ancrage social et de la retraite au quotidien. Il invite à repenser les vieillesses comme ‘construction individuelle et sociale’ et à reconsidérer les parcours de vie dans la diversité de leurs formes.

HENCHOZ K., CAVALLI S., GIRARDIN M. (2008), Perception de la santé et comparaison sociale dans le grand âge, in Sciences Sociales et Santé, Vol. 26, n°3, septembre, pp. 47-70.
Cet article s’intéresse au lien entre état de santé et perception de la santé chez les personnes de grand âge. Il explore les différents mécanismes de comparaison à l’œuvre permettant d’expliquer le décalage entre l’état de santé observé et la perception subjective que les personnes de grand âge en ont.

(1) Voir la présentation de l’étude ÉNEO dans ce numéro.
(2) Base de données du RESOdoc, service de documentation de l’UCL-RESO, disponible en ligne sur https://www.uclouvain.be/reso .

Jeunes et alcool : les publicitaires savent pourquoi ?

Le 30 Déc 20

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La consommation d’alcool diminue globalement depuis une trentaine d’années en Belgique. Dès lors, pour conserver leurs parts de marché, les producteurs d’alcool se sont mis en quête de nouveaux consommateurs et ont réorienté leurs stratégies vers les jeunes et les femmes. Et cela marche !

Depuis quelques années sont ainsi apparus sur le marché les alcopops, ces sodas alcoolisés visant les 12-17 ans, ainsi que des bières fruitées très sucrées ciblant les femmes. Les campagnes publicitaires se rajeunissent et/ou se féminisent, l’emballage des alcopops évoque celui des limonades, les gadgets dont les ados sont friands se multiplient… Les nouvelles technologies sont largement vectrices de cette ‘culture’ et permettent aux alcooliers d’établir très tôt une relation forte avec les jeunes consommateurs. Le tout dans un quasi désert législatif, les autorités publiques laissant le secteur s’autoréguler à l’abri de toute contrainte.

Le secteur éducatif, lui, tente de promouvoir une consommation d’alcool plus responsable et moins risquée, sans diaboliser ni banaliser.

Pour comprendre ces évolutions, il est bien utile d’éclairer les stratégies publicitaires et commerciales de ce puissant secteur, et de leur porter un regard critique, tout en rappelant que les alcooliers ont aussi des responsabilités à prendre.

Un outil aux multiples facettes

Média Animation vient de rééditer, en partenariat avec le groupe Jeunes alcool & société (https://www.jeunes etalcool.be) (1) son outil de sensibilisation aux pratiques commerciales des alcooliers, ‘Les publicitaires savent pourquoi’, qui était épuisé depuis pas mal de temps.

Cette brochure se décline en 11 chapitres brefs mais intenses.

La publicité, un cocktail aux mille recettes – Yves Collard (Média Animation)

La publicité n’est pas une entreprise de salubrité publique. Si ses partisans en font un art, ses objectifs sont rarement désintéressés. Et le savoir-faire publicitaire, essentiel à l’essor des entreprises, ne s’improvise pas. C’est au contraire un métier qui ne cesse de se spécialiser au fil du temps. L’auteur nous rappelle ce qu’est exactement la publicité, les objectifs des annonceurs, les tactiques employées pour atteindre la cible jeune, les ingrédients des messages.

L’alcool dans les salles obscures : des chiffres éloquents (2011)

2.306.965 euros investis par le secteur alcool.
Top 5 des secteurs : soft drinks, médias, industrie automobile, banque et assurance, alcool.
Plus de 80% des dépenses concernent les spiritueux, dont la vente est pourtant interdite aux mineurs d’âge, public numéro un des salles de cinéma (un peu moins de 20% pour la bière).
Les écrans publicitaires se répartissent irrégulièrement au cours de l’année, avec une forte concentration avant l’été et les fêtes de fin d’année périodes au cours desquelles les ventes sont les plus importantes.
Extrait de ‘Y a-t-il des enfants dans la salle?’

Le marketing nous tourne-t-il tous en barrique? – Martin de Duve (Univers santé) et Nadine Fraselle (Institut de recherche en sciences psychologiques UCL)

L’alcool fait l’objet de dérives fréquentes de la part des annonceurs. Ce phénomène est lié au développement du marché des boissons alcoolisées, à l’élargissement des gammes de produits et aux nouvelles formes de communication commerciale, des pratiques qui mettent en place une véritable culture de l’alcool. Les auteurs nous rappellent combien la clientèle des jeunes est essentielle à un marché en lente érosion sur le long terme. Ils expliquent aussi les ressources du marketing actuel : mise au point de produits spécifiques, techniques de persuasion, fidélité à la marque, placement de produits dans les blockbusters, marketing viral et tribal, volonté de ‘rassurer’ les parents et les éducateurs ou plutôt de se dédouaner sur eux de la responsabilité sociale des entreprises…

L’alcool a bonne presse – Yves Collard (Média Animation)

Dans le milieu de la pub, la presse est le deuxième support en termes d’investissements. Elle présente divers avantages pour les alcooliers: segmentation, souplesse d’insertion, implication de la cible, et surtout possibilité de déployer une argumentation efficace sur la longueur, en brouillant les pistes.

Y a-t-il des enfants dans la salle ? – Bénédicte Rans (Univers santé), sur base d’un article rédigé par Steven Goffaux et Émilie Moreau

Au cinéma, 8% des publicités vantent les mérites de l’alcool, qu’il s’agisse de bières légères, d’apéritifs ou de boissons fortes. Tombent-elles sous les yeux des enfants et adolescents qui fréquentent les salles obscures? En principe non, grâce à la convention qui ‘autorégule’ le secteur. Analyse de la politique suivie par Brightfish , la société qui commercialise les écrans publicitaires de presque tous les cinémas du pays.

Mojito… rHUM rHUM – Martin de Duve et Bénédicte Rans (Univers santé)

Quelques feuilles de menthe, un zeste de citron vert, de la glace pilée, du sucre de canne, de l’eau gazeuse et une bonne dose de rhum… Mélangez le tout et vous obtiendrez un Mojito, un classique parmi les cocktails. Depuis plusieurs années, Bacardi a réussi à associer sa chauve-souris au Mojito avec un grand succès. Analyse d’un célèbre spot publicitaire.

Internet, jeunes et alcooliers: gare aux mélanges! – Martin de Duve et Bénédicte Rans (Univers santé), sur base d’un travail réalisé par Florent Lemaire, étudiant en communication à l’UCL

Internet est devenu incontournable aujourd’hui, et il est très compliqué d’en réglementer les contenus. Autant dire que les alcooliers s’en donnent à cœur joie par rapport à leur cible ‘jeune’. Comment s’y prennent-ils ?

Blogs, réseaux sociaux et publicité: tout est net ? – Anne-Claire Orban et Manuela Guisset (Action Ciné Médias Jeunes) et Anne-Sophie Poncelet (Univers santé)

Il est impossible d’évoquer les jeunes et Internet sans aborder les blogs et les réseaux sociaux, qui cartonnent chez eux. Cela n’a échappé à personne et l’alcool y tient une place importante. Certaines marques comptent plus d’un million de fans assoiffés d’infos commerciales…(2)

Quand la prévention part en campagne – Christian De Bock (Éducation Santé) sur base d’un article de Florence Vanderstichelen (UCL)

La publicité sociale recouvre l’ensemble des messages qui ont pour but de sensibiliser les individus à des problématiques telles que la santé, l’environnement, l’humanitaire. C’est dans ce champ que prennent place les campagnes de sensibilisation à l’usage responsable d’alcool par les jeunes.

Leur savoir s’autorégule-t-il avec sagesse ? – Martin de Duve (Univers santé), avec la collaboration de Nadine Fraselle (Institut de recherche en sciences psychologiques UCL)

Bien que des dérives soient régulièrement constatées dans leurs pratiques commerciales, on ne peut nier que les alcooliers ont généralement conscience des exigences légales de la protection des consommateurs. Mais la législation sur la question est très floue, peu connue, peu respectée. Le secteur est arrivé ces dernières années à convaincre les autorités de l’efficacité de l’autorégulation, ce qui lui permet d’échapper à une législation plus claire et contraignante. Mais cette autorégulation est-elle réellement efficace ? On peut en douter, d’où le plaidoyer des auteurs en faveur de la mise en place d’un Conseil fédéral de la publicité en remplacement du Jury d’éthique publicitaire, à la fois juge et partie des plaintes qu’il doit instruire.

Les règles en Fédération Wallonie-Bruxelles (Conseil supérieur de l’audiovisuel, https://www.csa.be )

En Communauté française, la publicité pour les alcools ne peut s’adresser aux enfants ou mettre des mineurs en scène. De plus, en contrepartie des espaces achetés pour promouvoir les boissons alcooliques, les médias concernés (TV et radio) doivent diffuser gratuitement des campagnes de promotion de la santé (mais pas spécifiquement sur le thème de la consommation responsable d’alcool).

À destination des jeunes mais pas seulement

‘Les publicitaires savent pourquoi’ est un outil d’animation parfaitement calibré pour aider les éducateurs à faire prendre conscience aux adolescents des risques d’une consommation erratique, et des dérapages de la communication publicitaire malgré le souci affiché des annonceurs de respecter les règles qu’ils se sont imposées librement.

Le but n’est évidemment pas de partir en croisade contre l’alcool, ce qui serait d’ailleurs la meilleure manière d’accroître sa séduction aux yeux des jeunes. Il s’agit plutôt de favoriser une prise de distance critique de leur part.
Un autre objectif est aussi de rappeler aux politiques que le secteur éducatif a tout à fait sa place dans ce débat, qui ne devrait pas être monopolisé par les intérêts sectoriels.

Cette deuxième cuvée millésime 2013 vient donc à son heure sept ans après la première. Richement illustrée, elle témoigne d’un incontestable ‘savoir-faire qui se déguste avec sagesse et sans modération’ !

Les publicitaires savent pourquoi – Les jeunes, cibles des publicités pour l’alcool. Les dossiers de l’éducation aux médias, Média Animation, 2013, 56 pages.

Vous pouvez consulter et télécharger la brochure sur le site https://www.jeunesetalcool.be
Pour recevoir un ou plusieurs exemplaires : Univers santé, Place Galilée 6, 1348 Louvain-la-Neuve. Tél.: 010 47 28 28. Courriel: univers-sante@uclouvainbe.

(1) Les onze associations membres du groupe sont les suivantes: le Conseil de la jeunesse, Citadelle, la Fédération des Étudiants francophones, Infor-Drogues, Jeunesse et Santé, la Ligue des familles, Prospective Jeunesse, le R.A.P.I.D., Latitude Jeunes, Question Santé et Univers santé, qui pilote le groupe.
(2) Fans réels ou supposés. En effet, de plus en plus, les marques achètent des fans inexistants à des firmes spécialisées dans le marketing en ligne ! On n’arrête pas le progrès…

Le journal de classe du potager santé

Le 30 Déc 20

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Description

Matériel

Brochure A4 de 88 pages

Concept

Un outil pour sensibiliser les enfants à l’importance d’une alimentation équilibrée et diversifiée, riche en fruits et légumes locaux et de saison, grâce à la création d’un potager au sein de l’école.

Cet outil est destiné aux enseignant(e)s des classes de 2e et 3e cycle primaire, soit les enfants de 8 à 12 ans.

Objectifs

– Informer sur l’importance des fruits et légumes en lien avec le fonctionnement du corps
– Amener à la découverte des fruits et légumes locaux et de saison et de leurs saveurs
– Sensibiliser aux liens entre l’alimentation et des thèmes divers tels que le sommeil, l’activité physique, l’eau, l’environnement, la biodiversité …
– Mener des activités avec comme fil conducteur un ‘journal de classe’ contenant des informations simples, claires et pratiques permettant aux enseignant(e)s de démarrer, avec leurs élèves, un potager, et ce même si l’école ne possède pas de terrain

Conseils d’utilisation

Cet outil pédagogique se veut suffisamment complet pour orienter l’enseignant(e) au fil des mois tout en étant assez ‘léger’ pour permettre une réappropriation du projet selon le contexte et l’utilisateur(trice).

Le ‘journal de classe’ propose des liens entre les activités du potager et les applications possibles en classe (leçons de calcul, éveil scientifique, histoire, français…).

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur : ESPACE Santé , Avenue Maurice Destenay 3 , 4000 Liège
Belgique. Tél. : 04 223 01 50. Courriel : espace.sante@espacesante.be
Internet: https://www.espacesante.be

Les CLPS de Liège, Verviers, du Brabant wallon, de Bruxelles, de Huy-Waremme, de Mons-Soignies, du Hainaut occidental, de Luxembourg et de Namur peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2012.

Appréciation globale

La démarche de création d’un potager est impliquante (individuellement et collectivement) et adéquate dans le contexte actuel car elle aborde des dimensions environnement, santé, activité physique, alimentation, consommation… Elle est exigeante aussi, dans la mesure où il s’agit d’un projet à mener en continu et dans lequel il faut planifier la gestion des vacances scolaires. Dans cet outil, la démarche santé est finalement peu explicite mais la démarche de création de potager participe pleinement à la promotion de la santé.

L’outil, bien présenté et illustré, dans un graphisme agréable et adapté, se structure en 10 chapitres, chacun étant consacré à un mois de l’année scolaire. Chaque chapitre présente des informations diverses, pas forcément liées entre elles (origine d’un légume, fruits et légumes de saison, une information santé, les actions à mener dans un potager, les actions à mener en classe pour le potager, une recette de cuisine…) et une piste pédagogique à exploiter pour construire un potager.

Les pistes pédagogiques, qui s’intègrent aisément aux matières scolaires, sont centrées sur la construction du potager et la gestion de celui-ci (choix des plants, reproduction des graines, outils, organisation de l’espace…) mais ne sont pas concrètes quand il s’agit d’aborder les questions santé. La démarche d’aménagement du potager est présentée comme abordable et s’adapte à différents contextes (culture en classe, dans la cour, matériaux de récup pour organiser les plantations…), reflétant ainsi les différents acteurs ayant participé à l’élaboration de l’outil (maisons de quartier, écoles, horticulteurs…).

Il est difficile d’identifier qui doit être le lecteur de l’outil : le contenu et les pistes pédagogiques sont adressés aux enseignants, mais les conseils et découvertes sont formulés à l’égard des enfants. Un lexique permet en tout cas à chacun de se familiariser avec les mots spécifiques (plantule, rhizome, plante vivace, calcium…).

Les informations sont très visuelles et claires, ce qui facilite leur assimilation. Elles sont multiples (histoire et géographie relative à un légume, apports énergétiques des aliments, maladies où l’alimentation joue un rôle comme le diabète…), ce qui pourrait emmener l’enseignant à approfondir certains thèmes. Plusieurs sites et références sont mentionnés (mais sans explication sur le type de ressources qu’ils proposent). Il manquerait peut-être un calendrier général sur la gestion du potager.

Objectifs

L’outil vise à accompagner l’enseignant qui souhaite aménager et entretenir un potager dans l’école. Les objectifs sont que les enfants :
– créent un potager ;
– soient sensibilisés aux cycles de production et consommation ;
– comprennent l’intérêt de la consommation de produits locaux et de saison ;
– mettent en lien l’alimentation et la consommation des fruits et légumes, avec d’autres thématiques santé.

Public cible

Enfants de 8 à 12 ans à l’école primaire, à la campagne et en ville !

Utilisation conseillée

Une réflexion préalable sur les contraintes, les implications d’un tel projet (qui vit obligatoirement sur du long terme), sur une analyse de la situation, sur les ressources nécessaires, sur les bonnes conditions de faisabilité du projet, n’est pas proposée dans l’outil, mais souhaitée dans ce type de projet.

De même, évaluer ce type de projet, au vu de son importance, serait nécessaire (pas de support proposé dans l’outil).
Procurer un livret pour chaque enfant serait pertinent, même si une partie de l’info est davantage destinée à l’enseignant. Cependant, le livret n’est pas prévu pour être personnalisé par l’enfant.

La santé des enfants et des adolescents

Le 30 Déc 20

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Manger sainement et pratiquer une activité physique régulière constituent deux facteurs essentiels pour favoriser et conserver une bonne santé. En effet, des maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer sont étroitement liées au mode de vie, l’obésité, le régime alimentaire et l’activité physique jouant un rôle déterminant dans leur développement. 

L’impact considérable de l’obésité, d’une mauvaise alimentation et du manque d’activité physique sur la santé explique pourquoi ces problématiques sont devenues des préoccupations majeures de santé publique. En Belgique, la promotion d’une alimentation saine et de l’activité physique a été mise à l’agenda politique ces dernières années. La multiplication des initiatives comme le volet du Plan communautaire opérationnel consacré à la prévention des maladies cardiovasculaires (1), le Plan de promotion des attitudes saines (2), le Plan national nutrition santé belge et le lancement du volet belge de l’étude Nutrinet (3) témoignent de l’importance et de la nécessité des démarches de promotion de santé dans ces matières.
Cette brève bibliographie concerne la promotion de l’alimentation et de l’activité physique au sein de différents milieux de vie. La recherche a été menée dans la base de données bibliographiques DOCTES avec les mots-clés ‘promotion de la santé’, ‘alimentation’ et ‘activité physique’.
Au total, 2914 notices évoquent l’une des deux thématiques. La date du document, son accessibilité et sa pertinence ont conditionné le choix des articles retenus. Cinq documents sont ici développés.

Bibliographie commentée

– COPPIETERS Y., BEDUWE C., COLLIGNON J-L., HUBENS V., LEVEQUE A (2009), Proposition de plan de promotion de la santé cardiovasculaire en Communauté Française, CAP Cœur, Bruxelles, vol. I 61 p., vol. II, 109 p.
Les pathologies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en Belgique et les facteurs de risque associés sont fréquemment liés au mode d’alimentation ainsi qu’au manque d’activité physique. Dans ce contexte, elles sont devenues une des priorités du Programme quinquennal de promotion de la santé de la Communauté française. Un plan de promotion de la santé cardiovasculaire a été élaboré au travers d’une approche participative et de concertation de différents acteurs. Des stratégies et des recommandations sont formulées selon les différents milieux de vie étudiés.

– DOUMONT D., HOYOIS C., TAEYMANS B. (2012), Quelle place pour la promotion de la santé en milieu professionnel ? Série de dossiers techniques, Réf. 12-66, 41 p., disponible au RESOdoc ou sur https://www.uclouvain.be/425952.html.
Ce document consacre une revue de littérature à la présentation d’expériences et activités de promotion de la santé en milieu professionnel dans différents pays (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, États-Unis, etc.). Il interroge le concept de promotion de la santé et les initiatives mises en place dans ce domaine. Des recommandations communes sont développées et soulignent l’importance d’informer et de sensibiliser les employeurs et les employés sur la nécessité d’intégrer des démarches de promotion de la santé afin d’améliorer le bien-être des travailleurs.

– ANTONNELI C. (2009), ‘Manger sain, bouger malin’: un programme d’éducation pour la santé dans une perspective de promotion de la santé pour les enfants et les adolescents en surpoids ou souffrant d’obésité. Évaluation du projet et de l’installation du programme, Mémoire non publié, Université Catholique de Louvain, École de Santé Publique orientation Éducation pour la santé-Éducation du Patient, 71 p.
Le CHR de la Citadelle de Liège organise depuis 2007 des consultations en éducation à la santé destinées à des enfants et à des adolescents souffrant de surcharge pondérale ou d’obésité. Ces consultations nommées ‘Manger sain, bouger malin’ sont fondées sur une approche pluridisciplinaire. L’auteur de cette recherche fournit une analyse descriptive et évaluative de ce projet éducatif. Il rappelle dans cette étude la nécessité de coordination d’actions de plusieurs secteurs afin d’assurer les changements et le maintien des comportements favorables à l’adoption d’une alimentation saine et de la pratique régulière d’une activité physique.

– MOREAU N., DE SMET P., GODIN I. (Partie I); FAVRESSE D., DE SMET P., GODIN I. (Partie II) (2013), La santé des élèves de l’enseignement secondaire. Résultats de l’enquête HBSC 2010 en Fédération Wallonie-Bruxelles, Service d’information Promotion Éducation Santé (SIPES), ESP-ULB, 104 p.
Cette enquête a pour objectif de collecter des données utiles auprès des élèves de la 5e primaire à la 6e secondaire (comportements de santé, déterminants psychosociaux de ces conduites, indicateurs relatifs aux caractéristiques sociodémographiques, familiales, etc.) en vue de faciliter la mise en place de politiques et d’actions de prévention et de promotion de la santé auprès de ce public. Une partie de cette enquête est consacrée aux problématiques de l’alimentation, de l’activité physique et de la sédentarité, de la surcharge pondérale, de l’image du corps et des produits de régime amincissants chez les adolescents (4).

– ROYER C. (2013), Et si manger redevenait un plaisir?, Éd. Royer Cécile, 114 p.
Nous ne voudrions pas clôturer cette bibliographie commentée sans évoquer notre coup de coeur concernant cet ouvrage. En effet, cette auteure, diététicienne nutritionniste, nous livre un certain nombre de réflexions issues de sa pratique professionnelle; elles concernent essentiellement les facteurs qui influencent notre équilibre alimentaire (éducation alimentaire, rapport avec son poids, contexte des repas, facteurs génétiques, motivation, sentiment de culpabilité, régime draconien, etc.). Les nombreuses pistes qu’elle propose devraient nous permettre à tout le moins une réconciliation avec le ‘bien manger’ et nous (ré)apprendre les plaisirs de la table! (5)

(1) Voir l’article de Cécile Béduwé, ‘Plan opérationnel communautaire opérationnel en santé cardiovasculaire. Un processus participatif en unités de concertation’, Éducation Santé n° 237, septembre 2008, et celui de Colette Barbier ‘Enfin un programme pour la santé du cœur ?’, Éducation Santé n° 256, mai 2010. Ce remarquable travail préparatoire est malheureusement resté lettre morte à ce jour (ndlr).
(2) Voir dans ce numéro l’article de Fadila Laanan ‘La Fédération Wallonie-Bruxelles et les attitudes saines.
(3) Voir dans ce numéro l’article de Christian De Bock ‘Lancement du volet belge de l’étude NutriNet-Santé’.
(4) Éducation Santé y reviendra prochainement.
(5) Pour se procurer l’ouvrage: https://www.cecileroyer.be

Et si nous observions nos consommations avec Picto-Consos ?

Le 30 Déc 20

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Pictos Consos a été conçu pour aider chacun et chacune à observer ses propres comportements de consommation et/ou ceux de son entourage. S’il est, en effet, parfois difficile d’entamer le dialogue sur ces questions, en parler ouvertement et prendre conscience de nos consommations, c’est s’offrir la possibilité d’agir en tant que consommateur éclairé et responsable. Aussi, le Groupe porteur ‘Jeunes, alcool et société’ (1) vous invite-t-il, à l’aide de cet outil, à tenter l’expérience, que ce soit en consultation, en famille, au sein d’un groupe de proches, en classe, en club sportif… et à lancer le débat.

Nombreux sommes-nous à consommer, parfois quotidiennement, des vêtements de marques, des jeux vidéo, du tabac, du cannabis ou encore de l’alcool. Seuls ou en groupe, ces produits sont entrés dans nos habitudes de vie. Mais l’occasion nous est rarement offerte de nous interroger sur nos consommations.

Avec Pictos Consos, nous pouvons réfléchir pour mieux les comprendre et augmenter notre capacité à faire des choix responsables. Comment ? Par l’intermédiaire d’un médecin, d’un thérapeute, d’un animateur, d’un enseignant… En créant un débat ouvert et non-jugeant, sans élaborer de normes mais en invitant chacun à définir celles qui lui sont propres.

Au départ, un outil destiné à évaluer la consommation d’alcool en famille

Martin de Duve, directeur d’Univers santé, qui a coordonné le projet ayant donné naissance à l’outil, nous en parle.

Éducation Santé : Comment est née l’idée de Pictos Consos ?

Martin de Duve : À l’époque des premiers travaux menés par le Groupe porteur ‘Jeunes, alcool et société’, nous avions initié une série d’axes de travail avec différents milieux de vie. La famille étant l’un d’eux, nous avions organisé quelques matinées d’échanges, de débats et de partage autour de la consommation d’alcool avec des sections locales de la Ligue des Familles éclatées sur l’ensemble du territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous souhaitions mettre en place des techniques d’animation légères, même parfois ludiques, pour débattre, échanger et partager avec les parents présents. Nous avons eu l’idée d’utiliser des pictogrammes pour libérer la parole, démarrer la discussion et dresser le portrait des consommations d’alcool au sein de la famille.

Une fois ce produit de base conçu, nous l’avons fait évoluer en nous inspirant de la théorie de Claude Olivenstein afin de prendre en considération l’ensemble des déterminants, comme cela se fait dans les domaines de la promotion de la santé et de la prévention des assuétudes.

Nous avons encore amélioré et étoffé l’outil pour le rendre plus complet. Nous avons ensuite voulu élargir son utilisation à divers types de consommation et ne pas le centrer uniquement sur l’alcool. Comme il était efficace et léger pour ouvrir le débat sur les consommations, de surcroît facile d’utilisation, nous avons estimé qu’il avait un bon potentiel pour être utilisé dans d’autres cadres que celui de la famille.

E.S. : À quel public est-il destiné ?

M. de D. : Il est d’abord destiné aux adultes-relais (centres PMS, médecins, psychologues, assistants sociaux…) qui sont en contact avec des jeunes ou avec d’autres adultes. Il peut être utilisé, de façon ludique et légère, dans différentes situations de groupe: en maison de jeunes, en mouvement de jeunesse, en club sportif, en famille, à l’école…
En colloque singulier, en consultation, il peut servir de base à une discussion franche et ouverte sur les consommations, dans un cadre médical ou thérapeutique, par exemple.

E.S. : Utilisé en groupe, l’outil permet-il de protéger l’anonymat des personnes qui s’expriment ?

M. de D. : Pictos Consos offre la possibilité de ne pas parler de soi-même directement, mais d’utiliser un personnage fictif. Cela permet, notamment dans certains groupes, de veiller à ce que l’engagement des participants ne soit pas trop mis à mal. Dans certains cas de figure, il peut, en effet, être difficile et délicat de gérer une parole qui se libère. Prenons l’exemple d’un élève qui, dans sa classe, témoignerait de la consommation problématique d’un parent. Comment recevoir cela sans heurt et sans jugement ? Les enseignants ne sont pas toujours à l’aise ou formés pour accueillir ce type de parole.

Le personnage fictif est donc intéressant lorsque l’on sent la nécessité d’être prudent par rapport à la parole qui pourrait s’exprimer. Dans ce cas, on peut utiliser les pictogrammes en invitant les participants à imaginer un personnage, quel qu’il soit (un homme, une femme, un(e) jeune, une personne âgée) et, à partir de là, réfléchir à la manière dont le personnage gère ses consommations. Partir d’une situation fictive pour aborder la thématique des consommations de manière générale permet à chacun d’être libre, de ne pas parler de ses propres consommations directement, mais de manière indirecte, à travers des personnages fictifs. Ainsi, il n’y a aucune atteinte au respect de la vie privée des uns et des autres.

E.S. : Qu’attendez-vous de Pictos Consos ?

M. de D. : Parler de certaines consommations reste difficile car on peut, par exemple, avoir du mal à se situer par rapport à ses propres consommations; on peut aussi ne pas se sentir concerné alors qu’on l’est peut-être. Il est donc souvent malaisé de mettre des mots sur nos consommations ou de prendre quelques minutes pour décaler notre regard sur celles-ci et/ou sur celles des autres. Nous espérons donc que Pictos Consos soit, au même titre que d’autres outils ou techniques, un facilitateur de l’échange, du débat, du dialogue sur les questions de consommation, et cela dans différents cadres.

Par ailleurs, en utilisant Pictos Consos, on ne part pas du postulat que l’on va parler d’office de dépendance et de relation difficile à un produit. C’est une option possible, mais pas systématique ni obligatoire. On peut imaginer avoir une consommation tout à fait raisonnable de télévision, de vin et même de cannabis. L’interaction de ces trois types de consommation peut donner un utilisateur occasionnel et festif, sans que cela influence négativement sa vie quotidienne. C’est pourquoi l’outil invite à poser un regard sur les consommations et appelle chacun à se situer.

Un outil évalué avec différents acteurs de la santé

Chargée de projets au sein d’Univers santé, Anne-Sophie Poncelet nous explique l’évaluation de l’outil, qu’elle a coordonnée.

Éducation Santé : Comment avez-vous procédé pour évaluer l’outil ?

Anne-Sophie Poncelet : En 2010, l’asbl Question Santé nous a aidés à mettre en place trois focus groupes pour prétester la première version de l’outil. Un groupe a été créé avec les maisons médicales, un autre avec le milieu des PSE, le troisième s’intéressait aux acteurs extra-scolaires (éducateurs, animateurs…).
Nous avons également présenté l’outil à nos partenaires, notamment à ceux du Groupe porteur ‘Jeunes, alcool et société’, ainsi qu’à d’autres associations qui collaborent avec nous. Après avoir mêlé tous les retours, nous avons élaboré l’outil définitif. La première version de l’outil a donc été largement évaluée pour en arriver à la version actuelle.

E.S. : Qu’est-il ressorti de ce travail ?

A.-S. P. : Les prétests ont donné lieu à pas mal de changements, tant au niveau de la forme que du fond. Le principal retour était la crainte de voir l’outil libérer des paroles dans des groupes, en milieu scolaire par exemple, et ne pas savoir comment gérer ces paroles ni qu’en faire.

La difficulté d’utiliser Pictos Consos sans avoir recours à un guide d’utilisation est aussi apparue à travers les évaluations. C’est ainsi que nous avons eu l’idée d’y joindre un petit guide de l’animateur. ‘Petit’ car il explique simplement comment faire usage de l’outil, il rappelle certaines bases et précautions à prendre et avertit l’animateur du risque encouru d’assister à des paroles qui se ‘libèrent’. Pour pouvoir faire face à un tel risque, on y trouve des adresses utiles à transmettre au groupe. Comme vous le savez, le guide de l’animateur donne également la possibilité de recourir à un personnage fictif, ce qui permet de préserver l’anonymat des participants tout en mettant l’animateur plus à l’aise. Enfin, l’objectif de Pictos Consos étant d’ouvrir le débat, il contient quelques exemples de questions pour lancer ou relancer la discussion.

Au niveau de la forme, les prétests ont mis en évidence le fait que des pictogrammes manquaient ou encore que d’autres n’étaient pas assez compréhensibles ou visibles. Certains ont été enlevés, d’autres ajoutés. Par exemple, le contexte de la rue a été créé car des animateurs de rue nous ont fait remarquer que la consommation en rue répondait à leur réalité de terrain.

Sur le plan de la conception, la première version se présentait sous la forme d’une grande feuille autocollante qui ne pouvait être utilisée qu’une seule fois. Pour la deuxième version, nous avons choisi une formule plus ‘durable’. Pictos Consos est fixé sur un support cartonné et détachable, ce qui permet de garder les pictogrammes et de les réutiliser.

Pictos Consos en bref

Cet outil comprend les éléments suivants :

3 planches cartonnées de pictogrammes prédécoupés représentant différents personnages, produits, contextes ainsi que des pictogrammes invitant chacun à définir la manière dont le participant vit la consommation symbolisée;
1 planche reprenant la légende de ces pictogrammes;
1 guide de l’animateur qui donne le mode d’emploi, quelques balises, des exemples de questions pour mener le débat et enfin, quelques ressources utiles.

Infos pratiques

L’outil Pictos Consos peut être obtenu en complétant un bon de commande sur le site https://www.univers-sante.be ou via le site du Groupe porteur ‘Jeunes, alcool et société’ : https://www.jeunesetalcool.be. Prix: 7 € (frais de port gratuits).
Projet piloté par Univers santé, Place Galilée 6, 1348 Louvain-la-Neuve. Tél.: 010 47 28 28. Courriel: univers-sante@uclouvain.be

(1) Les partenaires du Groupe porteur ‘Jeunes, alcool et société’ sont le Conseil de la jeunesse, Citadelle, la Fédération des Étudiant(e)s Francophones, Infor-Drogues, Jeunesse et Santé, la Ligue des Familles, Prospective Jeunesse, le R.A.P.I.D., Latitude Jeunes, Question Santé asbl et Univers santé qui pilote le Groupe.

Et si le quartier était un animal ?

Le 30 Déc 20

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Description

Matériel

Cet outil se compose de :

23 cartes images: cartes ‘animal’
23 cartes textes: témoignages d’habitants
5 cartes totem vierges
1 manuel d’utilisation pour animateur.

Concept

Cet outil est destiné aux professionnels des champs psycho-médico-sociaux, animateurs, assistants sociaux, éducateurs, travailleurs de rue, psychologues, etc. qui souhaitent mener une réflexion collective sur un quartier.

Objectifs

Encourager les participants à exprimer leurs représentations individuelles du quartier afin d’en faire des sujets de réflexion et de les mettre en perspective en les confrontant à celles des autres.

L’utilisation de ce photolangage sera l’occasion de:

  • prendre la parole en public;
  • verbaliser ses propres représentations du quartier et en prendre conscience;
  • confronter ses représentations à celles des autres participants;
    modifier et enrichir ses représentations;
  • faciliter la prise de conscience de réalités multiples et diverses;
  • approfondir son point de vue en favorisant l’imagination, la créativité;
  • se représenter le quartier avec la distance symbolique et l’humour;
  • créer des liens avec d’autres acteurs du quartier.

Conseils d’utilisation

Le photolangage peut être utilisé dans des contextes variés comme les associations, les services d’aide en milieu ouvert, les maisons de retraite, les écoles, les maisons maternelles…

Il s’utilise en groupe, jusqu’à 10 – 15 personnes, avec tout public, peu importe l’origine socioculturelle et les situations de vie des participants. Il n’est pas nécessaire de savoir lire ou écrire pour participer.

Ce photolangage sera judicieux en particulier si les participants éprouvent des difficultés à verbaliser leur vécu, leurs émotions; s’ils éprouvent des difficultés à s’exprimer librement en groupe; si le quartier est réputé difficile.
Le promoteur propose un formulaire d’évaluation.

Bon à savoir

Ce photolangage a été créé suite à un atelier photographique autour de la thématique du ‘quartier’, initié par Cultures&Santé et proposé aux acteurs (habitants et travailleurs) du quartier Senne (Bruxelles).

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur : Cultures&Santé asbl, Rue d’Anderlecht 148, 1000 Bruxelles. Tél.: 02 558 88 10. Courriel: cdoc@cultures-sante.be. Internet: https://www.cultures-sante.be

Les CLPS de Liège, Verviers, Brabant wallon, Bruxelles, Huy-Waremme, Mons-Soignies, Hainaut occidental, Namur et Luxembourg, l’Outilthèque Provinciale en promotion de la santé (Namur) ainsi bien sûr que Cultures & Santé peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2011.

Appréciation globale

Ce support, pertinent pour l’expression de soi, peut se décliner dans différents milieux de vie. L’utilisation de la métaphore animalière court-circuite la pensée rationnelle, logique, ‘bien-pensante’, et permet l’expression du monde émotionnel, de l’imaginaire ‘cerveau gauche’ et d’un autre ‘vécu’ du public.

Les représentations animalières et témoignages proposés sont cohérents par rapport au contexte urbain. Elles illustrent ce qu’on peut exprimer à partir d’un animal et les témoignages soutiennent l’animateur qui peut donner des exemples.

Les représentations partagées au sein d’un groupe permettent de mettre le groupe en projet, la dynamique devient donc porteuse de promotion de la santé par l’implication collective qu’elle permet.

Gratuit, l’outil est facile d’appropriation, très soutenant pour l’animateur (description détaillée de la méthodologie du photolangage, spécifiant le pourquoi et le comment, suscitant des pistes en termes de projet…), modulable et ouvert à de nombreuses variantes selon la créativité de l’animateur et le contexte d’utilisation.

Objectifs

Exprimer ses représentations du quartier, les confronter à celles des autres, les mettre en perspective
Enrichir ses représentations
Expliciter ses critères de choix

Public-cible

Groupes constitués, travail intergénérationnel/interculturel possible.

Utilisation conseillée

Utiliser l’outil une première fois avec un animateur ‘expérimenté’ surtout la variante ‘squiggle’.

Peut être utilisé tel quel pour contexte urbain multiculturel. Pour un autre type de quartier: faire dessiner un animal et cartes totem.

Création possible de variantes : mon quartier tel que je le vois, mon quartier tel que je voudrais qu’il soit.

Définir la notion de quartier entre les participants avant d’utiliser le photolangage. Qu’est-ce qui constitue un quartier ? Un ensemble d’immeubles ou de personnes ? À construire avec le groupe (avec une carte de la commune, du quartier).