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Guindaille 2.0. – Mets-toi à jour !

Le 30 Déc 20

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Guindaille 2.0. – Mets-toi à jour !

Un projet pour faire la fête intelligemment

Étudier et guindailler, est-ce compatible? C’est en tout cas le pari d’un grand nombre d’étudiants qui souhaitent obtenir un diplôme tout en développant une pratique sociale de terrain (on pourrait parler de sciences appliquées selon certains). Alors, si on parle souvent de réussir son cursus, il est parfois aussi opportun de rappeler quelques conseils pour réussir sa soirée…

Qu’est-ce qu’une bonne guindaille?

Quand certains (adultes) vous diront «Une bonne quoi? », d’autres (étudiants) vous répondront «Une soirée de folie, sans casse ni lendemain douloureux». Une bonne guindaille, c’est déjà pouvoir s’en souvenir et éviter les conséquences négatives liées à des consommations excessives. C’est se respecter soi mais aussi les autres et notre environnement.

Et ‘Guindaille 2.0.’, c’est quoi?

Une campagne de réduction des risques et des nuisances en milieu festif étudiant, sur les sites UCL de Louvain-la-Neuve, Mons et Woluwe-Saint-Lambert, dont l’objectif est de favoriser des consommations responsables et moins risquées d’alcool.

Mais encore?

‘Guindaille 2.0’ n’est pas là pour juger ou donner des leçons de morale, chacun fait ce qui lui plaît. Mais quand on fait la fête, autant la faire bien… Cette campagne est basée avant tout sur le respect et veut rappeler aux fêtards ce qu’ils savent souvent déjà, au moyen de visuels clairs, simples et explicites, une image valant toujours mieux qu’un long discours. Le message est donc clair: «Guindailler, oui mais de manière responsable».La campagne se décline en 10 pictogrammes représentant différents conseils pour bien réussir sa soirée: alterner avec des softs, se protéger en cas de rapports sexuels, raccompagner son/sa pote, rappeler que l’eau est gratuite aux bars, etc. Les messages invitent les fêtards à adopter les bons réflexes et soutiennent, par la même occasion, les étudiants de l’animationNote bas de page (responsables d’un cercle, d’une régionale, d’un kot-à-projet, etc.) dans leurs rôles et responsabilités.En bref, les panneaux sont là pour que tout le monde passe une bonne soirée, en évitant les conséquences négatives, du genre se réveiller avec des ecchymoses partout, avoir une insupportable gueule de bois ou encore attraper une IST, ce qui ne fait plaisir à personne, et assurer un bien-être maximum à tous.

D’où vient cette campagne?

En 2004 a été lancé le projet Top gars, un super-héros de type ‘bande dessinée’ qui ‘guindaillait’ de manière responsable.Si la campagne a été très appréciée à l’époque, grâce notamment à son ton décalé et humoristique, Top gars a commencé à s’essouffler et une évaluation en 2010 (par focus group) a révélé que les étudiants trouvaient le personnage trop paternaliste, moralisateur et dépassé. Il était donc temps de se mettre à jour et de penser à faire passer ces messages d’une autre manière…Le nom de la campagne ‘Guindaille 2.0 – mets-toi à jour!’ représente à la fois la continuité mise au goût du jour de la campagne précédente et sa présence sur le web via une page Facebook.

Une vraie démarche participative

Comme pour toutes les campagnes d’Univers santé, ‘Guindaille 2.0.’ a été développée en collaboration étroite avec le public cible. De l’évaluation de la précédente campagne à l’élaboration de la nouvelle, les étudiants ont pris part à chaque étape du processus.En 2011, Univers santé a réuni le Service d’Aide de l’UCL et les principales organisations étudiantes que sont le CAN, l’AGL, la Fédé, le GCL et l’OrganeNote bas de page, pour lancer une nouvelle initiative afin d’aider à limiter les risques possibles lors des soirées étudiantes.De nombreuses réunions ont eu lieu pour cogiter, ‘brainstormer’ et discuter sur base des constats, des objectifs, actions et moyens à mettre en œuvre.Après ce travail de réflexion, une série de messages ont été définis ainsi que la forme qu’ils devaient prendre. Les consignes ont été ensuite transmises à un graphiste pour la mise en images. Les visuels et le titre de la campagne ont enfin été sélectionnés puis validés par le groupe.Les étudiants ont également choisi les pictogrammes qu’ils voulaient voir dans leurs salles et étaient présents au moment de leur installation pour indiquer les endroits stratégiques (selon l’éclairage, le passage, etc.) où les placer.Depuis son lancement, les réunions de coordination se poursuivent avec l’ensemble des étudiants partenaires, notamment pour aborder la communication et les perspectives de la campagne.

Concrètement

Depuis la rentrée académique 2013, près de 200 panneaux représentant les différents pictogrammes sont affichés dans les salles de l’animation et alentours, sur les sites de Louvain-la-Neuve, Woluwe et Mons.Une page Facebook a été créée à l’adresse www.facebook.com/guindaille2.0 et a, rapidement remporté un vif succès. À l’heure où l’article est écrit (mi-février 2014), la page a été ‘likée’ par près de 2900 personnes, dont quasi autant de femmes (55%) que d’hommes (45%). En outre, le public visé est atteint puisque 84% des fans ont entre 18 et 24 ans.Sur cette page web, un pictogramme était présenté chaque semaine avec, pour chacun, un slogan créé par les étudiants, souvent très créatif, ainsi qu’une explication plus détaillée des bons réflexes à adopter.Des photos prises lors de shootings ‘Guindaille 2.0.’ ou lors de soirées ont été postées sur la page puis ‘likées’ par un grand nombre d’étudiants, ce qui a permis de stimuler la viralité de la campagne. Enfin, la page a permis le partage de certains événements encourageant à adopter les conseils ainsi que plusieurs articles ou vidéos d’actualité sur le sujet.D’autres supports ont été créés pour servir la campagne: cartes autocollantes, feuillets, autocollants, ballons, badges, posters, bâches, pulls et t-shirts qui ont été utilisés et distribués à différentes occasions (baptêmes, 24h vélo, actions étudiantes, séjours au ski, etc.).

To like or not to like?

La campagne a rapidement créé l’émulation sur les sites et a été largement diffusée par les étudiants. D’autres jeunes extérieurs aux sites UCL ont d’ailleurs souhaité se l’approprier (Scouts, Patros, étudiants de l’Université de Namur, etc.).Les échos sont très positifs: les visuels parlent aux étudiants, les messages sont clairs, répondent à leur réalité et certains semblent déjà modifier quelque peu leurs habitudes. Quand un étudiant se faisait ‘chambrer’ quand il voulait boire un soft, ses congénères le ‘chercheraient’ un peu moins maintenant, lui permettant d’assumer plus facilement ce comportement, improbable jusqu’ici pour certains. Le fait que les étudiants des ‘hauts comités’, figures de proue de la guindaille, soient porteurs de la campagne et tentent d’appliquer ses messages, a clairement contribué à son efficacité, renforçant ainsi son impact.

Une évaluation 2.0

Pour évaluer la campagne, une enquête en ligne a été lancée auprès des étudiants début février 2014, récoltant près de 2.500 réponses en 10 jours. Ce succès est probablement dû à l’envoi, via l’UCL, d’un mail à chacun de ses étudiants mais aussi au relais de l’enquête par les partenaires étudiants sur leurs propres pages internet.Trois dimensions principales ont été sondées: la notoriété de la campagne, la compréhension des visuels et des messages et enfin son impact déclaré sur les comportements.La majorité des répondants sont âgés de 18 à 25 ans, avec une proportion féminine plus importante (64% contre 34% de répondants masculins). La plupart vivent sur le site universitaire et l’échantillon se révèle assez varié en termes d’années et de types d’études.En outre, d’autres questions ont permis d’obtenir des informations quant à leur fréquence de sortie et aux lieux qu’ils privilégient. Ainsi, 36% des répondants sortent 1 à 2 fois/semaine, 29% sortent 1 à 3 fois/mois et 17% moins d’1 fois/mois.

La notoriété de la campagne

Plus de la moitié (55%) des répondants ont nommé spontanément Guindaille 2.0. comme campagne de ‘prévention alcool’.La plupart des répondants ont connu la campagne grâce aux pictos placés dans les salles d’animation mais d’autres moyens tels que le bouche-à-oreille, Facebook, les baptêmes, les photos ont aussi permis de la faire connaître.Néanmoins, 69% des répondants n’ont pas ‘liké’ la page Facebook, principalement parce qu’ils ne connaissaient pas son existence ou parce qu’ils ne ‘likent’ que très rarement une page en général.

La compréhension des visuels et des messages

La grande majorité des répondants (97%) trouvent que les messages sont adaptés à la guindaille étudiante.Pourtant, certains visuels semblent moins compréhensibles que d’autres et quelques répondants (18%) citent des messages qui manqueraient actuellement, tels que le respect, les pré-soirées, l’alcool au volant ou encore une fête possible sans alcool.

L’impact déclaré sur les comportements

Ce volet se base sur des impressions subjectives et par conséquent, est à relativiser. Il apporte néanmoins des éléments intéressants.En effet, un peu plus de la moitié des étudiants qui ont répondu pensent que la campagne a eu (17%) ou a ‘peut-être’ eu (34%) un impact sur leurs comportements. Cette donnée est assez encourageante car peu de gens reconnaissent habituellement qu’une campagne peut les influencer.Parmi les comportements sur lesquels l’impact a été le plus important (toujours selon les répondants), on retrouve en premier lieu: ‘alterner avec des softs’, suivi de ‘raccompagner l’autre’ et enfin, plus étonnant, le message visant à s’autoévaluer ‘J’en suis où?’. Ce dernier pourrait être lié à l’alternance alcool-soft puisque certains décident de boire un soft pour ralentir l’évolution de leur ébriété, ce qui nécessite donc d’avoir pris conscience de son état.

Et après?

Nous n’en sommes qu’au début! ‘Guindaille 2.0’ compte bien évoluer, toujours en accord avec les étudiants. L’enquête a notamment montré la possibilité d’augmenter la notoriété de la page Facebook mais aussi l’intérêt de multiplier et de diversifier les moyens de communication. Les données relatives à l’impact de la campagne sur les comportements, bien que subjectives car déclaratives, interpellent et encouragent à poursuivre la démarche.De nouveaux visuels sont envisagés ainsi que des supports pour continuer à faire vivre la campagne et communiquer sur ses messages. Tout l’enjeu pour Univers santé est d’être vu comme une ressource auprès des étudiants et de rester au goût du jour!Pour vous tenir au courant de toute l’actualité de la campagne et de ses événements, une adresse: www.facebook.com/guindaille2.0.

Par animation étudiante, on entend toutes les activités organisées par et pour les étudiants, comprenant les guindailles mais aussi les activités des kots-à-projets, etc.

CAN: Conseil de l’animation, assemblée composée d’étudiants des collectifs de l’animation, pour représenter les étudiants et prendre des décisions en lien avec l’animation sur le site.

AGL: Assemblée générale des étudiants de Louvain.

Fédé: Fédération wallonne des régionales de l’UCL organisation (exemples: la liégeoise, la binchoise, etc.).

GCL: Groupement des cercles louvanistes, organisation étudiante par faculté (exemples: la MDS pour la maison des sciences, le Cercle industriel pour les ingénieurs, la MAF pour la Maison des Athlètes Francophones, etc.).

Organe: collectif qui soutient et représente l’ensemble des kots-à-projet.

La page Facebook d’Éducation Santé

Le 30 Déc 20

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Pourquoi une page Facebook pour Education Santé?

Le responsable du mensuel, Christian De Bock : «Nous observions voici deux ans une présence frileuse du secteur francophone de la promotion de la santé sur les réseaux sociaux. Une collaboratrice freelance de la revue, issue de la génération ‘Y’, était convaincue que ce nouvel outil de communication renforcerait Éducation Santé comme publication accessible aux étudiants ‘santé’ et ‘social’ et aux jeunes professionnels du secteur. Cette intuition a été confirmée par une rapide étude de faisabilité à l’occasion d’une évaluation complète des services de la revue auprès de ses abonnés. C’était en 2012, une éternité en matière de nouvelles technologies…»

Les contraintes au démarrage

Un obstacle de poids a dû être franchi : la revue est éditée par une grande entreprise du non-marchand, qui a une politique d’accès aux réseaux sociaux très restrictive pour ses collaborateurs. D’ailleurs, au démarrage de la page, il était impossible au rédacteur en chef de la consulter ou d’y travailler dans le cadre professionnel.

Heureusement, dans la mesure où il s’agissait d’une initiative qui n’était pas financée sur fonds propres, les procédures internes liées à un nouveau projet ont pu être allégées.

Autre difficulté : le coût de la mise en place (dépense unique) et de l’animation quotidienne. Christian De Bock : «Dans une enveloppe fermée, cela a un impact immédiat, cela se fait à la place d’autres développements du projet de la revue (rénovation en profondeur du site, amélioration de la lettre d’information électronique, collaborations payantes, etc.). Nous avons dû reporter d’un an certains investissements»

Une bonne complémentarité avec la revue imprimée et le site internet

La revue est mensuelle et compte 2100 abonnés. Elle possédait une rubrique reprenant des nouvelles brèves et un agenda jusqu’en juillet 2012. Inconvénient : le rythme mensuel est souvent incompatible avec la publication d’infos courtes et nombreuses, question de calendrier.

Le site https://www.educationsante.be comprenait aussi un agenda et des brèves. Cela permettait déjà de réagir plus rapidement à l’actualité, grâce à des mises à jour hebdomadaires. Mais le CMS (1) n’offrait pas beaucoup de possibilités techniques, vu que le site avait été conçu comme base de données d’articles. Pas moyen d’y injecter facilement des images, du son, des vidéos…

La page Facebook permet au contraire d’exploiter chaque mois des dizaines d’infos jugées utiles qui auraient été perdues auparavant et de varier les modes de communication.

À noter aussi, les mises à jour sont automatiquement répercutées sur le compte Twitter de la revue. Cela permet de toucher un public français manifestement plus accro que les Belges aux ‘gazouillis’…

Petit bilan après un peu moins de deux ans

Environ 400 sujets ont été publiés en 2013, contre une centaine dans la revue. Évidemment, il serait absurde de comparer un lien vers un spot de prévention et un article de quatre pages qui analyse une campagne radiodiffusée. N’empêche, cela témoigne de la flexibilité intéressante de ce medium. C’est d’ailleurs indispensable pour conserver les fans de la page (environ 700 pour le moment) et en attirer de nouveaux.

Autre atout, la rapidité de réaction du net peut s’avérer sympa. Un exemple récent : pendant la table ronde de la journée d’hommage à Luc Berghmans à l’Observatoire de la Santé du Hainaut, une image d’ambiance a pu être postée sur la page au moment même où l’échange se déroulait, alors que l’article d’ambiance relatif à cet événement est paru six semaines plus tard. Mais rassurez-vous : la plupart du temps, la revue évite de tomber dans le gadget de l’immédiateté, assez peu en phase avec le ‘temps long’ de la promotion de la santé.

Autre constat : de nombreuses pages Facebook vivotent avec peu de mises à jour après l’enthousiasme de la phase de démarrage. Christian De Bock: «Nous sommes bien conscients de la nécessité de publier plusieurs fois par semaine, même quand on n’a pas le temps… C’est le prix à payer pour avoir une présence significative sur les réseaux sociaux, et il n’est pas négligeable en termes de temps de travail. Cela a donc un coût qu’il ne faut pas sous-estimer.»

‘Une page Facebook et un compte Twitter pour Éducation Santé’, Christian De Bock, n° 281, septembre 2012
‘Éducation Santé et le web 2.0: bilan d’une année de présence sur les réseaux sociaux’, Carole Feulien, n° 296, janvier 2014
Site: https://www.educationsante.be
Facebook: https://www.facebook.com/revueeducationsante
Twitter: https://www.twitter.com/EducationSante

(1) CMS ou ‘content management system’ : logiciels destinés à la conception et à la mise à jour dynamiques de sites web et d’applications multimédia.

Le site internet et la lettre d’info de Cultures & Santé

Le 30 Déc 20

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Investir le web et ses canaux de communication semblait primordial pour Cultures & Santé, afin de toucher plus facilement son public cible, les professionnels susceptibles de mettre en œuvre des démarches de promotion de la santé et d’éducation permanente.

L’asbl s’est donc dotée d’un site internet et d’une lettre d’info mensuelle. Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain : ce projet a pris du temps et a fait l’objet de nombreux questionnements. Aujourd’hui, le site internet et la lettre d’info sont devenus des supports privilégiés pour la diffusion des outils pédagogiques, la communication des événements de l’asbl et d’autres acteurs du secteur ainsi que la publication de l’actualité du centre de documentation.

Un nouveau site davantage à l’image de l’association

Le premier site internet de Cultures & Santé, mis en ligne en 2004, était un site ‘vitrine’, sans interactivité, qui est devenu rapidement obsolète techniquement et qui ne correspondait plus aux activités de l’asbl. En outre, les mises à jour étaient fastidieuses à effectuer.

Il devenait donc nécessaire de se doter d’un nouveau site web qui correspondrait plus à l’image de l’association et qui permettrait de communiquer les actualités de façon régulière à son public. Faute de temps, il fallut cependant attendre 2011 pour qu’un nouveau site voie le jour. En effet, créer un site web demande beaucoup de temps et d’énergie. Cultures & Santé a constitué un groupe de travail qui s’est attelé à définir une arborescence claire et une navigation intuitive. Ce travail était complexe car l’asbl est constituée de différents secteurs qui travaillent en transversalité et en interaction. Il a donc fallu trouver un équilibre entre la vision des chargés de projets, l’ergonomie et la facilité de navigation, ainsi que les contraintes techniques.

Un outil permettant de gérer l’apparence et le contenu de son site de A à Z

La principale facilité que l’asbl a aujourd’hui – mais qui peut s’avérer être une difficulté dans d’autres cas – est la réalisation du site web et de la lettre d’info en interne. Ayant une bonne connaissance des besoins de l’asbl et de son public, le webmaster peut assez facilement mettre en lien ceux-ci avec les ressources proposées par internet. Cultures & Santé a choisi d’utiliser ‘Joomla!’ un système de gestion de contenu (CMS) qui permet de gérer de A à Z l’apparence et le contenu d’un site.

Ce système répondait donc bien au besoin de garder la maîtrise des mises à jour du site web, ce qui permet de l’actualiser régulièrement (et donc de fidéliser les internautes et d’en amener de nouveaux), de vérifier sa fonctionnalité et de résoudre rapidement les éventuels problèmes. Cela permet également d’apporter de nombreuses améliorations et adaptations en fonction des demandes (par exemple: ajout récent des onglets de partage pour les réseaux sociaux).

Enfin, plusieurs personnes de l’équipe ont été formées pour mettre à jour le site. Cela permet de répartir le travail et de ne pas être tributaire d’une seule personne.

Une communication et une visibilité renforcées

Grace à ce nouveau site, nous pouvons affirmer que notre visibilité et notre communication se sont améliorées. La page d’accueil est mise à jour régulièrement. Cultures & Santé y présente les actualités, les nouveaux outils pédagogiques, les nouvelles acquisitions du centre de documentation, les ‘lu pour vous’… Le site web permet également le téléchargement de la plupart des outils pédagogiques de l’asbl, ce qui les rend beaucoup plus accessibles pour les professionnels. En moyenne, 6039 téléchargements ont été effectués par mois en 2013 contre 3431 en 2012. Ceci représente donc une augmentation considérable de l’activité de téléchargement. La lettre d’information, quant à elle, permet de fidéliser les internautes, de diffuser des événements et donc de toucher plus de monde.

Ces outils web permettent également aux partenaires de Cultures & Santé, acteurs du secteur, de faire des liens vers des articles précis. À l’inverse, il est possible à l’asbl de diffuser facilement l’actualité d’autres acteurs. Cette possibilité permet de créer des liens entre les associations du secteur et participe à la visibilité de tous.

L’envoi d’une lettre d’info provoque généralement une augmentation du nombre de visiteurs sur le site internet. Ces outils sont donc complémentaires pour Cultures & Santé et s’alimentent l’un l’autre. De plus, ils facilitent les inscriptions à ses ateliers et formations. Ils participent à sa visibilité, ce qui peut se mesurer par une augmentation du nombre de visiteurs au centre de documentation et des demandes d’outils pédagogiques.

Enfin, le site internet et la lettre d’info disposent d’outils statistiques permettant de mesurer quantitativement certains éléments et participent à l’évaluation de ses activités (nombre de téléchargements, nombre d’inscrits à la lettre d’info, taux d’ouverture de celle-ci…).

Cultures & Santé, Rue d’Anderlecht 148, 1000 Bruxelles. Tél.:02 558 88 10. Courriel: info@cultures-sante.be. Site: https://www.cultures-sante.be

Projets partagés, une base de données en ligne de projets locaux de promotion de la santé

Le 30 Déc 20

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Initiée en 2009 par le Centre local de promotion de la santé du Brabant wallon et rejointe par le Centre local de promotion de la santé du Luxembourg en 2011, Projets partagés est une base de données de projets en ligne. Elle est alimentée par les acteurs locaux eux-mêmes.

La base de données permet à la fois de garder une trace des réalisations des acteurs de terrain et des enseignements qui en ont été tirés. Elle permet aussi de faire profiter d’autres acteurs souhaitant mettre en place des actions, projets… des expériences de leurs pairs.

Chaque fiche-projet présente le déroulement de l’action et les enseignements que l’auteur en a tirés. Elle présente chaque action de façon concrète et synthétique, dans une fiche comportant les rubriques suivantes : intitulé, localisation, thématique, description de l’action, public concerné, opérateur principal, partenaires, financement, suivi, contact.

Un investissement financier et humain

La mise en place de Projets Partagés a demandé un investissement financier mais a surtout coûté en temps. Le CLPS du Brabant wallon a fait appel à une société informatique pour construire la base de données. Il a aussi consacré du temps à la mise en place de la base de données et au soutien à la rédaction des projets auprès des différents acteurs locaux. Le soutien à la rédaction constitue d’ailleurs toujours une charge de travail importante.

À côté de cela, tous les acteurs ne sont pas à l’aise avec le fait d’aborder les difficultés qu’ils rencontrent et qui nécessitent la mise en place d’un projet. Certains complètent plus difficilement la rubrique ‘enseignements’ où sont mis en avant les atouts mais aussi les difficultés rencontrées dans leur projet.

Aujourd’hui, beaucoup d’acteurs locaux ne connaissent pas encore la base, et l’un des freins majeurs à son développement reste la lourdeur du travail de rédaction.

Une bonne connaissance des acteurs locaux

La connaissance du terrain, des acteurs locaux et de leurs projets a été un atout pour créer la base de données et orienter les choix des premiers projets à mettre en ligne. Elle l’est toujours aujourd’hui car elle permet de l’alimenter. De plus, la recherche de projets et l’aide à la rédaction lui permettent de mieux connaître encore les projets locaux et dès lors, de faire plus facilement des liens entre eux.

Une source d’inspiration et une vitrine supplémentaire

Projets Partagés a suscité un certain enthousiasme auprès des acteurs qui ont soutenu la mise en ligne des projets. Aujourd’hui, une septantaine de projets y sont encodés et la base de données est considérée par les acteurs qui l’utilisent comme un répertoire de projets qui leur permet de s’inspirer et de confronter leur pratique à celle d’autres organisations, vivant les mêmes réalités qu’eux. Ils y voient aussi une opportunité de donner de la visibilité à leurs actions. Quant au CLPS, les événements et projets qu’il initie sont pensés en intégrant la possible publication dans la base. À noter aussi, la présence des projets sur le web génère quelques demandes vers le CLPS de la part d’acteurs qui ne connaissaient pas l’asbl.

Projets partagés: https://dev.clpsbw.be/presentation-db
CLPS du Brabant wallon, avenue Einstein 8, 1300 Wavre. Tél.: 010 62 17 62. Courriel: info@clps-bw.be
Site: https://www.clps-bw.be

Bruxelles-J, un projet coopératif pour les jeunes bruxellois

Le 30 Déc 20

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Bruxelles-J est un projet coopératif d’information réunissant différents acteurs de l’information-jeunesse particulièrement actifs sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.
Ce partenariat a pour ambition de mutualiser des compétences et créer des synergies afin de fournir une information utile au plus grand nombre de jeunes via un site web https://www.bruxelles-j.be , des fiches d’information interactives, une e-permanence, des news et actualités.

L’objectif de la réalisation d’un site web d’information pour les jeunes est de mettre à disposition des jeunes un outil de communication performant visant à les informer et à répondre à leurs attentes en ce qui concerne la recherche d’information. Le site web de Bruxelles-J est le point d’ancrage.

Le travail réalisé au sein de Bruxelles-J a toujours trouvé son sens dans la quête d’une utilité sociale, à savoir: favoriser l’accès des jeunes à l’autonomie et la responsabilité en leur fournissant un maximum d’informations nécessaires à la construction de leurs projets et ayant une portée sur leur vie personnelle et professionnelle.
Le site de Bruxelles-J constitue une base de données riche et diversifiée. Elle comporte neuf dossiers composés de fiches d’information classées par thème.

L’information proposée concerne les domaines suivants: études, formation, emploi, chômage, logement, aides sociales, droits, sexualité, santé, citoyenneté, culture, et nouvelles technologies.

Le site web de Bruxelles-J se veut pertinent en fournissant des informations compréhensibles et articulées les unes aux autres. On peut également y trouver des éléments de réorientation, des accroches externes vers des organismes et des services compétents en la matière. Travailler en réseau et de manière transversale permet à l’asbl de bénéficier des méthodes et compétences professionnelles particulières à chaque secteur.

En étant conscient que l’avantage du web, à savoir la facilité de communiquer, peut créer une distance et un décalage par rapport à la réalité – ce que l’asbl veut absolument éviter-, Bruxelles-J réalise des ateliers vidéo permettant aux jeunes de participer à la production de l’information.

Les ateliers vidéo ‘Bruxelles Trip-TIC’ s’adressent aux jeunes de 15 à 20 ans. Pendant une semaine, ils ont l’occasion de réaliser des reportages, depuis le choix de la thématique jusqu’au montage et la diffusion. Ces ateliers ont pour but de donner les clés de la vidéo comme moyen d’expression aux jeunes. De la définition de la ligne éditoriale jusqu’à la mise en ligne en passant par la réalisation d’interviews multimédia, les jeunes sont acteurs et producteurs de vidéo diffusées sur le web.

Internet, canal privilégié des jeunes

Le site web de Bruxelles-J est interactif, les jeunes peuvent donner leur avis et s’exprimer sur des sujets différents. Un nombre important d’entre eux s’expriment plus librement sur le web et osent poser facilement des questions. Ils sont en quelque sorte acteurs du site. Ils peuvent y prendre la parole et interpeller directement l’asbl et ses partenaires. Ils ne se limitent pas à la consultation. Il s’agit pour eux d’un outil de communication qui stimule la collaboration, l’échange et la créativité.

Internet est pour eux un espace de liberté d’expression, de création et d’échanges. Il est devenu incontournable dans notre quotidien. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication tiennent une place essentielle dans la société d’aujourd’hui, elles sont les canaux privilégiés des jeunes. Ces derniers les utilisent régulièrement et s’en servent tant pour communiquer que pour rechercher de l’information.

Par ailleurs, le site web de Bruxelles-J est propulsé par WordPress, un outil de gestion possédant des fonctionnalités attrayantes et variées. Avec notamment des facilités pour publier des contenus, ajouter des plugins (1), etc. Ce qui lui permet d’être interactif et d’offrir la possibilité aux jeunes de donner leur avis et de s’exprimer.

Un recentrage nécessaire des thématiques

L’asbl Bruxelles-J compilait sur son site des centaines de fiches d’information rédigées et mises en ligne par les partenaires du projet. Elle a constaté la difficulté pour eux de mettre à jour cet important volume d’informations.
Il était devenu impossible de maintenir un site d’information actif et en même temps exhaustif avec les moyens dont Bruxelles-J disposait. Pour résoudre ce problème, ils ont réfléchi à la manière de mieux gérer le développement du site et ont effectué un recentrage des thématiques sur les sujets de questionnement prioritaires auprès des jeunes.
Pour réaliser ce recentrage, ils se sont basés sur les statistiques du site web, des demandes reçues via e-mail, ainsi que les demandes des jeunes lors des permanences dans les centres d’information.

Dans l’environnement web de l’époque, il était impensable de développer un site web d’information pour les jeunes qui n’offre pas de possibilités d’échanges ou d’interactions directs. Les jeunes doivent pouvoir poser leurs questions, donner leur avis et proposer des contenus. L’asbl voulait développer davantage cet espace d’expression où les jeunes peuvent prendre la parole, et l’interpeller directement. Depuis cette évolution, la fréquentation du site web de Bruxelles-J n’a cessé d’augmenter.

Des partenariats forts

Créée il y a plus de dix-sept ans, Bruxelles-J compte actuellement sept associations partenaires : le CEDIEP (Centre de documentation et d’information sur les études et les professions), le CIDJ (Centre d’Information et de Documentation pour Jeunes), le CJD (Conseil Jeunesse Développement), Infor-Drogues, Infor Jeunes Bruxelles, Question Santé et Tels Quels Jeunes.

Les membres de Bruxelles-J sont fortement impliqués dans le projet. La coordination se fait grâce aux acteurs de terrain (informateurs, animateurs, directions, etc.), qui accomplissent à la fois le travail de réflexion sur l’organisation de l’information, le travail de rédaction des contenus, la gestion de l’e-permanence d’information, et la réalisation des ateliers vidéo ainsi que d’autres projets.

La participation au sein de Bruxelles-J est une véritable plus-value pour ces associations membres. Elle permet la mise en commun de l’expertise de chaque partenaire. Les avantages que procurent ce travail en réseau sont indéniables, tant pour le public, les jeunes, que pour les professionnels.

En 2014, de nouveaux partenaires vont rejoindre Bruxelles-J. Ce partenariat est actif et mouvant, il tente de répondre au mieux aux attentes et besoins des jeunes. Cette flexibilité est un atout bien que parfois cela puisse avoir son revers. Travailler en partenariat est et reste un défi permanent.

Des perspectives…

Le bilan collectif des actions menées depuis plus de 17 ans résulte des efforts conjoints des associations membres, des responsables et des permanents. Chacun est conscient de l’importance de les intensifier encore.

La mission de Bruxelles-J est de poursuivre la réalisation de ses objectifs et d’améliorer l’accessibilité de l’information pour les jeunes. Ceux-ci sont, actuellement, de plus en plus confrontés à des difficultés que ce soit dans leur parcours scolaire, professionnel, pour faire valoir leurs droits, ou pour se loger. Et il est important que des services tels que ceux que Bruxelles-J offre puissent être disponibles.

Cindy Jadot , Coordinatrice : «Nous sommes toujours enthousiastes pour notre mission et prêts à relever le défi avec les jeunes et en les informant au mieux. Nous comptons améliorer la coopération et le partenariat au sein de Bruxelles-J, accroître les partenariats avec des opérateurs d’autres secteurs qui prennent également part à l’information des jeunes.»

Bruxelles-J, rue Juliette Wytsman 4 bte 1, 1050 Bruxelles. Tél.: 02 215 63 17. Courriel: info@bruxelles-j.be
Site: https://www.bruxelles-j.be

(1) Un plugin est une petite application logicielle.

Le site aide-alcool.be: accompagnement en ligne

Le 30 Déc 20

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Lancé fin 2012 par les asbl Le Pélican (Bruxelles) et Le Centre Alfa (Liège), https://www.aide-alcool.be est un site d’informations et d’accompagnement en ligne, avec ou sans thérapeute, qui s’adresse à toutes les personnes en Belgique francophone se posant des questions sur leur propre consommation d’alcool ou celle d’un proche.

Véritable outil d’information et de soutien, on y trouve des informations sur les questions de l’alcool et de ses conséquences mais aussi deux programmes d’aide en ligne: le selfhelp, à réaliser de façon autonome et l’ accompagnement , qui est lui soutenu par un psychologue.

Un outil souple d’utilisation

Le site a connu une popularité croissante, à une vitesse inattendue grâce notamment à une vaste promotion réalisée sur un moteur de recherche. Il compte actuellement (mai 2014) plus de 385.000 visites, près de 1400 personnes inscrites aux deux programmes d’aide proposés et plus de 1400 consultations psychologiques en ligne. Ces consultations se déroulent sous la forme de chats, par écrit, sans son ni image, d’une durée d’1 heure, sur rendez-vous, avec le même psychologue et pendant maximum 3 mois.

Un succès qui tient également au fait que le projet répond à une demande existante et vise en particulier les groupes les moins représentés dans les structures d’aide classiques. Comme le constate Emilia Bogdanowicz , psychologue au Pélican, «le suivi en ligne avec un psychologue attire davantage les femmes, les personnes en activité et les personnes d’un niveau d’éducation supérieur.» Ce choix pourrait être expliqué par la nature de l’outil lui-même car il permet une certaine souplesse d’utilisation : «l’anonymat, la possibilité de le faire de chez soi et à un horaire compatible avec l’activité professionnelle et les responsabilités familiales».

Mais pas que ! «Pour beaucoup d’entre eux il s’agit également d’une première démarche de soins. La complémentarité de ce projet par rapport au suivi traditionnel permet de s’adresser à des personnes qui n’avaient jamais osé pousser la porte d’un centre de soin.»

Adaptation et mises à jour constantes

La mise en place du projet a nécessité un grand travail de préparation. L’animation et l’actualisation du site prennent pas mal de temps et demandent aussi des compétences spécifiques qu’il a fallu développer rapidement et mettre à jour constamment (rédaction et promotion web, gestion des réseaux sociaux, etc.).

En outre, la mise en place d’une formation spécifique pour réaliser des suivis en ligne par les psychologues fut une étape complexe en raison de l’inexistence de projets de ce type en Europe francophone. L’absence de référents francophones concernant l’aide en ligne a pu être comblée par l’expertise de nos homologues flamands ( https://www.alcoholhulp.be ) qui ont pu répondre aux questions et partager les réflexions de l’asbl concernant le cadre de travail ou la pratique clinique en ligne.

Par ailleurs, quelques difficultés se sont fait sentir du côté des professionnels de la santé. Emilia Bogdanowicz : «Nous avons parfois été confrontés aux réticences de professionnels de terrain peu enthousiastes à l’idée d’introduire ce média dans le cadre de suivis psychologiques. C’est pourquoi nous sommes allés à leur rencontre afin d’expliciter les avantages et inconvénients de l’aide en ligne.»

Un projet innovant qui stimule l’équipe

Cette nouvelle pratique demande de nouvelles réflexions et une adaptation constante des compétences qui stimulent quotidiennement les thérapeutes en ligne. La pratique clinique des psychologues est enrichie par ces suivis basés uniquement sur des échanges écrits.

Et puis, même s’il existe un délai d’attente pour bénéficier d’un suivi en ligne accompagné d’un psychologue car il est impossible de répondre à la demande avec le temps de travail actuel des professionnels de ce projet, l’équipe (constituée des 6 thérapeutes en ligne et des directions des 2 asbl porteuses du projet) montre une grande motivation et beaucoup d’enthousiasme à participer à ce projet innovant et riche à la fois sur le plan intellectuel et relationnel.

Aide-alcool
Site : https://www.aide-alcool.be

Le Pélican asbl, Rue Vanderborght 20, 1081 Bruxelles. Tél.: 02 502 08 61. Courriel: projets@lepelican-asbl.be
Site: https://www.lepelican-asbl.be

Centre Alfa, Rue de la Madeleine 17, 4000 Liège. Tél.: 04 223 09 03. Courriel: alfa.prevention@gmail.com
Site: https://www.centrealfa.be

La mutualisation des moyens

Le 30 Déc 20

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Depuis 2012, Love Attitude et Sex&Co; travaillent en partenariat serré afin de se renforcer mutuellement. Une initiative heureuse, fruit d’un constat évident.

Ces deux projets partagent un même public, celui des jeunes et deux grands objectifs : augmenter les connaissances de la population en matière de santé sexuelle et affective, et améliorer la visibilité du secteur du planning familial. Des points de convergence qui n’empêchent pas ces deux initiatives d’avoir leur propre terrain d’action.

https://www.loveattitude.be est le portail web du secteur des centres de planning familial en Wallonie et à Bruxelles en matière d’information à l’attention des jeunes sur les questions qui touchent à la vie affective et sexuelle. On y trouve des dossiers d’information, les coordonnées de tous les centres de planning familial, un formulaire de contact pour poser des questions de façon anonyme et confidentielle, des liens utiles, des newsletters et une multitude d’autres infos facilement accessibles.

Sex&Co; est un projet de promotion de la santé affective et sexuelle des jeunes en milieux festifs. Il propose un stand en milieux festifs, animé par des professionnels de centres de planning familial. L’idée est de développer une approche ludique de l’éducation à la vie affective et sexuelle hors du champ scolaire, en favorisant le libre choix et la responsabilité en matière de sexualité et de plaisir chez les jeunes.

Des idées originales pour stimuler les ‘likes’

Tous les deux étant présents sur Facebook, ils ont lancé dernièrement le concours ‘Love Song’ sur leurs pages respectives. L’objectif était d’augmenter le nombre de fans. En stimulant ainsi la viralité des pages grâce à ce concours, ils pouvaient par la suite faire passer des informations concernant la santé affective et sexuelle à un plus grand nombre de fans et faire le relais sur leurs sites respectifs.

Le principe du concours était simple. Il fallait poster une chanson d’amour via un formulaire présent sur les Fanpages et inviter son entourage à voter. Les trois chansons les plus populaires au terme de trois semaines de concours étaient récompensées. Avant de commencer à poster sa chanson et/ou de voter, il y avait un préalable obligatoire, ‘liker’ (devenir fan) les deux pages Sex&Co; et Love Attitude !

Mini investissement pour maxi résultat

Les gestionnaires des projets, Olivia Hairson (Love Attitude) et Marie François (Sex&Co;), expliquent la facilité avec laquelle elles ont réussi leur coup : «Ce concours a été simple et rapide à mettre en place sur Facebook. Quelques pages d’applications ont suffi à organiser au mieux les modalités pratiques de participation. Nous avons souhaité faciliter ces modalités au maximum afin d’inciter un maximum d’internautes à participer. L’unique difficulté a peut-être été de ‘gérer’ les mécanismes de tricherie assez facilement mis en place de façon automatique sur internet. Cela aurait permis d’augmenter artificiellement le nombre de votes de certains participants. Nous avons plusieurs fois, en cours de concours, dû adapter le règlement afin de pouvoir évincer les tricheurs…»

Ce concours a rencontré un véritable succès et ce pour un coût faible, d’autant plus qu’il était partagé conjointement par les deux projets. Au 15 janvier, date de lancement du concours, Love Attitude comptait 302 fans et Sex&Co; 428. Un mois plus tard, au 14 février, jour des résultats du concours, le premier affichait 1.220 fans (+918) et le second 1.270 fans (+842).

L’audience touchée aujourd’hui par ces deux projets lorsqu’ils postent des messages sur Facebook a au minimum quadruplé. Olivia Hairson: «Élargir notre audience sur internet, et plus particulièrement sur Facebook, est primordial pour nos deux projets étant donné l’utilisation accrue de ce média par notre public-cible. À l’avenir, d’autres actions communes de visibilité sur le web verront le jour. Restez connectés !»

Love Attitude, Rue de la Tulipe 34 -1050 Bruxelles. Tél.: 02 505 60 66. Courriel: info@loveattitude.be.
Site: https://www.loveattitude.be

Sex&Co;, Fédération Laïque de Centres de Planning Familial, Rue de la Tulipe 34, 1050 Bruxelles. Tél.: 02 502 82 03. Courriel: mfrancois@planningfamilial.net
Site: https://www.sexandco.info

Un site et une page Facebook pour le label Quality Nights

Le 30 Déc 20

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Le label Quality Nights, mis en place et coordonné à Bruxelles et en Région wallonne par l’asbl Modus Vivendi, rassemble aujourd’hui près de 50 établissements festifs (discothèques, salles de concert et concepts de soirées) qui prennent soin de leur public en mettant en place des services utiles à leur santé: bouchons d’oreille, préservatifs, eau gratuite, information sur le retour à domicile, formation du personnel, etc.

En plus d’offrir des solutions pérennes pour réduire les risques en milieu festif, l’idée est de responsabiliser l’ensemble des acteurs de la fête.

En 2007, le projet a débuté avec une dizaine de lieux bruxellois. Le fait de déployer le label par la suite des deux côtés de la frontière linguistique a été une vraie plus-value. Maintenant que le chiffre symbolique des 50 lieux festifs a été franchi, que le projet a dépassé la frontière belge (Lille) et que certains festivals (dont I love Techno (1)) se sont associés au projet, celui-ci a gagné en notoriété.

Son implication dans le projet européen Party + a permis de poursuivre l’échange de pratiques avec des projets similaires en Europe. Et l’on sait qu’il est important de bénéficier de l’expertise et de connaître les démarches innovantes de projets partageant les mêmes objectifs…

Loin de se reposer sur ses acquis, le label a le souci de s’améliorer constamment. Grâce à l’évaluation continue, les concertations avec les patrons et la consultation du public, le projet s’affine chaque année pour rester en phase avec le monde festif. Un site internet et une page Facebook sont dédiés à Quality Nights, afin de rendre visible ce projet.

Chacun son style…

Chaque lieu festif a sa propre identité esthétique et musicale. Il a été difficile de trouver un style graphique adapté à cette diversité. Chaque lieu a aussi son propre mode de fonctionnement.

Cela demande un effort permanent aux associations qui gèrent le label au niveau local pour maintenir un contact régulier avec l’organisateur. Et c’est à ce dernier qu’incombe de rendre visible son adhésion au label ainsi que les services proposés dans son lieu ou via ses différents supports de communication. On imagine aisément à quel point cela peut être compliqué…

Opter pour une communication régulière, non moralisatrice

Le public festif n’aime pas réfléchir à sa santé dans le cadre des sorties, quoi de plus normal. Par contre, il apprécie d’y recevoir des infos et des outils simples et utiles. En plus de lui offrir ces services pratiques le week-end, il faut donc le sensibiliser durant la semaine, par une communication non moralisatrice, toujours positive. Alimenter la page Facebook peut prendre beaucoup de temps. Il n’est pas évident non plus de savoir quelles publications seront les plus virales. Une consultance est en cours afin de potentialiser au maximum les outils existants.

Des canaux complémentaires

Yoan Pesesse , Responsable communication (Modus Vivendi) : «Notre présence sur le web donne une visibilité générale à Quality Nights et nous offre des canaux de communication complémentaires pour sensibiliser notre public à la promotion de la santé en milieu festif. Plus globalement, une des conséquences indirectes du label, mais pas la moindre, est d’aider les acteurs du milieu festif à intégrer progressivement la santé et le bien-être des fêtards dans leurs préoccupations. Nous observons une vie festive diversifiée, responsable et sensible à la santé de son public et qui contribue de manière globale au bien-être de la communauté.
Le label ne cesse d’intéresser de nouveaux lieux et le concept a été décliné pour les cafés (Quality Bar) et pour des événements ponctuels d’envergure comme les festivals de musique (Quality Event). Mais ces déclinaisons nécessiteront des moyens complémentaires, de nouveaux partenariats et un soutien accru des pouvoirs subsidiants afin d’augmenter la notoriété du projet et de sensibiliser un public plus nombreux et plus jeune aux concepts de promotion de la santé en milieu festif.
Notre présence sur le web nous force à définir de façon précise une stratégie cohérente. Ces outils donnent la possibilité de cibler des publics précis, de récolter des données personnelles, etc. Il s’agit d’une opportunité à saisir mais qui demande aussi d’acquérir des compétences spécifiques. Parfois très chronophage, cette présence sur le web ne doit pas se faire au détriment des autres supports de communication traditionnels (feuillets, affiches dans les lieux festifs, goodies promotionnels) mais bien s’articuler en dispositif d’outils se renforçant mutuellement et renvoyant les uns vers les autres.»

Quality Nights: https://www.qualitynights.be et https://www.facebook.com/QualityNightsFR
Modus Vivendi asbl, Rue Jourdan 151, 1060 Bruxelles. Tél.: 02 644 22 00. Courriel: modus@modusvivendi-be.org
Site: https://www.modusvivendi-be.org

(1) Festival de musique électronique ayant lieu chaque année en Flandre et rassemblant pas moins de 35 000 personnes. Il fêtera son 20e anniversaire en novembre de cette année.

My Safe Sex Tape, un jeu virtuel en ligne

Le 30 Déc 20

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Dans le cadre de la campagne de prévention des IST/Sida à l’attention des adultes, la Plate-Forme Prévention Sida a développé un jeu interactif disponible en ligne. Celui-ci met en avant le slogan de la campagne «C’est où, avec qui et comme vous voulez, mais toujours protégés».

Le principe du jeu : l’internaute est invité à choisir un partenaire, un lieu et une pratique sexuelle, il reçoit ensuite un message de prévention en fonction de ses choix.

De la difficulté de tenir compte de la pluralité des profils et situations du public cible

Il n’a pas été simple de développer les deux étapes lors desquelles les deux personnages sont définis de façon à coller à la réalité de notre société. En effet, l’internaute est amené à se définir lui-même ainsi que son partenaire virtuel, de manière succincte, en cochant quelques cases ( «je suis… (h/f)», «je préfère… (h/f/les 2)» , …). Or, dans la réalité, chacun est unique et la pluralité des profils est non exhaustive. Il a donc fallu faire des choix, mais aussi compléter avec des notes informatives, afin d’intégrer un maximum de profils tout en respectant les contraintes techniques liées au projet.

Le jeu implique aussi que l’internaute fasse le choix d’un lieu de rencontre avec son partenaire virtuel ainsi que d’une pratique sexuelle. Il y a donc un nombre important de scénarios possibles. Limité par des contraintes techniques, il a été assez compliqué de proposer une réponse complètement adaptée aux choix de chaque joueur. Il a donc fallu généraliser les réponses et donner des conseils de prévention globaux.

Cela a aussi poussé la Plate-Forme à limiter le jeu à la question du sida, et à ne pas aborder toutes les IST qui, chacune, ont des spécificités en termes de mode de transmission et de protection. À l’heure où on assiste à une diversification des stratégies de prévention du sida (préservatif, dépistage, traitement, TPE, etc.), l’idéal aurait été de pouvoir donner des conseils de prévention adaptés à la situation spécifique de chaque joueur en fonction de ses choix.

L’asbl a rencontré des difficultés dans la diffusion des sets de tables promouvant le jeu dans les établissements HORECA. En effet, un certain nombre de restaurateurs ne souhaitaient pas les diffuser par crainte de choquer leurs clients, vu qu’ils abordaient une question liée à la sexualité, sujet très intime, surtout à table.

Un projet et une demande très cadrés

Le fait de créer un outil qui fait partie d’une campagne de communication plus large comprenant déjà de nombreux éléments a facilité le travail de développement du jeu. En effet, la Plate-Forme avait déjà défini des objectifs, développé un message et un slogan, et réalisé des illustrations. Le projet ainsi que la demande à l’agence web étaient donc très cadrés.

Par ailleurs, l’asbl avait déjà réalisé plusieurs jeux internet en lien avec d’autres campagnes, ce qui l’a aidée à développer un jeu permettant une expérience plus agréable pour l’utilisateur.

Un look dynamique et attractif, une sensibilisation ludique

Lors du lancement du projet, la page internet du jeu a été très bien fréquentée et les feed-back étaient plutôt positifs, surtout par rapport au look très dynamique et attractif du site. Toutefois, le site a subi un certain nombre de modifications au niveau des messages transmis via les textes et les visuels. Il a fallu intégrer la question des personnes transgenres, mais aussi intégrer des personnages séropositifs afin d’être plus en lien avec la réalité.

Un des atouts principaux du jeu est qu’il n’est pas présenté explicitement comme un outil de prévention du sida mais plutôt comme une application permettant de créer sa propre ‘sex tape’ personnalisée. Ainsi, la mise en avant des aspects sexy et érotiques de la relation sexuelle, et non le côté santé, a permis d’attirer un grand nombre d’internautes et de les sensibiliser de manière ludique à la question du sida.

Un média incontournable

Le média internet prend de plus en plus de place dans la vie quotidienne des jeunes et moins jeunes; que ce soit via Facebook, Twitter, pour faire ses courses ou encore réserver des vacances ou un avion. Mais internet est également devenu un lieu de prédilection pour faire de nouvelles rencontres. Internet est devenu un média incontournable au même titre que la télévision.

Il est donc indispensable pour la Plate-Forme Prévention Sida de développer des actions via ce média particulier afin de rendre davantage visibles les messages de prévention et de rester en phase avec les nouvelles techniques d’information et de communication.

Jeu virtuel My Safe Sex Tape: https://www.mysafesextape.be
Plate-Forme Prévention Sida, Rue Jourdan, 151, 1060 Bruxelles. Tél.: 02 733 72 99. Courriel: info@preventionsida.org. Site: https://www.preventionsida.org

« Se mettre à table : une situation à expérimenter »

Le 30 Déc 20

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« Se mettre à table : une situation à expérimenter »

Une année scolaire s’en va, l’autre s’en vient… De septembre 2013 à juin 2014, la Coordination Éducation & Santé – Cordes asbl a fait connaître l’outil «Se mettre à table» dont les enjeux ne sont pas des moindres: il s’agit d’encourager la prise de décision collective pour mener des projets en matière d’alimentation à l’école et favoriser le mieux être en santé des élèves tout en respectant les missions de l’enseignement. Ce nouvel outilNote bas de page mis à disposition des écoles vise donc à amener le plus grand nombre d’acteurs concernés autour de la table pour que chacun prenne la parole, précise son rôle en lien avec l’alimentation des élèves, exprime ses insatisfactions et propositions et participe collectivement à la prise de décision et à la mise en place de changements en faveur de la santé à l’école.«Se mettre à table» offre une méthode séquencée en 8 étapes pour accompagner les personnes réunies tout au long de ce processus de concertation et de construction de projet. Destinée principalement à des adultes de fonctions différentes (pouvoir organisateur, direction, parents, PMS, PSE, enseignants, cuisiniers, personnel et intervenants dans l’école…), cette méthode les guide dans ces échanges pour cerner le problème, dégager des priorités, envisager et analyser les actions possibles. Des pistes pédagogiques et des fiches activités permettent d’impliquer les élèves et l’ensemble de l’école par le relais des enseignants, de l’association de parents et d’autres intervenants éducatifs et de santé.L’outil et ses différents éléments ont été conçus pour être appropriables par les acteurs scolaires; cependant, la diversité des situations et des supports mérite qu’on se familiarise à la démarche avant de se lancer dans une dynamique de concertation. L’équipe Cordes a donc mis sur pied et animé 11 ateliers d’expérimentation tant à Bruxelles (4) qu’en Wallonie (7) avec au total 114 participants de différents secteurs; santé, éducation, social, environnement, alimentation… Les CLPS ont contribué à l’organisation des ateliers et à diffuser l’invitation aux acteurs locaux potentiellement intéressés.

Des ateliers à caractère formatif

La journée d’atelier se déroule en deux parties. Dans la première, l’équipe Cordes présente les intentions, la démarche et la manière dont l’outil fut co-construit avec ses partenaires et invite les participants à échanger à propos de leurs pratiques de concertation. Réunissant le plus souvent des intervenants d’un même territoire, ces moments sont propices aux rencontres et peut-être à des futures collaborations. L’autre partie de la journée est consacrée à l’expérimentation de la démarche de concertation et construction de projet par une mise en situation dans des groupes de 6 à 8 participants où chacun endosse le rôle d’un acteur concerné par l’alimentation à l’école. Ce jeu de rôle fort apprécié par la majorité des participants – même les plus frileux dans ce genre de situation- permet :

  • d’expérimenter le lancement d’un processus collectif de décision dans un groupe d’adultes aux fonctions différentes;

  • de cerner l’intérêt d’une méthode balisée avec pour chaque étape ses enjeux, ses atouts et difficultés;

  • d’entrevoir le lien entre les différents éléments de l’outil, conçus pour soutenir l’expression de chacun, la participation, le travail de réflexion et d’analyse;

  • de mieux comprendre les contraintes vécues par chacun(e) en se plongeant dans la peau d’un acteur scolaire ou, pour celui qui choisit de rester dans son ‘vrai’ rôle, de clarifier sa position et de développer son point de vue.

Au travers du jeu de rôle, les participants ont mesuré la quantité et la diversité d’opinions et de points de vue des acteurs. Ils ont pu aussi apprécier la complexité du débat quand le processus de réflexion doit mener non pas à une simple addition d’expression d’individus mais à la formulation d’un objectif commun en lien avec les missions de l’école. Au cours de ce moment d’expérimentation, à partir de situations d’écoles inspirées de la réalité, le groupe est amené à faire des allers et retours entre la méthode proposée dans l’outil, l’expérience vécue et les réflexions nées de l’expérimentation.Le temps imparti actuellement à l’atelier permet d’avoir une vue d’ensemble et d’expérimenter les premières étapes de la méthode (qui s’étale au minimum sur 3 réunions). À ce stade, l’objectif est de conforter les participants d’une part dans l’envie de s’approprier l’outil et d’autre part, de se mobiliser pour réunir des personnes autour de la table dans une ou plusieurs écoles avec lesquelles ils sont en lien.

Quels enseignements nous apportent ces ateliers?

Des secteurs s’impliquent pour améliorer l’alimentation

Vu sous l’angle de l’intersectorialité, l’intérêt porté aux ateliers d’expérimentation touche plusieurs types d’acteurs. Près de 18 % des participants travaillent en lien avec un service d’une administration publique que ce soit au niveau d’une commune, d’une ville, d’une province et sont concernés par l’école, l’environnement, l’alimentation durable…Les enseignants – allant de la maternelle au supérieur et quelques directeurs d’écoles – constituent 16 % des participants. Certains se trouvent surpris par le contenu de l’outil et le cheminement mené au sein de l’atelier. Ils s’attendaient parfois à un outil pédagogique et éducatif sur l’alimentation, avec des pistes à mettre en œuvre directement auprès des élèves… Ils se retrouvent embarqués dans une réflexion prenant en compte l’expression de leurs propres représentations et dans l’exercice d’une démarche exigeante en termes d’implication personnelle pour se lancer dans un projet participatif.Les professionnels des services de promotion de la santé à l’école et des centres psycho-médico-sociaux représentent près de 37 % des participants: ils sont à la recherche d’outils pour renforcer leur mission de promotion de la santé. Organiser et participer à des réunions en suivant la méthode «Se mettre à table» constituerait une manière alternative et sans doute plus ‘durable’ que de répéter des animations sur l’équilibre alimentaire au fil des années. Soutenir les acteurs de l’école dans un processus de décision collective d’un projet pour améliorer l’alimentation s’inscrit directement dans la lutte contre le surpoids, l’obésité et les désordres nutritionnels que constatent les bilans de santé. Bien entendu, ce travail doit être reconnu et les ressources humaines doivent être suffisantes. Cette première année, des équipes ont envoyé plusieurs personnes se former à la méthode.Et enfin, enrichissant les échanges et complétant la diversité des acteurs concernés, près de 11 % sont animateurs auprès de groupes de jeunes ou d’adultes et 18 % se répartissent entre cuisiniers en collectivité, acteurs de santé, parents, travailleurs de l’associatif (environnement, social, éducatif…).

Une méthode qui prend du temps: une qualité plutôt qu’un défaut

Le temps que prend le déroulement de la méthode déconcerte parfois les plus pressés d’arriver à une décision, une action, un projet. Au travers des échanges, les groupes ont pu cependant comprendre l’intérêt de passer du temps à questionner et formuler des insatisfactions qui serviront de point de départ à la construction de solutions plutôt que de foncer tête baissée sur une ‘bonne idée d’action’.Le nom de l’outil marque un des plus gros défis qu’il recouvre et que confirment d’ailleurs les participants qui ont été recontactés par la suite: mettre en place la démarche «Se mettre à table» dans une école demande de libérer du temps et de faire coïncider les agendas des acteurs concernés. Ce n’est pas une mince affaire et cela semble être une contrainte réelle dans les écoles. Décider ensemble nécessite forcément du temps. C’est un investissement pour l’avenir…Cette lenteur est peut-être même l’ingrédient indispensable à la pertinence de la méthode: l’expression, l’écoute et la réflexion demandent qu’on s’arrête, qu’on pense, qu’on médite, qu’on rêve, qu’on cogite, qu’on échafaude, qu’on suppute, qu’on conçoive… Autant d’actions pas très spectaculaires mais combien productrices d’idées! Ce type de pratiques ne laisse pas indifférent.Dans les ateliers, c’est la diversité des acteurs qui se réunissent autour de la table qui fait la complexité et la richesse de l’exercice. Par la vision partagée, chacun aperçoit la réalité sous un autre angle. La mise en place de la méthode en situation réelle devrait être tout aussi enrichissante même si elle bouscule des habitudes parfois pas toujours démocratiques quand il s’agit de décider de changements.Auparavant, il est impératif de prendre connaissance des différentes composantes de l’outil remis lors de la formation, pour en saisir toute la pertinence. Plusieurs soulignent la nécessité de l’expérience à faire après avoir bien lu l’outil ‘de fond en comble’, ou encore de trouver une autre personne pour ‘se lancer à l’eau…’. Et cela aussi demande du temps. Les retours (n=36) d’un questionnaire envoyé aux participants en mai 2014 indiquent que près de la moitié d’entre eux ont pris le temps de lire – et parfois relire – l’outil et un tiers l’a parcouru.Certains ont utilisé l’outil dans une ou plusieurs écoles, par exemple, dans le cadre d’un projet d’école ou d’un projet provincial sur l’alimentation; d’autres l’ont utilisé partiellement: des éléments de l’outil ont servi à initier une réflexion avec certains groupes précis comme, par exemple, des élèves de 6e secondaire, une école en projet, des infirmières élèves en santé communautaire, des animateurs de mouvement de jeunesse. D’autres encore ont relayé des idées et des pistes dégagées de l’outil auprès de directions d’école, de collègues ou d’enseignants.Certains signalent que les occasions pour proposer la démarche de concertation se révèlent relativement rares et reportent l’initiative d’un processus dans une école à l’année prochaine…. L’atelier d’expérimentation a incité les participants à s’approprier l’outil ou à s’en inspirer pour des façons de faire différentes ou même pour créer leur propre outil (le cas d’un organisme de jeunesse et d’une fédération d’association de parents).

Perspectives

Autant chaque participant a pu apprécier la richesse de l’outil et de la méthodologie proposée, autant l’équipe de Cordes a pu saisir l’appréhension de certains participants face à «la difficulté, vu les réalités du terrain, à mobiliser les différents acteurs autour de la table» ou face «aux compétences à avoir pour animer ou gérer une concertation».Pour soutenir les participants, l’équipe Cordes se propose donc de les accompagner – dans la mesure de ses possibilités et selon la demande – pour lancer la méthode «Se mettre à table» dans les écoles. Les ateliers continueront tout au long de l’année scolaire pour que d’autres expérimentent la méthode. Les capacités d’adaptation à d’autres milieux de vie pourraient être explorées avec des participants.Les enjeux de la participation, du travail collectif et de la gestion démocratique restent des défis pour tout un chacun quel que soit le lieu et le type de pratique professionnelle. Cela se passe aussi bien pour la mise en place d’une méthode de construction de projet que pour décider de qui plante quoi et comment dans un potager collectif par exemple!Les lectrices et lecteurs intéressés peuvent consulter notre site www.cordesasbl.be pour être informés des dates et des lieux de nouveaux ateliers d’expérimentation. Contact: semettreatable@cordesasbl.be.

Voir article dans Éducation Santé d’octobre 2013 n° 293 «Les défis de Se mettre à table», Virginie Vandermeersch, Cristine Deliens, Claire Berthet, Cordes asbl. www.educationsante.be/es/article.php?id=1614

La ‘douce musique’ du déracinement

Le 30 Déc 20

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La ‘douce musique’ du déracinement

Quand Cultures & Santé interroge l’exil

En préambule à son intervention au colloque ‘Paenser l’exil’, Marc André, formateur au Centre bruxellois d’action interculturel, nous a fait entendre un très beau morceau mélancolique du musicien arménien Djivan Gasparyan. Quelques jours après un remarquable concert ‘Exilio’ de la Roza Enflorese  et du Quatuor Alfama à Flagey, le ton était donné: la culture est un formidable ‘instrument’ de ressourcement. 

En organisant au printemps dernier une journée d’échanges et de réflexion sur les actions culturelles avec les personnes ayant vécu l’exil, l’asbl était vraiment au cœur de son métier, associant de façon magistrale promotion de la santé, éducation permanente et culture au sens noble du terme.

Son ambition était, avec l’aide d’experts et d’exemples concrets, de traiter trois questions fondamentales: en quoi les actions culturelles peuvent-elles contribuer à se reconstruire après l’exil? Quels effets ont-elles en termes de santé globale? En quoi les créations qui en découlent permettent-elles de penser l’exil différemment?

Quitter son pays et ses racines, pour des raisons politiques, économiques, environnementales est souvent une épreuve douloureuse. Arriver en terre inconnue, sans repères culturels, dans un contexte précaire la plupart du temps, être parfois pointé du doigt comme responsable des problèmes de la société d’accueil en constitue une autre.

La force de la parole

L’exil, à la fois échappatoire et horizon d’espérance, est, au-delà de ces souffrances, porteur de richesses à partager.

La première intervenante, Katia Van Egmond, médecin chez Médecins du Monde, nous rappela d’abord les ‘fondamentaux ‘ de la problématique, coupant au passage les ailes à quelques canards, notamment à propos de l’origine ethnique des gens arrivant en Belgique. Les ‘exilés’ n°1 sont… français! Et les migrations ‘irrégulières’ sont loin d’être majoritaires.

Elle eut aussi cette formule percutante: «Tout le monde a de bonnes raisons: quand c’est pour le plaisir, c’est du tourisme.»

Plus attendu, elle confirma que l’état de santé rapporté par les personnes fragilisées par un parcours difficile est nettement moins bon que celui des autres habitants du pays et que l’impact des déterminants socio-économiques est considérable. Sans pour autant négliger la question des styles de vie et les difficultés d’accès à notre système de soins de santé, très performant mais peu lisible pour des populations parfois analphabètes ou ne maîtrisant pas une des langues du pays d’accueil.

Sur le sujet ‘Exil, déracinement et santé mentale’, Reza Kazemzadeh, directeur-adjoint de l’asbl Exil, nous aida à décoder les souffrances et les angoisses liées au passé et celles du vécu douloureux de la situation actuelle des exilés. L’accompagnement de la crise permet parfois la mise en place de stratégies d’adaptation, qui s’avèrent profitables lorsqu’elles ne se limitent pas à un colloque singulier avec un thérapeute mais visent aussi la mise en relation avec les autres.

Pour sa part, Marc André insista sur une dimension essentielle de l’exil: ce mot ne désigne pas uniquement des situations objectives de déracinement, il a aussi une forte dimension intérieure, émotionnelle, affective et sensible. Celle-ci est régulièrement évacuée au profit d’une approche ‘rationnelle’ du phénomène, qui passe peut-être à côté de l’essentiel.

Ce qui peut expliquer que même les professionnels les mieux intentionnés mettent en œuvre dans leurs pratiques des conduites de disqualification des exilés, pour se protéger eux-mêmes de l’expérience de leur propre finitude…

Un exposé radical, dont les silences et les hésitations faisaient sens…

Une ‘vaguelette’ de changement

L’après-midi nous invitait à dialoguer autour de trois actions culturelles.

La première, qui a donné son titre au colloque, est un projet de récits individuels autour de l’exil, permettant à une douzaine d’adultes, hommes et femmes d’origines diverses, de se raconter, d’exprimer leurs souffrances et leurs espoirs, premier pas collectif vers une reconstruction. Cette collaboration entre Cultures & Santé et l’Institut kurde de Bruxelles a débouché sur un superbe carnet ‘Paenser l’exil’, qui reflète sans rien y changer le chemin parcouru par les participants pendant une année d’atelier.

La deuxième mettait en évidence la force de l’expression théâtrale, des ‘identités créatrices’, à travers l’écriture et la mise en scène d’un conte urbain basé sur le vécu quotidien, tantôt poignant, tantôt absurde, d’un collectif bruxellois aux racines multiples (action menée au sein de l’asbl Cedas qui a abouti à la pièce de théâtre Ca sent bon la gaufre de Liège).

La troisième, ‘Écrire en immigratien, écrire sans peur et sans reproche’, a débouché sur un recueil de ‘morceaux rapportés de mon passé et de mon futur’, des textes que leurs auteurs ont écrits à partir d’objets, d’images intérieures, ramenés de loin et du présent: objets auxquels se rattacher, s’apaiser par leur évocation quand l’exil fait mal, objets à partir desquels concevoir l’avenir. Ou quand la poésie vient en appui de la promotion de la santé… Ce projet a fait l’objet d’une brochure analysant et décrivant le processus d’écriture, ‘Récit d’écrits’ dont l’animateur, Jérémie Piolat nous dit qu’ils ‘ont le devoir d’être à la hauteur de l’oralité’.

Trois dynamiques passionnantes, dont on imagine aisément le retentissement positif sur celles et ceux qui ont eu la chance d’y participer. Avec quand même ce bémol, le déploiement de moyens considérables, humains et matériels, par Cultures & Santé et ses partenaires, en regard du nombre de personnes touchées. Réserve que Najya Si M’Hammed, animatrice des ‘carnets d’exil’, balaie d’un revers de la main: le travail de proximité a parfaitement le droit de se déployer dans le confort, affirme-t-elle avec un sourire irrésistible…

Cultures & Santé, rue d’Anderlecht 148, 1000 Bruxelles. Tél.: 02 558 88 10. Courriel: info@cultures-sante.be. Site: www.cultures-sante.be

Paenser l’exil – Quand Cultures&Santé interroge l’exil

Le 30 Déc 20

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Paenser l’exil - Quand Cultures&Santé interroge l'exil

À l’image des fondements de notre association, la journée que nous avons organisée le 6 mai dernier se trouvait au confluent de l’éducation populaire et de la promotion de la santé. La première est entendue comme la démarche d’expression et de création collectives de savoirs de résistance et de transformation des rapports sociaux. La seconde peut être perçue comme la quête d’un avenir en santé fondée sur une appropriation ou une réappropriation de nos capacités d’influence sur l’environnement qui soutient notre bien-être individuel et collectif. Cette journée se voulait connectée à l’actualité d’une société multiculturelle qui, ne l’oublions pas, l’a toujours été mais qui révèle aujourd’hui peut-être de manière plus saillante la multiplicité des facettes qui la composent.La permanence des immigrations et la diversification des origines et des trajectoires migratoires actuelles nous mettent certes au défi du ‘vivre ensemble’. Mais, il ne faut pas perdre de vue que les problématiques souvent associées à la question du migrant ou de l’exilé en société d’accueil (rejet, isolement, déclassement, errance, repli identitaire, maladie…) ne lui sont pas entièrement spécifiques et sont avant tout à mettre en lien avec le contexte dans lequel nous évoluons: la crise des inégalités sociales, les carences de notre démocratie délégataire, l’hégémonie de l’entre soi et sans doute la rémanence d’une vision statique et monolithique de la culture.Paenser l’exil prend racine dans les actions que nous et d’autres associations d’éducation permanente avons menées et qui ont pour origine le cri citoyen de leurs protagonistes:«Cessez de voir le migrant ou l’exilé comme l’épine plantée dans le pied qui nous fait claudiquer. N’oubliez pas que nous avons tous été nomades et que nous sommes tous des migrants potentiels. Que chaque identité est impossible à cerner simplement, qu’elle est, pour reprendre les mots de Tobie Natan, ‘enchevêtrée dans une embrouille de fils indémêlables.»L’altérité (portée par l’exilé mais pas uniquement par lui) est un atout qui ouvre notre horizon car nous avons besoin de l’Autre pour vivre en société, pour faire exister une cohésion, pour évoluer dans un monde en mutation.À la fois pour créer cet espace commun pluriel et pour agir en faveur de la santé des migrants, il nous paraît essentiel de comprendre les trajectoires, les fragilités, les sentiments, les contextes liés à l’exil, d’en complexifier sa représentation.

La portée collective de l’action culturelle

Mais de qui parle-t-on en réalité? Nous désignerons les exilés comme des personnes qui ont dû, à un moment de leur vie, à partir de ce qu’on pourrait appeler un choix contraint, quitter leur terre et parier sur un ailleurs.Le concept vise une population très hétérogène, caractérisée par des causes de départ variées et parfois entremêlées (fuir la persécution, la guerre, la misère, la stigmatisation mais aussi partir en éclaireur familial pour découvrir un nouveau chemin d’espérance); des situations d’origine différentes (paysans ou notables, polyglottes diplômés ou illettrés, citadins ou villageois…); des parcours qui le sont tout autant: multiples transits, destination choisie ou impromptue, voyage peu ou prou chaotique, migration seul ou en famille, appui d’un réseau informel ou isolement complet…Par ailleurs, l’exil est souvent relié, fût-ce temporairement, à des situations de précarité sociale, psychologique et physique en terre d’accueil générées notamment par un tiraillement entre la nostalgie de certains repères sociaux et culturels perdus et les possibilités parfois illusoires de les retrouver ou d’en créer d’autres dans la nouvelle demeure. On peut parler d’un effet salle d’attente c’est-à-dire le sentiment de se trouver dans l’expectative prolongée d’un mieux-être qui, pour des raisons conjuguées (économiques, sociales, politiques, administratives, culturelles), peine à se préciser.Notre démarche, lors du colloque, se voulait à la fois réflexive et pratique. Pour ce faire, nous invitions les participants non seulement à écouter des experts, mais aussi à entrer dans l’action et à explorer, au-delà de la prise en charge sociale et sanitaire, ce que nous, relais, pouvons mettre en place avec les personnes en situation d’exil. Chacun des trois cercles présentésNote bas de page permettait de cerner la portée d’actions collectives culturelles que nous pourrons qualifier de reconnaissance.Celles-ci ont à la fois l’ambition de contribuer au bien-être individuel de la personne déracinée (panser avec a) et d’œuvrer à la modification des représentations de l’exil et de l’exilé au niveau de la collectivité (penser avec e).On entend ici par action culturelle, un processus de création narratif et sensible envisagé comme manière de fréquenter le monde, de mettre en lien les cultures depuis un espace libre.Bien que dans ce type d’action l’important se trouve dans le chemin que le groupe et ses membres parcourent, celui-ci perdrait une partie de son sens si ces créations n’émergent pas à un moment donné dans l’espace public, avec l’intention de produire une vaguelette de changement au-delà du cercle originel.Je terminerai en mettant en évidence deux points qui pourront peut-être trouver un écho dans vos actions futures et qui sont à mettre en lien avec le credo de notre association:

  • le fait que créer la santé, c’est avant tout placer les individus au cœur d’une transformation de leur environnement physique, social, culturel. Que prendre la parole, agir collectivement, rapprocher les ‘silencieux’ des lieux de décision, d’influence et du savoir c’est faire de la promotion de la santé;
  • la nécessité d’entrevoir la culture comme quelque chose de dynamique, d’entrelacé voire d’imprévisible.

L’égalité culturelle se joue plus dans le produire de la culture que dans le jouir de la culture. Il est donc indispensable de créer des espaces d’expression, de valorisation et de création. La culture, à défaut des biens communs, plus on la partage, plus on en acquiert. Donnons-nous donc comme point d’horizon ces paroles d’Édouard Glissant dans sa philosophie de la relation: «Se changer en échangeant avec l’Autre sans se perdre ni se dénaturer».

Voir l’article de Christian De Bock «La ‘douce musique’ du déracinement» dans ce numéro.

Allez, on se forme au web2.0 !

Le 30 Déc 20

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En mars dernier, l’asbl Question Santé organisait, en collaboration avec d’autres associations (1), un événement intitulé ‘Promotion de la santé et web 2.0’. Une journée de réflexions et d’échanges qui se penchait sur des questions relatives à la place de la prévention et de la promotion de la santé sur le web.

À l’issue de cette rencontre, un questionnaire a été distribué aux participants pour récolter leurs attentes en matière de formations web. Question Santé propose aujourd’hui un programme de formations basé sur leurs attentes. Elles sont une occasion unique de se former aux outils web à des prix avantageux et de rencontrer d’autres professionnels du secteur de la promotion de la santé ayant des préoccupations et interrogations communes.

Toutes les formations ont lieu dans les locaux de Question Santé, rue Sans Souci 65 à 1050 Bruxelles, de 13h à 17h. Les groupes sont composés de 5 à 10 personnes maximum. Le tarif varie selon les modules.

En fonction du succès de ce premier cycle, d’autres formations sur d’autres thèmes pourront également être organisées.

Les formations en quelques mots

Sites internet

Comment choisir son CMS ?
Les CMS, solutions de gestion de contenu, permettent la gestion rapide et simple de tout type de contenu web, même par des personnes non formées.
Pour avoir sur votre site des fonctionnalités évoluées (moteurs de recherche, intégration des réseaux sociaux, formulaire de contact…), plus besoin d’apprendre des langages informatiques!

Initiation à l’html
La formation vous propose, après avoir créé la première page de votre site, d’améliorer son apparence, d’ajouter des images, jusqu’à construire un site web simple de quelques pages.

Réseaux sociaux

Page professionnelle Facebook
Être présent sur la plateforme sociale, c’est offrir une vitrine supplémentaire à votre activité. Vous pourrez, grâce à celle-ci, augmenter le flux de trafic vers votre site internet, ajuster votre offre, fidéliser et discuter avec votre public cible, construire une communauté autour des services que vous proposez. Cette formation Facebook a pour but de vous aider à construire votre page d’entreprise, augmenter le nombre de fans de manière significative (trucs et astuces) et comprendre les différents formats publicitaires proposés par Facebook.

Newsletters et mails

MailChimp
Vous avez (ou souhaitez) construire une liste de contacts, mais comment l’utiliser au mieux? La formation Mailchimp vous fera découvrir un outil simple et rapide pour créer des newsletters professionnelles et évaluer leur impact.
Cette formation a pour but de vous aider à mettre en place votre newsletter et vos listes de diffusion, de vous amener à comprendre les principales bonnes pratiques de l’e-mail marketing, de réactiver vos publics.

Stratégie et outils

Google Analytics
Google Analytics est l’outil de référence pour mesurer l’audience d’un site web. Le service proposé par Google est complètement gratuit. Il est le plus performant et possède 85 % de parts de marché. Grâce à ce service, vous pourrez mesurer l’efficacité de toutes vos campagnes de promotion sur le web, en apprendre beaucoup sur vos visiteurs, optimiser certaines parties de votre site et in fine , être plus performant.

Écriture web
Écrire pour le web, c’est penser à son référencement naturel sur les moteurs de recherche, mais également à la tonalité employée, laquelle sera en quelque sorte votre marque de fabrique. Cette formation à l’écriture web a pour but de vous aider à accrocher l’attention de vos lecteurs, à apprendre la manière dont une page web est structurée, à trouver les trucs et astuces pour optimiser votre contenu pour le référencement et à choisir les meilleurs mots-clés et combinaisons de mots-clés pour vos contenus.

Référencement naturel
Cette formation a pour but de vous aider à comprendre les enjeux du référencement naturel, de découvrir ses principes de base, de vous présenter les outils d’aide mis en place par Google et de vous faire découvrir un outil de suivi de votre référencement naturel, de même qu’une introduction à Google Analytics.

WordPress
WordPress est un ‘moteur de blog’, c’est-à-dire un système permettant de gérer et d’administrer un blog. Mais en réalité, il constitue un vrai CMS (système de gestion de contenu), système permettant de gérer et d’administrer du contenu. Grâce à cette formation, vous apprendrez comment mettre en place WordPress et créer puis maintenir un site internet vitrine avec succès.

Graphisme

Traiter et utiliser des images
Que l’on utilise des images pour le web, pour un dépliant ou une grande affiche, il s’agit de les manipuler d’une manière bien particulière. Cette formation vous propose d’apprendre comment traiter vos images (couleurs, tailles et résolutions…) pour les rendre optimales en fonction de l’usage que vous souhaitez en faire.

Pour plus d’informations et inscriptions, merci de vous adresser à l’asbl Question Santé au 02 512 41 74 ou d’écrire à info@questionsante.org. Vous pouvez également vous inscrire directement en ligne sur https://www.questionsante.org/formations

(1) La journée ‘Promotion de la santé et web 2.0’ était organisée en partenariat avec le Comité de Concertation des CLPS, Cultures & Santé, Éducation Santé, Loveattitude, Modus Vivendi, PIPSa, Plate-forme Prévention Sida et SexandCo.
Voir l’article de C. De Bock ‘Faut-il ‘liker’ pour exister?’, Éducation Santé n° 300, mai 2014, https://www.educationsante.be/es/article.php?id=1690

Voyons large, un projet qui n’est pas mince

Le 30 Déc 20

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À travers des campagnes de sensibilisation, le projet Voyons large de l’asbl Question Santé, prend le contre-pied des idées reçues sur le thème du surpoids et invite le grand public à s’interroger sur les normes imposées. Cette initiative s’appuie notamment sur un site internet et une page Facebook dédiées à la campagne.

L’objectif est de mettre en évidence les divers aspects de la thématique du surpoids de façon à éclairer le sujet dans sa globalité. En 2012, pour le lancement du projet, la campagne a porté sur le phénomène de discrimination des personnes en surpoids et les conséquences néfastes que cela peut avoir au niveau social, psychologique, économique ou sur le plan du bien-être et de la santé.

En 2013, il a été question de démystifier les ‘miracles’ des régimes en mettant en évidence les risques et dangers des pratiques amaigrissantes ainsi que la tyrannie de la minceur dans nos sociétés.

Comme support principal du projet Voyons large, l’asbl a créé un site internet. On peut y découvrir des informations sur les questions relatives au poids, télécharger des fiches pratiques, visionner des capsules vidéo, participer à des sondages, etc. L’idée est de proposer à l’internaute un site internet ludique, pédagogique et qui centralise au fil des années les informations des diverses campagnes.

Dès le départ, le site a donc été pensé et conçu pour permettre d’y ajouter des contenus et évoluer dans le temps. Pour chaque campagne, outre un site internet, des outils et actions de communication spécifiques ont été réalisés: des cartes postales illustrées, des actions de sensibilisation dans les gares, des spots vidéo, un séminaire de réflexion réunissant des professionnels de la santé de différents horizons et, récemment, une fanpage sur Facebook.

Des canaux de communication complémentaires et qui se renforcent

Malgré le succès en termes de visibilité, la volonté était de se rapprocher du public plus jeune pour créer davantage d’interactions et ainsi faire mieux passer les messages des campagnes. Parallèlement et en complément au site internet, Voyons large s’est donc doté d’une page Facebook. Pour cela, l’équipe du projet a dû se familiariser avec le célèbre réseau social pour apprendre à utiliser et gérer au mieux une page Facebook. En termes techniques (adapter son écriture aux réseaux sociaux, planifier stratégiquement les publications, trouver des idées pour stimuler les ‘likes’, fidéliser le public, etc.), mais également en termes de stratégie globale de communication.

Delphine Matos da Silva , chargée de projets à Question Santé: «Il ne s’agit pas de se lancer sur les réseaux sociaux parce que c’est à la mode ! Il est important de réfléchir aux objectifs du projet et à la place qu’on veut accorder à cet outil. Car son utilisation, ses mises à jour sont chronophages et le rapport que le public entretient avec ce média est assez différent de ce qu’on connaît d’habitude. Pour notre projet, de par la thématique et le public visé, Facebook est une interface intéressante. Une vitrine pour notre travail. Mais ce n’est qu’un outil parmi d’autres. Et il faut l’appréhender comme tel. Des outils plus classiques peuvent tout à fait coexister et se renforcer en renvoyant les uns aux autres.»

Retour payant ?

Actuellement la page Facebook Voyons large compte près de 520 fans. Parmi ceux-ci, un groupe de fans très actifs viennent régulièrement ‘liker’, partager des articles, laisser des commentaires, etc. En moyenne les publications affichent plus de 450 vues. Prochain objectif : conserver les fans actuels et en attirer d’autres. Les publications de la fanpage sont depuis peu automatiquement relayées sur le compte Twitter de l’asbl Question Santé. Cela permet de développer un autre axe de la stratégie de communication qui vise à toucher un public plus spécifique, celui des professionnels et journalistes notamment.

https://www.voyonlarge.be
https://www.facebook/VoyonsLarge
Question Santé asbl, Rue du Viaduc 72, 1050 Bruxelles. Tél.: 02 512 41 74. Courriel: info@questionsante.org
Sites: https://www.questionsante.org – https://www.questionsante.be

Tabacstop et sa page Facebook pour l’échange d’expériences

Le 30 Déc 20

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Tabacstop, l’initiative permanente de la Fondation contre le cancer, est surtout une ligne téléphonique (0800 111 00). Des tabacologues y assurent une présence chaque jour de la semaine entre 15h et 19h pour répondre aux questions diverses des appelants sur l’arrêt du tabac.

Très souvent, les fumeurs y font part de leur souhait d’échanger entre eux mais aussi avec des ex-fumeurs. L’exemple des AA pour l’alcool est souvent cité. Cette formule n’existe pas pour le tabac et il y a assez peu de groupes d’aide à l’arrêt. Tabacstop a donc imaginé une page Facebook pour créer un espace d’échange d’expériences. Trois tabacologues se relaient pour l’animer.

Des réticences au niveau institutionnel

Régine Colot , psychologue et tabacologue pour Tabacstop nous explique: «Les difficultés que nous avons rencontrées étaient surtout techniques. Nous n’avions pas beaucoup d’expérience de création et animation d’une page Facebook. Avec l’aide de notre équipe de communication et de personnes ressources partenaires, cela s’est bien passé.
Au départ du projet, il y avait bien quelques réticences, aussi bien au niveau de l’équipe qu’au niveau de la Direction de la Fondation contre le Cancer. Allions-nous avoir suffisamment la maîtrise de ce projet ? Allions-nous, comme au démarrage de la ligne Tabacstop, être confrontés à des perturbateurs qui voudraient s’opposer à tout ? Allions-nous avoir assez de temps pour modérer et poster sur cette page de manière quotidienne ? Finalement, tout s’est déroulé de façon très fluide et sans problème. Après coup, nous nous sommes demandés pourquoi nous n’avions pas commencé beaucoup plus tôt !»

Un contexte favorable pour démarrer

La page Facebook de Tabacstop a démarré dans un contexte un peu particulier qui a été favorable aux porteurs du projet. En mai 2013, ils avaient collaboré avec la RTBF dans le cadre de la campagne de la radio Vivacité ‘Six semaines pour arrêter de fumer’.

Cette campagne avait motivé un grand nombre de fumeurs à arrêter de fumer en même temps que Thierry Luthers , journaliste sportif très populaire. Pour cette campagne, la RTBF avait créé une page Facebook et demandé à Tabacstop d’être modérateur de cette page.

Pour ce faire, les porteurs du projet ont dû créer une page propre à Tabacstop, mais celle-là restait en retrait car la priorité était donnée à celle de Vivacité . En septembre 2013, la radio a décidé de fermer sa page car la campagne était terminée. Un certain nombre de personnes étaient encore en discussion sur la page, c’est pourquoi Thierry Luthers les a invitées à rejoindre la page Tabacstop. Cela a donc permis à celle-ci de démarrer avec environ 70 ‘likers’ . Cela a bien évidemment facilité le démarrage du projet.

Un taux de participation important

Régine Colot : «Nous sommes très satisfaits. Nous avons, fin avril 2014, plus de 500 fans. Mais nous sommes surtout satisfaits de la participation concrète des internautes. Ils n’hésitent pas à témoigner, à se donner des conseils, à s’encourager les uns les autres. Il y a un esprit de grande solidarité. Et par ailleurs, il n’y a aucune manifestation d’agressivité, aucun message déplacé.»

Le travail en équipe des trois tabacologues en charge de l’animation se passe en concertation. L’équipe est, néanmoins, toujours en demande de plus de formation pour enrichir sa pratique.

Des canaux complémentaires pour satisfaire tous les profils

Une partie du public de Tabacstop est à la fois sur sa page Facebook, sur son site web et appelle lors des permanences. Par ailleurs, l’équipe est convaincue que certaines personnes présentes sur Facebook n’appelleront sans doute jamais la ligne téléphonique gratuite car c’est une démarche encore trop confrontante pour elles. Mais Facebook leur permet néanmoins de trouver des conseils et du soutien.

Il y a donc une grande complémentarité entre ces différents médias. Et il est nécessaire de multiplier les lieux de communication avec le public pour approcher des profils différents. Régine Colot ajoute : «La création de cette page Facebook nous donne une sensation d’ouverture supplémentaire. C’est un outil très souple et très bon marché. C’est donc vraiment un très bon outil de prévention.»

Tabacstop, Fondation contre le Cancer, Chaussée de Louvain 470, 1030 Bruxelles. Tél.: 02 743 37 41. Courriel: conseil@tabacstop.be. Site: https://www.tabacstop.be

Une base de données d’outils en promotion de la santé

Le 30 Déc 20

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Le label Quality Nights, mis en place et coordonné à Bruxelles et en Région wallonne par l’asbl Modus Vivendi, rassemble aujourd’hui près de 50 établissements festifs (discothèques, salles de concert et concepts de soirées) qui prennent soin de leur public en mettant en place des services utiles à leur santé: bouchons d’oreille, préservatifs, eau gratuite, information sur le retour à domicile, formation du personnel, etc.
En plus d’offrir des solutions pérennes pour réduire les risques en milieu festif, l’idée est de responsabiliser l’ensemble des acteurs de la fête.
En 2007, le projet a débuté avec une dizaine de lieux bruxellois. Le fait de déployer le label par la suite des deux côtés de la frontière linguistique a été une vraie plus-value. Maintenant que le chiffre symbolique des 50 lieux festifs a été franchi, que le projet a dépassé la frontière belge (Lille) et que certains festivals (dont I love Techno (1)) se sont associés au projet, celui-ci a gagné en notoriété.
Son implication dans le projet européen Party + a permis de poursuivre l’échange de pratiques avec des projets similaires en Europe. Et l’on sait qu’il est important de bénéficier de l’expertise et de connaître les démarches innovantes de projets partageant les mêmes objectifs…
Loin de se reposer sur ses acquis, le label a le souci de s’améliorer constamment. Grâce à l’évaluation continue, les concertations avec les patrons et la consultation du public, le projet s’affine chaque année pour rester en phase avec le monde festif. Un site internet et une page Facebook sont dédiés à Quality Nights, afin de rendre visible ce projet.

Chacun son style…

Chaque lieu festif a sa propre identité esthétique et musicale. Il a été difficile de trouver un style graphique adapté à cette diversité. Chaque lieu a aussi son propre mode de fonctionnement.
Cela demande un effort permanent aux associations qui gèrent le label au niveau local pour maintenir un contact régulier avec l’organisateur. Et c’est à ce dernier qu’incombe de rendre visible son adhésion au label ainsi que les services proposés dans son lieu ou via ses différents supports de communication. On imagine aisément à quel point cela peut être compliqué…

Opter pour une communication régulière, non moralisatrice

Le public festif n’aime pas réfléchir à sa santé dans le cadre des sorties, quoi de plus normal. Par contre, il apprécie d’y recevoir des infos et des outils simples et utiles. En plus de lui offrir ces services pratiques le week-end, il faut donc le sensibiliser durant la semaine, par une communication non moralisatrice, toujours positive. Alimenter la page Facebook peut prendre beaucoup de temps. Il n’est pas évident non plus de savoir quelles publications seront les plus virales. Une consultance est en cours afin de potentialiser au maximum les outils existants.

Des canaux complémentaires

Yoan Pesesse , Responsable communication (Modus Vivendi): «Notre présence sur le web donne une visibilité générale à Quality Nights et nous offre des canaux de communication complémentaires pour sensibiliser notre public à la promotion de la santé en milieu festif. Plus globalement, une des conséquences indirectes du label, mais pas la moindre, est d’aider les acteurs du milieu festif à intégrer progressivement la santé et le bien-être des fêtards dans leurs préoccupations. Nous observons une vie festive diversifiée, responsable et sensible à la santé de son public et qui contribue de manière globale au bien-être de la communauté.
Le label ne cesse d’intéresser de nouveaux lieux et le concept a été décliné pour les cafés (Quality Bar) et pour des événements ponctuels d’envergure comme les festivals de musique (Quality Event). Mais ces déclinaisons nécessiteront des moyens complémentaires, de nouveaux partenariats et un soutien accru des pouvoirs subsidiants afin d’augmenter la notoriété du projet et de sensibiliser un public plus nombreux et plus jeune aux concepts de promotion de la santé en milieu festif.
Notre présence sur le web nous force à définir de façon précise une stratégie cohérente. Ces outils donnent la possibilité de cibler des publics précis, de récolter des données personnelles, etc. Il s’agit d’une opportunité à saisir mais qui demande aussi d’acquérir des compétences spécifiques. Parfois très chronophage, cette présence sur le web ne doit pas se faire au détriment des autres supports de communication traditionnels (feuillets, affiches dans les lieux festifs, goodies promotionnels) mais bien s’articuler en dispositif d’outils se renforçant mutuellement et renvoyant les uns vers les autres.»

Quality Nights: https://www.qualitynights.be et https://www.facebook.com/QualityNightsFR
Modus Vivendi asbl, Rue Jourdan 151, 1060 Bruxelles. Tél.: 02 644 22 00. Courriel: modus@modusvivendi-be.org
Site: https://www.modusvivendi-be.org

(1) Festival de musique électronique ayant lieu chaque année en Flandre et rassemblant pas moins de 35 000 personnes. Il fêtera son 20e anniversaire en novembre de cette année.

Il faut mieux rembourser les soins dentaires

Le 30 Déc 20

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Quatre Belges sur dix estiment que les soins dentaires sont difficiles à payer. Cela n’a rien d’étonnant, comme le révèle une enquête de la Mutualité chrétienne (MC) sur le coût de soins dentaires courants : en orthodontie, la facture pour un adulte s’élève à 1.500 euros et pour une nouvelle dent avec implant, ce sont 1.350 euros qu’il faut débourser. Le tout, sans intervention de l’assurance obligatoire.

Dès lors, la MC plaide pour que le prochain gouvernement investisse 200 millions d’euros pour un meilleur remboursement. «Il faut renforcer l’assurance obligatoire, car tout le monde a droit à une dentition saine» , déclare Jean Hermesse , Secrétaire général de la MC.
Cette dernière a d’ailleurs pris les devants en lançant de nouvelles couvertures soins dentaires, Dento solidaire et Dento + .

Onéreux

Personne n’envisage une visite chez le dentiste de gaieté de cœur. Et le montant de la facture d’une telle visite y est certainement pour quelque chose. Selon une enquête de la MC, quatre Belges sur dix estiment que les soins dentaires sont difficiles à payer. Et sur les 11% de personnes qui postposent des soins pour raison financière, près d’un quart (26%) reportent des soins dentaires, soit la plus grosse proportion.

Ce constat a mené la MC à interroger ses membres récemment passés chez le dentiste sur le montant de leur facture. Et sur les 160.000 réponses obtenues, il n’y avait pas de bonne surprise. Un traitement orthodontique pour adulte coûte environ 1.500 euros. Pour un implant dentaire (qui remplace une racine naturelle), le coût se monte à 800 euros auxquels il faut ajouter le coût d’une couronne (remplaçant la partie de dent visible), soit 550 euros. Au total, 1.350 euros pour remplacer une dent complète. Ces interventions n’étant pas prises en charge par l’assurance obligatoire, le patient doit les payer entièrement.

Bien d’autres soins courants ne sont pas suffisamment remboursés par l’assurance obligatoire. Une consultation en parodontologie (pour le traitement des gencives) coûte environ 141 euros dont seulement 20 euros sont remboursés. Une prothèse amovible confortable et de bonne qualité pour six dents revient à 800 euros, dont uniquement 259 euros sont pris en charge par l’assurance obligatoire.

«Quelques nouvelles dents ou un passage chez l’orthodontiste peuvent rapidement coûter la moitié, voire l’entièreté du budget vacances d’une famille. Pourtant, tout le monde a droit à une dentition saine. Nous plaidons donc pour le renforcement de l’assurance obligatoire» , déclare Jean Hermesse.

Transparence

L’enquête de la MC fait également apparaître de grandes disparités dans les facturations des dentistes. Certains implants coûtent moins de 450 euros. Mais pour un quart d’entre eux, les patients ont payé 1.200 euros ou plus. Constat similaire pour les couronnes: le quart d’entre elles revenaient à 269 pièce, mais pour le quart le plus cher, on en est à 750 euros.

«La situation particulière de chaque patient joue naturellement un rôle dans cette disparité des prix. Mais la justification des montants facturés par les dentistes n’est pas claire. Dès lors, le patient s’interroge légitimement : a-t-il payé un montant correct ? A-t-il obtenu le rapport qualité/prix optimal par rapport au montant qu’il a acquitté ?» , s’interroge Jean Hermesse.

Cinq points d’action

La MC propose cinq points d’action pour rendre les soins dentaires abordables.

Remboursement de différents soins dentaires par l’assurance obligatoire
Dans une première phase, la MC plaide pour un remboursement, à concurrence de 25% du prix recommandé, des bridges, des couronnes des implants et des prothèses squelettiques (plus qualitatives que les prothèses en résine), avec un plafond de 300 euros. Cette mesure représente un budget de 200 millions d’euros. Un meilleur remboursement des prestations en orthodontie et en parodontologie doit également intervenir.

Devis obligatoire
Pour certaines interventions, comme en orthodontie, le dentiste devrait remettre un devis à son patient de façon à ce que ce dernier sache le plus précisément possible à quoi s’en tenir.

Facture transparente
La facture d’un dentiste devrait préciser les prestations accomplies, leur prix (avec une distinction claire entre ticket modérateur, remboursement et suppléments) et le prix du matériel utilisé. Les mutualités devraient également recevoir cette facture pour avoir une vue globale sur le coût des soins dentaires.

Plus de dentistes conventionnés
68% des dentistes travaillent en fonction des tarifs officiels et sont donc (partiellement) conventionnés. Ce pourcentage devrait encore augmenter. La MC souhaite encourager encore plus de dentistes à adhérer à la convention.

Prévention
Selon les chiffres de la MC, la moitié seulement des Belges se rend une fois par an chez le dentiste (chiffres mesurés entre 2009 et 2012). Grâce à des actions de sensibilisation ciblées, cette proportion peut évoluer favorablement.

L’article ‘Sourires en pleine santé’ ci-après vous détaille le volet prévention de l’initiative de la Mutualité chrétienne.

Dans l’attente des mesures de remboursement espérées, l’organisme assureur a pris les devants en lançant deux nouvelles couvertures soins dentaires, en Wallonie et à Bruxelles : Dento solidaire et Dento + (https://www.mc.be/dento). La première est automatique et comprise dans la cotisation des affiliés à l’assurance complémentaire. La seconde est facultative et propose aux affiliés de la MC des remboursements pour des soins dentaires plus importants.

7Jours Santé, un projet pour la santé des indépendants, dirigeants et employés des très petites entreprises bruxelloises

Le 30 Déc 20

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Être entrepreneur va souvent de pair avec un sentiment de liberté, une possibilité de décider de son temps, de choisir ce dans quoi on s’investit. Mais en raison des mutations toujours plus rapides du monde du travail, de l’évolution des sociétés et de nos modes de vie effrénés, le quotidien du chef d’entreprise est bien souvent rempli de contraintes. Il n’est pas à l’abri de démarches administratives pesantes, de déplacements longs, d’une alimentation déséquilibrée, du manque de sommeil et bien d’autres choses encore. Sa santé est souvent reléguée au second plan.

C’est pourquoi l’asbl Question Santé s’est lancée dans un ambitieux projet de soutien au bien-être des indépendants et très petites entreprises (TPE) en région bruxelloise. Nous avons rencontré la cheville ouvrière de cette initiative, Thomas Deprins.

Éducation Santé : 7 Jours Santé, c’est quoi ?

Thomas Deprins : 7 Jours Santé, c’est un projet de promotion de la santé mis en place par l’asbl Question Santé, à destination des travailleurs indépendants, dirigeants et salariés des très petites entreprises bruxelloises. Ce projet s’inscrit dans les missions de promotion de la santé de l’asbl, avec le soutien financier de la Commission communautaire française (1).

Un public cible quelque peu oublié

ES : Des indépendants ? Original… Pourquoi ce choix ? D’où est née cette idée ?

TD : Le projet est parti à l’initiative du Cabinet du Ministre bruxellois de l’Économie, l’Emploi, la Recherche scientifique, le Commerce extérieur et la Santé. Bruxelles comptait alors près de 18 000 TPE-PME (des entités de 1 à 19 personnes) et plus de 60 000 travailleurs indépendants. Le cabinet cherchait une organisation sensible aux questions de santé et de bien-être au travail et disposant d’une expertise en matière de communication. L’asbl Question Santé répondait parfaitement à cette double qualification.
Ainsi, nous avons répondu à cet appel en partant du constat que, contrairement aux grandes entreprises ou PME, les indépendants et TPE n’avaient pas accès au même soutien en matière de bien-être en entreprise. Même si la petite entreprise, comme toutes les entreprises belges, est soumise à la loi relative au bien-être au travail de 1996, celle-ci est toutefois moins contraignante pour la TPE. Par exemple, la mise en place d’un comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) n’est exigée que pour les entreprises de plus de 20 personnes.
Pour l’indépendant seul, c’est encore pire, il doit souvent endosser seul de multiples rôles (secrétariat, comptabilité…), son bien-être (mais parfois aussi sa vie sociale, culturelle…) est alors relégué au second plan. Ainsi, il est le seul garant de sa santé et, s’il n’en exprime pas le souhait, il n’est jamais en contact avec la médecine du travail alors que ce dispositif bénéficie aux travailleurs des plus grandes structures.

ES : Dans cette optique, quel est l’objectif du projet ?

TD : L’objectif est de sensibiliser ce public à l’importance de la santé et du bien-être global, en abordant des thématiques comme la gestion du temps, le stress, l’alimentation, l’activité physique, le suivi préventif mais aussi la mobilité sur Bruxelles, ou la relation avec les clients abordée sous l’angle du bien-être (comment gérer la charge émotionnelle entraînée par ces relations tantôt agréables tantôt tendues tout en sauvegardant sa clientèle), etc.

ES : Et concrètement, que proposez-vous ? Cela se limite-t-il à de l’information santé ?

TD : Non, l’idée est de donner de l’information en effet, mais aussi d’offrir des activités thématiques permettant aux personnes concernées de prendre le temps de s’interroger sur leurs pratiques et leurs effets sur leur santé afin qu’elles puissent prendre, en toute autonomie, la meilleure décision pour elles. Ces activités prennent la forme de formations sur le court ou le long terme, de séminaires de réflexion sur les déterminants de santé, de séances d’informations sur les ressources et organismes à leur disposition, etc.

Indispensables partenariats

ES : Comment entrez-vous en contact avec ce public bien particulier ?

TD : Voilà une bonne question ! Dès le départ, nos partenaires, le BECI (2) et le CEd (3), ont relayé nos actions et nos outils d’information. Ensuite, au fur et à mesure des rencontres avec les indépendants et TPE mais aussi avec toutes les structures d’aide aux indépendants et petites entreprises sur la Région de Bruxelles-capitale, nous avons étoffé et étoffons encore notre carnet d’adresses et entretenons un contact régulier (mensuel) via notre newsletter spécifique. Nous avons notamment agrandi notre réseau en interpellant une série d’acteurs proches ou moins proches des TPE bruxelloises.
Aujourd’hui, nous avons le soutien de centres d’entreprise, de guichets d’économie locale, de services communaux, d’associations de commerçants, d’agences conseil, de centres de formation, de mutualités… qui relaient, dans la mesure de leur disponibilité, nos activités et outils d’information et de sensibilisation. Ce travail de mise en réseau est essentiel pour le projet et permet de le faire connaître et évoluer. Nous sommes d’ailleurs toujours à l’affût d’organisations acceptant de relayer nos actions ou de collaborer avec nous, d’autant que de nombreuses structures d’aide à l’entrepreneuriat voient régulièrement le jour puisque celui-ci est encouragé en région bruxelloise en réponse au chômage.

ES : Pour la publication de contenus et les axes thématiques à privilégier dans le projet, avec qui collaborez-vous ?

TD : Nous travaillons avec des experts à différents niveaux… D’abord, afin de collecter des informations, nous réalisons régulièrement des interviews de spécialistes: du stress ( Pierre Firket du CITES-Clinique du Stress au CHP de Liège), de l’activité physique ( Bruno Bériot , coach sportif et Catherine Lallemand , athlète de haut niveau), de la gestion de l’équilibre de vie ( Anne-Françoise Gailly , formatrice, coach et thérapeute), etc. Ces interviews sont soit retranscrites, soit filmées et dans tous les cas, publiées sur le site de 7 Jours Santé. Ensuite, nous les sollicitons pour qu’ils animent des ateliers thématiques tels que : la gestion du temps (Anne-Françoise Gailly), la mobilité alternative à vélo à Bruxelles (asbl ProVélo), coaching sportif (Bruno Bériot)… Enfin, en matière de recherche, nous travaillons avec Olivier Torrès, Président d’Amarok, l’Observatoire de la santé des dirigeants d’entreprise; Céline Mahieu, chercheuse à l’ULB sur la question de la relation client, ou encore Alain Piette, chercheur sur l’amélioration des conditions de travail au SPF Emploi.

Activités diversifiées

ES : Comment faites-vous vivre le projet au quotidien, au-delà des animations avec le public cible ?

TD : Nous avons développé un site internet (https://www.7jsante.be) dès le lancement du projet. Il propose conseils, activités pratiques et conseils d’experts en matière de santé et de bien-être, à l’instar de notre page Facebook (https://www.facebook.com/7jourssante). Nous y publions des articles et des vidéos issus de la presse spécialisée ou fournis par les experts que nous rencontrons sur nos thématiques phares (stress, alimentation, activité physique…), ainsi que les événements à venir. Ce travail est capitalisé puisque nous synthétisons les contenus pour publier périodiquement une brochure d’information. Ces brochures sont disponibles gratuitement dans de nombreux points relais pour entreprises (communes, centres d’entreprises, Guichet d’économie locale…) ou sur demande à Question Santé asbl. Par ailleurs, nous organisons des ateliers avec des professionnels de la santé sur les thèmes clés du projet et invitons notre public à y participer gratuitement.

ES : Quels sont les leviers et freins au projet ?

TD : Le levier principal est l’équilibre travail-vie privée que vise, consciemment ou inconsciemment, tout un chacun, même les travailleurs indépendants. Et cet équilibre passe par un état de santé global acceptable… Or, il y a de plus en plus de travailleurs indépendants et de TPE. Entre 2006 et 2011, le nombre d’indépendants a augmenté chaque année en Région bruxelloise : +18,1% (4), l’emploi salarié étant de plus en plus rare et la population étant par conséquent de plus en plus encouragée à entreprendre. Dès lors, le public cible est large !

Pour ce qui est des freins… «Je vais bien sans me soucier de ma santé» pourrait être la devise de beaucoup d’indépendants ! Ils sont nombreux à lancer leur projet toutes voiles dehors, mettant leur santé (temporairement) de côté. Leur sentiment d’invincibilité ne dure malheureusement souvent que peu de temps. Troubles du sommeil, dépression, burnout, sont la triste réalité d’un certain nombre d’entre eux. Dès lors, la difficulté de notre projet est de conscientiser ce public… avant qu’il ne craque ! Pour cela, il faudrait qu’il prenne le temps de se déplacer aux activités proposées ou de s’informer via le net ou une brochure. Ce n’est pas gagné d’avance !

L’autre difficulté du projet est de le faire connaître. Cela suppose que les organisations avec lesquelles nous entrons en contact jouent le jeu et transmettent nos actions et propositions au public que nous visons, voire qu’elles intègrent cette approche dans leur accompagnement quotidien. Ce n’est pas garanti non plus… Le travail de partenariat est constamment à refaire, il faut entretenir les contacts pris.

À côté de ça, la gratuité de nos actions peut laisser penser que la qualité ne sera pas au rendez-vous. Déshabitués d’un service public gratuit, les entrepreneurs snobent ce qui est mis à leur disposition. Ils ne voient qu’une partie de l’iceberg, le service est gratuit, mais notre travail est professionnel et subsidié! Nous devons faire des efforts de communication à ce sujet.

ES : Quelques résultats pour l’année 2013 ?

TD : Nous avons distribué plus de 5000 brochures à Bruxelles, plus de 500 abonnés sont inscrits à notre newsletter et plus de 200 personnes se sont déplacées à nos ateliers en 2013. C’est encourageant.

Les points forts de 2014

ES : Quelles perspectives ou nouveautés pour 2014 ?

TD : Cette année, nous nous déplacerons à la demande en entreprise ou au sein de toute organisation relais désirant animer un séminaire ‘santé et bien-être’ destiné aux indépendants et travailleurs des TPE. Ce sera l’occasion pour nous d’entrer une fois de plus en contact direct avec notre public. Comme l’année passée, nous avons été présents au salon Entreprendre à Tour&Taxis. Nous y avions un stand et avons donné une conférence intitulée ‘Comment concilier entrepreneuriat et activité physique ?’

Nous aborderons également en 2014 la question de l’alimentation, de la relation client et du suivi préventif. Dans cette perspective, nous aimerions organiser des soirées dégustation mêlant pratiques culinaires et conseils de chefs sur fond d’alimentation durable et bio par exemple.

Concernant la relation clients, nous aimerions organiser, en collaboration avec l’ULB, une (ou des) journée(s), sur la question de la relation clients, afin de mieux cerner la problématique et de dégager des leviers d’action.

Enfin, nous envisageons de diffuser très prochainement un outil d’autodiagnostic (sous forme de questionnaire permettant d’identifier les sujets à aborder avec son médecin) à destination des indépendants, qui n’accordent que très peu d’attention à la prévention et ne consultent guère leur médecin que lorsqu’ils sont à bout ou doivent solliciter un prêt auprès de leur banque. Cette approche qualitative et personnalisée est pertinente et validée scientifiquement, plus efficace en terme d’objectifs de bien-être à moyen et long terme qu’un bilan peu personnalisé de type ‘check-up’, basé sur des examens standardisés comme par exemple une radiographie, une résonance magnétique nucléaire, un électrocardiogramme ou un examen biologique, car ces instantanés ne disent rien des perspectives d’évolution de l’état de santé d’une personne.

ES : Dans quelle mesure le secteur promotion santé et les lecteurs d’Éducation Santé peuvent-il vous soutenir ?

TD : Nous souffrons actuellement, comme je l’ai expliqué, d’un manque de visibilité auprès de nos publics cibles. Or, nous devons pouvoir entrer en contact avec eux pour mener des actions de sensibilisation, d’information et de formation. Ainsi, toute personne au statut d’indépendant, de travailleur ou dirigeant de TPE, toute association, notamment association de commerçants, échevin (du commerce), ou autre structure en contact avec le monde de la TPE et de l’entrepreneuriat peut nous permettre d’améliorer la visibilité de notre offre de services, nous tenir informés d’événements où nous pourrions trouver notre place, relayer nos actions et faire parler de nos brochures (gratuites) ou tout simplement, faire appel à nous !

Pour plus d’infos, consultez le site https://www.7jsante.be, vous y trouverez une mine d’informations sur le sujet. Pour les actus, n’hésitez pas non plus à vous rendre sur la page Facebook du projet : https://www.facebook.com/7jourssante .
Contact: 7 Jours Santé, Thomas Deprins, Question Santé asbl, rue du Viaduc 72 à 1050 Ixelles, 02 512 41 74, info@7jsante.be.

(1) Le budget annuel du projet est de 65.000 euros.
(2) Chambre de Commerce et Union des Entreprises de Bruxelles (https://www.beci.be)
(3) Centre pour entreprises en difficulté (https://ced-com.be)
(4) Panorama de l’économie belge en 2012, SPF Économie.