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Mon corps et moi : le connaître, le respecter, agir

Le 30 Déc 20

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Mallette pédagogique contenant plusieurs outils pratiques et complémentaires permettant au jeune enfant d’explorer le corps, de découvrir et tester ses capacités motrices, de comprendre qu’il doit prendre soin de son corps.

Description

Matériel

Zoum: poupon articulé de 32 cm
L’imagier des expressions (24 pages)
33 cartes expression/visages (format A5)
20 images séquentielles ‘prendre soin de son corps’
36 cartes 7 x 7 (toilette, repas, coucher, famille) en lien avec les posters
4 frises 30 x 80 (évolution de l’être humain)
12 posters 60 x 44 (le corps, l’hygiène, les cycles de vie…)
1 CD audio (comptines et activités de motricité)
1 fichier ressources de 144 pages

Concept

La mallette pédagogique ‘Mon corps et moi’ a pour objectif de fournir aux enseignants des cycles 1 et 2 une démarche de travail et une palette d’outils pratiques et complémentaires lui permettant de mettre en place un enseignement adapté pour amener le jeune enfant à mieux connaître son corps et celui des autres au travers d’activités motrices et scientifiques.

Objectifs

Découvrir son corps et mieux le connaître
Proposer des activités scientifiques et motrices de découverte du monde
S’approprier le langage

Conseils d’utilisation

L’enseignant pourra, grâce à la diversité des supports et l’aide proposée dans le guide de l’enseignant, amener facilement les élèves à avoir envie d’aller au-delà de la simple curiosité enfantine, pour entreprendre une véritable démarche vers une découverte active de leur corps, de ses capacités physiques et du cycle de vie des humains.
La mallette propose une exploitation des différents supports selon une démarche de travail en quatre étapes complémentaires les unes des autres. Chacune est décomposée en plusieurs séquences (scientifiques ou d’activités motrices), elles-mêmes déclinées en séances indépendantes les unes des autres, mais complémentaires et progressives:

1. Connaître son visage et ses fonctions, découvrir les capacités motrices et expressives de sa tête,
2. Explorer et tester les capacités motrices et expressives de son corps,
3. Découvrir son corps et les soins à lui apporter pour bien l’entretenir,
4. Comprendre le cycle de la vie humaine, de la naissance à la mort

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur: Éditions Sed, 2 rue Chappe, 78130 Les Mureaux , France
Tél.: +33 (0)1 34 92 78 78. Courriel: communication@editions-sed.fr. Internet: https://www.editions-sed.fr

Au Centre local de promotion de la santé de Namur.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2011.

Appréciation globale

Cet outil, très riche, offre beaucoup de possibilités et peut être utilisé sur une année scolaire.
Notons l’exhaustivité du dossier, la diversité des supports d’animation, la qualité du contenu. Les activités proposées sont concrètes et ludiques, et permettent d’atteindre les objectifs pédagogiques annoncés. Les procédés pédagogiques mis en œuvre permettent une progression dans l’apprentissage, ainsi qu’un renforcement. Une évaluation des connaissances est prévue à la fin de chaque séquence.

Ce type de démarche s’intègre facilement dans le programme scolaire (développement corporel harmonieux). Elle est bien adaptée à la tranche d’âge, et pourrait même être exploitée un peu plus tard.

Le lien entre le contenu de l’outil et la psychomotricité est bien explicité et clarifié. On présente l’humain comme un tout (et non avec le cerveau d’un côté et le corps de l’autre). Les consignes proposent régulièrement de laisser les élèves s’exprimer librement, ce qui permet de parler de leurs représentations.

L’outil propose des activités de prolongement pour chaque séquence, qui permettent un renforcement des compétences. On regrette qu’elles restent très tournées vers le groupe-classe. On regrette aussi que le lien avec les parents ne soit pas travaillé.

Un manque à noter : la notion de différence (dans les corps, dans les habitudes familiales…) est relevée, mais pas réellement exploitée ni mise en valeur. La question est évoquée, mais elle n’est pas approfondie.

Objectifs

Découvrir son corps et mieux le connaître
Découvrir le corps et son fonctionnement par des activités de différents types et grâce à différents procédés pédagogiques
S’approprier le langage, enrichir le champ lexical à propos du corps
Aborder quelques notions pour prendre soin de son corps.

Public cible

Outil adapté pour les enseignants du maternel et cycle 5-8 ans (éventuellement au-delà, moyennant quelques adaptations).

Réserves

Les affiches ne présentent que le corps d’un petit garçon, et la poupée est un garçon. Il manque une présentation du corps des filles. La cellule d’évaluateurs PIPSa estime qu’il s’agit d’une lacune pédagogique et éducative.

Utilisation conseillée

Nécessite un long temps d’appropriation, mais l’utilisation possible sur le long terme en vaut la peine.
Prévoir une planche représentant le schéma du corps avec une fille (et éventuellement un poupon fille).

Dépistage du cancer du sein

Le 30 Déc 20

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Description de l’outil

Matériel

  • Une mallette pédagogique destinée à la promotion du dépistage du cancer du sein auprès de femmes en situation de vulnérabilité
  • Cinq films de sensibilisation au dépistage: T’as fait la mammo? (9 min.), Le temps d’en parler (20 min.), Un mammo quoi? Un mammotest! (25 min.), La troupe à François (15 min.) et un DVD d’information en LSF (Langue des Signes Française) d’une durée de 11 min.
  • Plaquettes d’information traduites en anglais, arabe, turc, roumain, russe, portugais, albanais, lingala, mandarin, serbe.
  • Affiche pour mise en oeuvre des ateliers auprès du public cible.
  • Quiz ‘dépistage du cancer du sein’.
  • Guide pédagogique d’aide à la mise en oeuvre d’ateliers de sensibilisation.

Concept

Cette mallette pédagogique, créée pour des professionnels et/ou bénévoles d’associations souhaitant développer des actions de sensibilisation au dépistage organisé du cancer du sein en direction des femmes en situation de vulnérabilité, permet notamment d’engager avec elles de manière conviviale et ludique un échange autour de cette problématique.

Objectifs

– Proposer des outils facilitant l’appropriation de connaissances liées au dépistage organisé du cancer du sein, afin d’inciter les femmes en situation de vulnérabilité à se faire dépister;
– Permettre aux professionnels et/ou bénévoles d’associations de mettre en place leurs propres animations à l’aide des outils de la mallette, visant à faciliter la discussion avec le public cible;
– Mettre à disposition du public une plaquette d’information sur le dépistage du cancer du sein traduite en 10 langues.

Conseils d’utilisation

L’objectif de cette mallette est de faciliter la mise en oeuvre d’ateliers de sensibilisation au dépistage. Les différents supports présentés ne doivent pas faire écran entre l’animateur et le groupe. À l’animateur(trice) ensuite de l’utiliser pour modifier, créer ou personnaliser ses propres supports d’animation.

Bon à savoir

Cette mallette a été réalisé dans le cadre d’un projet multi-partenarial de promotion du dépistage du cancer du sein initié en décembre 2008 par le Groupe Information et Promotion de la Santé de la CPAM de Nantes (Caisse Primaire d’Assurance Maladie).

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur: CPAM de La Loire Atlantique, 9 rue Gaétan Rondeau, 44958 Nantes Cedex, France
Tél.: (00) 33 (0)2 51 88 89 54. Courriel: angelique.cunot@cpam-loireatlantique.cnamts.fr
Les CLPS de Liège et Bruxelles peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be )

Appréciation globale

Cet outil présente le programme français de dépistage du cancer du sein par mammotest. De nombreux éléments dans son contenu concourent à induire une représentation positive du mammotest: absence d’émotions négatives; discours professionnel simple, juste et respectueux; nombreux témoignages de personnes issues de milieux de vie différents.
L’outil peut donner des idées pour sensibiliser les femmes, là où elles vivent et travaillent. Il permet de sensibiliser des publics féminins diversifiés – d’abord multiculturels mais aussi populaires – dans divers milieux d’intervention, y compris le milieu de travail. Il présente des femmes dans des contextes de vie très différents et permet l’identification en les présentant dans leur réalité, en-dehors de l’image du \ »beau\ » corps.
Les séquences filmées expliquent clairement et positivement le programme de dépistage. L’animateur doit cependant effectuer une sélection parmi les séquences sous peine de redondance d’informations.
Le guide d’accompagnement propose des activités simples, basiques et très cohérentes avec le thème (notamment des pistes pour aborder les appréhensions et les peurs). Il n’apporte toutefois pas d’idées concrètes pour un suivi de projet.
Le quiz permet de rencontrer le public dans d’autres conditions (salons, animations courtes). Le DVD en langue des signes est intéressant dans son initiative mais reste trop scolaire et est centré sur le programme français.
L’outil aborde aussi – trop rapidement – le cancer du col. L’information reste lacunaire et – à nouveau – inadaptée au contexte belge.

Objectifs

  • Pour le public bénéficiaire: identifier les représentations et les freins liés au dépistage du cancer du sein; augmenter ses connaissances relatives au dépistage et au programme, notamment pour les femmes en situation de vulnérabilité.
  • Pour les animateurs-relais: identifier les différentes étapes de la mise en place d’un projet; découvrir des pistes d’animation.

Public cible

Tout public, y compris multiculturel.
Le promoteur l’a conçu pour le public en situation de vulnérabilité mais il s’adapte à tous les publics.

Utilisation conseillée

Sélectionner les séquences.
Intégrer dans un processus: recueil des représentations, croyances, savoirs sur le programme de dépistage (utilisation du quiz fourni); visionnement du film ou de parties de film; synthèse-debriefing (identification des freins et des leviers).
Adapter les informations au contexte belge: voir le site https://www.lemammotest.be .

La santé, c’est aussi… bien des choses !

Le 30 Déc 20

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La santé est influencée – positivement ou négativement – par un ensemble de facteurs: l’emploi, le logement, l’enseignement, les loisirs, les modes de vie, l’environnement… Toutes ces dimensions de la vie quotidienne sont appelées déterminants de la santé. C’est une approche de la santé dans sa globalité très pertinente que permet d’appréhender l’outil élaboré par Cultures&Santé, ‘La santé c’est aussi…’.

Plus qu’un outil, c’est plutôt une boîte à outils qui est proposée ici. Le kit se compose d’une série de supports: une affiche, un guide d’accompagnement, un panneau souple d’animation et un recueil de témoignages ‘Qu’est-ce que la santé, paroles d’habitants’. Ce dernier a été réalisé sur base de rencontres et d’échanges entre professionnels de Cultures&Santé, mais aussi avec des habitants du quartier de Senne, à Bruxelles, afin de récolter les paroles autour de ‘la santé’ et les perceptions qu’ils peuvent en avoir, leurs priorités, leurs préoccupations et leurs points de vue.
Si ‘La santé c’est aussi…’ s’adresse avant tout à des intervenants de la santé et du social, son exploitation peut également être envisagée par d’autres professionnels. L’outil permet d’introduire la ‘santé’ au sein d’une équipe, d’un groupe, sur une commune, dans une approche qui prend en compte ce qui influence la santé de chacun, dans son quotidien.

C’est en effet son approche multisectorielle, globale et positive qui constitue la richesse de l’outil. Il illustre la santé dans ses multiples composantes, individuelles, collectives et aborde des aspects a priori hors du champ de la santé. Les liens concrets de chacun des déterminants avec la santé sont bien identifiés. En ce sens, il permet cette intersectorialité : chaque professionnel, de quelque domaine qu’il vienne, pourra y trouver le lien entre son propre champ d’activités et la santé.

Concrètement, ‘La santé, c’est aussi…’ propose de déconstruire dans un premier temps les propres représentations des travailleurs de la santé, avant de les travailler en collaboration avec les publics concernés. L’avantage principal de ce type de démarche est de pouvoir construire une formule d’animation adaptée aux besoins de ces publics. L’autre point fort de l’outil, ce sont les supports présentés et les processus d’animation, qui sont assez faciles à appréhender et permettent l’ouverture d’un espace de discussion.

À noter que ‘La santé c’est aussi…’ est un des ‘coups de cœur’ récent de PIPSa, au même titre que le programme ’11 bouge’ de la Mutualité chrétienne, qu’ Éducation Santé vous a présenté en janvier 2013 (1).

L’ensemble des supports de ‘La santé c’est aussi…’ est téléchargeable gratuitement sur le site de Cultures&Sant;é et disponible en prêt à son centre de documentation.

Pour plus d’informations, contactez Rabia Benamar au 02 558 88 18, tous les jours entre 9h et 13h sauf le jeudi.

La présentation de l’outil sur le site de Cultures&Santé: https://www.cultures-sante.be/nos-outils/promotion-de-la-sante/la-sante-c-est-aussi.html
La fiche descriptive de l’outil sur le site de PIPSa : https://www.pipsa.be/outils/detail-2139613894/la-sante-c-est-aussi.html

Paroles d’habitants

Pour la plupart des personnes interrogées, la santé est primordiale car elle est perçue comme un préalable au bien-être. Elle est désignée comme un déterminant de la vie sociale et active.

La dualité santé/maladie est fortement présente dans les discours. Elle est notamment exprimée au travers du vécu des personnes et de la douleur ressentie. Quand on aborde la santé, certains habitants décrivent spontanément leur état de ‘mauvaise’ santé actuel. On constate que la santé est encore souvent appréhendée dans sa perspective biomédicale, avec des allusions fréquentes au corps, à l’aspect physique.

L’aspect psychique de la santé est moins évoqué, alors qu’il fait partie intégrante de la santé telle que définie par l’OMS. L’approche médicale de la santé semble dominer dans les esprits et plus particulièrement encore à travers sa dimension curative, contrairement à la dimension préventive qui n’est que très peu exprimée. Par ailleurs, cette dimension préventive est surtout révélée au travers de la vaccination, perspective médicale également. Santé et soins de santé semblent donc être indissociables.

Spontanément, les liens entre déterminants de santé et santé ne sont que peu évoqués. Les modes de vie (surtout l’alimentation et le sommeil) sont quelquefois mentionnés, de même que le lien social et l’environnement, mais dans une moindre mesure. Ces déterminants apparaissent surtout lorsque les individus interviewés envisagent la santé comme un capital à préserver tout au long de l’existence.

En outre, dans les propos recueillis, aucun lien n’est fait entre la santé et des déterminants tels que les loisirs, le logement, l’emploi ou encore l’enseignement.

Enfin, de nombreuses allusions aux inégalités sociales d’accès aux soins de santé sont faites et semblent refléter une préoccupation partagée.

Extrait du recueil de témoignages

(1) Voir ‘11 bouge avec la Mutualité chrétienne’, Maryse Van Audenhaege et Carole Feulien, Éducation Santé n° 285, janvier 2013, pages 7 et 8, https://www.educationsante.be/es/article.php?id=1543

La santé des enfants et des adolescents

Le 30 Déc 20

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Manger sainement et pratiquer une activité physique régulière constituent deux facteurs essentiels pour favoriser et conserver une bonne santé. En effet, des maladies chroniques telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer sont étroitement liées au mode de vie, l’obésité, le régime alimentaire et l’activité physique jouant un rôle déterminant dans leur développement.

L’impact considérable de l’obésité, d’une mauvaise alimentation et du manque d’activité physique sur la santé explique pourquoi ces problématiques sont devenues des préoccupations majeures de santé publique. En Belgique, la promotion d’une alimentation saine et de l’activité physique a été mise à l’agenda politique ces dernières années. La multiplication des initiatives comme le volet du Plan communautaire opérationnel consacré à la prévention des maladies cardiovasculaires (1), le Plan de promotion des attitudes saines (2), le Plan national nutrition santé belge et le lancement du volet belge de l’étude Nutrinet (3) témoignent de l’importance et de la nécessité des démarches de promotion de santé dans ces matières.

Cette brève bibliographie concerne la promotion de l’alimentation et de l’activité physique au sein de différents milieux de vie. La recherche a été menée dans la base de données bibliographiques DOCTES avec les mots-clés ‘promotion de la santé’, ‘alimentation’ et ‘activité physique’.

Au total, 2914 notices évoquent l’une des deux thématiques. La date du document, son accessibilité et sa pertinence ont conditionné le choix des articles retenus. Cinq documents sont ici développés.

Bibliographie commentée

– COPPIETERS Y., BEDUWE C., COLLIGNON J-L., HUBENS V., LEVEQUE A (2009), Proposition de plan de promotion de la santé cardiovasculaire en Communauté Française, CAP Cœur, Bruxelles, vol. I 61 p., vol. II, 109 p.

Les pathologies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en Belgique et les facteurs de risque associés sont fréquemment liés au mode d’alimentation ainsi qu’au manque d’activité physique. Dans ce contexte, elles sont devenues une des priorités du Programme quinquennal de promotion de la santé de la Communauté française. Un plan de promotion de la santé cardiovasculaire a été élaboré au travers d’une approche participative et de concertation de différents acteurs. Des stratégies et des recommandations sont formulées selon les différents milieux de vie étudiés.

– DOUMONT D., HOYOIS C., TAEYMANS B. (2012), Quelle place pour la promotion de la santé en milieu professionnel ? Série de dossiers techniques, Réf. 12-66, 41 p., disponible au RESOdoc ou sur https://www.uclouvain.be/425952.html.

Ce document consacre une revue de littérature à la présentation d’expériences et activités de promotion de la santé en milieu professionnel dans différents pays (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, États-Unis, etc.). Il interroge le concept de promotion de la santé et les initiatives mises en place dans ce domaine. Des recommandations communes sont développées et soulignent l’importance d’informer et de sensibiliser les employeurs et les employés sur la nécessité d’intégrer des démarches de promotion de la santé afin d’améliorer le bien-être des travailleurs.

– ANTONNELI C. (2009), ‘Manger sain, bouger malin’: un programme d’éducation pour la santé dans une perspective de promotion de la santé pour les enfants et les adolescents en surpoids ou souffrant d’obésité. Évaluation du projet et de l’installation du programme, Mémoire non publié, Université Catholique de Louvain, École de Santé Publique orientation Éducation pour la santé-Éducation du Patient, 71 p.

Le CHR de la Citadelle de Liège organise depuis 2007 des consultations en éducation à la santé destinées à des enfants et à des adolescents souffrant de surcharge pondérale ou d’obésité. Ces consultations nommées ‘Manger sain, bouger malin’ sont fondées sur une approche pluridisciplinaire. L’auteur de cette recherche fournit une analyse descriptive et évaluative de ce projet éducatif. Il rappelle dans cette étude la nécessité de coordination d’actions de plusieurs secteurs afin d’assurer les changements et le maintien des comportements favorables à l’adoption d’une alimentation saine et de la pratique régulière d’une activité physique.

– MOREAU N., DE SMET P., GODIN I. (Partie I); FAVRESSE D., DE SMET P., GODIN I. (Partie II) (2013), La santé des élèves de l’enseignement secondaire. Résultats de l’enquête HBSC 2010 en Fédération Wallonie-Bruxelles, Service d’information Promotion Éducation Santé (SIPES), ESP-ULB, 104 p.

Cette enquête a pour objectif de collecter des données utiles auprès des élèves de la 5e primaire à la 6e secondaire (comportements de santé, déterminants psychosociaux de ces conduites, indicateurs relatifs aux caractéristiques sociodémographiques, familiales, etc.) en vue de faciliter la mise en place de politiques et d’actions de prévention et de promotion de la santé auprès de ce public. Une partie de cette enquête est consacrée aux problématiques de l’alimentation, de l’activité physique et de la sédentarité, de la surcharge pondérale, de l’image du corps et des produits de régime amincissants chez les adolescents (4).

– ROYER C. (2013), Et si manger redevenait un plaisir?, Éd. Royer Cécile, 114 p.

Nous ne voudrions pas clôturer cette bibliographie commentée sans évoquer notre coup de coeur concernant cet ouvrage. En effet, cette auteure, diététicienne nutritionniste, nous livre un certain nombre de réflexions issues de sa pratique professionnelle; elles concernent essentiellement les facteurs qui influencent notre équilibre alimentaire (éducation alimentaire, rapport avec son poids, contexte des repas, facteurs génétiques, motivation, sentiment de culpabilité, régime draconien, etc.). Les nombreuses pistes qu’elle propose devraient nous permettre à tout le moins une réconciliation avec le ‘bien manger’ et nous (ré)apprendre les plaisirs de la table! (5)

(1) Voir l’article de Cécile Béduwé, ‘Plan opérationnel communautaire opérationnel en santé cardiovasculaire. Un processus participatif en unités de concertation’, Éducation Santé n° 237, septembre 2008, et celui de Colette Barbier ‘Enfin un programme pour la santé du cœur ?’, Éducation Santé n° 256, mai 2010. Ce remarquable travail préparatoire est malheureusement resté lettre morte à ce jour (ndlr).
(2) Voir dans ce numéro l’article de Fadila Laanan ‘La Fédération Wallonie-Bruxelles et les attitudes saines.
(3) Voir dans ce numéro l’article de Christian De Bock ‘Lancement du volet belge de l’étude NutriNet-Santé’.
(4) Éducation Santé y reviendra prochainement.
(5) Pour se procurer l’ouvrage: https://www.cecileroyer.be

Voir l’Autre

Le 30 Déc 20

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Une farde photos didactique pour éradiquer les préjugés, un outil destiné à faire émerger des stéréotypes et idées préconçues, pour en parler en classe.

Description

Matériel

Contenu de la boîte :

60 photographies en noir et blanc, feuilles cartonnées
20 personnes, trois photos de chacune: un portrait, le milieu de vie ou de travail, ses centres d’intérêt.
20 fiches biographiques
Fiche ‘Récit de vie’
4 fiches de présentation schématique
Manuel d’accompagnement de 33 pages

Concept

Des personnes de différentes origines nous font partager leur récit de vie au travers de photos.
Cet outil, par le biais de différentes démarches pédagogiques, permet de décoder, avec les jeunes, les stéréotypes et les préjugés, en travaillant sur les représentations positives et la diversité.

Objectifs

Faire prendre conscience des préjugés et des stéréotypes pour les éradiquer.
Offrir un point d’appui aux enseignants et aux travailleurs de la jeunesse préoccupés par ces thématiques.

Conseils d’utilisation

Au départ de trois photos distribuées, les élèves, en petits groupes, essaient d’élaborer des scénarios de vie. À la réception des autres photos, ils ajustent leurs perceptions. Les fiches biographiques des personnes sont ensuite dévoilées et chaque groupe confronte ses perceptions aux récits de vie des personnes. La biographie réelle et les trois photos reflètent, pour la classe, la distance entre ses perceptions spontanées et la réalité. Une discussion commence ensuite, guidée par l’animateur.

La farde est conçue pour être utilisée par les enseignants dans leurs classes. Elle n’est pas destinée à une branche spécifique mais il s’agit d’un outil à caractère pluridisciplinaire et donc facilement utilisable par différents enseignants. Le manuel d’accompagnement leur permet de s’approprier l’outil pour animer eux-mêmes cette activité ludique.

Bon à savoir

Des formations peuvent être données dans l’école par un animateur d’École sans racisme.

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur: École sans racisme, rue des Alexiens 37, 1000 Bruxelles
Tél.: 02 511 16 36. Courriel: info@ecolesansracisme.be. Internet: https://www.ecolesansracisme.be

Le CLPS de Namur, Cultures&Sant;é asbl et l’Outilthèque Provinciale en promotion de la santé (Namur) peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2011.

Appréciation globale

Basé sur des situations variées, actuelles et actualisables, cet outil est très cohérent et systématique. Il présente un déroulement très rigoureux, ainsi qu’une grande ouverture.
L’analyse est très nuancée. Les photos sont neutres et aptes à susciter des projections intéressantes.
Les textes sont très pertinents. Les photos sont respectueuses, dégageant beaucoup d’humanité.
Pour l’enseignant ou l’animateur, l’outil est très bien structuré, dans une gradation de variantes de plus en plus fines (expression individuelle et collective, orale et écrite, confrontation aux médias, création d’images).

L’outil propose:

des exemples de mises en situation;
des fiches des résumés thématiques au sujet des faits historiques invitant à la recherche, étoffant le contenu de départ, fournissant des apprentissages concis et percutants;
des propositions d’activités d’extension (projet de promotion de la santé);
des proposition de ressources complémentaires (livres, articles, sites Internet, personnes ressources, formation…).

Il suscite implication individuelle, identification, confiance, il permet de travailler le changement de regard avec une classe.
Un seul bémol : l’absence de procédure d’évaluation finale et d’un document de synthèse pour mettre en évidence le cheminement parcouru et les éventuels aspects à retravailler.

Objectifs

Susciter l’émergence des représentations au sujet de l’immigration.
Échanger et confronter les points de vues internes et externes à la classe.
Favoriser le discernement et travailler l’apprentissage du changement de regard.

Public cible

12-18 ans et adultes.

Utilisation conseillée

Utilisation très large y compris en formations d’adultes en recherche d’emploi.
Robuste, mais une plastification augmenterait la longévité.

Quelle place pour la promotion de la santé en milieu professionnel?

Le 30 Déc 20

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À la demande de l’asbl Question Santé, une revue de la littérature (dossier technique de synthèse) consacrée aux expériences et activités de promotion de la santé en milieu professionnel a été réalisée par l’UCL-RESO.

La première partie de ce travail propose quelques définitions de la promotion de la santé en milieu professionnel, la plupart ayant comme point commun la recherche d’un équilibre entre les actions visant les comportements individuels et celles visant les déterminants collectifs de ces comportements. Certains auteurs évoquent même un concept ‘multidimensionnel’, d’autres énoncent une approche écologique centrée sur les milieux de vie.

Améliorer l’environnement professionnel, favoriser la participation des travailleurs à l’ensemble du processus de promotion de la santé en milieu de travail, permettre aux individus d’opérer des choix sains mais aussi encourager le développement personnel et privilégier l’intersectorialité sont autant de stratégies à considérer dans une démarche de promotion de la santé en milieu professionnel.

De nombreux responsables d’entreprises ne s’y sont pas trompés et mettent en place des initiatives en vue d’améliorer la santé et le bien-être de leur personnel (activité physique, comportements alimentaires, gestion du stress, sommeil, qualité de vie, etc.).

Citons par exemple en Belgique la campagne ‘Move-Europe – Bien dans sa tête, bien au travail’ relayée par Prevent, qui développe, entres autres, certains outils permettant de sensibiliser les entreprises à la promotion de la santé au travail. Le projet ‘Nv Gezond’ quant à lui vise à promouvoir auprès des travailleurs des habitudes de vie saine, notamment par la pratique d’activités physiques sur le lieu de travail ou la mise en place de groupes de travail sur l’alimentation saine en entreprise. Notons encore le projet ‘Bien dans sa peau chez Mobistar’ qui repose sur quatre thèmes: lutte contre le tabagisme, promotion d’une alimentation équilibrée, lutte contre le stress, ergonomie.

Ces programmes témoignent de l’intérêt porté par le milieu professionnel à l’implantation d’activités de promotion de la santé sur le lieu du travail. Ces projets font d’ailleurs l’objet d’une description dans la seconde partie du dossier technique tout comme d’autres initiatives européennes et/ou anglo-saxonnes comme par exemple ‘The Healthier work at Brabantia’ (Pays-Bas), ‘Preventing Obesity without eating like a rabbit’ (Australie), etc.

Enfin, la dernière partie du dossier est consacrée aux recommandations et conclusions qui soulignent notamment toute l’importance d’informer et de sensibiliser tant les employeurs que les employés à la nécessité d’intégrer des mesures de promotion de la santé en milieu du travail et d’adopter des comportements les plus sains possibles en vue d’améliorer la santé et le bien-être des individus en milieu professionnel.

Des recommandations ‘communes’ se dégagent et ce quelle que soit la thématique investiguée, qu’il s’agisse d’un programme santé visant l’adoption de comportements sains en général (pratique d’activités physiques, prévention du tabagisme, gestion du stress, etc.) ou d’un programme centré sur une seule de ces thématiques.

Doumont D., Hoyois Ch., Taeymans B., Quelle place pour la promotion de la santé en milieu professionnel? Série de dossiers techniques, Réf.: 12-66, Juillet 2012, 41 pages. Disponible au RESOdoc-UCL, École de Santé publique, Clos Chapelle-aux-Champs, 30 bte 30.14 – 1200 Bruxelles, 02 764 32 82, ou sur https://www.uclouvain.be/425952.html .

Graine de Médiateurs II

Le 30 Déc 20

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Accompagner les enfants dans l’apprentissage de la gestion positive des conflits
Guide pratique pour toute personne qui désire accompagner un groupe d’enfants dans l’apprentissage de la gestion positive des conflits. Plus de 60 fiches d’activités.

Description de l’outil

Matériel

Manuel de 263 pages, reliure à spirales.
Partie A : Le programme (objectifs, mise en place, intégration dans le cadre scolaire)
Partie B : Les activités (vivre ensemble, comprendre, communiquer, agir, fiches reproductibles)

Concept

Ce livre est destiné à toute personne ayant en charge l’éducation d’enfants et de jeunes adolescents, ou étant tout simplement en relation avec eux, notamment dans les écoles, les centres et maisons de jeunes, les mouvements et organisations de jeunesse.Ce guide pratique contient des éclairages théoriques, plus de 60 fiches d’activités détaillées, plus de 50 fiches reproductibles, tableaux de compétences, mais aussi des propositions de séquences d’animation et une bibliographie commentée.

Objectifs

• Accompagner les enfants dans l’apprentissage de la prévention et de la gestion positive des conflits ;
• Mettre en place dans l’école, dans la classe, une dynamique de respect de chacun, d’éducation à la paix et à la citoyenneté afin, notamment, de permettre la pratique de la médiation.

Plus spécifiquement
• Découvrir et développer des attitudes et des valeurs nécessaires à la gestion de conflits ;
• Développer la connaissance de soi et des autres ;
• Vivre la confiance et la coopération au sein d’un groupe ;
• Permettre à chacun de prendre sa place dans le groupe et respecter celle des autres ;
• Travailler l’écoute des langages verbal et non-verbal ;
• Améliorer la communication à l’intérieur du groupe-classe et favoriser l’expression des faits, des sentiments, des besoins ;
• Apprendre et s’approprier le processus de médiation par les pairs, c’est-à-dire être apte à intervenir comme médiateur dans un conflit entre d’autres personnes.

Conseils d’utilisation

La démarche s’articule autour de 4 rouages : vivre ensemble, comprendre, communiquer et agir. Comme dans un mécanisme complexe, la modification d’un seul engrenage a des répercussions sur tout le système dont il fait partie.
Un premier rouage est le ‘vivre-ensemble’ : par des activités de mise en situation, il est question ici de créer du lien, d’apprendre à se connaître.
Le ‘comprendre’, ensuite, consiste en un temps de réflexion sur les attitudes, perceptions et ressentis par rapport au conflit.
Le pôle ‘communiquer’ exerce quant à lui l’écoute et l’expression.
Enfin, l’‘agir’ invite à passer à l’action, en tant que partie ou comme tiers intervenant.

Bon à savoir

Dans les années nonante, des formateurs de l’Université de Paix s’aventurent au Québec, afin d’y découvrir de nouvelles pédagogies. À leur retour, ils mettent en place plusieurs activités, les testent et les évaluent. En 2000, ils publient un premier livre : ‘Graines de médiateurs’. L’enrichissement issu de leur pratique de terrain leur permet ensuite, après dix autres années d’expérimentations, d’éditer eux-mêmes un second tome, manuel pratique.
Depuis son lancement, le programme concerne chaque année plus de 500 enfants de troisième et quatrième primaire, mais aussi leurs parents, leurs instituteurs et institutrices, ainsi que les directions.
Le projet ‘Graines de médiateurs’ est soutenu par la Fondation Bernheim.

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur : Université de Paix, Boulevard du Nord 4 , 5000 Namur
Tél. : 081 55 41 40
Courriel : info@universitedepaix.be
Internet : https://www.universitedepaix.org

Les CLPS de Verviers, Mons-Soignies, du Hainaut Occidental, de la Province de Luxembourg, de Namur ainsi quee l’Outilthèque Provinciale en promotion de la santé de Namur (081 77 67 99 – outiltheque.promotionsante@province.namur.be) peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2011.

Appréciation globale

L’outil propose une démarche pédagogique construite pour une utilisation scolaire mais applicable en dehors de ce cadre. La progression est très cohérente, reliée aux socles de compétences de la Communauté française.
Les apprentissages successifs construisent peu à peu un référentiel commun de gestion des conflits. La médiation intervient au terme du programme, après avoir installé le ‘vivre ensemble’, la compréhension des composantes du conflit et la découverte des freins à la communication. La vitesse de progression dans le dispositif dépendra du bagage de langage des enfants.

L’adulte est partie prenante de la démarche éducative et cela est auto-formateur. Toutefois, un travail individuel sur ses représentations du conflit, ses attitudes par rapport au conflit et ses modes habituels de résolution de conflit semble nécessaire afin de faciliter l’entrée dans la démarche de médiation (voir les offres de formation du promoteur).

Modulable et ouvert sur d’autres possibles, l’outil permet d’envisager avec les participants un parcours de quelques semaines ou un programme sur 2 ans.

L’outil représente un modèle du genre en terme de structuration du document, d’accessibilité au contenu (éléments théoriques et concrets) et de facilité d’emploi. Les mots utilisés sont explicités, cadrés dans une démarche éducative et d’apprentissage.

Le programme se focalise sur l’interdiction du comportement agressif extériorisé – repérable par tous. Cependant, les violences ‘douces’ (conduites manipulatrices et humiliantes de certains adultes et enfants) restent peu identifiables et donc décodées puis travaillées en médiation.

Ce modèle de gestion du conflit investit principalement la sphère mentale, nécessitant de «métacommuniquer» sur les émotions, de les nommer, les analyser. Le contexte d’utilisation scolaire empêche l’expérimentation de la limite par le corps, telle qu’on la pratique par exemple dans les arts martiaux, alors qu’elle convient mieux à certains enfants.

Objectifs

• Construire les capacités psychosociales utiles à la gestion des conflits
• Développer le vocabulaire émotionnel
• Apprendre à exprimer par la parole plutôt que par le passage à l’acte

Public cible

8-12 ans

Utilisation conseillée

Utilisation préventive uniquement. Dans les classes où des problèmes de violence répétées ou de harcèlement sont constatés, d’autres stratégies d’intervention devront être adoptées préalablement à la mise en place d’un tel programme.
Penser à informer/intéresser les parents au programme en vue de renforcer la cohérence de la démarche éducative dans ces deux lieux de vie de l’enfant.

La parentalité

Le 30 Déc 20

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Les carnets du Professeur Zoulouck, un outil pratique, clé en main, pour des professionnels désireux d’animer un groupe de parents. À partir des différents supports (DVD, carnet illustré), chaque participant est amené à questionner ses peurs, ses difficultés.

Description

Matériel

• Un carnet illustré
• Un DVD avec l’enquête du Professeur Zoulouck
• Un mode d’emploi à destination des professionnels

Concept

À partir des différents supports qui composent l’outil, chaque participant est amené à questionner ses peurs (de confier son enfant à quelqu’un d’extérieur, des mauvaises fréquentations, de l’échec…), ses difficultés à mettre des règles et des limites.
L’enquête du Professeur Zoulouck met en scène et en perspective le thème de la parentalité dans le but d’interpeller l’auditoire, de l’amener à réagir, à parler de lui et à se questionner sur son propre fonctionnement. Avec en toile de fond cette question centrale: comment construire progressivement de l’autonomie de manière à ce qu’un jour nos enfants puissent voler de leurs propres ailes ?

Objectifs

Amener chacun à se questionner sur ses peurs vis-à-vis de ses enfants, à faire la part des choses entre les peurs légitimes de parents et celles qui le sont peut-être moins, à s’interroger en particulier sur ses difficultés à mettre des règles et des limites.
Cet outil permet donc de produire des prises de conscience, des déclics, du changement rapidement: sortir de l’isolement; dédramatiser, déculpabiliser, en montrant aux parents qu’ils ne sont pas les seuls à avoir des difficultés; exprimer, échanger, partager son expérience, ses ressources, ses compétences avec d’autres parents, se sentir reconnu en tant que parent.

Conseils d’utilisation

Il est recommandé d’obtenir un livret personnalisé pour tous les participants, pour qu’ils gardent une trace du travail accompli dans le cadre du groupe de paroles, et afin qu’ils se sentent valorisés (livrets participants disponibles chez l’éditeur). À la dernière séance, une fois les petits défis réalisés, les participants apposent leur empreinte sur leur livret.

Bon à savoir

Le ton humoristique de cet outil permet de travailler sur la parentalité sans culpabiliser les participants. Cet outil a été élaboré sur le terrain avec des parents et professionnels à partir de leur quotidien.
Les espaces d’entraide à partir de cet outil sont basés sur la dynamique de groupe et sur l’idée simple que partager son expérience de parent permet de prendre conscience des limites et des richesses de son fonctionnement et de voir qu’il y a d’autres manières de fonctionner. Cela commence par partager et reconnaître ses peurs, ses difficultés afin d’envisager qu’il est possible de les dépasser en se lançant des défis mesurés, réalistes.

Pour aller plus loin, vous trouverez une sélection de références sur la parentalité dans la PIPSaBox ‘Soutien à la parentalité – Enfants 0-3 ans’

Où trouver l’outil

Il coûte 24,50 euros.Il est diponible chez l’éditeur: Association Laisse Ton Empreinte, 85 rue Masséna, 59800 Lille. Tél. : +33 (0)3 20 30 86 56. Courriel : communication@laissetonempreinte.fr. Internet : https://www.laissetonempreinte.fr

Les CLPS de Liège, du Brabant wallon, de Huy-Waremme, de Namur ainsi que l’Outilthèque provinciale en promotion de la santé de Namur (Tél. : 081 77 67 99. Courriel : outiltheque.promotionsante@province.namur.be) peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSA a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2011.

Appréciation globale

La manière dont l’outil a été construit est en soi déjà d’un grand intérêt (groupes de parole, expérimentation, évaluation, adaptation suite à l’évaluation). Ce processus, décrit dans le mode d’emploi, a permis de dégager deux grandes questions (les peurs et les limites), en prise directe avec une réalité de terrain.

La démarche proposée (groupe de parole et défis) met en avant et exploite les ressources des participants. Le groupe en devient lui-même une, qui permet de construire des compétences collectives et de chercher les ressources internes aux personnes. Les balises pour un cadre sécurisant (règles de confidentialité, respect de la parole de chacun, etc.) ne sont pas proposées dans le manuel. Il est indispensable que l’animateur approfondisse ces points avant de se lancer dans l’animation.

Les ‘défis’ permettent d’inscrire la démarche dans une durée. Cependant, ils demandent à être reformulés par le groupe et l’animateur, afin de les rendre opérationnels.

Le manuel aborde la question de la posture du professionnel par rapport à son public (distance, cadre) de manière claire, concise et complète. L’animateur est invité à se questionner sur son rôle dans le groupe, sur sa vision de la parentalité et sur ses propres valeurs.

Le DVD proposé pour amorcer les séances pourrait être inadapté pour certains publics (langage très professionnel, humour grinçant). La BD est plus complète que le DVD et aborde des questions très pertinentes (par exemple: la culpabilité) qui ne sont pas évoquées dans le DVD.

Objectifs

Amener les participants à prendre conscience de leur propre fonctionnement en tant que parents (à propos des peurs et des limites).
Amener les participants à s’exprimer sur ce sujet et à partager leurs expériences dans un groupe de parole.
Amener les participants à identifier leurs difficultés vis-à-vis de leurs enfants.
Induire des changements de comportement chez les participants, en leur proposant des défis.

Public cible

Adultes parents, avec un certain niveau de compréhension de la langue française (oral et écrit).

Utilisation conseillée

Préparer des questions pour lancer la discussion lors des groupes de parole.
Continuer les séances sur un plus long terme que les 4 à 8 séances proposées dans l’animation.
La méthodologie du groupe de parole et le carnet pourront être utilisés, moyennant adaptations, pour certains publics spécifiques.

Publications de l’APES-ULg sur l’évaluation, consultables sur www.orbi.ulg.ac.be

Le 30 Déc 20

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Absil G., Govers P., Vandoorne C. Programme interrégional de prévention et de promotion de la santé mentale: fondements d’une méthode d’évaluation, communication réalisée lors d’un séminaire scientifique au CRP Santé, Luxembourg, novembre 2011 https://hdl.handle.net/2268/106858

Absil G., Demarteau M. La dynamique des réseaux: entre les actions de terrain et les impulsions du PRSJ – Rapport d’évaluation de deux réseaux locaux dans le cadre de l’objectif 1 du programme régional ‘La santé des enfants et des jeunes’ en Provence-Alpes-Côte d’Azur: APES, Observatoire de la santé du Hainaut, 2005. https://www.apes.be/expertiseevaluation.htm

Absil G, ‘Ethno-évaluation’: le savoir des acteurs comme théorie de l’action. Communication au Colloque international ‘Promotion et éducation pour la santé: état des connaissances et besoins de recherche’, Grand-Duché du Luxembourg, 8-9 février 2007; Liège: APES-Ulg ; 2007. https://hdl.handle.net/2268/11443

Absil G., Vandoorne C., al. E. Évaluation du premier Plan National Nutrition Santé Belge (PNNS-B1). Liège: Université de Liège. École de santé publique ; 2011. https://hdl.handle.net/2268/104351

Absil G. À Bruxelles, quand l’expérience balaie des critères préconçus d’évaluation. La Santé de l’Homme. 2007;390:41-2. https://hdl.handle.net/2268/17592

Demarteau M., Detroz P. Évaluation intermédiaire du Programme Régional ‘La santé des enfants et des jeunes en Provence, Alpes, Côte d’Azur’: Rapport final: APES; Observatoire de la Santé du Hainaut ; 2004. https://hdl.handle.net/2268/80683

Demarteau M. Analyse des pratiques d’évaluation de programmes d’éducation pour la santé – Tome I. Liège: Université de Liège; 1998. https://hdl.handle.net/2268/78525

Govers P., Absil G., Vandoorne C. Identifier les conditions qui favorisent la communication entre les prestataires de première ligne au domicile – Rapport définitif. Liège: APES-Ulg ; 2011. https://hdl.handle.net/2268/88083

Grignard S., De Waele A., Garot J., Vandoorne C. ‘Diabolo-Manques’ Une exploration à la découverte de soi – L’évaluation d’un programme de prévention des assuétudes en Province de Liège. Liège: APES-Ulg, 2006 https://www.apes.be/documentstelechargeables/pdf/diabolo.pdf

Grignard S, Vandoorne C. ‘Un outil pour évaluer la qualité d’un projet de promotion de la santé en milieu scolaire’. Poster aux ‘Journées d’échanges sur les données et les actions de santé’ – Mons (OSH), 23-24 novembre 2006.

Grignard S., Vandoorne C. L’évaluation d’un programme de prévention des assuétudes en milieu scolaire: un exemple d’évaluation participative et négociée. Communication orale au Colloque international ‘Promotion et éducation pour la santé: état des connaissances et besoins de recherche’, Grand-Duché du Luxembourg, 8-9 février 2007. Liège: APES-ULg; 2007. https://hdl.handle.net/2268/11485

Jabot F., Bauchet M., Turgeon J., Loncle P., Moldoveanu I., Vandoorne C. et al. Rapport d’évaluation du plan régional de santé publique de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur: EHESP; APES ; 2008. https://hdl.handle.net/2268/61114

Lafontaine C., Vandoorne C., Demarteau M. Enjeux et conditions d’une amélioration de la qualité de l’évaluation d’expertise – Communication présentée à la 17e Conférence mondiale de promotion de la santé et d’éducation pour la santé – Paris, 16-20 juillet 2001. Liège: Université de Liège; 2001. p. 8.

Lechien X., Vandoorne C., Bantuelle M., Roucloux A., Tourtier L. Des critères de qualité pour évaluer l’implantation d’un groupe local de promotion de la sécurité – Communication à la conférence internationale sur la nutrition et la promotion de la santé – Wageningen, 25-26 janvier 1996. Liège APES; 1996. p. 11.

Liesse A., Vandoorne C. L’approche expérimentale est-elle adaptée à l’évaluation des actions d’éducation à la santé ? Éducation Santé. 1999;143:5-8. https://hdl.handle.net/2268/75484

Melen G., Van Hoye A., Vandoorne C, al. e. Kit d’autoévaluation du projet de service – Version expérimentale. Liège: APES-ULg; 2009. https://www.apes.be/expertiseevaluation.htm

Miermans M-C. Une démarche d’autoévaluation d’un programme centré sur l’alimentation. Éducation Santé. 2009;250:12. https://hdl.handle.net/2268/25899

Van Hoye A., Vandoorne C. Rapport d’évaluation du réseau ‘Mieux manger à l’école’ de la Fondation Roi Baudouin. Liège: APES-Ulg ; 2008. https://hdl.handle.net/2268/33791

Vandoorne C., Absil G. Évaluation de la dynamique des réseaux: quelques pistes – Communication à la Journée d’Étude Régionale Les Réseaux de Santé Objectifs, fonctionnement, évaluation et expériences , Pont-à-Mousson , 24 mars 2005. 2005. p. 16. https://hdl.handle.net/2268/13396

Vandoorne C., Demarteau M. Évaluations plurielles: concepts et défis – Communication au colloque ‘L’évaluation: Pour qui ? Pour quoi ? Comment ?’ – CISP, Paris, 30 novembre 2007. APES-ULg; OSH; 2007. p. 20. https://hdl.handle.net/2268/74553

Vandoorne C., Grignard S., De Waele A. Des repères pour construire et négocier une évaluation de programme: ‘Diabolo Manques’ – Rennes, septembre 2010. Liège: APES-ULg 2010. p. 34. https://hdl.handle.net/2268/28443

Vandoorne C., Grignard S. L’appropriation de l’évaluation par la formalisation des critères de jugement – Communication au Congrès de la Société Française de Santé Publique ‘Santé publique: entre expertises et solidarités’, Lyon, juillet 2004. 2004. p. 1-17. https://hdl.handle.net/2268/75371

Vandoorne C., Van Hoye A. Évaluer les impacts d’un réseau sur les pratiques de promotion d’une alimentation de qualité en milieu scolaire = Evaluating the impacts of a network on healthy eating promotion practices in schools – Communication 10th BAPH Symposium ‘Networks in Public Health: at the Crossing of Practice and Research’, Mons, 11 décembre 2009. Liège: APES-ULg; 2009. https://hdl.handle.net/2268/27283

Vandoorne C. Comment évaluer les effets de l’éducation ? Communication au colloque ‘Éduquer les mangeurs ? De l’éducation nutritionnelle à l’éducation alimentaire’, Paris, 9 décembre 2008. 2009. p. 26-7. https://hdl.handle.net/2268/7353

Vandoorne C. Évaluer l’éducation pour la santé: quelques modèles de référence – Communication aux journées régionales de l’éducation pour la santé, Marseille, 20 et 21 septembre 2007. 2008. p. 15-22. https://hdl.handle.net/2268/75598

Vandoorne C. Les acteurs et les enjeux au coeur de l’évaluation. Éducation Santé. 2002;173: 9-11. https://hdl.handle.net/2268/74555

Vandoorne C. Les écueils de l’évaluation. Prospective Jeunesse. 2012 Hiver 2011-2012;61:19-22. https://hdl.handle.net/2268/115119

Vandoorne C. Promotion des approches et méthodes d’évaluation participative et négociée – CEPP – 6 mai 2011. Liège: APES-ULg; 2011.

APES-ULg
Appui en Promotion et Éducation pour la Santé en Fédération Wallonie-Bruxelles

L’APES-ULg est une équipe pluridisciplinaire intégrée dans l’École de Santé Publique de l’Université de Liège. Elle rassemble des compétences variées en Sciences humaines et sociales (psychologie, anthropologie, sociologie, sciences de l’éducation). Elle collabore aux activités du Service de Santé au Travail et d’Éducation pour la santé.
Dans le champ de la promotion de la santé, l’APES-ULg se positionne résolument à l’interface entre les acteurs de terrain, les acteurs politiques ou administratifs et les acteurs de la recherche. Dans cette optique, le soutien, l’accompagnement ou le conseil méthodologique restent au centre des préoccupations de l’équipe. L’expertise se veut une incitation à l’échange de compétences et à la construction collective des connaissances .
Ainsi, les services offerts par l’APES-ULg sont nourris grâce à la synergie entre les différents acteurs : d’un côté, par les références documentaires, les recherches et les contacts scientifiques; de l’autre, par la description des demandes et des pratiques des intervenants et des décideurs, ainsi que par la construction d’outils et de démarches en collaboration avec eux.

Un Service Communautaire de Promotion de la Santé (SCPS)

L’APES-ULg est un Service Communautaire de Promotion de la Santé agréé par le Ministère de la santé de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour vous conseiller et vous aider dans la conception et l’évaluation de vos projets en promotion, prévention et éducation pour la santé. Il apporte ce soutien à la demande.

Depuis 2006, l’APES-ULg accorde une attention particulière à la promotion de la santé à l’école en développant des outils et des démarches pour faciliter l’application et l’évaluation des projets de service des Services PSE et Centres PMS, mais aussi en soutenant les initiatives visant à promouvoir la santé dans les établissements scolaires. Ainsi, depuis mars 2011, l’APES-ULg accompagne au niveau global la mise en place du dispositif des Cellules Bien-être dans les établissements scolaires et en réalise l’évaluation.

Une équipe pour la recherche et l’expertise en promotion et éducation pour la santé

Les expertises en cours concernent l’évaluation des pratiques en promotion de la santé, l’évaluation de plans et de programmes de santé publique au niveau national ou régional, la formation en matière d’évaluation d’actions et de programmes, la formation aux approches qualitatives et aux méthodes mixtes, etc. L’APES-ULg contribue aussi depuis de nombreuses années à la Cellule interuniversitaire PROVAC (ULB-UCL-ULg), chargée de soutenir le développement du programme de vaccination en Communauté française de Belgique, en lien étroit avec la cellule vaccination de la Direction générale de la Santé.

Les études des années précédentes, les communications et articles divers peuvent être téléchargés sur le site https://www.apes.be à la rubrique «expertise-évaluation/articles scientifiques et rapports» ou directement sur le site de l’université de Liège https://orbi.ulg.ac.be en recherchant APES-ULg, le nom d’un membre de l’équipe, promotion de la santé ou un thème particulier.

APES-ULg, École de Santé Publique de l’Université de Liège, Sart Tilman B 23, 4000 Liège (Belgique). Tél. 32 (0)4 366 28 97. Fax. 32 (0)4 366 28 89. Courriel: stes.apes@ulg.ac.be. Site web: https://www.apes.be

Se former en évaluation avec l’APES-ULg

La formation en évaluation peut être abordée sous des angles multiples. Vous pourrez découvrir la variété des objets de formation potentiels sur le site https://apes.be/formation.htm

Les formations organisées ou animées le plus fréquemment par l’équipe de l’APES-ULg sont orientées vers la création d’une culture commune en évaluation soit entre partenaires, soit entre acteurs œuvrant dans un même programme mais à des paliers différents, soit entre membres d’une même équipe.

Ces formations alternent travail sur les représentations, cadrages théoriques, exemples d’évaluation, exercices sur des cas concrets. À la demande d’une équipe, elles peuvent être organisées comme de véritables formations-actions qui s’appliquent aux projets de l’équipe et à ses contraintes spécifiques pour faire émerger de nouvelles pratiques ou de nouveaux outils d’évaluation.

Les objectifs d’un cycle de formation d’introduction de trois ou quatre jours sont les suivants :
– aboutir collectivement à une définition consensuelle de l’évaluation, qui puisse servir de cadre de référence pour la formation et/ou la pratique;
– prendre conscience des composantes d’une pratique d’évaluation et des enjeux qui y sont liés;
– découvrir des démarches qui favorisent la négociation et l’utilisation de l’évaluation;
– identifier les acteurs impliqués dans l’évaluation et leurs enjeux;
– formuler des questions d’évaluation qui prennent en compte ces enjeux et les décisions possibles;
– rechercher des objets d’évaluation, formuler des critères et indicateurs en lien avec ces questions;
– analyser les avantages et les contraintes des approches d’évaluation émancipatrices.

Références

Le 30 Déc 20

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Cette bibliographie n’est pas exhaustive. Le choix des références se fonde sur quatre critères :
– elles sont facilement mobilisables pour les porteurs de projet;
– elles sont facilement accessibles (édition récente ou accès par téléchargement);
– elles participent à une «démocratisation» de l’évaluation;
– elles sont centrées sur la définition de l’évaluation délaissant les aspects plus techniques de la collecte et de l’analyse.

Glossaires

• Bartoli A., Le management dans les organisations publiques, Dunod, Paris, 2005.
• Baron G., Monnier E., Une approche pluraliste et participative: coproduire l’évaluation avec la société civile, Revue Informations Sociales n° 110, septembre 2003. https://www.unige.ch/ses/socio/sandrocattacin/enseignement/is2010/Baron_Monnier_2003.pdf
• Jabot Fr. et Bauchet M., Glossaire in Approches et pratiques en évaluation de programme, Presses de l’Université de Montréal, Montréal, 2009.
• Fontaine D. et al, L’évaluation en 9 étapes, ERSP Rhône-Alpes, 2004 (https://www.ersp.org/elearning/accueil.asp).
• Collection MEANS, Évaluer les programmes socio-économiques: glossaire de 300 concepts et termes techniques (volume 6). Luxembourg, Office des Publications Officielles des Communautés Européennes, 1999, https://www.eureval.frhttp://www.eureval.fr/IMG/pdf/vol6.pdf .
• Ministère de la Santé et des Services sociaux, Guide pratique: Évaluation d’impact sur la santé lors de l’élaboration des projets de loi et règlement au Québec, 2006. https://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2006/06-245-01 .
• Midy Fr., Guide d’évaluation participative et de négociation, Service aux collectivités Université de Montréal, 2012 [L]https://www.er.uqam.ca/nobel/arpeoc/site%20arpeoc/ (cliquer sur manuel).
• Vial M., Se former pour évaluer. Se donner une problématique et élaborer des concepts, De Boeck, Bruxelles, 3e édition, 2005.
• OCDE, Glossaire des principaux termes relatifs à l’évaluation et la gestion axée sur les résultats, 2010.
• Office Fédéral de la Santé Publique, Glossaire de termes d’évaluation, Suisse, 2005.
• Toulemonde J., Voisinages: de la confusion à la complémentarité, Évaluation, audit de performance, pilotage de la performance, management par la qualité, Les cahiers de SFE (Société française de l’évaluation), cahier N° 4, Juin 2009. https://www.eureval.fr/IMG/pdf/Cahier_4-SFE_extraits.pdf .

Guides et outils

• Bilodeau A., Allard D., Les dispositifs de la participation aux étapes stratégiques de l’évaluation, The Canadian Journal of Program Evaluation, 21,3, 257-282 https://www.cacis.umontreal.ca/pdf/CJPE2006Bilodeau.pdf .
• Bilodeau A. et al, Outil diagnostique de l’action en partenariat, 2008 https://www.csssbcstl.qc.ca/fileadmin/csss_bcsl/Menu_du_haut/Publications/Enseignement_et_recherche/Recherche/Outils_guides_intervention/Bilodeau_et_coll_Outil_diagnostic_partenariat_2008.pdf .
• Carbonnel L. et al., L’évaluation régionale des plans régionaux de santé publique, Quelques repères pour les acteurs, Ministère de la santé et des sports, Paris, Avril 2008 https://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/PRSP.pdf
• Collection MEANS, Évaluer les programmes socio-économiques: conception et conduite d’une évaluation (volume 1). Luxembourg, Office des Publications Officielles des Communautés Européennes, 1999. Disponible sur https://www.eureval.fr.
• Collection MEANS, Évaluer les programmes socio-économiques: principales techniques et outils d’évaluation (volume 3). Luxembourg, Office des Publications Officielles des Communautés Européennes, 1999. Disponible sur https://www.eureval.fr.
• Collection MEANS, Évaluer les programmes socio-économiques: solutions techniques pour évaluer dans un cadre de partenariat (volume 4). Luxembourg, Office des Publications Officielles des Communautés Européennes, 1999. Disponible sur https://www.eureval.fr.
• Daigneault J.M.(dir.), Les approches théoriques en évaluation, Cahiers de la performance et de l’évaluation, Québec, PerfEval, 2011, n° 4. https://www.pol.ulaval.ca/Perfeval/upload/20114_approches_theoriques_._21042011_130518.pdf
• Fontaine D., L’évaluation en 9 étapes, ERSP Rhône-Alpes, 2004 https://www.ersp.org/elearning/accueil.asp.
• INPES, Comment évaluer la qualité de vos actions en promotion de la santé, Paris, 2009, https://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1250.pdf.
• INPES, Outil d’analyse de pilotage et d’analyse de l’efficacité attendue des interventions en promotion de la santé et Guide explicatif (PREFFI), 2003.
• Jacob S. et Ouvrard L., Comprendre et entreprendre une évaluation participative : guide de synthèse, Québec, PerfEval, 2009 https://www.pol.ulaval.ca/Perfeval/upload/2009__guide_eval._05022010_154502.pdf
• Midy F., Guide d’évaluation participative et de négociation, 2012 https://www.er.uqam.ca/nobel/arpeoc/site%20arpeoc/.
• Nock F., Petit guide de l’évaluation en promotion de la santé, Mutualité française, édition 2006-2007.
• Promotion santé Suisse, Quint-Essenz, (version en ligne) https://www.quint-essenz.ch/fr/dimensions ou (version papier) https://www.quint-essenz.ch/fr/files/Criteres_de_qualite_51.pdf.

Sites proposant des ressources en évaluation

• APES-ULg , nombreux articles, communications et outils sur l’évaluation en accès libre dans ORBI (Open Repository and Bibliography) de l’Université de Liège: https://orbi.ulg.ac.be / (chercher «APES-ULg»).
• CRES-PACA, Méthodologie et évaluation d’actions ou de programmes en santé publique https://www.cres-paca.org/methodo/methodo.swf.
• ÉDUCATION SANTÉ, le site de la revue met aussi à disposition des articles sur l’évaluation. www.educationsante.be
• EUREVAL, centre d’expertise et d’évaluation https://www.eureval.fr/-Boite-a-outils-.html.
• INPES, Éducation pour la santé : les défis de l’évaluation, numéro spécial de la revue la Santé de l’Homme n°390 qui contient aussi des outils et une bibliographie. https://www.inpes.sante.fr/SLH/psp/390.htm .
• PERFEVAL https://www.pol.ulaval.ca/perfeval.

Des mots pour parler d’évaluation

Le 30 Déc 20

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Sélectionnés et commentés par Gaëtan Absil et Chantal Vandoorne, SCPS APES – ULg

Ce glossaire n’a pas la vocation de devenir un dictionnaire du bien parlé et du bien pensé en évaluation. Il a pour objectif de soutenir vos réflexions et vos échanges autour de l’évaluation, entre partenaires, avec des évaluateurs, avec des décideurs…

De nombreux glossaires existent, les définitions prolifèrent, leurs usages sont multiples. Ils varient en fonction des logiques d’évaluation sous-tendues: émancipation, management, économique, gouvernance… et de l’idéologie du promoteur du glossaire. Parmi ce foisonnement, les définitions présentées ici ont été choisies, voire recomposées (1), pour leur valeur opérationnelle, définie sur base de l’expérience de l’équipe de l’APES-ULg. Nous vous encourageons cependant à aller consulter les glossaires dans leur version originale.

Ce glossaire se veut avant tout utile. Les termes sont regroupés par proximité en fonction des questions et des thèmes de réflexion les plus fréquents au moment de démarrer une démarche d’évaluation. Les termes techniques relatifs aux méthodes de collecte et d’analyse de données n’ont pas été pris en compte ici.

Évaluation

Exercice particulier consistant à répondre à un ensemble de questions relatives à la raison d’être, à la mise en œuvre et aux effets d’une intervention, afin de construire un jugement sur sa valeur à partir de plusieurs angles de vue (efficacité, efficience, pertinence, cohérence…).

On recense une grande variété de définitions de l’évaluation. L’évaluation est souvent qualifiée en fonction des politiques, programmes ou actions sur lesquels elle porte (par exemple, évaluation de politiques, de programmes, de projets, de pratiques professionnelles, de réseaux), de ses finalités (évaluation formative, récapitulative, managériale…), de la discipline principalement mobilisée (évaluation épidémiologique, évaluation économique…), du mode opératoire (évaluation externe, interne, autoévaluation), du moment auquel elle est réalisée (évaluation ex-ante, concomitante ou in itinere , ex-post), de la nature de l’exercice (démarche, méthode, processus d’évaluation). (d’après Jabot et Bauchet)

Jugement sur la valeur

«Évaluer c’est émettre un jugement sur la valeur d’une action», est une citation fréquente dans le monde de l’évaluation. Ce jugement – qui a un sens proche de celui d’appréciation – est construit à partir d’informations et d’analyses valides et fiables, mais aussi à partir des normes de références des participants à l’élaboration du jugement. Le jugement sur la valeur est le fait d’une personne ou d’un groupe (par exemple, une instance d’évaluation) inséré dans un contexte social. Ce jugement est porté à partir de critères explicites. Le jugement sur la valeur – ou jugement évaluatif – n’est pas un jugement de valeur au sens profane du terme. (*)

Boîte 1 – Pourquoi ?

Les finalités de l’évaluation

Apprentissage organisationnel

Le fait que les leçons tirées de l’expérience sont acceptées et retenues par les institutions ou organisations responsables de l’intervention. L’apprentissage va au-delà de la rétroaction dans la mesure où les leçons apprises sont capitalisées et peuvent être appliquées à d’autres interventions.

Il y a apprentissage direct (dit «en simple boucle») lorsque les utilisateurs apprennent que l’intervention est un succès ou un échec. Cela peut les conduire, par exemple, à diminuer la dotation budgétaire des interventions qui réussissent le moins bien.

Il y a apprentissage indirect (dit «en boucle double») lorsque les utilisateurs réalisent qu’ils doivent remettre en cause leurs hypothèses de base (leur théorie d’action). Cela peut les conduire, par exemple, à organiser différemment la mise en œuvre des interventions qui réussissent le moins bien. (Jabot et Bauchet)

Évaluation formative

Évaluation qui s’intéresse à ce qui se passe pendant le déroulement d’un programme, d’un projet ou d’une action.
Le but en est d’améliorer les modalités d’action, de coopération, voire de revoir les objectifs du programme, par un processus de feedback à l’intention des acteurs et partenaires du programme. On réintègre donc dans le programme les résultats d’une démarche d’évaluation concomitante. En référence à la définition ci-dessus, il s’agit parfois d’apprentissage organisationnel indirect (dit en boucle double). (d’après Midy)

Méta-évaluation

Évaluation d’une autre évaluation ou d’une série d’autres évaluations.
Les critères de jugement sont généralement la fiabilité, la crédibilité et l’utilité. Le terme est quelquefois appliqué à l’audit de la fonction évaluative d’une organisation (vérification que les règles concernant l’évaluation ont été appliquées avec professionnalisme). On parle parfois de méta-évaluation pour une synthèse faite à partir d’une série d’évaluations. (MEANS)

Responsabilité de rendre compte

Obligation de rendre compte du fait que le travail a été conduit selon les règles et les normes convenues, ou obligation de rendre compte de façon claire et impartiale sur les résultats et la performance, au regard du mandat et/ou des objectifs fixés.

Pour les décideurs et les gestionnaires du secteur public le devoir de rendre compte s’effectue envers les contribuables et les citoyens. (OCDE)

Pour les opérateurs, ce devoir concerne les financeurs, les pouvoirs organisateurs, les partenaires, voire les populations cibles. (*)

Valorisation

Ensemble d’activités utilisées pour faire connaître les résultats d’une évaluation (diffusion) et pour qu’une utilisation pratique puisse en être tirée.
Un point important de cette démarche consiste à étendre les apprentissages présentant un intérêt général et/ou spécifique à d’autres situations et contextes. (Office Fédéral de la Santé Publique)

Boîte 2 – Quoi ?

Questions et objets d’évaluation

Objet d’évaluation

Ce que l’évaluation observe pour répondre aux questions d’évaluation.
Il existe des objets à des niveaux de généralités différents (un programme, un projet, une action) et au sein de ceux-ci, des facettes différentes à examiner (les résultats, les processus, les ressources…). Ces exemples sont des catégories courantes d’objets d’évaluation. Pour chacune de ces catégories, les guides d’évaluation proposent souvent soit des listes de questions évaluatives, soit des objets plus précis encore. Ainsi, la catégorie «effets» se décline traditionnellement en comportements, représentations, aménagements matériels ou organisationnels, mobilisation communautaire, etc. (*)

Question d’évaluation

Interrogation se rapportant à l’objet d’évaluation et correspondant à ce que l’on veut réellement savoir à propos de l’objet retenu. (ERSP Rhône – Alpes)
Les questions ont en principe trois dimensions: descriptive (que s’est-il passé?), causale (dans quelle mesure ce qui s’est passé est-il réellement un effet de l’intervention?) et normative (l’effet est-il satisfaisant?). Une évaluation comprend généralement plusieurs questions. (MEANS)

Processus

Dans le domaine de l’évaluation, le processus se définit généralement par contraste avec les résultats, les effets ou les impacts.
L’évaluation de processus, parfois appelée évaluation de la mise en œuvre, s’intéresse à ce qu’un projet ou un programme met en place pour tenter d’atteindre ses objectifs. Elle est donc aussi utile pour comprendre pourquoi le programme prévu ne les a éventuellement pas atteints. L’évaluation de processus recouvre des dimensions aussi variées que le partenariat, le nombre et la couverture des actions, les outils et services construits pour servir de supports, les freins et facilitateurs à la mise en place du projet, etc. Certains éléments de processus sont suffisamment importants pour donner lieu à une définition particulière (implantation, réalisation, qualité…). (*)

Qualité

La qualité d’un produit ou d’un service, c’est l’ensemble des propriétés et caractéristiques d’une entité, qui lui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites. Le terme évaluation de la qualité peut, selon les cas, être associé à des démarches d’accréditation ou à des démarches qualité.

L’accréditation repose sur la conformité du service à un certain nombre de normes préétablies, souvent définies et attestées par des experts extérieurs.

Une démarche qualité est un processus global, systématique et continu qui permet d’accroître la confiance dans la qualité du service rendu. Elle consiste à examiner régulièrement des points clefs du fonctionnement de l’organisation et des actions, à se questionner collectivement sur les pratiques de l’organisation et à décider de mesures afin de conforter ses points forts et de réduire progressivement ses points faibles. On parlera d’assurance de qualité quand cette démarche repose sur une série d’actions planifiées et systématiques et/ou sur la référence à des normes standardisées. (d’après INPES)

Réalisation

Selon les auteurs, les réalisations sont classées parmi les processus ou les résultats. Les réalisations sont des activités, biens et services fournis directement par une intervention, bien délimités et concrets, mis en place pour atteindre les objectifs du projet ou du programme, et qui continueront à avoir une existence en dehors de celui-ci.
Les réalisations peuvent prendre la forme d’objets matériels (un outil d’animation, une brochure, une base documentaire…) ou immatériels (un réseau de partenaires, un programme de formation, etc.).

Implantation

Quelquefois utilisée dans le sens restreint de couverture (population qui a été rejointe par le programme), l’implantation peut être parfois comprise de manière plus large, comme l’analyse des conditions qui ont permis au projet ou au programme de toucher l’ensemble du territoire ou des populations concernées.

Résultat

Dans le domaine de l’évaluation, le terme résultat est généralement utilisé en complément, en écho du terme processus. Il se rapporte à l’atteinte des objectifs d’une intervention. Dans certains modèles, il équivaut au terme «produit». Comme les termes «effet» et «impact», le terme «résultat» recouvre des définitions variées, parfois contradictoires.

Face à l’un des ces trois termes qui se rapportent aux changements produits par une intervention, on lèvera les ambiguïtés en se posant les questions suivantes: le changement concerné est-il observé directement après l’intervention, à court ou moyen terme ou au contraire à long terme ? Concerne-t-il une des finalités sanitaires, sociales, économiques sur l’ensemble d’une population ou un des objectifs intermédiaires nécessaires pour progresser vers cette finalité? L’évaluation intègre-t-elle seulement les changements attendus ou va-t-elle enregistrer aussi les changements inattendus sur la population concernée, sur les autres programmes ou mesures, etc. (*)

Effets

Ce sont les changements directement observables d’une intervention (d’un projet, d’une action) sur le milieu ou une population; ils peuvent être attendus ou non, attribuables directement ou indirectement à une action, identifiables à court ou moyen terme ( acquisition de connaissances , amélioration des compétences , modification de comportement …). Les effets se constatent fréquemment sur les déterminants intermédiaires alors que les impacts se constatent sur les finalités. (d’après Jabot et Bauchet)

Impacts

Les impacts désignent plutôt les changements rapportables aux finalités à long terme d’une politique ou d’un programme; l’évaluation des impacts peut nécessiter d’analyser de façon différentielle les effets d’une variété d’axes d’intervention ou d’actions.

On parlera par exemple, d’impact sur l’amélioration de la qualité de vie, la réduction de la mortalité, la réduction de l’obésité, la réduction de la consommation de tabac d’une population. L’évaluation d’impact s’intéresse aussi à l’ensemble des changements sociaux, économiques et environnementaux imputables à une intervention, qu’ils soient positifs ou négatifs, souhaités ou non. (d’après Jabot et Bauchet)

Performance

Le concept de performance est de plus en plus souvent utilisé bien qu’il n’en existe pas une définition stabilisée. Il s’applique plutôt à des objets d’évaluation très larges tels que les systèmes de santé, les organisations, les politiques de remise à l’emploi ou d’insertion, les politiques de prévention ou de promotion de la santé, etc.

La performance désigne à la fois la capacité d’une organisation à atteindre les résultats fixés avec les moyens alloués et sa capacité à maîtriser la chaîne (des ressources, activités, réalisations) qui mène aux résultats et aux impacts. L’appréciation de la performance suppose un effort d’intégration plus qu’un simple exercice d’ordonnancement ou d’analyse de quelques indicateurs. La mesure de la performance ne s’intéresse donc pas nécessairement aux résultats et aux impacts.

Un système performant est un système qui atteint les objectifs et les mandats qui lui sont donnés, en conformité avec les valeurs qui l’animent et qui optimise sa production compte tenu des ressources qu’il obtient. (Commissariat à la santé et au bien – être du Québec ; Jabot et Bauchet , MEANS , *)

Boîte 3 – Critères, indicateurs

Critère

Le critère est une caractéristique de l’objet à évaluer sur la base de laquelle sera formulé le jugement évaluatif. C’est un angle de vue adopté par des acteurs pour regarder un objet et apprécier une intervention.

Cohérence, pertinence, efficacité, efficience et utilité sont les principaux critères qui orientent les questions d’évaluation. Toutefois, pour chaque évaluation, des critères plus spécifiques seront construits et négociés avec l’ensemble des acteurs concernés (bailleurs de fonds, organismes subventionnaires, responsables de programme, opérateurs, bénéficiaires), lesquels ne portent pas nécessairement le même regard sur l’intervention. Par exemple, l’évaluation d’un service peut être appréciée sur la base de plusieurs critères, en fonction des intérêts des différentes personnes: l’accessibilité , la permanence du fonctionnement et la qualité de l’accueil pour les usagers de ce service; la conformité aux normes techniques et la compétence des professionnels pour les responsables de l’organisme pourvoyeur de services; l’adaptabilité du service aux besoins du fonctionnement pour les professionnels de ce service; et enfin la rentabilit é pour le commanditaire. (Jabot et Bauchet)

Référentiel

Cadre d’interprétation des données recueillies aux fins de l’évaluation et à partir duquel un jugement peut être formulé.
C’est un système de référence qui permet de confronter les indicateurs (éléments représentatifs d’une situation réelle) aux critères et aux normes ou valeurs de référence, quand celles-ci existent (éléments significatifs d’une situation désirée) dans un contexte donné. (Jabot et Bauchet)

Indicateur

Un indicateur est la manifestation concrète d’un critère, un indice pris dans l’observable qui permet de dire si l’objet d’évaluation correspond au critère.
L’indicateur peut être quantitatif ou qualitatif ( Jabot et Bauchet ). Idéalement, un indicateur devrait être mesurable (une quantité – chiffre ou taux) ou observable (une qualité – présence ou absence d’une caractéristique); en lien direct avec la réalité observée; concret: interprétable de la même façon pour tout le monde. Un indicateur est choisi en fonction de son utilité, de sa faisabilité, de sa proximité avec la réalité étudiée. Plusieurs indicateurs se combinant peuvent correspondre à un même critère. (Campanale)

Norme

Niveau que l’intervention doit atteindre pour être jugée réussie selon un critère donné ou encore combinaison de caractéristiques que l’objet doit posséder pour être jugé satisfaisant selon un critère donné.
On pourrait distinguer les normes, fixées par la loi ou les recommandations, et celles qui peuvent être fixées en fonction du contexte d’une action et des enjeux des acteurs. La norme (on parle aussi parfois de seuil ou de standards) est indispensable pour pouvoir interpréter l’indicateur. (*)

Cohérence

Critère de jugement qui interroge l’adéquation entre plusieurs termes: les objectifs de l’intervention, les ressources allouées, les activités prévues ( cohérence interne ), la construction de l’intervention ou encore d’autres interventions visant les mêmes effets ( cohérence externe ). (Jabot et Bauchet)

Efficacité

Ce critère permet d’apprécier la réalisation des objectifs d’une intervention en comparant les résultats (au sens d’effets) obtenus aux résultats attendus, ces résultats étant imputables à cette intervention ( efficacité propre ). (Jabot et Bauchet)

Évaluer l’efficacité suppose donc d’une part qu’un objectif ait été préalablement défini, et d’autre part que le résultat obtenu ait été mesuré (ou du moins estimé, observé). […] L’objectif devra en effet correspondre à un choix, présentant les caractéristiques suivantes: il traduit une recherche de cohérence par rapport à la mission et à la vocation de l’organisation; il s’inscrit dans un horizon temporel de moyen ou long terme; il s’accompagne d’une part de la définition du résultat attendu à cette échéance, et d’autre part de l’étude de la situation de départ, de façon à pouvoir identifier le parcours intermédiaire à réaliser; il est mesurable ou observable et doit donc donner lieu à l’élaboration d’indicateurs ou d’indices. (d’après Bartoli)

Efficience

L’efficience met en rapport les ressources mises en œuvre et les effets d’une intervention. Cela suppose d’avoir fait la preuve de l’efficacité. Une intervention efficiente est une intervention efficace au moindre coût. (Jabot et Bauchet)

Ethno-évaluation

L’ethno-évaluation est aussi un processus qui est activé en permanence pendant l’action. Ethno-évaluation désigne une évaluation pour laquelle les critères et les indicateurs sont construits par et pour les professionnels à partir de l’observation de leurs pratiques dans la conduite quotidienne de leurs projets.(*)

Pertinence

Critère interrogeant le bien-fondé d’une intervention, à savoir l’adéquation entre ses objectifs et la nature du problème à résoudre. (Jabot et Bauchet)

Durabilité (pérennité, viabilité)

La propriété des effets ou des réalisations à perdurer à moyen ou long terme. Ils sont durables s’ils subsistent après la fin du financement attribué pour l’intervention. Ils ne sont pas durables si une activité n’est pas capable de générer ses propres ressources ou d’être assurée par des ressources existant par ailleurs. L’intervention n’est pas durable si elle s’accompagne d’effets négatifs, notamment sur l’environnement, et que cela entraîne des phénomènes de blocage ou de rejet. (MEANS)

Boîte 4 – Quand ?

Les moments de l’évaluation

Évaluation ex-ante (diagnostic de situation)

Réalisée avant la mise en œuvre d’une intervention, cette évaluation vise à identifier les effets a priori et la faisabilité d’une intervention. (Jabot et Bauchet)

Évaluation in-itinere ou concomitante

Intermédiaire, in itinere ou chemin faisant, cette évaluation est réalisée au cours de la mise en œuvre d’une intervention. Elle fournit un diagnostic d’étape sur les premières phases de la réalisation. Elle est utile pour vérifier la nécessité de réorienter une intervention. (Jabot et Bauchet)

Évaluation ex-post

Réalisée à la fin d’une intervention, cette évaluation a pour but d’apprécier les effets de cette intervention, d’en identifier les facteurs de réussite ou d’échec, et d’en tirer des enseignements pour les fins d’autres interventions. (Jabot et Bauchet)

Évaluation d’Impact sur la Santé (EIS)

Une combinaison de procédures, méthodes et outils par lesquels une politique, un programme ou un projet peut être jugé quant à ses effets potentiels sur la santé de la population et la distribution de ces effets à l’intérieur de la population.
En d’autres mots, par l’EIS, on vise à dresser un tableau des effets anticipés de politiques, de programmes et de projets sur la santé d’une population et sur les différents groupes qui la composent. La mise en lumière des effets potentiels sur la santé permet ainsi d’éclairer la prise de décision. Il s’agit donc d’une forme particulière d’évaluation ex ante (*). ( Évaluation d’Impact sur la Santé lors de l’élaboration des projets de loi et règlements au Québec)

Boîte 5 – Qui?

Les acteurs qui participent à l’évaluation

Enjeux

Il s’agit d’envisager comment l’évaluation devient un lieu d’expression – explicite ou implicite – des stratégies, des intérêts, des valeurs des participants selon leurs contraintes propres (expérience, appartenance institutionnelle, affiliation politique, relations de pouvoir…). (*)

Évaluation participative

L’évaluation participative accorde une place particulière à toutes les personnes concernées par une intervention et son évaluation. Elle prend en considération leurs valeurs, leurs points de vue, leurs intérêts et leurs attentes, et cela à toutes les étapes du processus.

Elle peut cependant prendre des formes diverses en fonction de la largeur de la participation (qui y est associé? Associe-t-on les citoyens?) et en fonction des étapes auxquelles on associe les participants (identification des questions évaluatives, cahier des charges, protocole, pilotage et instance d’évaluation, analyse et interprétation des résultats, formulation de recommandations et diffusion des résultats). Les bénéfices recherchés en recourant à l’évaluation participative permettent aussi d’en distinguer les formes. Ces bénéfices s’organisent autour de trois axes: l’axe politique (autodétermination et émancipation des acteurs, justice sociale, démocratisation de la décision publique – Fetterman ); l’axe opérationnel (utilisation des résultats, amélioration de l’efficacité des programmes et des politiques – Patton ); l’axe constructiviste (qualité et pertinence de la connaissance produite par l’intégration des aspirations, préoccupation et valeurs des différents acteurs – Stake). (Jabot et Bauchet , Baron et Monnier , Jacob et Ouvrard)

Évaluation pluraliste

Une plus grande diversité de points de vue facilite leur confrontation au sein du groupe de pilotage, et permet d’élever le degré de consensus, d’interaction et la robustesse des interprétations. Sous réserve de savoir tirer un parti positif des différences de vues, l’évaluation pluraliste renforce la richesse et la crédibilité des conclusions. (MEANS)

Évaluation démocratique

Démarche d’évaluation qui vise à accroître la qualité et la transparence du débat démocratique […]. L’évaluation est définie comme un «jugement porté sur la valeur de l’intervention publique» par des personnalités démocratiquement élues. Les professionnels de l’évaluation sont au service de cette instance et ont un apport technique uniquement. Le processus est public. (MEAN)

Évaluation négociée

La négociation se situe toujours sur deux plans: d’un côté, ce sur quoi porte la négociation, par exemple le montant d’une subvention, l’objet d’évaluation, les critères d’évaluation, le type d’information à recueillir; de l’autre, celui du processus de négociation, c’est-à-dire comment les démarches d’évaluation prévoient les modalités de décisions.
La négociation consiste en un processus dynamique au cours duquel les parties, ayant à la fois des intérêts communs et des intérêts opposés, essaient de convenir des termes d’un protocole d’évaluation. Cette définition suppose que la négociation comporte une série d’entretiens, d’échanges de points de vue et de démarches pour parvenir à un accord. (d’après Midy)

L’évaluation émancipatrice

L’évaluation émancipatrice reprend les caractéristiques de l’évaluation négociée, de l’évaluation démocratique et pluraliste: négociation, diversité des points de vue et démocratisation.
Cependant, elle affiche une volonté explicite de donner du pouvoir aux participants grâce au processus d’évaluation. Elle considère indispensable d’accorder un pouvoir de décision aux groupes les plus démunis et exclus. Elle affiche aussi clairement son appartenance au constructivisme. (Baron et Monnier)

Instance d’évaluation

Groupe de pilotage de l’évaluation comprenant les principaux protagonistes de l’intervention évaluée.
On peut associer à l’évaluation toute personne qui est potentiellement utilisatrice des recommandations, toute personne qui a un intérêt dans les informations produites, toute personne qui est susceptible d’être gagnante ou perdante dans le processus. Les principales catégories de protagonistes sont les financeurs, les gestionnaires, les opérateurs et les publics concernés. Les protagonistes invités à participer à une instance d’évaluation expriment leurs attentes et leurs craintes; ils améliorent la pertinence des questions posées et leur présence crédibilise l’évaluation. (MEANS)

Panel d’experts

Groupe de travail spécialement constitué et réuni à plusieurs reprises pour la réalisation de l’évaluation.
Les experts sont des spécialistes indépendants et reconnus dans les domaines d’intervention évalués. Les experts produisent collectivement un jugement sur la valeur de l’intervention publique et de ses effets. Le panel d’experts permet de formuler rapidement et à faible coût un jugement de synthèse intégrant les principales informations connues sur le programme ainsi que celles issues d’expériences antérieures et extérieures. (MEANS)

Participants

Personnes tirant profit de la mise en œuvre d’une intervention, directement ou indirectement, intentionnellement ou non.
Ainsi, on distingue différentes catégories de participants: ceux qui sont directement visés par une intervention ( participants directs ), ceux qui profitent des conséquences indirectes d’une intervention sans en être les cibles ( participants indirects ), ceux qui profiteront de ses conséquences à long terme ( participants ultimes ), ceux qui bénéficient d’un appui dans le cadre de cette intervention ( participants intermédiaires ). Stakeholder et partie-prenante sont aussi utilisés. (Jabot et Bauchet)

Évaluation interne

L’évaluation interne est produite par les auteurs d’une intervention. L’évaluation interne intervient dans différentes autres formes d’évaluation telle que l’évaluation formative, la démarche qualité, l’auto-évaluation, l’évaluation accompagnée. Il faut encore distinguer les cas où l’évaluation interne implique toute une équipe de ceux où elle est confiée à l’un ou l’autre membre de celle-ci.

Autoévaluation

L’autoévaluation consiste à s’évaluer soi-même, soit à partir de critères dont on s’est doté soi-même, soit à partir d’un référentiel déterminé.(*)
On peut aussi distinguer deux versants de l’autoévaluation: l’autocontrôle et l’autoquestionnement. L’autocontrôle met en rapport les évaluateurs avec les normes sociales, légales, scientifiques, professionnelles, etc. dans un souci de conformité ou de formalisation. L’autoquestionnement serait plutôt du coté de la créativité, de la mise en projet et de la recherche de sens. (d’après Vial)

Évaluation accompagnée

L’évaluation accompagnée est une modalité de l’évaluation où le rôle de l’évaluateur est de soutenir les porteurs de projet pour que ceux-ci conçoivent et réalisent leur propre évaluation. Elle est principalement mise en place lors d’évaluation interne ou d’autoévaluation. Elle doit être distinguée de l’évaluation négociée et de l’évaluation émancipatrice dans lesquelles l’évaluateur peut garder une place externe. (*)

Évaluation externe

L’évaluation externe est conduite par des personnes extérieures à l’intervention évaluée.
Lors d’une évaluation externe, la responsabilité de la réalisation de l’évaluation, telle que définie par le cahier des charges et/ou pilotée par l’instance d’évaluation, repose sur les évaluateurs. L’évaluation externe peut cependant être menée de manière participative (dans le schéma pluraliste, par exemple) ou négociée. (*)

Boîte 6

Ce n’est pas fini: encore quelques mots !

Cadre logique (modèle logique)

Outil permettant de formaliser la logique d’une intervention, à savoir les relations entre les différentes composantes de cette intervention (buts, objectifs, activités, effets attendus), de visualiser les différentes voies possibles pour atteindre les résultats, et d’identifier les facteurs externes susceptibles d’influer sur cette intervention. ( Jabot et Bauchet )

Cahier des charges

Le cahier des charges définit le travail et le calendrier que devra réaliser l’équipe d’évaluation.
Il rappelle le cadre réglementaire et précise le champ de l’évaluation. Il annonce les principaux motifs de l’évaluation et précise les questions posées. Il rappelle les connaissances disponibles et trace les grandes lignes de la méthode d’évaluation. Il décrit la répartition du travail et des responsabilités entre les personnes qui participent au processus d’évaluation. Il fixe le calendrier et, si possible, le budget alloué. Il précise les qualifications attendues des équipes candidates ainsi que les critères qui seront utilisés pour sélectionner l’équipe d’évaluation. Il est généralement complété par des annexes administratives. (MEANS)

Théorie de l’action

Logique et stratégies sur lesquelles est construite une intervention, notamment les hypothèses émises pour expliquer la façon dont celle-ci devrait produire ses effets et atteindre son objectif global. Elle explicite les relations entre les réalisations, les effets intermédiaires et l’impact à plus long terme. (Jabot et Bauchet)

Protocole d’évaluation

Au sens large, ensemble des règles définies au démarrage d’une évaluation, décrivant sa méthodologie ainsi que ses différentes étapes. ( ERSP Rhônes – Alpes )
Au sens plus étroit: partie technique du plan de travail de l’évaluation conçu pour réaliser la collecte d’informations et l’analyse des données. (MEANS)

Triangulation

Combinaison de plusieurs sources d’information, techniques de recueil de données, théories de référence ou chercheurs dans le but de vérifier la justesse et la stabilité des résultats produits ou dans le but d’avoir une vision plus riche des objets d’évaluation. (d’après Mucchielli A )

Comment appréhender l’hygiène corporelle dans sa vie ?

Le 30 Déc 20

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Un programme pédagogique pour aborder la thématique de l’hygiène corporelle auprès d’un groupe d’adultes: 5 séquences d’animation, fiches techniques et théoriques, plusieurs supports d’animation.

Description de l’outil

Matériel

Dans une valisette, dossier pédagogique de 80 pages (classeur à anneaux), une photo-expression (40 photographies couleur, format A5), association d’images (10 dessins couleur, format A5), cartes symboles (64 dessins n/b, format 10,5 x 7,5)

Concept

Destiné aux professionnels du champ éducatif, social, sanitaire et à toute personne ayant en charge l’accompagnement socioprofessionnel d’adultes, ce programme s’articule autour de fiches techniques et fiches théoriques d’une part, et de 5 séquences d’animation d’autre part.
L’outil comprend également plusieurs supports d’animation: photo-expression, cartes symboles, dessins d’association d’images.

Objectifs

Permettre aux professionnels-relais d’aborder la thématique de l’hygiène corporelle auprès d’un groupe d’adultes:
• aborder le lien entre image du corps et hygiène corporelle, à partir des représentations des participants;
• identifier les normes sociales de l’hygiène corporelle et les causes des écarts entre ces normes et les pratiques observées;
• repérer l’impact de l’hygiène corporelle sur la relation à soi-même, aux autres, dans son milieu professionnel;
• aborder les atouts et limites de l’image que l’on a de soi, ainsi que la dimension sensorielle.

Conseils d’utilisation

Il est conseillé de découvrir d’abord les Fiches préalables , qui abordent quelques fondements éthiques, l’importance de s’interroger sur ses propres représentations de l’hygiène corporelle et quelques notions sur l’évolution de celle-ci à travers l’histoire.
Les Fiches théoriques donnent des éléments complémentaires sur des concepts utilisés dans les séquences d’animation.
Dans un second temps, suivez le déroulement des séquences proposées dans les Fiches techniques (objectifs, contenu, évaluation). Il est préférable que le travail soit basé sur une implication volontaire, même s’il s’inscrit dans un programme de formation ou un processus d’insertion.
La durée d’une séquence est d’environ 2h30 à 3h. En fonction des contraintes, celle-ci peut être re-découpée. Dans ce cas, il faudra adapter les questions des évaluations. Il est important qu’il n’y ait pas trop d’écart entre deux séquences.

Bon à savoir

L’outil coûte 70 euros. Ajouter les frais de port pour la Belgique : 21,55€ pour un exemplaire, 28,95€ pour deux.

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur: CODES de la Sarthe, 92-94, rue Molière, 72000 Le Mans. Tél. : +33 (0)2 43 50 32 45. Courriel : codes72@ahs-sarthe.asso.fr
Internet : https://www.codes72.fr/ – https://www.ahs-sarthe.asso.fr/

Les CLPS de Liège, Verviers, Brabant wallon, Huy-Waremme, Mons-Soignies, Luxembourg, Namur et l’asbl Cultures & Santé peuvent vous prêter cet outil.

L’avis de PIPSa (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSA a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2011.

Appréciation globale

La thématique de l’hygiène est récurrente en promotion de la santé. Elle renvoie en effet à une série de demandes d’acteurs de terrain sur l’importance de l’hygiène, par exemple dans le cadre de la recherche d’un emploi. Mais, ces demandes font-elles référence à un réel souci de bien-être ou bien à un renforcement de la norme actuelle par rapport aux exigences de la société ?

Cet outil est en tout cas clairement conçu dans une perspective de promotion de la santé et d’éducation permanente, centré sur la personne et la mise en place progressive de compétences psychosociales (et non sur un emploi à pourvoir par exemple ou sur une approche théorique ou d’éducation sanitaire). Il formule des précautions en invitant à ne pas poser de jugement, à installer un cadre et à respecter le fonctionnement du groupe.

L’outil propose des techniques d’animation et d’expression classiques, ce qui le rend facilement appropriable pour des gens qui ont l’habitude d’animer. Il aborde non seulement l’hygiène mais aussi toute la question des normes et des représentations, dans le groupe lui-même y compris chez l’animateur (en lui permettant de se questionner sur sa manière habituelle d’aborder la thématique).

L’ensemble des 5 séquences (modulables, ouvertes, découpables) prévoit une implication individuelle assez forte, pas forcément insécurisante, mais qu’il faut pouvoir gérer. Il s’agit donc d’un outil à utiliser avec justesse dans des groupes prêts à travailler l’implication, le parler de soi, l’image de soi.

L’interaction entre les participants est forte mais dure essentiellement le temps de l’animation. Il se pourrait qu’il y ait des prolongations dans le groupe ou vers l’extérieur, mais ce n’est pas un objectif en soi de l’outil. Même si des pistes de prolongation sont possibles et suggérées dans l’outil, elles restent axées sur l’image physique de soi et ne sont pas développées. Il ne faut pas attendre de cet outil une dimension communautaire ou d’action opérationnelle en suivi. Par ailleurs, constituer un groupe juste autour de cet outil est probablement illusoire: fonctionner avec un groupe déjà établi sera préférable.

Au niveau du support lui-même (solide et transportable, avec des intercalaires pour facilement retrouver les éléments), on relève une très bonne structuration du dossier, très soutenante. Le dossier lui-même est complet (éléments de contenus et théoriques présents et accessibles) mais une appropriation est nécessaire afin de bien faire vivre un fil conducteur entre les séquences.
Les documents sont photocopiables.

Sur les supports complémentaires, on relèvera que les ‘symboles’ ne sont pas trop sophistiqués et donc on peut facilement en faire soi-même. Concernant le photolangage, les photos assez typées sont probablement liées au contexte de création de l’outil (France rurale, pas de gros milieu urbain, pas de multiculturalité). Il est toujours possible de compléter par d’autres photos.

Objectifs

L’outil permet:
– d’interroger les normes, les représentations individuelles et collectives en matière d’hygiène corporelle, puis de rendre possible un décalage par rapport à ces normes, sans rendre obligatoire un changement de comportement, dans un processus d’éducation permanente;
– de repérer l’impact de l’hygiène corporelle sur la relation à soi-même, aux autres, dans son milieu professionnel;
– de créer un espace d’expression et d’échange autour de l’hygiène corporelle, facilitant pour l’animateur.

Public cible

Á partir de 14 ans, dans des groupes de 8 à 12 personnes.

L’outil ne nous paraît pas adaptable à tous les publics : il faut des participants qui soient capables de s’exprimer, avec une certaine image de soi positive, capables aussi de se mettre en scène, et cela dans un groupe en processus d’évolution, avec une confiance mutuelle. Il faut pouvoir oser se regarder, parler de soi, de son intimité. Attention avec des publics fortement précarisés ou ayant une image de soi fort négative. Il serait bon de travailler d’autres techniques d’expression que l’écrit ou le verbal.

L’outil souligne l’idée d’une participation volontaire. Néanmoins, dans la réalité, pour quelqu’un faisant partie d’un groupe constitué, il est difficile de se mettre à l’écart du groupe: il y a donc une certaine obligation de participation, qui peut être difficile vu qu’il y a des activités qui sollicitent par exemple un contact physique.

Utilisation conseillée

Compléter par des approches d’artistes ayant travaillé la thématique du corps (danse, photographie, peinture…).
Prendre également connaissance du document méthodologique ‘Intervenir sur les questions d’hygiène-propreté: quelques repères’ (https://www.cres-rouen.org/documents/Plaquette-Hygiene-Bis.pdf), du CRES de Rouen.
Pour les symboles, on peut utiliser l’outil Motus à la place (200 symboles au lieu de 30…)… ou se lancer soi-même pour en créer une série !

Pouvoir travailler à 2 animateurs est toujours un plus lorsqu’on est face à des techniques d’expression fort impliquantes comme dans ce dossier.

Le photolangage étant fort orienté (femmes qui se reposent, femmes qui travaillent à la campagne à la nature, famille idéale, hommes sur chantiers), il est pertinent de le compléter en fonction du public avec qui on travaille.
Peut-être d’abord commencer par ‘comment je me vois et je me sens, quelles sont mes sensations internes’ et puis ‘comment l’autre me voit, ce que je renvoie… ‘ plutôt que l’inverse.

Droguestory

Le 30 Déc 20

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Description

Matériel

• CD-Rom interactif (Mac/PC)
• Guide pédagogique pour les professionnels (7 pages)
Concept

Ce CD-Rom contient 11 clips vidéo de prévention et un extrait de film, des fiches sur les différents produits (licites comme illicites), des définitions, une carte interactive sur le trafic et la consommation des drogues, des quiz, des tests d’autoévaluation.
Sa tonalité : beaucoup d’info, beaucoup d’humour, quelques images choc …

Objectifs

Permettre aux jeunes :
-de s’informer sur les drogues et les risques liés à leur consommation afin de faire des choix éclairés;
-de s’interroger sur leurs comportements et leurs représentations afin de les faire évoluer favorablement;
-d’identifier des adultes de proximité ou des structures auxquels ils peuvent s’adresser.
Permettre aux adultes qui les entourent:
-d’ouvrir le dialogue sur ces questions de façon ludique et positive;
-d’évoluer dans leurs représentations des usages des drogues en prévention;
-d’acquérir des connaissances théoriques et pratiques pour renforcer la crédibilité de leurs discours et l’efficacité de leurs actions.

Conseils d’utilisation

En milieu scolaire, Droguestory peut s’intégrer dans les programmes de nombreuses disciplines d’enseignement. Il peut être utilisé pour des interventions ciblées de courte durée.
De nombreuses rubriques (textes en pdf) peuvent être imprimées pour préparer l’animation et/ou pour distribuer des documents aux jeunes avant/pendant l’action de prévention.
Son utilisation peut être individuelle ou collective.
Certains liens externes nécessitent une connexion à Internet.

Bon à savoir

Cet outil a été imaginé par le Conseil régional des jeunes (CRJ) Provence-Alpes-Côte d’Azur et développé par l’AMPTA (Association méditerranéenne de prévention et de traitement des addictions).
Où trouver l’outil

Conseil régional des jeunes (CRJ) , Hôtel de Région, 27 place Jules-Guesde, 13481 Marseille cedex 20. Tél. : +33 (0)4 91 57 51 32. Courriel : crj@regionpaca.fr. Internet : https://crj.regionpaca.fr/

AMPTA, 15 rue Saint Cannat, 13203 Marseille cedex 01 . Tél. : +33 (0)4 96 11 57 66. Courriel : prevention@ampta.org. Internet : https://www.ampta.org

Outil également disponible dans les centres de prêt des CLPS du Brabant wallon, de Bruxelles, de Huy-Waremme, de Mons-Soignies, du Luxembourg et de Namur.

Avis de la Cellule d’experts de PIPSA (https://www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPSA a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2011.

Appréciation globale

Ce CD-Rom propose un recueil de divers supports informatifs pour mener des animations de prévention des consommations. Basé sur l’adage ‘l’information est prévention’, l’outil permet de penser la complexité des consommations et d’argumenter des liens avec les dimensions historiques, culturelles et économiques. Toutefois, l’approche produits/effets/risques oublie la dimension des contextes d’usage, de même que les ‘effets-plaisirs’ des motivations à l’usage.

Le cœur de l’outil est constitué de séquences vidéo humoristiques, présentant un point de vue décalé, novateur et non jugeant sur les usagers. L’utilisation collective est possible, moyennant la mise en place d’un dispositif d’animation.
Le ton humoristique et la participation de comédiens célèbres favorisent l’accroche des jeunes et leur implication. De plus, l’usager y est présenté comme quelqu’un de ‘normal’, de même que ses consommations. Ce point de vue non-prohibitionniste, assez inhabituel dans les outils de prévention, est susceptible de mieux accrocher les jeunes au discours préventif.

Le CD-Rom ne propose pas de pistes d’utilisation pédagogique. Il revient donc à l’utilisateur de définir ses intentions et de mettre en place une méthodologie d’utilisation.

L’ergonomie du CD-Rom permet une navigation fluide et rapide dans les différentes sections de l’outil. De plus, toutes les informations peuvent être imprimées.

Objectifs

• Informer sur les drogues et les risques
• Permettre l’expression des représentations
• Susciter le débat

Public cible

Ados, jeunes adultes voire parents

Utilisation conseillée

Adapter les ressources aux références locales de l’utilisateur. En Belgique, le site https://www.ida-fr.be/repertoire reprend l’ensemble des institutions et services spécialisés en assuétudes de la Belgique francophone.

Des repères en évaluation

Le 30 Déc 20

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“Tous les évaluateurs devraient connaître les théories de l’évaluation parce qu’elles sont au centre de notre identité professionnelle. Elles sont qui nous sommes’. C’est ce que soutient William Shadish en 1997 dans son discours inaugural de l’assemblée annuelle de l’association américaine d’évaluation.

À l’époque de l’évaluation de quatrième, voire de cinquième génération (orientée vers les décisions et négociée, participative, émancipatrice…), ne faut-il pas aller plus loin et étendre cette déclaration à l’ensemble des acteurs à qui l’on demande de s’impliquer activement dans des démarches d’évaluation ? L’évaluation devrait-elle devenir une part de leur «identité professionnelle» en promotion de la santé ?

Pourquoi pas ? En effet, quand on parle de théories de l’évaluation, il s’agit bien d’un effort de théorisation des pratiques. En ce sens la théorisation est bien actuellement la meilleure manière d’identifier et de décrire ce qu’est l’évaluation pour chacun d’entre nous. D’autant plus que, comme le montre Françoise Jabot , les pratiques d’évaluation vont bien au-delà de compétences et de savoirs techniques, elles sont porteuses d’enjeux pour les opérateurs et pour les populations. La question du «Comment va-t-on réaliser l’évaluation ?» et ses réponses dépendent du contexte de l’évaluation et de sa finalité. Au-delà des références aux disciplines statistiques et à l’épidémiologie, les fondements de l’évaluation ont été investigués par les sciences politiques et administratives, la sociologie, l’épistémologie, l’anthropologie.

Si évaluer, c’est essentiellement porter un jugement sur la valeur d’un objet clairement défini à partir d’informations méthodiquement recueillies selon des critères explicitement énoncés pour ensuite décider des mesures à prendre qui découlent de ce jugement (Midy) (…) il y a de multiples décisions à prendre avant de démarrer une évaluation et tout au long de celle-ci. Plusieurs chemins s’offrent à l’évaluateur. Entre tous ces choix, certaines solutions plus que d’autres, seront reconnues comme valides, porteuses de sens, praticables, efficaces par les utilisateurs de l’évaluation.

Nous avons fait un pari, celui d’insérer dans ce numéro un glossaire et délibérément évité d’y aborder les techniques de collecte et d’analyse de données. Ce faisant, nous avons voulu donner aux utilisateurs de l’évaluation (qu’ils soient politiques, administratifs, institutionnels ou de proximité) un outil pour soutenir leurs échanges, entre eux et avec les évaluateurs.

De la qualité de ces échanges dépendront la qualité et l’orientation des jugements évaluatifs. Les choix à placer au centre de ces échanges porteront sur les finalités de l’évaluation, les questions évaluatives, les objets à prioriser, les critères et indicateurs les plus pertinents et réalistes, les manières d’impliquer les acteurs, les temporalités…
C’est un vocabulaire pour se parler. Il n’est pas nécessaire de jargonner, mais un minimum de vocabulaire spécifique est nécessaire, car derrière les termes, il y a des concepts, des références, des pratiques particulières. Et ces pratiques définiront par exemple si, in fine, l’évaluation penchera plus ou moins du côté du contrôle des responsabilités ou de l’apprentissage collectif, si elle reposera sur une théorie de l’action qui valorise une approche globale ou ciblée des problèmes en cause, si elle respectera les priorités et les contraintes des différentes parties prenantes…

Chantal Vandoorne, sur la base d’un extrait de la conférence inaugurale de Michel Demarteau lors du colloque des 25 ans de l’APES, novembre 2005.

100 issues

Le 30 Déc 20

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Description

Matériel

• DVD, avec trois courts métrages (moins de 10 minutes).
• Guide d’accompagnement.
Concept

Ce DVD à destination des lycéens aborde la thématique des addictions sous deux angles d’approche : l’un est basé sur les comportements addictifs et les produits, l’autre sur les notions de choix et de responsabilité. Interactif, il permet une participation active du public.
Les courts métrages ont été réalisés par une équipe de professionnels de la prévention et par des lycéens.
Objectifs

• Aborder la thématique des addictions avec les jeunes;
• Permettre d’élever le débat, la mise à distance du public à travers les personnages, et montrer que des choix différents sont possibles.
Bon à savoir

Cet outil a été réalisé par l’ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie) du Cher avec la collaboration du lycée Pierre Émile Martin.
Il a été validé par la commission de validation de la MILDT (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, France).
Où trouver l’outil ?

Chez l’éditeur : CODES du Cher, 4 cours Avaricum, 18000 Bourges. Tél. : +33 (0)2 48 24 38 96 – Courriel : codesducher@wanadoo.fr
Dans les centres locaux de promotion de la santé de Bruxelles, Liège, Verviers et Huy-Waremme
Avis de la Cellule d’experts de PIPSA
([L]www.pipsa.be[/L])
La Cellule d’experts de PIPSA a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil.
Appréciation globale

Ce DVD de qualité professionnelle est un support très pertinent pour travailler avec de grands adolescents.
La méthodologie de travail (choisir la suite de l’histoire, ce qui amènera à des issues différentes) est en parfaite cohérence avec le message véhiculé par l’outil (accent sur la notion de choix et la responsabilité).
L’outil permet de travailler les représentations des jeunes par rapport aux consommations et aux comportements à risque, en intégrant la notion de réduction des risques. Les situations présentées dans les films sont proches du vécu de grands adolescents, permettant une identification.
Le guide pédagogique est concis, mais complet. Toutes les étapes d’une animation sont présentées de manière très claire. Les pistes d’animations prévoient une prévention par les pairs. Les séquences de travail proposées (1 h ou 2 h) sont adaptées au milieu scolaire. Des ressources et une bibliographie sont proposées.
Objectifs

• Aborder la thématique des consommations avec les jeunes.
• Faire prendre conscience aux jeunes qu’ils ont le choix et la responsabilité par rapport à leurs consommations et aux comportements à risque et, par delà, développer les compétences psychosociales.
• Faire prendre conscience de certains phénomènes comme la pression du groupe, la solidarité, certaines idées reçues comme quoi seules les filles sont sérieuses.
Public cible

• 15 personnes maximum.
• 15 ans à 18 ans (éventuellement au-delà) dans un cadre scolaire ou extrascolaire.
Utilisation conseillée

• Le guide pédagogique est suffisant pour un professionnel rompu aux techniques d’animation. Pour une personne moins familiarisée avec l’animation, un approfondissement sur la manière de mener un débat avec un groupe de jeunes pourrait s’avérer utile.
• Les jeunes ne doivent pas nécessairement arriver à un consensus, l’important est de les faire réfléchir.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’Outilthèque santé

Le 30 Déc 20

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Vous connaissez sûrement l’Outilthèque santé, ne fût-ce qu’en prenant connaissance chaque mois dans Éducation Santé d’un outil pédagogique jugé particulièrement intéressant par sa Cellule d’évaluateurs. Nous avons voulu aller plus loin, et avons posé quelques questions à un membre de l’équipe promotion santé de la Mutualité Socialiste-Solidaris qui travaille à ce projet.
Éducation Santé: Dites-nous tout d’abord en quoi consiste l’Outilthèque.
Muriel Durant , pour l’équipe : L’Outilthèque Santéì est un centre de référence de jeux et outils pédagogiques en promotion de la santé. Il s’agit d’un programme reconnu et soutenu depuis plus de 10 ans par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
«Centre de référence de jeux et outils pédagogiques en promotion de la santé», c’est un peu obscur comme appellation, on en est bien conscients. Concrètement cela signifie quoi?
D’abord, au cœur de notre projet, il y a le site https://www.pipsa.be , qui est avant tout une base de données de jeux et outils pédagogiques, sur une grande variété de thématiques en lien avec la santé. Mais https://www.pipsa.be , c’est bien plus que ça. La principale caractéristique de cette base de données, c’est que pour la grande majorité des outils répertoriés, un avis les accompagne (nous y reviendrons plus tard).
Ensuite, nous proposons le site https://www.creerunoutil.be . Il s’agit d’un guide qui offre des balises théoriques et méthodologiques pour une démarche de qualité dans la construction d’outils pédagogiques.
La plupart des outils référencés sur le site pipsa.be sont disponibles pour consultation dans nos locaux. Sur rendez-vous, nous proposons une découverte des outils, qui peut s’accompagner aussi de conseils méthodologiques. L’espace documentaire comprend aussi des livres, articles et références en processus pédagogiques et en promotion de la santé. Par exemple, la collection complète d’ Éducation Santé est disponible chez nous… et aussi bien d’autres références indispensables!
Parlons aussi de l’aide méthodologique à la conception d’un outil pédagogique. Nous proposons un soutien aux créateurs d’outils pour formaliser et organiser leurs idées et leur démarche… et au final les aider à produire un outil pertinent, utile et… utilisé!
Et enfin, nous dispensons des formations autour de l’outil pédagogique, sur demande. Quelques exemples de formations: où trouver les outils pédagogiques et comment les utiliser; l’outil pédagogique dans un projet de santé communautaire; créer un outil pédagogique (pourquoi, comment?)…
Les services de l’Outilthèque Santé sont proposés gratuitement à tous les intervenants porteurs de projets pédagogiques en santé de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
ES: Que cache le mystérieux acronyme PIPSa?
M.D.: Une des évaluatrices d’outils de notre réseau nous a dit qu’il signifie pour elle «Plaisir Intégral en Promotion de la Santé appliquée»… Ça pourrait être ça! Mais en fait, cela veut dire: «Pédagogie Interactive en Promotion de la Santé». Bref, ça parle de l’outil pédagogique, qui implique interactions, mise en travail!
ES: Quand ce projet a-t-il vu le jour, pourquoi, dans quel contexte?
M.D.: L’Outilthèque Santé est née en 1999. En 1998, la mise en place du nouveau décret (déjà un ‘nouveau’ décret… ndlr) organisant la promotion de la santé en Communauté française changeait le paysage de tout un secteur. Les missions confiées par la Communauté française au Service Promotion de la Santé de la Mutualité Socialiste dans le cadre de l’ancienne «Règlementation en Éducation pour la santé» ne cadraient plus avec ce nouveau décret. La Mutualité a donc fait le pari de lancer ce nouveau projet et a initié l’Outilthèque Santé. C’était le début d’Internet. Tous les inventaires d’outils qui existaient en Belgique étaient sur papier, donc très «périssables». Une belle occasion était donnée de faire quelque chose d’innovant en proposant un catalogue d’outils en ligne. Et puis, bien sûr, il y avait la plus-value que le service voulait proposer: les avis qui accompagnent les outils et qui permettent (on l’espère du moins!) de guider les utilisateurs d’outils dans leur choix, et opter pour l’outil le plus pertinent par rapport à leur projet.
ES: Quel intérêt avait une mutualité de se lancer dans ce genre d’aventure? On est très loin du paiement des indemnités ou du remboursement des soins de santé!
M.D.: Le rôle d’une mutualité va bien au-delà du paiement des indemnités ou du remboursement, même si ça n’est pas toujours connu du grand public. D’ailleurs, la loi sur les mutualités de 1990 le stipule bien: «Les mutualités ont pour but, dans un esprit de prévoyance, d’assistance mutuelle et de solidarité, de promouvoir le bien-être physique, psychique et social». Bref, le domaine de la santé tel que défini par l’OMS.
Outre le cadre légal, il y a une réelle conviction, portée par la Mutualité Socialiste-Solidaris et son secteur associatif, de la pertinence et de l’importance de la promotion de la santé. On constate, comme tout un chacun dans le secteur, la présence (et la croissance!) d’inégalités sociales de santé. Une partie importante des affiliés de la Mutualité Socialiste-Solidaris sont d’ailleurs des personnes fragilisées. On sait bien qu’outre la nécessaire intervention financière, une mobilisation est nécessaire. Le cadre de la promotion de la santé, les stratégies prioritaires définies par la Charte d’Ottawa, c’est quelque chose en quoi nous croyons. D’ailleurs, un grand projet de promotion de la santé se met en place au sein de la mutualité, en plus du projet «Outilthèque Santé»… Il concerne l’alimentation! La suite dans un prochain numéro d’Éducation Santé!
ES: Quels étaient les objectifs de départ de l’Outilthèque, ont-ils évolué au cours du temps?
M.D.: L’objectif premier de ce projet reste le même depuis le début: favoriser un processus de qualité autour de l’utilisation et de la conception des outils pédagogiques en promotion de la santé. Toutes nos actions vont dans ce sens, que ce soit le site PIPSa, les formations, l’accompagnement méthodologique…
ES: Au cœur de votre projet, il y a le site internet https://www.pipsa.be . Pouvez-vous nous le décrire?
M.D.: D’abord, il faut bien le dire, et sans se vanter (quoique !), le site PIPSa représente des heures et des heures de travail.
Il s’agit d’une part d’une base de données, comme nous l’avons déjà dit. Cette base de données est assortie d’avis sur la qualité des outils présentés. Une partie des avis sont émis par un groupe pluridisciplinaire et intersectoriel d’évaluateurs. L’autre partie des avis sont ceux d’utilisateurs-internautes.
Le site propose également un agenda avec toute l’actualité de la prévention et de la promotion de la santé de la Fédération Wallonie-Bruxelles (et même au-delà). Une newsletter mensuelle est envoyée à presque 4000 abonnés. Enfin, vous trouverez sur le site des ressources, des liens, des informations sur la promotion de la santé et sur l’outil et l’utilisation de l’outil dans le cadre de projets de promotion de la santé.
En 2010, le site a été complètement transformé. En 10 ans, Internet a beaucoup évolué, nos besoins aussi: la nécessité d’une refonte était apparue. Le travail a commencé en 2009 par un audit externe. En effet, les membres de l’équipe travaillant quotidiennement sur le site, il leur était impossible d’avoir une vision d’utilisateur «lambda». Deux focus groupes ont été organisés afin d’obtenir les avis, frustrations, attentes et suggestions d’un panel d’utilisateurs. Suite à cela, un cahier des charges a été rédigé et suite à un appel d’offres, un fournisseur de la Fédération Wallonie-Bruxelles a été choisi.
Le nouveau site a été lancé à l’occasion de la journée des 10 ans de PIPSa, le 23 novembre 2010. Entre fin novembre 2010 et décembre 2011, le site a continué à évoluer. La newsletter de PIPSa a été améliorée. Depuis janvier de cette année, il est enfin complètement terminé. Cela ne signifie pas qu’il n’y a plus rien à faire! Cette gestion nécessite un travail quotidien et rigoureux pour diffuser une information de qualité.
Notre espoir pour l’avenir: qu’il y ait de plus en plus d’avis d’utilisateurs sur le site. En effet, les avis de personnes qui ont «testé» l’outil sur le terrain, diffèrent souvent de ceux des évaluateurs PIPSa. Mieux que les grands discours, cette juxtaposition de points de vue parfois contradictoires, permet au visiteur de prendre du recul et de relativiser la toute-puissance de l’outil. Nous mettons en place un réseau d’utilisateurs. Plus d’infos sur pipsa.be!
ES: Comment faites-vous pour dénicher les outils? Scannez-vous la toile en permanence, les promoteurs prennent-ils spontanément contact avec vous, pouvez-vous compter sur un réseau d’informateurs pour vous signaler les nouveautés et les perles rares?
M.D.: Il faut ici parler du travail de fourmi de Maria Sugero , la documentaliste du service. Elle fait un formidable travail de veille documentaire, à l’affût de toutes les nouveautés, en utilisant les ressources du web: newsletters, flux RSS… Par ailleurs, elle fait partie de deux réseaux de documentalistes: le RBD (Réseau Bruxellois des Centres de documentation en santé) et le réseau inter-documentalistes des CLPS.
Certains outils nous sont proposés par les promoteurs eux-mêmes. Les demandes sont examinées en équipe. Nous refusons par exemple d’insérer dans la base de données des outils qui sont issus du secteurs de l’industrie agro-alimentaire, pour des raisons éthiques (refus de faire de la publicité indirecte).
Des internautes nous signalent parfois aussi des outils qui ne sont pas répertoriés dans la base de données.
ES: Comment fonctionne concrètement la sélection des outils qui seront évalués?
M.D.: Sur base des recherches de Maria, nous sélectionnons en équipe les outils qui seront examinés par la «cellule d’évaluateurs».
ES: Qui sont les évaluateurs, combien sont-ils, comment sont-ils recrutés, comment travaillent-ils?
M.D.: La cellule d’évaluateurs est un «groupe pluridisciplinaire et intersectoriel». Autrement dit, on y trouve des personnes issues d’horizons divers, qui sont actives dans le secteur de la promotion de la santé et/ou l’éducation: CLPS, associations actives dans le champ de la promotion de la santé, secteur jeunesse, assuétude, enseignement… Les évaluateurs se retrouvent lors de «cellules». Trois évaluateurs (et un animateur de notre équipe) se penchent de manière approfondie sur un outil. Pour cela, ils se basent sur une grille d’analyse. Élaborée en étroite collaboration avec l’APES-ULg, cette grille permet d’objectiver l’analyse, d’avoir un cadre commun à tous les experts. Elle a d’ailleurs évolué en 11 ans d’expertise, suite aux retours des évaluateurs.
Pour le recrutement des évaluateurs, on fait appel à des gens actifs dans les différents domaines que nous avons évoqués. Il arrive aussi que certaines personnes nous demandent spontanément de faire partie de la cellule. Les évaluateurs s’engagent pour minimum 2 ans. Les personnes intéressées suivent trois jours de formation pour faire connaissance avec la grille d’analyse et avec la démarche d’évaluation des outils.

La PIPSaBox Parentalité

Le projet «PIPSaBox» s’inscrit dans l’objectif d’augmenter l’accessibilitéì aux outils informatifs et pédagogiques de qualitéì pour les acteurs de terrain, et de favoriser l’utilisation de l’outil dans un processus de promotion de la santeì.
Les PIPSaBox ont pour ambition de fournir un ensemble choisi de ressources informatives et pédagogiques de qualitéì, actuelles et accessibles via Internet. La préoccupation principale est de proposer des ressources orientées vers l’action concrète et réaliste. Le contenu des PIPSaBox eìvolue au fur et aÌ mesure des nouveautés et des opportunités. La dernière version mise aÌ jour est disponible sur le site www.pipsa.be.
La première PIPSaBox, éditée en 2011, a pour thématique le soutien aÌ la parentalitéì (enfants de 0 aÌ 3 ans). Elle permet aux professionnels débutants de se familiariser avec le thème et de découvrir différents supports informatifs et pédagogiques utiles pour une intervention relative aÌ la parentalité. Les professionnels chevronnés peuvent y découvrir de quoi enrichir leur «boîte aÌ outils» d’information et/ou d’intervention.
Le livre-DVD Un bébé, comment ça marche? (www.bebemarche.be) édité par Latitude Jeunes (Service Jeunesse de la MS-S) à destination des parents et des professionnels fait bien entendu partie de cette PIPSaBox (voir à ce propos Éducation Santé n°235 – https://www.educationsante.be/es/article.php?id=1028 )

Une fois par an, les évaluateurs sont réunis lors d’une plénière. C’est l’occasion de faire un retour sur une année d’expertise, et d’approfondir l’un ou l’autre thème (par exemple, en 2011, nous avons discuté des inégalités sociales de santé, et de la manière d’utiliser un outil pédagogique en les prenant en compte). C’est toujours un moment très riche… et très convivial aussi. Il y a une bonne ambiance. Pour la fête des 10 ans de PIPSa, on a interviewé une série d’évaluateurs et on s’est rendu compte que pour eux, les cellules d’analyse étaient de bons moments. D’ailleurs, une bonne partie des évaluateurs nous accompagnent depuis la création du projet!
ES: Quelle est l’équipe permanente de l’Outilthèque?
M.D.: Commençons par les hommes, ou plutôt l’unique homme du service. Pierre Baldewyns est le responsable du service Promotion Santé. Médecin de formation, il chapeaute l’ensemble des projets (et retrousse en plus ses manches pour mettre ses mains dans le cambouis, je ne le dis pas pour frotter les sus-mentionnées manches, promis !). Catherine Spièce , co-fondatrice du projet, gère plus particulièrement le projet PIPSa, accompagnée de Muriel Durant (moi, quoi). Maria Sugero , dont j’ai déjà parlé, assure la mise à jour quotidienne du site. C’est aussi à elle qu’il faut s’adresser pour une visite de notre centre de documentation. Carine Perin est notre experte informatique et web. Elle travaille aussi sur la communication autour du site. Enfin, Annick Cornelis assure tout le travail administratif et comptable. Les membres de l’équipe travaillent sur le projet «Outilthèque», mais pas uniquement! Nous travaillons également sur des projets de la mutualité. C’est très vaste: ça va de la rédaction de brochures à l’encadrement de projets de promotion de la santé, à la mise à jour de l’Inventaire des groupes d’entraide, etc.
ES: Quelle collaboration avez-vous avec la Pédagothèque de l’INPES en France, avec la Médiathèque en Communauté française, avec les divers centres de ressources documentaires, dans les CLPS et ailleurs?
M.D.: En ce qui concerne les CLPS, comme dit plus haut, notre documentaliste fait partie du réseau inter-documentalistes, ainsi que du Réseau Bruxellois des Centres de documentation en santé. Cela permet de précieux échanges d’informations. Une fois par an, une séance de présentation des «coups de cœur» de l’année est organisée dans nos locaux, afin de présenter au réseau inter-documentalistes des CLPS les outils qui ont été jugés particulièrement intéressants par les évaluateurs (un «coup de cœur», c’est un outil qui a été jugé particulièrement cohérent, attractif, interactif, soutenant pour l’animateur et soutenant pour la promotion de la santé).
Nous sommes également en lien avec la Médiathèque en Communauté française, via son service Éducation pour la santé. Un membre de notre équipe fait partie de la cellule d’évaluateurs de la collection Éducation pour la Santé, et une personne de chez eux fait partie de la cellule d’évaluateurs PIPSa. Nous collaborons sur certains projets. Par exemple, la Médiathèque nous a fourni des références documentaires pour la PIPSaBox Parentalité (voir encadré).
À l’heure actuelle, nous n’entretenons pas de partenariat avec la pédagothèque de l’INPES. En 1999, lors de la mise en place du projet, nous avions reçu un accueil chaleureux et un «coup de pouce» bienvenu pour initier la procédure d’analyse d’outils. Entraînés par les nombreuses activités générées par ce nouveau projet (et des ressources en personnel qui ne sont pas celles d’aujourd’hui!), nous n’avons pas pu entretenir de liens comme nous l’aurions souhaité. Cela dit, nous sommes attentifs à leurs réalisations, et réciproquement! Lors de l’Université d’été en santé publique de Besançon, une documentaliste de l’INPES nous a d’ailleurs dit qu’elle utilisait très régulièrement le site PIPSa.
Fin 2010, l’INPES nous a invité à présenter l’Outilthèque Santé dans le numéro spécial 410 de La Santé de l’Homme intitulé «S’informer, se documenter en éducation et promotion de la santé».
ES: La Fédération Wallonie-Bruxelles vivra prochainement une importante réforme de son dispositif de promotion de la santé et de médecine préventive. Comment l’Outilthèque pourra-t-elle se positionner dans ce nouveau contexte?
M.D.: Quelle que soit la formule qui sera choisie, une Outilthèque santé devra avoir sa place. Nous pensons qu’il est très important que ce soit disponible en Fédération Wallonie-Bruxelles (tout comme une revue de promotion de la santé d’ailleurs!).
ES: Pour terminer, une question à chaque membre de l’équipe: quel est votre coup de cœur personnel parmi tous les outils «PIPSa»?
M.D.: Pour Pierre, c’est Des plumes et des voix de la Médiathèque pour sa richesse thématique, sa simplicité, ses abondantes pistes et sa gratuité! Mais il a surtout plus qu’un faible pour les outils du Service Jeunesse de la MS-S (où il a passé une partie de sa jeunesse) comme Accro , moi non plus !, Sécurité sociale et Un bébé , comment ça marche ? Comme le dit Pierre, ce n’est pas parce qu’il est un peu chauvin que ce ne sont pas les meilleurs outils du monde).
Pour Catherine: Graine de médiateurs , un outil belge, un bel exemple en matière de démarche pédagogique adaptée à l’école, impérissable car il y aura malheureusement toujours des conflits à résoudre. Cette démarche éducative part des interactions entre enfants et enseignants.
Pour Maria: Je vais bien à l’école . Un outil gratuit (téléchargeable donc accessibilité maximale), facile à utiliser, qui propose des activités très concrètes.
Carine a craqué pour Mic Mac , un jeu coopératif qui aborde la non-violence.
Annick choisit Shalimar , un jeu sur les relations amoureuses en contexte multiculturel (et un outil maison! comme le dit Pierre …).
Enfin, j’en sélectionne deux pour ma part. D’abord Une valise pleine d’émotion , qui travaille ce qui me semble être un point primordial en promotion de la santé: la reconnaissance des émotions chez les enfants du maternel. Ensuite, j’ai aussi craqué sur En rang d’oignons de CORDES … pour les illustrations, et bien sûr aussi pour les démarches pédagogiques, c’est un coup de cœur de PIPSa, savez-vous!
Propos recueillis par Christian De Bock

Manger simple pour manger mieux

Le 30 Déc 20

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Le Plan national nutrition santé propose trois nouveaux documents d’information.
Le premier, ‘Manger simple pour manger mieux’ , met en évidence «cinq réflexes simples à acquérir pour vous aider à modifier votre alimentation»: choisir des céréales complètes, manger des légumes secs, consommer moins de viande, penser aux fruits et légumes pour un bon équilibre acido-basique et jongler avec les matières grasses.
Chaque partie est illustrée de recettes appétissantes. Cela va des wraps avocat-poulet au saumon à la florentine , en passant par le houmous , le chili sin carne et les alternatives à la viande (steak de quorn à l’indienne, tofu sauce aigre douce, tortilla au quinoa), sans oublier quand même la mayonnaise maison !
Deux autres brochures visent un public féminin : ‘Enceinte et en bonne santé par une alimentation équilibrée’ met en évidence les recommandations spécifiques à la grossesse (iode, fer, acide folique); ‘Des os solides par une alimentation équilibrée’ rappelle l’importance du calcium et de la vitamine D pour prévenir l’ostéoporose.
Ces deux documents offrent une forte densité d’information, et sont sans doute un peu moins ‘digestes’ que le premier.
Les trois brochures sont téléchargeables sur le site https://www.monplannutrition.be , rubrique ‘la boîte à outils du PNNS’. Ils peuvent aussi être commandés gratuitement à nvgp.pnns@health.belgium.be.

Sida, cartes sur table, une exposition interactive originale

Le 30 Déc 20

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L’exposition «Sida, cartes sur tables» est destinée aux adolescents âgés de 14 à 18 ans, de tous milieux. Son originalité? Ce n’est pas une exposition qu’on «visite» mais une exposition autour de laquelle on s’assied et on parle! Car les diverses situations auxquelles les jeunes sont confrontés dans leur vie amoureuse sont ici évoquées sur des tables basses illustrées!
Il s’agit d’un nouvel outil d’animation sur la thématique du sida, qui permet d’aborder ce sujet avec les jeunes de façon interactive, positive et ludique, dans une approche globale de la vie affective et sexuelle. L’exposition a été conçue par la Plate-forme prévention sida et ses partenaires (en particulier, le Centre local de promotion de la santé du Brabant wallon, Sida Sol et Espace P), avec la très belle contribution de la graphiste Alice Bouillard .
Cette exposition a été réalisée notamment avec le soutien de la Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a également décidé d’offrir un bel espace d’exposition à la Plate-forme prévention sida pour renforcer la diffusion de ce nouvel outil.

Pourquoi cette exposition ?
Parce que beaucoup de jeunes ont un niveau d’information insuffisant quant aux modes de transmission des IST/Sida et sont loin de se protéger systématiquement lors de rapports sexuels. Une enquête (1) menée en Fédération Wallonie-Bruxelles le confirme encore et révèle notamment que si la quasi-totalité des jeunes sexuellement actifs déclarent qu’ils ont déjà vu ou manipulé un préservatif, seule la moitié d’entre eux déclarent l’avoir utilisé lors de leur dernier rapport sexuel. L’information des jeunes sur la maladie reste donc un objectif prioritaire dans la lutte contre le sida .
«Sida, cartes sur table» vise donc à améliorer le niveau de connaissance et les compétences des jeunes sur le VIH, ses modes de transmission, de protection afin de réduire le nombre de nouvelles infections au VIH et aux autres IST; l’exposition a également pour objectif de diminuer les comportements discriminants à l’égard des personnes séropositives.

Facile à installer, à l’école ou en milieu extra-scolaire
Ludique et interactive, l’exposition «Sida, cartes sur tables» a été conçue pour aider les professionnels qui travaillent en première ligne à réaliser une animation sur la thématique du sida. Elle peut être facilement installée, à l’école comme en maison de jeunes ou en d’autres lieux parascolaires. Les accompagnateurs peuvent aussi bien être des professeurs d’écoles (secondaire) que des animateurs, éducateurs, travailleurs des centres de planning familial, centres psycho-médico-social (PMS), services de promotion de la santé à l’école (PSE), services d’aide en milieu ouvert (AMO), maisons de jeunes (MJ), etc.
Concrètement, l’exposition s’articule autour de six modules: la rencontre, le préservatif, les modes de transmission, le dépistage, vivre avec et la discrimination.
Chaque module comporte trois axes:
L’histoire . Chaque histoire est une petite bande dessinée de 5 cases, reproduite sur un feuillet. Cela permet d’introduire le sujet principal qui va être abordé dans le module. Les dessins mettent en scène des ados dans des environnements qui leur sont familiers et l’histoire racontée est toute simple, comme celles qu’ils peuvent vivre à l’école, lors de sorties, dans un club de sport, etc. Les bulles de texte expriment ce qu’ils disent ou, bien souvent, ce qu’ils pensent mais n’osent pas dire…
Les tables . Les tables représentent le cœur de l’exposition. Ce sont de petites tables basses autour desquelles les jeunes vont pouvoir s’installer et aborder la thématique avec l’animateur. Chacune est illustrée et accompagnée d’information. C’est autour de ces tables que les différentes animations auront lieu. Chaque module est composé de quatre petites tables qui, disposées ensemble, forment un carré d’1m10 sur 1m10.
Les fiches d’animation . Pour chaque module, une ou plusieurs fiches d’animation constituent le support indispensable pour les personnes qui accompagnent les jeunes à travers l’exposition.
Les modules sont indépendants. Chaque accompagnateur, animateur, peut choisir les modules qui l’intéressent en fonction du temps dont il dispose ou des interrogations faites par le groupe, par exemple. Il est toutefois recommandé d’utiliser tous les modules si l’on veut aborder la thématique du sida de façon exhaustive.
L’exposition comprend aussi des panneaux d’information à placer dans la pièce. Ces panneaux proposent des informations générales concernant le sida en Belgique et dans le monde; les infections sexuellement transmissibles (IST), l’histoire de la maladie sous forme de ligne du temps, une carte du monde reprenant l’épidémiologie.
Enfin, un guide pédagogique est prévu pour l’accompagnateur. Organiser une animation autour de l’exposition ‘Sida, cartes sur table’ implique d’être prêt à parler de sexualité avec les jeunes. Ce n’est pas toujours facile. Ce guide permet de préparer les animateurs. Il explique comment exploiter l’exposition. Pour chaque module, il présente les différents objectifs, les difficultés, les thèmes abordés, les informations nécessaires pour pouvoir répondre aux questions, etc. Le but est que les animateurs se sentent à l’aise avec leur groupe avant d’aborder des sujets qui sont parfois difficiles et puissent utiliser au mieux toutes les facettes de l’outil mis à leur disposition.
Les écoles ou organisations intéressées par l’exposition peuvent s’adresser à la Plate-forme prévention sida (02 733 72 99) ou aux centres locaux de promotion de la santé du Brabant wallon (010 62 17 62) et de la Province du Luxembourg (084 31 05 04).(1) Godin I., Decant P., Noreau N., de Smet P., Boutsen M. La santé des jeunes en Communauté française de Belgique. Résultats de l’enquête HBSC 2006. Service d’Information Promotion Éducation Santé (SIPES), ESP‐ULB, Bruxelles, 2008.)

Douze fiches d’informations essentielles sur le sida
En 2010, la Plate-forme lançait une campagne qui donnait la priorité à l’information à travers douze fiches proposant chacune un texte informatif sur un aspect du sida à partir d’un visuel et d’un slogan exprimant un message essentiel.
Cette campagne d’information se poursuit plus que jamais en 2012 car l’information reste une priorité. En effet, de très nombreuses personnes en Belgique ne perçoivent toujours pas correctement le mode de transmission du virus VIH et la façon dont il faut s’en protéger lors des rapports sexuels.
Ainsi, l’enquête menée par l’Institut scientifique de santé publique révèle notamment qu’à peine 52% de la population sait que ‘choisir des partenaires sexuels qui paraissent en bonne santé’ est inefficace pour se protéger contre le VIH! Et beaucoup de gens se posent encore des questions sur la question du traitement post exposition, par exemple, ou sur le dépistage.
De manière générale, beaucoup d’idées fausses circulent, tant sur les modes de transmission que sur les moyens de prévention. Ce qui continue à générer des comportements discriminatoires à l’égard des personnes séropositives.
Cette méconnaissance persiste alors que le nombre de nouvelles contaminations est plus élevé que jamais et que les comportements à risque sont en augmentation.
Même si le sida ne fait plus beaucoup parler de lui, le risque de contamination est toujours présent: avec 1.196 nouveaux cas, 2010 détient le record de contamination dans notre pays depuis le début de l’épidémie.
Ces dernières années, les comportements à risque – rapports sexuels non protégés – sont en augmentation, dans toutes les catégories de la population, y compris chez les jeunes, les célibataires, les personnes ayant plusieurs partenaires, mais surtout au sein des groupes les plus exposés comme les homosexuels masculins, par exemple.
L’enquête sur la santé des jeunes menée en Communauté française par SIPES met en évidence que de nombreux jeunes (15 à 22 ans) n’utilisent pas systématiquement le préservatif, et ce qu’ils aient un ou plusieurs partenaires. Or, un seul rapport non protégé peut suffire à briser les rêves d’une vie.
Beaucoup de gens ne se protègent pas car ils ne sentent pas concernés par le sida. À titre d’exemple, l’enquête française KAP 2001 indique que les personnes ayant vécu une rupture dans les cinq dernières années, fragilisées psychologiquement, se perçoivent comme ayant un risque faible d’être contaminées par le VIH et n’utilisent pas systématiquement le préservatif.
Les douze fiches éditées par la Plate-forme prévention sida mettent l’accent sur la nécessité de se protéger et apportent des réponses aux questions que les gens se posent, ou ne se posent pas…

Les thématiques des douze fiches
– Trois nouvelles infections détectées au VIH par jour en Belgique.
– Aujourd’hui, le sida fait moins la une de l’actualité. On n’y pense plus. On ne se sent plus concerné. On prend des risques. Mettez la vie avant tout. Pensez à mettre un préservatif.
– On le fait? On le met …
– Gardons le réflexe. Adoptons le latex.
– On n’attrape pas le sida en vivant, en travaillant, en buvant dans le même verre qu’une personne séropositive. C’est l’exclusion qu’il faut exclure. Pas les séropositifs.
– Syphilis, hépatite, chlamydia…. Vous connaissez? Les infections sexuellement transmissibles sont en augmentation. Protège-toi. Protège les autres. Utilise un préservatif.
– Le préservatif, notre ange gardien au 7e ciel.
– La seule chose qu’on peut attraper en travaillant avec une personne séropositive, c’est un fou rire de temps en temps.
– Le sida se soigne mais ne se guérit toujours pas. Protège-toi. Protège les autres.
– Le dépistage, parce que c’est important de savoir. Positif? Négatif? Le test HIV permet d’y voir plus clair.
– VIH: un rapport à risque. 4 réflexes pour agir: traitement post-exposition, protection, dialogue, test.
– Liste d’adresses utiles.

La diffusion des douze fiches
Ces fiches d’information sont disponibles sur simple demande à la Plate-forme et largement diffusées par l’ensemble des partenaires de l’association. Elles sont, par ailleurs, disponibles sous format électronique via le site https://www.preventionsida.org . Il existe aussi une pochette regroupant les fiches.
Plate-forme prévention sida, rue Jourdan 151, 1060 Bruxelles. Tél.: 02 733 72 99. Courriel: info@preventionsida.org.