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Bonne Journée, Bonne Santé

Le 30 Déc 20

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Bonne Journée, Bonne Santé

Description

Matériel :

  • Dépliant de présentation (PDF)
  • Livret d’accompagnement (PDF)
  • Cartes de dialogue (PDF)
  • Fiches conseils professionnels (PDF)
  • Affichette (PDF)
  • Calendrier perpétuel (PDF)
  • Autocollants (PDF)
  • Etude préalable (PDF)
  • Didacticiel vidéo (Partie 1) (YouTube)
  • Didacticiel vidéo (Partie 2) (YouTube)

Concept :

Le dispositif ‘Bonne journée, bonne santé’ s’adresse aux professionnels de la santé, du médico-social et du social qui interviennent auprès des personnes âgées en situation de précarité. Il comporte des outils professionnels et des supports à remettre aux personnes âgées que ce soit en entretien individuel ou en atelier collectif.Le professionnel y trouve des outils pour identifier les problématiques et les actions. À l’aide de cartes de dialogue, il peut engager avec la personne âgée un échange favorisant l’acquisition de comportements protecteurs inscrits dans la durée, car co-construits et co-choisis par le professionnel et la personne âgée elle-même.

Thématiques abordées :

  • Alimentation
  • Activité physique
  • Prévention santé
  • Activité cérébrale
  • Vie affective et sociale
  • Logement

Objectifs

  • Relayer les messages et les supports de prévention santé auprès des publics seniors en précarité, en s’appuyant sur les acteurs de proximité, aptes à créer les conditions de confiance favorables à la libération de la parole
  • Permettre d’appréhender la prévention santé comme un ‘mieux-être global’, grâce à des supports qui visent une approche globale et positive de la santé, qui s’inscrivent dans le présent et qui s’articulent autour de la notion du renforcement des compétences psychosociales
  • Privilégier l’oral et l’image pour être proche des préoccupations des seniors. L’ambition est de favoriser une écoute authentique et un dialogue, pour installer un rapport de confiance
  • Répondre à une ambition d’universalité. Le dispositif a été conçu pour être facilement utilisé, dupliqué, adapté par tous types d’acteurs de proximité dans leur diversité. À chaque acteur de se l’approprier selon son expertise et ses pratiques, à l’aide des outils professionnels fournis qui entrent dans une démarche d’éducation pour la santé.

Conseils d’utilisation

Le livret d’accompagnement permet aux professionnels de travailler la méthodologie, de s’approprier les outils du dispositif et les thématiques Bien vieillir ayant chacune sa couleur : alimentation, activité physique, prévention santé, activité cérébrale, vie affective et sociale, logement.Le didacticiel vidéo (en deux parties) permet de se familiariser en quelques minutes avec les outils.Les cartes de dialogue constituent le cœur du dispositif. L’image en noir et blanc, à visée universelle et inclusive, se veut une passerelle vers l’identification, par la personne, des situations, bénéfices et solutions envisagés. Le repère temporel est la journée.

L’avis de PIPsa (www.pipsa.be)

Appréciation globale

Cet outil pédagogique s’adresse aux professionnels qui interviennent auprès des personnes âgées. Il leur fournit des supports permettant d’ouvrir la parole autour de 6 thèmes de santé, en individuel ou en collectif, en faisant des liens entre les thèmes.Rigoureux, bien documenté à partir de sources diversifiées, l’outil reflète à la fois le consensus scientifique par rapport à la prévention et au vécu des personnes âgées. Il est pertinent par rapport au thème (approche globale et positive de la santé), aux objectifs et au public (attention accordée au public précarisé parmi la population âgée). Le thème est actuel (augmentation de la population des personnes âgées) et tient compte des inégalités sociales de santé (absence d’écrit, support imagé, échange autour de la parole).Le processus pédagogique, en individuel ou en collectif, repose sur l’identification de ce que font les personnes pour maintenir ou promouvoir leur santé. Le langage adapté, la neutralité des images, le soutien des compétences psychosociales permettent, via le dialogue, de faire émerger des opportunités que le professionnel, dont la posture est clairement définie, peut saisir pour aller plus loin.Le ton positif soutient le renforcement de saines habitudes de vie, voire la mise en place de nouvelles. Le calendrier, remis aux participants en fin de séance, fournit des repères, fait du lien entre professionnels autour de la personne âgée, et aide à se projeter dans l’avenir. Notons l’importance d’installer ce coaching dans du moyen voire long terme, pour permettre un suivi et un changement par rapport aux habitudes. De même, annoncer aux personnes les objectifs du/des activités faciliterait la co-construction et l’adhésion.Le travail en groupe aurait pu être enrichi par d’autres techniques d’animation et par des actions collectives ou communautaires, vu qu’elles sont suggérées dans les pistes. De même une proposition de processus d’évaluation aurait été bienvenue.Le document d’accompagnement présente de nombreuses redondances qui brouillent la lecture (jargonnant et long dans les explications) et pourraient décourager le professionnel. Se référer à la présentation vidéo, un vrai plus pour le professionnel.Le téléchargement facilite l’accès à l’outil.

Objectifs

  • Prendre conscience de ses représentations pour 6 thématiques de santé (alimentation, activité physique, prévention, activité cérébrale, vie affective et sociale, logement)
  • Comprendre l’intérêt des conseils de prévention santé et trouver des stratégies pour les intégrer au quotidien
  • Découvrir des organismes relais et ressources locales/régionales
  • Stimuler l’acquisition d’habiletés nouvelles en matière de prévention
  • Agir sur son milieu de vie pour faciliter le bien-être et faciliter les déplacements

Public cible

55 et plus

Utilisation conseillée

  • Annoncer votre/vos objectifs aux participants facilitera la co-construction
  • Privilégier une utilisation qui s’inscrit dans le temps, pour que de nouvelles habitudes de vie puissent se mettre en place.
  • Utilisation thématique possible, modulable et adaptable par le tri des cartes.
  • Varier le procédé d’animation en collectif (cfr 25 techniques d’animation pour promouvoir la santé)

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur :

Santé Publique France 12 rue Val d’Osne 94415 – Saint-Maurice France +33 (0)1 41 79 67 00 – edif@santepubliquefrance.frhttps://www.santepubliquefrance.fr

Dans les centres de prêt :

Centre local de promotion de la santé du Brabant wallon +32 (0)10 62 17 62 – info@clps-bw.behttps://www.clps-bw.be Catalogue : https://www.clps-bw.be/que-proposons-nous/centre-de-documentation

L’EVRAS au cœur de l’enseignement spécialisé

Le 30 Déc 20

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L’EVRAS au cœur de l’enseignement spécialisé

En juillet 2012, le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a voté l’inscription de l’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) dans les missions de l’école. Les écoles de l’enseignement fondamental et secondaire (ordinaire et spécialisé) sont à présent dans l’obligation de prendre des initiatives en la matière. Ces décisions ont contribué à la généralisation de l’EVRAS dans l’enseignement spécialisé, même si ce n’est pas encore d’actualité dans toutes les écoles. Le Point d’appui EVRAS du Centre Liégeois de Promotion de la Santé (CLPS) observe un intérêt notable des acteurs de l’enseignement spécialisé pour l’EVRAS, mais constate également de nombreuses difficultés sur le terrain.Les objectifs de l’EVRAS sont à la fois d’augmenter la connaissance, le savoir-faire et le savoir-être des jeunes en ce qui concerne leurs relations affectives, relationnelles et sexuelles. Ces objectifs sont globalement similaires à ceux appliqués dans l’enseignement ordinaire, mais demandent néanmoins une multitude d’adaptations afin de mieux correspondre aux réalités de terrain.Bilan de l’EVRAS à la Cité miroirDébut novembre, le CLPS de Liège a réuni les principaux acteurs concernés dont des membres des équipes éducatives et paramédicales des écoles fondamentales et secondaires spécialisées de Liège, ainsi que des professionnels de centres de planning familial et de centres PMS et PSE. L’objectif était de tirer un premier bilan en la matière dans le milieu scolaire spécialisé.Un premier constat est l’importance de mettre en place des animations sur le long terme, les informations données ayant besoin d’être répétées de nombreuses fois. La mise en place d’animations demande également une réflexion préalable entre l’école et les partenaires extérieurs afin d’analyser le contexte et de proposer des interventions concertées. Les outils et les méthodologies utilisées auront besoin d’être adaptés en fonction du degré de compréhension des jeunes, ce qui prend du temps et n’est pas toujours évident à mettre en place étant donné l’hétérogénéité des classes et des situations de handicap. Idéalement, il faut aussi tenir compte des parents et les aider à cheminer dans l’acceptation de la dimension affective et sexuelle de la vie de leur enfant.L’application de l’EVRAS au quotidienE comme Education, l’EVRAS est un processus éducatif qui vise à augmenter les aptitudes des jeunes à opérer des choix éclairés. Cette vision ne s’arrête pas à la porte de l’école. La Vie constitue un processus dynamique et l’accompagnement des jeunes devrait être fait tout au long de leur développement. En ce qui concerne le Relationnel, l’Affectif et le Sexuel, il s’agit de trois dimensions inter-reliées. Il est important d’aborder aussi bien des thématiques abordant les relations et l’affectivité que des questions relatives à la sexualité des jeunes.Au quotidien, les professionnels qui s’occupent de l’EVRAS dans l’enseignement spécialisé sont nombreux : infirmières scolaires, centres PMS et PSE, enseignants, éducateurs, animateurs de centre de planning familial, etc. L’approche se veut donc multi-partenariale. Il est important que ces différents partenaires prennent le temps de se rencontrer afin qu’il y ait une complémentarité des interventions. Cela nécessite des temps de rencontre, de préparation, mais aussi d’évaluation.Focus sur l’une des interventions : le Centre Handicap et SantéLe Centre Handicap et Santé (asbl ARAPH – Association de Recherche et d’Action en faveur des Personnes Handicapées) a pour mission principale la promotion de la santé des personnes en situation de handicap.Depuis presque deux décennies, l’asbl développe des actions visant à promouvoir la santé affective, relationnelle et sexuelle des personnes en situation de handicap. « L’asbl Handicap et Santé crée des outils pédagogiques et propose des formations destinées aux professionnels de la santé dans le domaine de la vie affective, relationnelle et sexuelle, via des formations, des sensibilisations et des supervisions d’équipes. On les forme de manière générale à prendre en compte la vie affective, relationnelle et sexuelle et on forme les professionnels à utiliser nos outils. » explique Joëlle Berrewaerts, chargée de projet au sein de l’asbl.Succès de l’outil pédagogiqueNouvellement réédité, « Des Femmes et des Hommes » est le titre d’un programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle destiné principalement à des adolescents et à des adultes qui ont une déficience intellectuelle légère ou modérée. Il est utilisé par les professionnels dans le cadre d’animations ou de groupes de paroles.Joëlle Berrewaerts affirme que « ce programme offre la possibilité de mettre en place toute une série d’animations sur le thème de la vie affective, relationnelle et sexuelle par des professionnels, comme des psychologues, des infirmières scolaires, ou encore des éducateurs. Il propose 250 activités pédagogiques différentes et est utilisé dans des écoles ou au sein d’institutions spécialisées. Ainsi, il s’agit d’un travail sur le long terme, car les personnes en situation de handicap ont besoin de beaucoup de temps. Parfois, il faut leur (ré)apprendre des notions de base, comme les différentes émotions, la différence entre l’amour et l’amitié, les règles de vie en société, … Donc, il faut leur apprendre toute une série de choses et surtout il faut répéter l’information de nombreuses fois. C’est pour cela que l’enseignement en milieu spécialisé peut prendre plus de temps. »Composition de l’outilLe programme est composé de huit livrets, dont le premier constitue l’introduction. Il présente les objectifs et informe, de manière concrète, sur la mise en place des animations avec ce type de public. Le premier livret explique notamment au professionnel ce qu’il devrait mettre en place avant d’entamer des animations pour les bénéficiaires. Par exemple, il est important que l’école se pose des questions sur le choix des valeurs qu’elle souhaite défendre sur le thème de l’EVRAS. Ou encore qu’elle propose une sensibilisation à l’ensemble de son personnel.Chacun des sept livrets va aborder une thématique particulière. Le premier s’intitule « Pour commencer », suivi de « Ma vie affective, Mon corps, Mes relations, Ma sexualité, Ma santé sexuelle, La loi ». Les thèmes de la vie affective et sexuelle sont abordés de manière très large. « On y explique pourquoi il est important d’aborder telle ou telle thématique. Ensuite, on propose une série d’animations en précisant le matériel nécessaire et le déroulement. L’animateur choisit l’animation qu’il souhaite mettre en place en fonction des problèmes qui se posent dans l’école, ou dans l’institution, ou à partir des besoins des bénéficiaires, » rappelle Joëlle Berrewaerts.La réponse à une nécessitéL’observation est claire, souligne la chargée de projet. « Les jeunes présentant une déficience intellectuelle ont besoin d’une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle comme tous les autres jeunes. Néanmoins, leurs besoins sont spécifiques et la manière de donner cette éducation doit être spécifique. Avant les années 2000, il n’y avait que très peu d’outils adaptés aux personnes qui ont des difficultés de compréhension. Donc, l’idée était d’offrir un outil spécifique à ce public. Il en existait en langue anglaise mais pas en français. Je pense que cela était ressenti au sein des écoles et des institutions, du public cible et des professionnels qui travaillent avec eux. L’outil a vraiment été créé avec des professionnels de terrain. Ces derniers, ont pu expliquer leurs problèmes et la manière dont ils résolvaient les questions via leurs propres animations. »Plateforme d’échange pour les parents et les professionnelsLe site HaxyNote bas de page est l’une des pages web du Centre Handicap et Santé. D’une part, il permet à toute personne concernée par le handicap de poser des questions à des experts. D’autre part, on retrouve des compléments sur l’outil « Des Femmes et des Hommes ». Enfin, il s’agit aussi d’une plateforme qui permet des échanges entre professionnels. L’idée est que les professionnels puissent s’échanger des idées d’outils qu’ils ont eux-mêmes créés ou des idées d’animation qui ont bien fonctionné, ou encore de donner des conseils.L’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle pour les personnes atteintes d’une déficience intellectuelle reste parfois un sujet difficile à aborder. Enseigner et éduquer sur un tel sujet constitue une nécessité. Grâce à une multitude de ressources méthodologiques et pédagogiques, l’accompagnement de ces personnes « extraordinaires », parfois incomprises, vers leur épanouissement personnel et leur intégration sociale est donc l’objectif final poursuivi.


Site internet du centre Handicap et Santé, www.haxy.be

COMETE : Compétences psychosociales en Education du patient

Le 30 Déc 20

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COMETE : Compétences psychosociales en Education du patient

Description

Matériel

Contenu de la mallette :

  • Un livret de l’utilisateur (PDF)

  • Un livret Fiches pédagogiques (PDF) proposant :

  • 2 fiches conseils méthodologique pour le Bilan Educatif Partagé initial et final

  • 1 fiche conseil méthodologique pour l’évaluation

  • 44 fiches pédagogiques

  • 6 jeux de cartes :

  • Les cartes Aidants (PDF)

  • Les cartes Emotions (PDF)

  • Les cartes Evénements (PDF)

  • Les cartes Situations du quotidien (PDF)

  • Les cartes Stratégies d’adaptation (PDF)

  • Les cartes Valeurs (PDF)

Concept

L’outil COMETE permet de mieux prendre en compte les compétences psychosociales en aidant et accompagnant les professionnels de l’éducation thérapeutique à aborder cette thématique dans des temps de partage avec les malades adultes, que ce soit pendant le bilan éducatif partagé, les séances éducatives ou encore l’évaluation. Cet outil propose donc des activités pour développer et évaluer les compétences psychosociales.

Objectifs

  • Aider les équipes soignantes à mieux prendre en compte la dimension psychosociale en éducation du patient

  • Aider les professionnels à développer et évaluer les compétences psychosociales

Conseils d’utilisation

COMETE contient des activités, des fiches méthodologiques et des jeux de cartes autour des thématiques suivantes :

  • L’appropriation de la maladie

  • L’identification et la résolution de problèmes

  • L’image de soi

  • Les projets de vie, l’avenir

  • Les émotions

  • Le rapport aux autres

  • L’entourage et les ressources

  • La confiance en soi

Bon à savoir

COMETE a été réalisé avec un comité de pilotage pluridisciplinaire et financé par l’ARS, Agence régionale de Santé Provence-Alpes Côte d’Azur.Des exemplaires de COMETE peuvent être commandés au CRES.Le contenu de mallette est disponible gratuitement en téléchargement.

L’avis de PIPsa (www.pipsa.be)

Appréciation globale

Voici un outil novateur, directement utile aux professionnels de soins impliqués dans le suivi de patients chroniques. Il vise le développement personnel et l’empowerment des personnes malades plutôt que la transmission de savoirs, traditionnellement privilégiés dans les démarches d’éducation du patient. L’animateur-soignant se décale des aspects médicaux et accompagne les personnes à développer leur capacité d’agir par elles-mêmes et pour elles-mêmes.Cette démarche progressive et structurée de construction de compétences peut enrichir le suivi individuel et médical du patient chronique. Elle place la personne dans son expertise, lui redonne du pouvoir, en développant la confiance dans ses ressources.Chaque fiche pédagogique organise clairement chaque activité : objectifs, technique d’animation, (petit) matériel et temps nécessaires, consignes et précautions pour l’animateur, …le tout dans une mise en page structurée, attractive et colorée. L’ensemble des fiches constitue une ‘boîte à outil’ dans laquelle l’utilisateur peut piocher selon les besoins de l’évolution de la personne ou du groupe.Les cartes fournies facilitent l’expression de ceux dont l’expression spontanée est difficile. L’aspect ‘genré’ de certaines illustrations (les cartes émotions par exemple) pourrait constituer un frein à l’implication de certaines personnes.La démarche se révèle pertinente, tant pour les personnes atteintes par une maladie chronique, que pour les soignants. Elle peut s’utiliser en face à face ou en groupe. La quantité d’activités proposées pourrait rebuter le professionnel intéressé par la démarche. Toutefois, un tableau récapitulatif synthétique structure, dans une vue claire et opérationnelle, les différentes compétences travaillées au fil des activités.Le contenu de l’outil est entièrement téléchargeable, donc particulièrement accessible. Le propos est intemporel,L’intérêt et la rareté de la démarche pourrait donner envie d’utiliser certaines fiches (ou les cartes) dans d’autres contextes (groupe de parole ou d’entraide, maison médicale, CPAS, soins à domicile pour les personnes âgées, ..). Il ne faut évidemment pas s’empêcher de le faire, moyennant une clarification de la posture de l’animateur, de ses compétences pour recevoir un vécu parfois lourd et la définition d’un cadre et d’objectifs, clairement annoncés à la personne/au groupe.

Objectifs

  • Prendre conscience de ses représentations et de son vécu par rapport à la maladie

  • Prendre conscience de son fonctionnement pour mieux se comprendre, mieux accéder à ses ressources, mieux s’accepter

  • S’auto-accompagner grâce au soutien du groupe

  • Développer ses ressources pour améliorer son environnement relationnel et son cadre de vie

Public cible

A partir de 18 ans (maturité, recul, capacité à se penser).

Utilisation conseillée

– Suivre les propositions du concepteur- Ajouter des cartes blanches pour des évènements propres au groupe- Utilisation séquentielle possible (comme ‘boîte à outils’ dans laquelle on vient piocher)- S’approprier l’outil (faire le tour de son contenu et comprendre comment il est structuré), expérimenter quelques activités en équipe.

Aborder la fin de vie et le deuil avec un enfant

Le 30 Déc 20

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On se sent parfois bien démuni pour soutenir les enfants confrontés à la fin de vie ou au décès d’un proche. « Le temps qui reste » et « Depuis que tu n’es plus là » sont deux carnets d’expression, toujours fournis avec leurs guides pour adultes, qui sont mis à votre disposition par les plates-formes de soins palliatifs pour vous aider dans cette démarche.

ImageL’Association des Soins Palliatifs en Province de Namur asbl a développé, avec le soutien de la Fondation contre le Cancer, deux carnets d’expression pour les enfants à partir de 5 ans.

Le premier carnet, Le temps qui reste, est destiné aux enfants dont un proche est en fin de vie. Le second carnet, Depuis que tu n’es plus là, concerne les enfants dont un proche est décédé.

Les deux carnets visent à ouvrir le dialogue, renforcer les liens familiaux et à permettre l’expression des émotions. Chaque carnet est accompagné d’un guide à destination des adultes afin de soutenir l’accompagnement au sein des familles.

Les carnets ainsi que les guides adultes sont transmis aux familles par un professionnel de l’accompagnement, qui intervient dans la situation et pourra en assurer le suivi. Ils sont disponibles gratuitement auprès des plates-formes de soins palliatifs.

Nous avons eu l’occasion de rencontrer Odile Bonamis et Caroline Coolen de l’Association des Soins Palliatifs en Province de Namur asbl qui sont à l’origine du projet. Elles ont accepté de répondre à nos questions.

ES : Ces carnets abordent des thématiques particulièrement difficiles, quels en sont les contenus ?

Les carnets proposent plusieurs types d’activités : des outils créatifs, des bricolages, des gommettes émotions, des temps d’échanges.

« Le temps qui reste » aborde la fin de vie : quand il reste du temps à vivre ensemble tout en sachant que le proche va mourir d’une maladie grave. Le proche peut être le papa, la maman, un grand parent, un frère ou une sœur, … Une petite partie est consacrée au cancer car cette maladie concerne la majorité de notre public. Il est important de pouvoir l’expliquer dans des mots simples.

« Depuis que tu n’es plus là » aborde donc la mort, les émotions liées, les ressources, la relation et les souvenirs.

Nous avons voulu les carnets le plus ouvert possible. Le carnet « deuil » peut donc être utilisé même si le décès n’a pas eu lieu suite à une maladie grave avec soins palliatifs.

ES : Ces carnets sont donc bien un support pour accompagner l’enfant ?

L’idée est d’aider l’adulte à se dégager d’un sentiment d’impuissance, de cette impression de ne pas savoir comment aborder certaines questions avec l’enfant. L’enfant va simplement pouvoir montrer le chemin en choisissant l’élément ou l’activité qui lui convient, au moment où il le souhaite. Ça peut-être autour de l’émotion, des cauchemars, des changements depuis la maladie ou la mort, …

L’idée est de sortir de ce moment figé où on a tellement peur de faire du tort, et ce, que l’on soit l’adulte ou l’enfant ! Par exemple, certains enfants ont peur de faire pleurer maman quand on parle de papa qui est mort ou bien, le parent pourrait retenir son émotion pour éviter qu’elle ne contamine sa famille… Nous souhaitons rendre possible le dialogue, et éviter de rester « coincé » dans le tabou, on ne sait plus penser. C’est possible d’exprimer ses émotions.

ES : Qui peut accompagner l’enfant à remplir le carnet ?

Un adulte de son entourage et/ou un professionnel de l’accompagnement.

Chaque histoire est unique, et dans chaque situation, l’enfant et son entourage déploieront les ressources nécessaires. L’essentiel est que l’enfant soit dans une relation de confiance avec l’adulte qui l’accompagnera, et que l’adulte qui s’engage dans ce projet soit conscient de son rôle, et ouvre la parole plutôt que de l’imposer

Au dos du carnet, le professionnel qui le transmet laisse ses coordonnées et s’engage donc à rester disponible si nécessaire. L’adulte qui accompagne directement l’enfant s’engage avec lui en signant la première page du carnet.

Les enfants peuvent dire des choses confrontantes, et donc, accepter d’être cet adulte de référence n’est pas un engagement à la légère, il est nécessaire de se sentir prêt à être parfois bousculé…

ES : Que contient le guide adulte présent avec chaque carnet ?

On y retrouve la description de chaque page mais aussi des informations sur le vécu de l’enfant, une foire aux questions, … On y trouvera aussi des références bibliographiques, empruntables via les plates-formes de soins palliatifs notamment.

On n’a pas voulu donner de « kit » de réponses standards mais nous avons voulu ouvrir la réflexion et rendre les parents acteurs de la situation. Il est important de leur donner confiance.

Chaque famille va trouver comment elle peut se servir de ce carnet, mais le guide adulte donne des balises.

ES : Ce sont des carnets complémentaires ? 

ImageLes deux carnets sont indépendants l’un de l’autre mais s’articulent entre eux. Il est donc possible de n’utiliser qu’un seul des carnets, mais aussi de les utiliser l’un à la suite de l’autre.

Oui, on peut faire les 2, mais on peut aussi remplir le carnet « deuil » directement. C’est souvent seulement lorsque la personne décède que le processus se met en route.

ES : N’est-ce pas une solution de facilité pour les professionnels de la santé ?

Nous voulons à tout prix éviter que ces carnets servent de bouclier pour les professionnels de la santé, qu’ils se protègent en se disant « Si je rencontre un enfant endeuillé, je lui donne ce carnet et ça ira ». On ne peut pas se cacher derrière le média pour se dire que le problème est résolu. L’objectif est de remettre du dialogue dans un moment où le silence est pesant… Il est donc essentiel que le professionnel soit au clair avec le fait que les carnets n’évitent pas le chagrin. L’enfant sera triste, mais pourra développer une certaine résilience au fil du temps. Ce serait une erreur de croire qu’un outil va cadenasser le deuil et rendre cette épreuve moins terrible. Rappelons-nous que ces carnets sont un support pour aborder une question délicate : on ne fera pas l’économie du temps passé ensemble, ni de la parole ou des émotions…

ES : L’enfant doit-il compléter tout le carnet ?

Evidemment non : il s’agit d’un carnet d’expression, pas d’un carnet de devoir ! Rien ici ne doit être entendu sous forme d’obligation ! Le carnet appartient à l’enfant, il peut le compléter partiellement et dans l’ordre qu’il souhaite.

Parfois, certains carnets ne seront pas du tout complétés, mais auront peut-être juste permis d’ouvrir un échange au sein de la famille, et ceci rencontre pleinement notre objectif.

Les carnets sont divisés en plusieurs thématiques (présentation, maladie, mort, émotions, relation, souvenirs, ressources), et l’enfant reste évidemment libre de choisir les activités qui lui conviennent.

ES : D’où vient l’idée de la création de cet outil ?

A notre connaissance, il n’existait pas de carnet pour accompagner la fin de vie, et les carnets abordant le deuil étaient soit épuisés, soit trop couteux. Il nous manquait donc un outil accessible à tous.

Par ailleurs, le fait que des enfants soient atteint par la perte d’un proche bouleverse l’entourage de l’enfant, mais aussi certains professionnels de la santé. Nous souhaitions compiler dans un outil les différentes pratiques glanées çà et là, pour donner des pistes aux adultes qui ne savent pas trop comment amener les choses quand un proche entre en phase de soins palliatifs, ou lorsqu’il décède.

A la fois, les proches ont envie de préparer les enfants, mais ils ne savent pas comment expliquer que la personne va bientôt mourir. Utiliser un média (une image, un dessin, une histoire) facilite parfois l’échange avec l’enfant…

Comment vous êtes-vous organisés pour mener ce projet à bien (réunion, encadrement, timing) ?

Pratiquement, nous avons commencé à concevoir ce projet en 2015, alors que la Fondation contre le Cancer a initié l’appel à projet des Grants Sociaux. Une fois notre projet sélectionné, nous avons pu travailler avec une grande liberté d’initiative, et avons intensifié notre investissement. Entre janvier et septembre 2016, une cellule d’expert composée de professionnels de l’accompagnement (médecins, infirmier, psychologue, enseignant) s’est réunie. Chacun y a partagé son expérience, nous avons réalisé des recherches sur les pratiques en cours, nous avons collecté un maximum d’informations, pour finalement, à l’automne 2016, sélectionner les plus pertinentes, affiner nos propos, adapter notre écriture, … Des dizaines de réunion ont été nécessaires pour réaliser les nombreuses versions des outils (17 au total), et avant d’arriver au résultat final. Les professionnels de l’accompagnement ont été conviés à des séances d’information en mars 2017, et les outils sont diffusés depuis mai 2017.

ES : Quelle évaluation est prévue pour l’outil ?

Une évaluation clinique subjective est prévue en 2018 en reprenant contact avec les familles qui ont reçu le carnet via notre équipe de psychologues. Et puis une évaluation plus chiffrée au niveau des professionnels : combien en ont-ils distribué ? en ont-ils assez ? quel type de problématique ont-ils rencontrés ? qu’ont-ils observé ?

La meilleure façon d’évaluer l’outil sera sans doute de voir dans quelques années les enfants qui reviendront vers nous en nous disant que le carnet les a aidés.

ES : Comment les professionnels de la santé peuvent-ils se procurer l’outil ?

Les carnets sont disponibles gratuitement dans les plateformes de soins palliatifs locales. Vous trouverez toutes les adresses sur https://www.letempsquireste.be/

La ville est à nous. Qu’en faisons-nous ?

Le 30 Déc 20

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Devenir un acteur actif, n’est-ce pas simplement être citoyen ?

Pour la majorité de la population, l’espace public est un lieu réservé aux déplacements. Et pourtant, un potentiel important existe pour faire de ces lieux de véritables espaces de vie et d’échanges. Plusieurs études démontrent la corrélation entre lieu de vie, bien-être et santé. La dernière brochure publiée par le service d’éducation permanente de Question Santé : « La ville est à nous. Qu’en faisons-nous ? » propose une approche positive de l’espace public. Elle invite à se questionner sur les moyens d’activer ces espaces communs pour s’y épanouir et présente des initiatives qui contribuent, de manière collective, à améliorer ces espaces extérieurs.

La ville est à nous. Qu’en faisons-nous ?

La ville est à nous… sous conditions !

L’espace public se caractérise par deux éléments : le libre accès et la libre circulation. Les défis que doivent relever les décideurs politiques qui organisent la ville sont nombreux : sécurité, mobilité, propreté, accès aux personnes à mobilité réduite, écologie, etc. Ainsi, les règles et interdits autrefois réservés aux institutions d’État ont progressivement été étendus à l’espace public. Alice Béja, enseignante en sciences politiques, commente : « Aujourd’hui, la rue n’est plus à tout le monde, ou plutôt elle l’est mais sous conditions ». Pour toute appropriation de l’espace public, une autorisation est nécessaire. Dans la pratique, les consignes varient d’une région à l’autre et il convient donc de se renseigner auprès des autorités communales pour toute intervention, même temporaire.

L’espace public, lieu de rencontres

La plupart des relations sur l’espace public se font par le regard. L’espace public est un lieu où l’on s’expose aux autres. La convivialité n’est pas toujours facile à réaliser et créer un espace partagé peut s’avérer difficile si chacun ne s’investit que pour défendre ses propres intérêts. Investir une rue, une place ou un parc implique donc de faire des compromis pour garantir une appropriation positive de l’espace public et permettre à tous d’en profiter.

Faisons bouger la ville !

Au-delà de l’aspect urbanistique et architectural, l’utilité d’un espace public va dépendre des usagers. Ils sont le point de départ de l’activation. L’association Project for Public Space présente le principe de 10+, qui consiste à citer au moins 10 raisons d’investir un espace public : écouter de la musique, boire un verre, voir une oeuvre d’art, faire du sport, etc. Cette idée permet d’éviter qu’un endroit soit monopolisé par un seul type de public ou d’activité. L’activation des lieux publics est une démarche qui permet à beaucoup d’acteurs d’y trouver leur compte : sentiment de sécurité, qualité de l’accueil, appartenance, soutien social, etc.

S’approprier un espace public permet aussi de développer une ville différente, une ville où l’indifférence n’est plus la norme.

De l’art à portée de tous

L’espace public permet à différentes formes d’art d’être vues par davantage de monde. Bien que la frontière entre l’art et le vandalisme soit mince, les villes sont pleines d’oeuvres d’art spontanées. Des artistes comme le collectif Wollekes à Bruxelles, ou Ognev Vlaminck, créent des interventions fragiles qui n’abîment rien. D’autres amènent plus de verdure et de nature en plantant des fleurs là où c’est possible. Ces formes d’art ont la particularité d’être à la fois accessibles et participatives.

Se sentir bien dans son quartier : aussi un facteur déterminant de la santé

Des professionnels de tous les domaines s’accordent pour dire que le lien social a un véritable impact sur la santé et sur la sensation de bien-être. Beaucoup d’habitants des villes sont insatisfaits de leur logement : trop petit, pas d’espace extérieur, délabré, surpeuplé, sentiment de solitude, etc. Pour ces populations, l’extérieur urbain s’avère vital : un véritable enjeu de société et de santé. Lors d’une expérience réalisée à New York « The Happy City Experiment », Charles Montgomery présente une étude : « On a comparé la satisfaction de vie qui mesure le bonheur, avec la confiance entre les voisins dans les villes du Canada. Ce qu’on a trouvé, c’est une corrélation très étrange : plus les gens disaient faire confiance à leurs voisins, plus ils disaient être heureux ».

Le film d’animation

La brochure « La ville est à nous. Qu’en faisons-nous ? » s’accompagne également d’un film d’animation qui pose un autre regard sur le thème de la ville. Ce film, réalisé par Régis Verhaegen, auteur de la brochure, est un outil pédagogique permettant d’introduire le débat et la réflexion sur l’espace public. « Regarder la vidéo ici »

À propos de la brochure d’éducation permanente :

Pour prendre connaissance de cette nouvelle brochure, vous pouvez consulter le site ici.
Elle est disponible gratuitement auprès de l’asbl Question Santé et peut être commandée

  • par courrier Rue du Viaduc, 72, 1050 Bruxelles,
  • par téléphone au +32 (0)2 512 41 74 ou
  • par email à info@questionsante.org

À propos de Question Santé :

L’asbl Question Santé met en débat les enjeux individuels et collectifs de la santé et les traduit en projets et outils, accessibles à des publics variés. Elle est un acteur reconnu dans le domaine de la santé, en matière d’information, d’éducation, d’animation, de gestion de projet et de communication. Intégrée dans de multiples réseaux d’acteurs institutionnels et de terrain, Question Santé s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire, à l’écoute des besoins et des évolutions sociétales.

La santé, au sens féminin du terme !

Le 30 Déc 20

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La santé, au sens féminin du terme !

A mi-chemin entre la conférence classique et l’animation, accompagnée d’une note militante, la conférence gesticulée est un outil d’éducation populaire. C’est un peu « un savoir froid et chaud qui ne devient pas tiède mais donne de l’orage » comme le soulignait Manoë Jacquet qui introduisait, le 16 octobre dernier, la conférence gesticulée autour du nouveau référentiel d’auto-santé des femmes. Ce référentiel est issu d’une collaboration entre trois acteurs de la santé et de la promotion de la santé : l’ASBL Femmes et Santé, l’ASBL Le Monde selon les femmes et la Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial. Et comme son nom l’indique il met la santé des femmes au cœur de la discussion

Qui sont ces trois ASBL ?

Femmes et Santé : « L’association Femmes et Santé souhaite de promouvoir la santé des femmes à un niveau individuel et collectif toujours dans la perspective de favoriser leur auto-détermination en matière de santé et de valoriser leurs ressources et compétences propres. »Note bas de page Elle organise son travail autour de trois grands axes : la transmission d’informations et les échanges, la mise en commun des savoirs et la pratique corporelle lors d’ateliers accessibles à toutes les femmes. Le Monde selon les femmes : « Le Monde selon les femmes est une ONG féministe active dans le monde du développement, de l’éducation permanente, de la recherche action; elle valorise les savoirs locaux en appui aux mouvements sociaux. Sa vision est celle d’un monde où l’on aurait transformé les rapports de domination entre les femmes et les hommes et entre le Nord et le Sud en relations construites sur l’égalité et la solidarité. Elle reconnait l’interdépendance des sociétés et l’enrichissement mutuel. »Note bas de page
La Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial : la FCPPF « est un organisme qui assure deux missions principales : – la représentation des 23 centres de planning familial affiliés sur le territoire de la Fédération Wallonie – Bruxelles ;– la production d’outils pédagogiques et/ou services sur les thématiques liées à l’EVRAS (Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle). »Note bas de page


Le référentiel d’auto-santé des femmes

En reprenant les différents ateliers et pratiques menés depuis des années par l’ASBL Femmes et Santé, ce référentiel est un vrai outil d’empowerment pour les femmes ! Il a pour point d’encrage « la nécessité de donner la parole aux femmes, de stimuler une approche participative et collective de la santé et de promouvoir ainsi l’émergence d’une nouvelle culture de transmission et d’échange entre femmes »Un des piliers du référentiel comme son nom l’indique est le principe de l’auto-santé ou self-help. Ce principe, issu du Mouvement pour la Santé des Femmes, a vu le jour un peu partout dans le monde durant les années 1970. On retrouve dans l’auto-santé, comme nous le rappelle Catherine Markstein lors de la conférence gesticulée, le désir de démédicaliser le cycle de vie des femmes. Au travers de l’histoire on constate que ce qu’on pourrait nommer « les grandes étapes » de la vie d’une femme sont associées à des termes et donc à des pratiques médicales. L’accouchement associé à la chirurgie, la ménopause à une maladie chronique ou encore la sexualité à une fluctuation hormonale. On retrouve derrière ces associations, les femmes, dépossédées de leurs propres connaissances et compétences ! S’il est évident que le référentiel ne met pas en doute le recours à la médecine officielle, il veut laisser aux femmes l’opportunité de se réapproprier – voire de s’approprier – leur corps et leur santé. Elle leur demande en revanche de pouvoir porter un regard critique sur l’autorité médicale et la transmission verticale des informations, illustrant la relation de hiérarchie entre les deux parties. Ceci peut s’illustrer par l’intérêt d’expliquer aux femmes qu’elles ont le droit de poser des questions sur les examens ou les traitements qui leurs sont prescrits. Prendre conscience de ses droits c’est cheminer d’une médecine normative vers une médecine inclusive, collective et solidaire où la personne est au centre des soins et conserve le pouvoir d’agir.

L’auto-santé qui peut se résumer par « c’est prendre sa santé en main » met en exergue que chaque femme peut agir sur sa santé, sa qualité de vie et son environnement mais cette démarche fait également appel au principe de collectivité. En effet, l’idée est que le bien-être de l’autre me concerne aussi, dès lors une démarche solidaire et responsable est de mise !

«Ce référentiel c’est l’ idée d’un bien-être qui n’oublie pas le corps » – Manoë Jacquet. Le référentiel d’auto-santé des femmes est construit autour de 4 modules :- « prendre sa santé en main »,- « femmes autour de la cinquantaine »,- « rencontres intergénérationnelles »,- « week-end en auto-santé ».Ces modules contiennent les différents ateliers à réaliser avec comme point commun le fait de le commencer par une citation en lien avec la thématique travaillée. Ces ateliers se construisent sur base de la pédagogie féministe autour de deux axes principaux que sont la santé et le bien-être. Cette pédagogie s’appuie sur différents éléments :

  • différents objectifs de soutien et de respect des femmes, établir des relations de confiance et de solidarité, mettre en valeur les propres ressources des femmes, etc.
  • l’implication de chaque participante en ayant une approche participative pour leur permettre de s’exprimer comme elles le souhaitent sur les sujets abordés,
  • favoriser l’intersectionnalité qui essaye de manière générale de croiser les multiples inégalités de genre, d’ethnie, d’âge, d’orientation sexuelle, etc.
  • permettre la créativité de chaque femme pour valoriser les différents modes d’expression, l’utilisation de plusieurs outils et supports lors des animations qui permet aux participantes de pouvoir s’approprier à leur façon les contenus,
  • le militantisme comme force importante dans la construction des savoirs collectifs et l’application de la pédagogie féministe dans la lutte pour les droits des femmes.

« Militer c’est bon pour la santé ! » – Catherine Markstein

A qui s’adresse-t-il ?

Ce référentiel est un outil pédagogique qui s’adresse aux personnes relais, qu’elles soient professionnelles ou non, qui réalisent des animations sur l’auto-santé des femmes. S’il est une base solide pour construire les différents ateliers, il laisse également la place à l’imagination et la créativité de l’animateur et des participantes. Les différents ateliers peuvent en effet être adaptés pour répondre aux besoins des groupes. Il y a là une volonté de permettre aux groupes de s’autogérer autour des thématiques de santé et de bien-être.

Nous avons rencontré Catherine Markstein de Femmes et Santé…

ES : D’où est née l’idée de faire ce référentiel ?

On a commencé avec Mimi Szyper en 2004-2005 à faire les premiers groupes de femmes autour de la cinquantaine, groupes que j’ai animé. Après il y a eu les groupes intergénérationnels, des ateliers qu’on a nommés « créatrices de la santé », parce que ce sont des ateliers qui stimulent la créativité par rapport à la santé (atelier santé des femmes, périnée, …).  Ce fut une grande expérience pour moi. Par la santé communautaire je me suis rendue compte qu’on est quand même encore très fort dans une verticalité. Cela veut dire « moi médecin, Mimi médecin » mais les animatrices autour de moi et les jeunes femmes m’ont vraiment interpelée par rapport à cette certaine verticalité et au fur et à mesure que j’avançais dans ce domaine, dans ce travail avec les femmes, je me suis rendue compte de l’énorme trésor qu’est le savoir des femmes. Du coup, j’ai changé cette animation en quelque chose qui est beaucoup plus horizontal : l’échange, le respect du savoir de l’autre, l’échange entre nous. Ça c’est l’idée, c’est ma propre expérience par rapport à ma déformation professionnelle de médecin (rire) qui se met toujours dans une position de verticalité.

ES : Avez-vous l’impression qu’il y a eu une demande des femmes d’avoir plus d’ateliers ou une demande des animateurs d’avoir un référentiel pour les guider ?

Je n’ai pas fait une enquête par rapport à ça, c’est plutôt un désir que j’ai ressenti. Il n’y a pas de demandes explicites par contre j’étais de plus en plus en contact avec des collectifs autogérés, en Belgique et en France. Autogérés dans le sens où ils organisaient déjà, entre femmes, des séances d’informations, d’échanges. Elles m’invitaient pour être là, avec un savoir parmi d’autres savoirs, ça a été mon apprentissage. Mais, il n’y a pas eu une demande explicite de faire le référentiel. Par contre, j’ai vu de plus en plus émerger, ou bien se construire, une sorte de culture des femmes, une nouvelle culture d’échanges d’informations autour des sujets du corps, de santé, de sexualité. Là je me suis dit « maintenant je vais finir mon mandat de salarié au sein de l’association et devenir une militante pure ». C’est à cette occasion exceptionnelle et parallèlement à ma formation et à la conférence gesticulée où je suis aussi dans la transmission, que j’ai pu trouver les deux autres organisations pour éditer toute cette expérience que nous avons accumulée et tous ces outils pendant les derniers 12 ans. Ceci dans le but de les mettre dans la main des femmes, des collectifs de femmes, des groupes de femmes complètement non professionnalisés pour qu’elles mettent en place leur propres ateliers. Nous avons mis dans ce référentiel des pistes et des outils.

ES : Comment avez-vous priorisé les ateliers à intégrer dans le référentiel ?

En principe on retrouve dans le référentiel la totalité des ateliers comme ils ont été pensés, c’est-à-dire qu’il y a le contenu et l’expérience. J’ai commencé avec un atelier qui s’appelait « femme autour de la cinquantaine », ça c‘est toute l’idée mais qui a énormément évoluée par rapport à ce contact avec les femmes et ce que les femmes ont apporté et changé dans les ateliers. Il y a aussi la paroles des femmes, qui a joué un grand rôle : on est parti d’une proposition assez structurée, presque directive pour arriver maintenant à une évolution extrêmement participative et inclusive, on a fait réellement un processus de travail. Et à l’aboutissement de ce processus, on est passé d’une certaine verticalité où moi j’étais la personne qui apprenait quelque chose aux autres à des outils qui stimulent les compétence et les savoirs de chacune.

ES : Avez-vous rencontré des freins lors la réalisation ou de la diffusion?

A la réalisation de l’outil, non, pas du tout, on était extrêmement enthousiaste. On a fait des interviews avec des femmes, heureusement on avait une stagiaire avec nous et qui nous a aidé. Manoë Jaquet et Pascale Maquestiau sont des personnes avec une énorme expérience dans le réseau d’animation et Manoë plus spécifiquement dans le réseau des productions des outils. On a, toutes les trois, une culture féministe, des échanges féministes et on a fait des interviews avec des femmes dans différentes régions avec lesquelles j’avais l’habitude d’animer. On a récolté leurs observations, critiques, modifications et avec tout ça, on a créé le référentiel. Ça a été un travail extrêmement constructif dans la joie, le bonheur, sans frein, pour moi, vraiment sans frein. C’est l’aboutissement d’un grand rêve qui a commencé très tôt dans ce travail avec le groupe de femmes.

ES : Dans ce référentiel on parle de la santé des femmes, on y précise que la médecine officielle n’y est évidemment pas exclue. Quel est l’accueil réservé au référentiel par les acteurs de cette médecine officielle (médecins, gynéco, sage-femme, …) ?

On a pas encore l’expérience. Par contre, ce qu’on remarque c’est qu’on a de plus en plus de jeunes femmes médecins qui viennent vers nous . Pendant longtemps nous avons eu dans notre assemblée générale (AG) l’une ou l’autre sage-femme mais il n’y avait pas de médecins. Maintenant on a deux médecins dans l’ AG de Femmes & Santé. Deux jeunes médecins qui vont prendre le relais. Ce qui est important c’est que les professionnelles de la santé doivent d’abord être femmes parmi les autres mais aussi envisager leur expertise particulière comme étant une expertise parmi les autres. Cela veut dire qu’il faut vraiment se fondre dans un groupe sans prendre le gouvernail parce qu’on pense que son savoir est supérieur au savoir des autres. C’est très bien qu’il y ai des professionnels, on se respecte mutuellement. J’ai toujours dit « moi j’ai ma formation de médecin, je peux amener quelque chose de particulier au groupe mais il y a une autre femme qui elle, a une transmission importante de sa mère ou de sa grand-mère par exemple ». Je suis vraiment très impressionnée. En santé communautaire ce sont souvent des femmes maghrébines assez traditionnelles et c’est un savoir d’or qu’elles ont ! Alors leur savoir doit être aussi valorisé que mon savoir ! C’est très chouette s’il y a des sages-femmes, des médecins dans le groupe mais sans la verticalité. Je respecte mon savoir et je respecte le savoir de l’autre et je ne fais pas une hiérarchisation des savoirs.

ES : C’est donc une vison vraiment horizontale…

C’est vraiment ça et c’est ça le défi !

ES : Pensez-vous pouvoir toucher un large public de femmes ? Ne risque-t-on pas de n’atteindre que des femmes sensibles à la cause féministe et aux droits des femmes ?

Oui, c’est un risque mais ici, en novembre et décembre, nous consacrons deux mois à la diffusion de l’outil. Nous pouvons venir expliquer le référentiel un peu partout. Nous avons toutes les trois nos racines dans ce qu’on appelle en France « l’éducation populaire ». Cela veut dire travailler avec des milieux précarisés, des femmes issues du milieu populaire qui n’ont pas accès à une information comme nous l’avons. On travaille aussi pas mal avec Vie féminine qui est une association féministe. Et là, j’ai déjà deux-trois rendez-vous pour travailler avec des groupes qui touchent les femmes populaires.

ES : Comment voyez-vous l’avenir de ce référentiel ?

Je dois encore réfléchir comment on peut l’évaluer, le changer… mais tout simplement je rêverais que les femmes apprennent mutuellement les unes des autres, fassent plus confiance à leurs compétences et ce déjà avant la consultation médicale où il y a la possibilité de travailler des questions de santé. Je ne parle évidemment pas de maladie, on est très content qu’il y ai une belle médecine, une médecine qui peut guérir. Parce que, ce que j’ai dit encore récemment, c’est que si on est plus ensemble, dans le groupe, on échange, on se soutient. Le jour où il y un pépin de santé et où nous avons besoin de professionnels, de quelque chose de plus pointu, on aura déjà créé un réseau de soutien entre nous et ça aussi j’y crois ! C’est très important pour la guérison !

Comment obtenir le référentiel ?

Le référentiel auto-santé des femmes peut être commandé en ligne sur le site de l’ASBL Le Monde selon les femmes (https://www.mondefemmes.be/) et sur le site de la FCPPF (https://www.fcppf.be/ ) au prix de 8 euros.


Référentiel auto-santé des femmes, Le Monde selon les femmes, Femmes et Santé, Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial

Il était une fois, une voix… pour parler des inégalités sociales

Le 30 Déc 20

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Il était une fois, une voix… pour parler des inégalités sociales

Cultures&Santé présentait ce 26 septembre lors du « midi-égalité » le dernier né de ses outils, une bande dessinée intitulée « Il était une voix ». Cette réalisation est le fruit d’un partenariat avec l’ASBL bruxelloise Eyad. Cette association culturelle de cohésion sociale et d’éducation permanente a pour mission de permettre aux personnes d’origines diverses de s’intégrer activement dans la société au moyen d’actions sociales, culturelles, éducatives ou encore artistiques.

Un projet belge, une réflexion sur notre société

« Ces inégalités, que l’on appelle inégalités sociales de santé, ne relèvent ni de la nature, ni de comportements individuels isolés, mais sont bien le produit des mécanismes de notre société. Elles sont donc évitables et, puisqu’elles sont évitables, elles sont injustes. » (Il était une voix)Cet outil innovant c’est d’abord une volonté, celle de mettre en lumière la problématique des diverses injustices sociales qui se répercutent inévitablement sur l’état de santé de la population. Ces inégalités sociales de santé dont chacun connait la définition mais qu’il faut continuer à objectiver tant leur ampleur est encore visible aujourd’hui. A titre d’exemple, Sarah De Laet et Gilles Van Hamme, chercheur-euse-s de l’Observatoire belge des inégalités, ont exposés lors de cette présentation des chiffres qui donnent matière à réflexion. En effet à Bruxelles, des communes dites riches au « croissant pauvre » de la capitale, l’espérance de vie peut varier de 5 ans selon la commune de résidence ! Présentes dès la naissance, ces inégalités sont en corrélation directe avec la composition socio-démographique des différents quartiers et des régions. A l’échelle du pays, selon le lieu de vie l’indicateur de l’espérance de vie peut varier de 10 ans ! Si le contenu scientifique sur la question ne manque pas, il n’en va pas de même pour un contenu accessible et compréhensible de tous. « Il était une voix » est la rencontre entre le savoir scientifique et le savoir du terrain. La bande dessinée est facilement compréhensible, elle peut donc être lue par tout un chacun mais elle est aussi une ressource pour les ASBL et les groupes de professionnels qui souhaitent travailler sur cette thématique.

Un outil par et pour le citoyen

« Je voulais faire quelque chose mais je n’y arrivais pas toute seule » (Turkan, participante de l’ASBL Eyad)78 pages pour faire entendre la voix des citoyens au travers de 15 histoires … mais d’où viennent-elles ? Ces 15 récits sont issus de la réalité de terrain, des expériences d’hommes et de femmes qui suivent des cours de français langue étrangère proposés par l’ASBL Eyad. Ces témoins d’injustices sociales ont accordés du temps, de la réflexion et proposé des idées de solution en contribuant au projet de la BD. Ce travail de collaboration débute autour d’un outil conçu par Cultures&Santé : « La santé c’est aussi… ». L’affiche représente, sous forme de quartier, les différents déterminants de la santé et permet de mobiliser les concepts qui leur sont directement liés. L’utilisation de cette dernière avait pour objectif de favoriser l’expression des participants mais aussi de les aider à prendre conscience que la santé ne se limite pas uniquement aux services de santé ou à l’absence de maladie mais qu’il existe une réelle interrelation entre les déterminants.

« Mon ami a la double nationalité il ne sait plus s’il est belge ou marocain. Il a le physique d’un marocain et le nom d’un belge. Il ne se sent à sa place si en Belgique ni au Maroc. » (Extrait de l’histoire « Noir ou blanc », Il était une voix)Au fil des rencontres les participants ont mis en évidence 4 domaines majeurs où ils identifiaient des injustices sociales, par rapport à leur vécu ou au vécu de leurs proches : l’emploi, le logement, les soins de santé et l’école. Ces derniers vont constituer l’organisation de la BD puisqu’on retrouve dans ces 4 sections les différentes histoires avec, à chaque fin, une proposition de solution. Des propositions aux accents législatifs, pratiques ou encore organisationnels, des propositions qui ont fait évoluer la manière de penser et de vivre les injustices des participants. En fin de projet, les collaborateurs des ASBL constatent un autre effet lié à celui-ci. De manière générale, les participants sont passés d’un fatalisme qu’on ne remettait même plus en question « de toutes façons, qu’est-ce que ça va changer ? » à une réelle envie de changer les choses. Des changements qui peuvent se faire à différents niveaux à l’instar de cette maman d’origine turque citée en exemple lors de la présentation. Cette dernière a décidé, après avoir contribué au projet, qu’elle avait le droit de prendre la décision d’inscrire sa fille dans une autre école que celle du quartier pour améliorer son apprentissage du français. Elle a mobilisé ses compétences et ses ressources pour accéder à ce qu’elle jugeait bon d’atteindre pour la scolarité de son enfant… un bel exemple d’empowerment !

Un travail artistique

« Il était une voix » c’est aussi une aventure artistique ! L’envie à la fois de proposer un support différent sous le coup de crayon de deux graphistes pour parler de sujets graves avec de la légèreté mais aussi de produire un outil pédagogique et accessible à tous. Des cases, une ligne graphique pour la couleur et une dose de talent pour mettre en scène les récits proposés par les participants. Les dessinateurs n’ont pas rencontrés les citoyens participants au projet pendant la conception de la BD. Ils ont travaillés sur base de document Word reprenant les récits des participations dans le but d’avoir un contenu qui soit le plus universel possible où chacun puisse s’identifier. Un retour vers les participants a été organisé. D’abord via la publication des planches de la BD au fur et à mesure sur un blog (www.iletaitunevois-bd.be) et maintenant via la BD en elle-même !Image

Pour vous procurer « Il était une voix »

La BD peut être commandée gratuitement auprès du centre de documentation de Cultures&Santécdoc@cultures-sante.be / +32 (0)2 558 88 11Les planches sont également disponible en ligne sur le blog www.iletaitunevois-bd.be ou sur le site de l’Observatoire belge des inégalités www.inegalites.be

100 fiches d’animation pour les personnes âgées

Le 30 Déc 20

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100 fiches d’animation pour les personnes âgées

Description

Matériel

Livre « 100 fiches d’animation pour les personnes âgées »
Auteurs : Evelyne Allègre, Jacqueline Gassier
Elsevier Masson, 2015 – 232 pages
Compléments en ligne (à l’achat de l’ouvrage)
Extrait (PDF)Table des matières :

  1. Les notions à comprendre
    1. La personne âgée. 2. L’animateur. 3. L’animation
  2. Les idées d’animation
    1. Prendre soin de soi. 2. Créer, se récréer. 3. Vivre ensemble, rencontrer.

Concept

L’animation en gérontologie, partie intégrante de la prise en charge de la personne âgée, est un vecteur d’autonomie physique et psychique. Elle peut créer un dynamisme au sein d’une structure d’accueil et, à ce titre, elle fait partie des soins relationnels qui améliorent la qualité de vie des personnes. Les techniques d’animation exigent de ce fait des savoirs et des savoir-faire qui s’apprennent et se perfectionnent.Cet ouvrage s’adresse à tous les professionnels travaillant avec les personnes âgées en structures d’accueil ou à domicile : aides-soignants, animateurs, auxiliaires de vie sociale, éducateurs…Dans une première partie sont développées les notions à comprendre pour mettre en place une animation qui corresponde aux besoins et capacités de la personne âgée. Dans une deuxième partie sont présentées les fiches d’animation, regroupées par thème.

Objectifs

  • Impulser une dynamique, générer une ambiance et créer le mouvement; faciliter l’échange, le dialogue
  • Permettre à la personne âgée de faire et de créer, hors des problématiques de performances
  • Par l’action ou la participation, la personne redevient actrice et peut se découvrir de nouvelles capcités
  • Par le projet, elle se reconstruit une identité mise à mal par toutes les pertes liées à l’âge

Conseils d’utilisation

Cet ouvrage n’est pas un livre de recettes, car l’expérience d’une animation n’est pas transposable. Il s’agit d’une boîte à idées pour aider les professionnels à trouver des réponses renouvelées aux désirs des personnes. Chaque idée est à retravailler et à adapter selon l’institution, ou le contexte (à domicile), et surtout, selon les attentes des personnes.

Bon à savoir

Commande en ligne. L’éditeur propose ce livre également en format E-Book (EPUB ou PDF)

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur :

Editions Elsevier Masson
62, rue Camille Desmoulins
92442 – ISSY-LES-MOULINEAUX cedex
France
+33 – (0)1 71 16 55 99
https://www.elsevier-masson.frhttps://www.em-consulte.com

L’avis de PIPsa (www. pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPsa a accordé la mention « coup de cœur » à cet outil en 2016.

Appréciation globale

Cette riche boîte à outil fourmille d’idées d’activités, pour entretenir et développer le bien-être et la qualité de vie des personnes âgées dans leur lieu de vie (domicile ou collectivités). L’animation y est envisagée comme partie prenante d’une logique soignante à partir des attentes/besoins exprimés par les personnes et recueillis/pris en compte par les soignants.Le contenu, particulièrement pertinent pour le public, est lié à une « Charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance » française. La première partie permet de se familiariser avec le public, la posture d’animateur (les mots justes à utiliser, les recommandations), l’animation et sa structure. Des pistes concrètes pour animer le groupe et s’auto-évaluer avec des critères précis sont fournies. Une attention particulière est accordée à l’accessibilité de l’information.Les animations s’inscrivent dans le cadre de la Charte de l’animation en gérontologie (PDF). Elles veillent à favoriser l’implication des personnes et du groupe (faire vivre ensemble et mener un projet) en cohérence avec les capacités/limites des personnes et du contexte d’utilisation.Le document s’adapte à l’utilisateur, novice ou habitué, professionnel ou bénévole. Très bien structuré, il facilite le repérage de l’information utile à la programmation des activités (code couleur, lecture facilitée par l’harmonisation graphique dans l’organisation des contenus, rubriques identiques, apport de témoignages et d’expériences réalisées, …).

Objectifs

  • Maintenir et améliorer son autonomie physique et psychique, au sein de son lieu de vie
  • Prendre soin de soi (activité physique, mémoire, relations interpersonnelles)
  • Découvrir ou redécouvrir ses moyens d’expression/création verbaux et non-verbaux
  • Soutenir la construction du lien social dans les milieux de vie

Public cible

Personnes âgées dans leur lieu de vie.

Utilisation conseillée

  • Intégrer dans le projet de l’institution – en lien avec l’équipe des soignants
  • Recueillir les attentes de seniors préalablement à toute animation

J’ai un peu décidé que je serai heureuse

Le 30 Déc 20

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Survivre, revivre après un attentat ou un traumatisme, et avec l’aide des autres…

À l’occasion du premier « anniversaire » des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles, le service d’éducation permanente de Question Santé publie « J’ai un peu décidé que je serai heureuse ». La brochure évoque le parcours des victimes et retrace également les réponses individuelles et collectives qui permettent de se reconstruire après un événement traumatique.

J’ai un peu décidé que je serai heureuse

La reconnaissance des victimes

Comme le rappelle le Dr Laurence Ayache : « La reconnaissance juridique et sociétale du préjudice reste un préalable à la reconstruction psychique de tout trauma ». Selon Guillaume Denoix de Saint-Marc, de l’Association française des victimes du terrorisme : « Dans un acte terroriste, c’est la société qui est visée. Elle a donc une dette morale envers les victimes. Plus on s’en occupe, moins elles se referment ».

Les autorités aux abonnés absents

En pratique, le vécu des victimes des attentats de Bruxelles montre que nos dispositions législatives, tout comme l’attitude des assureurs, ont été loin de répondre aux besoins et aux attentes des victimes ou de leurs proches. Et ce, autant dans les jours post-attentats que lors des longs mois suivants.

Kristin Verellen, compagne de Johan Van Steen, décédé dans l’attentat du métro, confirme : « Ce dont nous avons eu cruellement besoin durant la première semaine de chaos et de désespoir, et dans les mois qui suivirent (…), ce sont trois choses. La première, c’est un soutien psychologique de professionnels, pour aider les victimes à gérer le traumatisme et son effet émotionnel. La deuxième, c’est de permettre aux victimes de se réunir et de se soutenir. La reconnexion sociale est essentielle pour soigner ceux qui sont affectés, bouleversés ou effrayés. Enfin, il a manqué une coordination et une communication centrale sur ce qui se passait, qui faisait quoi et où trouver l’info. »

Se reconstruire au travers d’un groupe

Face à ces freins, les victimes des attentats de Bruxelles ont constitué deux associations destinées à défendre leurs droits. Outre cette solidarité, la mise en place de ces groupes rappelle aussi une autre évidence : pour certaines victimes, se retrouver entre personnes ayant connu ou traversant les mêmes épreuves peut devenir un soutien et une force. Le psychologue Laurent Licata souligne « Les attentats induisent des réactions collectives, elles-mêmes susceptibles d’interagir avec les relations entre groupes ».

En Belgique, les autorités n’ont pas suffisamment relayé de message intégratif ou de rassemblement. Pourtant, face aux voix qui incitent à la peur de l’autre, « notre terreau culturel comprend aussi des racines favorables à l’accueil de ceux qui fuient», rappelle-t-il, «ainsi, depuis les attentats, de multiples actions et initiatives, associatives ou citoyennes, se multiplient sur le terrain à l’égard de migrants comme vers les diverses communautés présentes».

Il ajoute : «À défaut de tels mouvements vers l’écoute et le dialogue, le sentiment de menace peut former durablement une identité, s’intégrer à la vie d’un groupe. Nous n’en sommes pas là. Pourtant, si d’autres attentats survenaient, peut-être serait-il utile de se rappeler que les émotions peuvent être atténuées par les réflexions et les échanges, servir de lien social et donner du sens…»

Un témoignage – Des proches, si seuls…

La mère de Jessica Van Calster, Fabienne Vansteenkiste, travaillait à Zaventem, le matin de l’attentat. Elle y est morte. En janvier dernier, sa fille a raconté ce qu’elle traverse depuis lors.« Ce matin-là, je m’apprêtais à faire du repassage. Mon mari m’a téléphoné : ‘Ne t’inquiète pas, une bombe vient d’exploser’. Je ne savais pas si Maman travaillait à Zaventem, où elle avait des horaires très changeants. Malgré mes appels, impossible de le savoir. Mon père ne parvenait pas davantage à avoir des nouvelles. Pendant quatre jours, on n’a rien su. Grands-parents, fils, oncle… nous avons tous fait la tournée des hôpitaux. Il n’y avait aucune liste, aucune réponse. C’était le chaos total. On a appelé partout. On nous disait qu’il y avait encore 50 personnes dans le coma, on avait encore de l’espoir.Et puis, un proche nous a présenté ses condoléances. Le nom de maman avait été publié par des journaux : elle faisait partie de victimes. Officiellement, nous n’avions eu aucune information préalable. Pourtant, mon père, qui est dentiste, avait envoyé ses empreintes dentaires pour une éventuelle identification… Elle était donc très facilement identifiable parmi les 32 morts. En ce quatrième jour, mon parrain, qui est aussi son frère, a finalement été contacté pour ‘les démarches à suivre concernant le décès‘. Je pense que les autorités ont été pour le moins nonchalantes… On ne savait même pas s’il y aurait une cérémonie nationale : personne ne nous a tenus au courant.Les premières semaines, j’étais tellement dans l’administration, les réponses aux médias… J’étais perdue, mais occupée. Je n’ai pas pris le temps de faire mon deuil. J’ai repris ma vie quotidienne, travail compris. En fait, j’avais peur d’arrêter et de ne plus pouvoir reprendre. Et puis, en septembre dernier, j’ai eu un gros coup de mou : impossible de me lever. Mon corps a lâché, je me sentais mal. J’ai réalisé le manque et que je ne la reverrai plus. Pour toujours. J’ai dû arrêter de travailler. J’ai fini par reprendre (sauf quand je craque) : j’ai deux jeunes enfants, je ne veux pas arrêter et, financièrement parlant, j’ai besoin de ce revenu. Alors, j’essaie d’être forte. Pourtant, je ne suis pas sûre qu’un temps plein m’est encore possible.Nous n’avons eu aucune nouvelle des autorités avant Noël dernier, où nous avons reçu une lettre (qui ne disait rien) de Charles Michel, le Premier ministre. En revanche, l’invitation du Roi et de la Reine nous a fait du bien. Ils ont été très gentils, et on a apprécié. Même s’ils semblaient aussi perdus que nous…Question aide financière, je n’avais pas été considérée comme une victime. Par exemple, le ton d’une lettre reçue par l’assurance de Brussels Airport nous a heurtés. On y a appris que seuls les blessés seraient remboursés de leurs frais. Cela ne nous concernait donc pas. On nous disait aussi qu’il ne fallait pas compter sur un dommage moral. Sur ce point, on se bat pour faire changer d’avis l’employeur, et on attend une nouvelle réponse de sa part. En pratique, mon père a arrêté de travailler, mon parrain aussi, mon conjoint prend énormément de congés pour me soutenir…Pour remplir les premiers papiers administratifs reçus (et dans lesquels on nous demandait les circonstances du décès ou s’il y avait des témoins ! ) nous avons pris un avocat, tant les questions étaient complexes. Ensuite, on a appris que ces documents n’étaient plus valables : nous en avons reçu d’autres, et il a fallu à nouveau l’aide de l’avocat… »

Pas tous égaux face au traumatisme

Au-delà de ce que la société fait pour aider les victimes ou, peut-être, de ce qu’elle ne fait pas, il est évident que les personnes confrontées à des événements comme un attentat ou un génocide ne se reconstruisent pas de la même manière, ni au même rythme. Les blessures, psychiques ou physiques, tout comme les personnalités, élément souvent déterminant, ne sont pas les mêmes. Quant aux entourages, ils ne sont pas identiques non plus, ce qui joue aussi un rôle majeur. Les trajets pour se reconstruire empruntent donc des pistes variées.ImageDes actes ou des soutiens venus de l’extérieur contribuent-ils à changer le vécu des victimes ? Les réponses recueillies dans cette brochure montrent à quel point la société, les proches, tout comme un retour vers des valeurs positives et/ou un engagement, interviennent dans les parcours de vie des victimes pour leur redonner du sens.

Pour prendre connaissance de cette nouvelle brochure, vous pouvez consulter le site www.questionsante.org/educationpermanente. Elle est disponible gratuitement auprès de l’asbl Question Santé et peut être commandée par courrier adressé rue du Viaduc, 72, 1050 Bruxelles, par téléphone au +32 (0)2 512 41 74 ou par email à info@questionsante.org.

Cyber@TIC’tudes

Le 30 Déc 20

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Cyber@TIC

Description

Matériel :

Concept :

C’est à partir de problématiques de mésusages que des professionnels (intervenants de terrain et scolaires) de la division de Huy ont choisi de développer un projet sur ce thème. L’objectif était de favoriser l’acquisition de comportements responsables vis-à-vis des GSM et des réseaux sociaux auprès des jeunes par le biais du théâtre impro (réalisé par CORTEX Formation).

Le titre Cyber@TIC’tudes fait référence aux différents éléments travaillés dans le cadre du projet; ‘Cyber’ et ‘@’ faisant référence à Internet; ‘TIC’ pour les Technologies de l’Information et de la Communication; ‘attitudes’ fait écho aux comportements et bonnes pratiques que nous pouvons avoir sur le Net. Les thèmes abordés dans cet outil sont: le droit à l’image, le cyberharcèlement, la cybersexualité, les réseaux sociaux, la sécurité des TIC, les jeux vidéo et en réseau et les attitudes positives des jeunes.

Objectifs

  • Développer les compétences des jeunes en lien avec les nouvelles technologies
  • Dans le cadre d’animations de prévention, apporter des réponses aux questions que peuvent se poser les jeunes et leurs parents
  • Donner également des conseils en matière d’éducation aux médias

Conseils d’utilisation

Cet outil est à destination des jeunes à partir de 12 ans et des adultes. Il peut également être utilisé auprès de jeunes âgés de 10-12 ans ainsi que dans l’enseignement spécialisé sous réserve d’une adaptation et selon la maturité du groupe.
Les animations peuvent être mises en place par tous les intervenants qui souhaitent travailler ces thématiques avec leur public.

Bon à savoir

Cet outil est le fuit d’un travail mené en partenariat entre le Centre Local de Promotion de la Santé Huy-Waremme, Infor Jeunes Huy, l’Espace Public Numérique de la ville de Huy, l’AMO « Mille Lieux de Vie », l’asbl « La Particule », le Conseil d’Arrondissement de l’Aide à la Jeunesse de Huy (Section de Prévention Générale du SAJ de Huy), le Centre Culturel de l’Arrondissement de Huy.La mallette est destinée en priorité aux professionnels de l’arrondissement de Huy-Waremme.

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur :

Centre local de promotion de la santé de Huy-Waremme
Rue Saint-Pierre 49
4500 – Huy
Belgique
+32 (0)85 25 34 74 – info@clps-hw.be
Site WEB : https://www.clps-hw.be

Appréciation globale

Image

Ce kit pédagogique est très complet et très accessible ( USB + téléchargement gratuit ). Il aborde un thème important, pertinent et d’actualité, dans une logique de promotion de la santé.Lors d’une animation type, les élèves visionnent des capsules vidéo de théâtre impro et en débattent. Pour recadrer certaines questions qui auront été soulevées et apporter des réponses, l’animateur peut projeter des interviews d’experts. Le procédé pédagogique permet de faire évoluer les représentations individuelles des jeunes concernant les NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication).

L’utilisation de cet outil est , adaptée aux temps scolaires. Elle, peut s’envisager en séquences indépendantes les unes des autres mais peut aussi soutenir un projet ou un processus continu sur une année scolaire vu le nombre de thématiques abordées.Le contenu peut aussi être utilisé pour des groupes de parents afin de les aider à poser le cadre de l’utilisation des NTIC avec leurs enfants/jeunes.Le guide de l’animateur fournit une information condensée, claire et opérationnelle. L’utilisateur est particulièrement bien soutenu grâce à un contenu concret, structuré et organisé selon un code couleur thématique et l’âge du public auquel la séquence s’adresse. Toutefois, il faut prévoir un temps conséquent d’appropriation pour visionner l’ensemble du matériel préalablement à son utilisation.

Objectifs

  • Prendre conscience de ses représentations par rapport au cyberharcèlement, cybersexualité, droit à l’image, réseaux sociaux, NTIC, jeux vidéo et en réseaux
  • Connaître les balises pour une utilisation sécurisée des NTIC
  • Prendre conscience des risques dans l’utilisation des NTIC

Public cible :

14 ans (idéalement) mais possible à partir de 12 ans et aussi pour des adultes

Utilisation conseillée

  • Expérience conseillée dans l’animation de débats avec des ados : être capable de distribuer la parole, de relancer les questions, de faire parler ceux qui ne parlent pas, d’organiser l’espace, etc…
  • Disposer d’un grand écran pour une projection collective
  • Utiliser la fiche « attitudes positive dans les NTIC » avec chacune des thématiques mises en débat

Développement du langage : et si il suffisait de leur parler…

Le 30 Déc 20

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Développement du langage : et si il suffisait de leur parler…

Quand il est question d’acquisition du langage, tous les enfants ne sont pas logés à la même enseigne. Il peut y avoir entre deux enfants du même âge, selon la famille dans laquelle il vit, une différence de 500 à 2500 mots prononcés par heure, ce qui peut créer à l’âge de 3 ans une différence totale d’environ 25 millions de mots entendus !

Et pour cause, les bénéfices sur le long terme montrent qu’une meilleure connaissance du langage oral facilite la socialisation et surtout l’acquisition du langage écrit et donc des apprentissages de l’enfant tout au long de son parcours scolaire.

Il est également avéré que le niveau de vocabulaire à 2 ans prédit son niveau de langage à 3, 5, 8 et même 13 ans. Il est donc très important de profiter de chaque instant pour parler à son enfant dès sa naissance dans sa langue maternelle même si la langue pratiquée à la maison est différente des langues nationales. Penser que le multilinguisme fait courir un risque de retard est une erreur. Il est justement prouvé que l’acquisition d’une autre langue viendra d’autant plus facilement. L’enjeu résulte directement dans le nombre de mots différents entendus peu importe la langue. Qu’on ne vienne donc plus reprocher à une maman d’être une vraie « pipellette » avec son enfant. Ça ne le fatigue pas, au contraire, ça l’éveille !

L’ONE estime que cette thématique est cruciale pour l’évolution d’une société équitable. C’est pourquoi l’Office a lancé en 2017 « Appelons un chat un chat » la campagne de sensibilisation des professionnels et des parents. L’idée est de mettre en avant tous les « petits trucs » du quotidien et les activités ludiques qui permettent de faire toute la différence sur le long terme.

Visitez www.unchat-unchat.be et www.one.be

La santé mentale nous concerne tous !

Le 30 Déc 20

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« Tous fous ? Parler autrement de la santé mentale » est le titre d’une brochure éditée par la Fondation Roi Baudouin, en partenariat avec les Fonds Julie Renson et Reine Fabiola, basée sur une recherche réalisée par l’Institut pour l’Étude des Médias de la KUL. Éducation Santé a rencontré Yves Dario, coordinateur de projet à la Fondation Roi Baudouin, qui nous explique la genèse de ce projet.

La santé mentale nous concerne tous !Avec cette publication, la Fondation Roi Baudouin veut mettre l’accent sur un sujet qui, complexe et souvent tabou, touche quasi l’ensemble de la société belge. Il s’agit de la communication autour des personnes avec un trouble de la santé mentale.
Les représentations sociales à propos de celles-ci et de leur entourage constituent la pierre angulaire du projet.

Qu’est-ce qu’un trouble psychique ?

Selon le CIMNote bas de page de l’OMS, un trouble psychique est défini comme étant un «… ensemble de symptômes et de comportements cliniquement identifiables, associés dans la plupart des cas, à un sentiment de détresse et à une perturbation du fonctionnement personnel»Note bas de page. Tandis que pour le DSMNote bas de page, un trouble psychique peut être défini comme un « syndrome caractérisé par une perturbation cliniquement de la cognition d’un individu, de sa régulation émotionnelle, ou de son comportement, et qui reflète l’existence d’un dysfonctionnement dans les processus psychologiques, biologiques ou développementaux sous-tendant le fonctionnement mental »Note bas de page.

Dans le cadre de la recherche initiée par la Fondation, le trouble psychique est envisagé de manière très large « comme tous les troubles qui ont trait au psychisme et qui sont suffisamment graves pour entraver la vie de la personne et la limiter dans son autonomie et dans ses activités quotidiennes », souligne Yves Dario.

Identification d’un besoin : communiquer autrement

Le rapport de recherche d’une centaine de pages intitulé « (Se) Représenter autrement les personnes avec des troubles psychiques » montre la nécessité, pour les personnes avec une maladie psychique, que l’on communique différemment à leurs propos.

Il s’agit donc de « commencer par analyser la manière dont on communique aujourd’hui sur les troubles psychiques. La méthodologie utilisée pour ce faire est simple : on débute par une analyse de coupures de presse, de reportages de fictions, de reportages d’informations et de toutes les illustrations qui les accompagnent. À partir de là, la KUL dégage les différentes manières dont on représente les personnes avec un trouble psychique. Elle a dégagé ainsi deux types de représentation. D’une part, celles qui mettent des personnes avec un trouble psychique dans une position plutôt problématisante, appellées ‘frames‘. D’autre part, les représentations qu’on appelle ‘counterframes‘ où le trouble psychique est déproblématisé ».

À quoi sert cette étude ?

L’utilité de cette recherche tient au fait que la manière dont une société parle et envisage les troubles psychiques influe sur l’apparition de ces troubles, sur leur traitement et aussi sur les possibilités de rétablissement des personnes qui en sont atteintes. Détecter la manière dont on construit la communication autour des troubles psychiques revêt donc une importance capitale pour tenter d’éviter, tant que faire se peut, la stigmatisation des personnes avec un trouble psychique, ainsi que leur autostigmatisation.

En finir avec la stigmatisation

Aujourd’hui, notre société est encore assujettie aux images négatives qu’elle se fait des personnes avec une maladie mentale.
Les citoyens, les médias, la publicité, les fictions nourrissent cette stigmatisation. Cela nous concerne tous. Il s’agit de la santé mentale et de la manière dont nous communiquons à ce propos, de la manière dont nous déterminons en partie, par notre langage, la vie des gens, et de la manière dont nous pouvons aussi communiquer autrement, et contribuer ainsi à une meilleure qualité de notre société.
Avec cette recherche, la Fondation propose un outil permettant une analyse de la communication à propos de ce public.

Quand on pense à un trouble psychique, « On imagine plein de choses sur la manière dont la personne est, sur la manière dont la personne vit. Ce sont vraiment ces images, ces étiquettes que l’on colle sur les personnes avec des troubles psychiques qui engendrent une stigmatisation. Par exemple, on va penser que c’est une personne faible et donc que c’est pour cela qu’elle est dépressive. Ou bien que si une personne est schizophrène, elle est monstrueuse et qu’elle risque de perdre le contrôle d’elle-même… » explique Yves Dario.

La recherche et la brochure constituent donc des outils destinés à toutes les personnes s’intéressant à la manière dont on communique avec et à propos des personnes avec un trouble psychique et qui souhaitent développer une communication plus nuancée et moins stigmatisante.

Évitons de caricaturer

Quand on communique à propos d’une personne avec un trouble psychique, on ne doit pas se baser uniquement sur son diagnostic. Sinon, « On ne prend en compte qu’une seule partie de l’image, qu’une seule facette de la personne et ça lui fait mal, à elle d’abord et à son entourage ensuite. Cela aura un effet négatif sur son rétablissement aussi.

Parce qu’elle va se sentir encore plus mal et elle va encore moins croire au fait qu’elle peut passer au travers de cela et qu’elle peut se rétablir malgré le trouble qu’elle ressent. » Le point de départ de cette initiative est de se dire « Arrêtons de représenter les personnes avec un trouble psychique de manière caricaturale, essayons de comprendre comment elles sont représentées et après on verra comment les représenter autrement en utilisant les multiples facettes de leur personnalité ».

Prise de conscience

Grâce à la recherche initiée par la Fondation, on dispose aujourd’hui d’une matrice qui permet de détecter les représentations les plus fréquemment utilisées en Belgique.
Celle-ci a notamment été testée auprès du monde professionnel de la santé mentale.
Elle présente 12 façons dont on se représente le trouble psychique dans notre société.

Les 5 frames problématisants :

  1. La peur de l’inconnu : la peur des personnes pour ce qu’elles ne connaissent pas, désigne le fait de se méfier des personnes malades parce qu’elles sont considérées comme un danger, ayant un comportement imprévisible.
  2. La maîtrise de soi : cela exprime que l’individu malade est vu comme faible et indiscipliné.
  3. Le monstre : la personne malade est prise dans une situation où des forces obscures prennent le dessus, elle ne maîtrise plus rien et devient le jouet du trouble psychique qu’elle subit et tombe dans une spirale négative.
  4. Le maillon faible : le malade est vu comme inapte à vivre au sein d’une société dont il n’arrive pas à suivre les attentes, incapable de s’assumer.
  5. La proie facile : l’individu malade est perçu comme vulnérable, comme quelqu’un dont les pseudo-scientifiques profitent de la détresse.

Les 7 counterframes déproblématisants :

  1. La mosaïque : il s’agit de voir la personne dans sa globalité, la maladie ne constitue qu’une seule « facette » de sa personnalité parmi tant d’autres.
  2. Le cas particulier : de tout temps, ce qui est « hors norme » attire l’attention. La maladie est vue comme une spécificité qu’il est parfois utile de mettre en avant, il s’agit quelquefois d’une capacité particulière ou d’un talent.
  3. La jambe cassée : le trouble psychique est considéré telle une maladie physique qui peut se guérir via un bon traitement, un processus de guérison peut commencer.
  4. La longue marche : l’accent est mis sur le vécu de la personne. Elle doit faire le point de son parcours et penser à son rétablissement, voire accepter de vivre avec les contraintes de la maladie et développer une nouvelle identité en fonction de ce qu’elle est réellement.
  5. La faille : il s’agit ici de considérer la maladie comme étant une réaction compréhensible à un traumatisme, suite donc à un événement externe qui est démontrable.
  6. Le canari dans la mine : les troubles psychiques trouvent leurs sources au sein même de notre société, qui est devenue trop exigeante et donc, qui engendre une pression trop forte sur les personnes.
  7. L’invité imprévu : l’élément central est que la personne comprenne et accepte qu’il y a chez elle « quelque chose » qu’elle n’a pas voulu. Dont elle ne sera jamais certaine qu’il disparaîtra un jour. Qu’elle doit intégrer dans son existence.

Pour quels publics ?

« L’idée pour la Fondation n’était évidemment pas de réaliser une recherche et de la laisser traîner dans un tiroir. Le but était de pouvoir mettre les résultats de celle-ci en application. Aussi, trois publics ont plus particulièrement été ciblés » précise Yves Dario.

Premièrement, les professionnels de la santé mentale, « parce que les psychologues, les psychiatres, les assistants sociaux… ne sont pas forcément les personnes qui discriminent le moins dans leurs communications ». C’est pourquoi la Fondation, en partenariat avec les Fonds Julie Renson et Reine Fabiola, a lancé un appel à projets.

« Celui-ci s’adresse aux équipes actives dans le secteur des soins de santé mentale, dans des structures hospitalières ou ambulatoires, qu’il s’agisse de services de santé mentale ou de partenaires dans le domaine de la réinsertion socioprofessionnelle, du logement ou de l’aide sociale. Après un exercice d’auto-évaluation des représentations sociales des troubles psychiques qui vivent dans leurs services, nous allons soutenir le développement de programmes visant à améliorer la culture de communication interne ». À côté du soutien financier, des coaches seront présents afin d’aider les sélectionnés dans leur projet.

Deuxièmement, les professionnels des médias et de la communication, dont les journalistes et les responsables de la communication seront ciblés. Via le périodique de l’AJP 5, qui soutient donc l’action, tous les journalistes membres de l’association ont reçu la brochure qui compile les résultats de l’étude. Après cette diffusion large de l’information, l’étape suivante sera « d’organiser à l’automne un premier ‘workshop‘ visant à stimuler le dialogue entre journalistes, usagers de la santé mentale et professionnels qui entourent les personnes avec des troubles psychiques. »

L’objectif est vraiment de créer un échange autour du sujet, afin de confronter les différentes idées et les vécus de chacun d’entre eux. « L’idéal serait, d’une part, que les journalistes présentent leurs contraintes quand ils travaillent. Pourquoi est-ce qu’ils doivent simplifier, caricaturer les troubles psychiques, aller à l’essentiel dans les articles, etc. Et, d’autre part, que les usagers de la santé mentale puissent expliquer les répercussions qu’une communication qui manque de nuances peut avoir sur leur vécu.

Le mot d’ordre sera donc : apprenons à nous connaître, à savoir comment nous fonctionnons afin d’améliorer la communication autour des troubles psychiques ».

Finalement, le dernier public est constitué des professionnels du monde judiciaire, c’est-à-dire, la police, la magistrature et le personnel pénitentiaire. Avant la fin de l’année également, une première formation axée sur la magistrature sera programmée. « La Fondation collabore avec l’IFJ 6, qui est l’institut qui forme les magistrats, et ensemble ils vont développer un premier module, dont une partie sera théorique et une autre plus pratique basée sur des études de cas. Ces dernières concerneront des difficultés observées par les juges dans leur pratique professionnelle avec les usagers de la santé mentale. Quelques mois après la première journée de formation, une matinée relative aux apports de la formation sur le travail quotidien sera mise sur pied. Sur le mode de l’intervision, son but sera de créer un espace d’échange entre pairs ».

Pour conclure, la santé mentale nous concerne tous et l’initiative proposée ici ne peut être que bénéfique pour améliorer la vie en société.
Certes, pour voir concrètement les résultats il faudra du temps. Il s’agit ici de modifier une vision de la vie en communauté, de changer de moeurs, et surtout de déclencher LE déclic qui permet de voir autrement…

Nous possédons dorénavant un outil qui permet de nuancer la communication à propos des personnes avec un trouble psychique, en combinant «frames» et «counterframes».

Pour toutes informations sur le rapport de recherche et la brochure, qui sont disponibles gratuitement en version papier ou électronique, et sur l’appel à projets, visitez le site de la Fondation Roi Baudouin.

Classification internationale des maladies selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

P. SCHULZ, Traitements des troubles psychiatriques selon le DSM-5 et la CIM-10, coll. Psychopharmacologie clinique, Vol 3, De Boeck supérieur, Bruxelles, 2016, p. 41.

Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux

P. SCHULZ, Traitements des troubles psychiatriques selon le DSM-5 et la CIM-10, coll. Psychopharmacologie clinique, Vol 3, De Boeck supérieur, Bruxelles, 2016, p. 41.

Parole donnée

Le 30 Déc 20

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Parole donnée

Description

Matériel

Sur une clé USB:

  • Fiche technique
  • Film (33 minutes), réalisé en 2013 par Vincent Litt et Philippe Jadot
  • Guide d’animation, mars 2016 (dossier de 43 pages)
  • Formulaire d’évaluation

Concept

Le film présente les témoignages de patients et médecins généralistes qui évoquent leurs vécus quant à la précarité et la relation patient-médecin. Il consiste en une brève introduction sur le sujet avant de laisser la place aux témoignages (25 minutes) suivis de propositions de pistes de réflexion pour animer un débat.Le guide d’animation est divisé en 3 parties :

  • contenu pour nourrir l’animation et le débat: la grande pauvreté, difficultés rencontrées par les médecins généralistes en contact avec les personnes issues de ces milieux, paroles des plus pauvres, relation de confiance, rapports au monde;
  • proposition de trame d’animation et pistes de réflexion pour le débat;
  • références.

Une fiche d’évaluation accompagne le guide :5 questions à remplir après l’animation (5 minutes).

Public cible

Animateurs pour des groupes d’intervenants qui interagissent avec des populations précarisées. Parmi ces intervenants, un focus est mis sur les médecins généralistes, public ciblé par Promo Santé & Médecine Générale (PSMG).

Objectifs

Du kit : encourager le développement d’animations/sensibilisations sur le thème de la relation de confiance avec les usagers issus de milieux précarisés.De l’animation : être capable de se décentrer par rapport au souci de bien faire, à nos jugements et à notre propre relation au monde.

Conseils d’utilisation

Nombre d’animateurs et de participants : 1 à 2 animateur(s) et de 5 à 20 participants par séance d’animation

Temps d’utilisation : prévoir une séance d’au moins 1h30.

Matériel nécessaire:
– système de projection compatible avec un support USB (ordinateur, projecteur, écran…)
– système audio
– flipchart et marqueurs/bics
– document d’évaluation

Déroulement de l’animation:
L’animateur aura préalablement préparé la séance à l’aide du guide d’animation.
La trame suivante est proposée:
– introduction, cadrage de l’animation
– questionnement
– exposé clarificateur sur la vision du monde
– projection du film de témoignages Parole donnée
– débat et retour sur les questions de départ
– évaluation/conclusion.

En fin de séance, l’animateur complètera la fiche d’évaluation qu’il transmettra à PSMG.

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur:Promo Santé & Médecine Générale asbl, c/o SSMG, rue de Suisse 8, 1060 Bruxelles, Belgique. Tél.: +32 (0)2 501 60 17. Courriel: coordination@promosante-mg.be. Site: https://www.promosante-mg.be.

L’avis de PIPsa (www.pipsa.be)

La Cellule d’experts de PIPsa a accordé la mention ‘coup de cœur’ à cet outil en 2016.

Appréciation globale

Parole donnée et son guide d’animation proposent aux médecins généralistes (MG) d’engager une réflexion sur leur posture dans leur relation avec leur patientèle en situation de pauvreté.Unique en son genre, en lien avec les questions actuelles liées aux déterminants de la santé et les inégalités sociales, il prend une place très pertinente dans le paysage des outils, et ce d’autant qu’il est entièrement gratuit.

Le film, sobre et de qualité professionnelle, témoigne de la rencontre entre deux mondes: la personne en situation de précarité et le MG. Respectueux, non misérabiliste, il offre un espace de parole aux personnes en situation de pauvreté dans une logique d’empowerment – patient expert. Proche du vécu, il propose une alternance de témoignages réalistes de patients variés (âge et genre) et de médecins, qui ‘parlent de l’autre’ et de leur vie. On n’y voit toutefois pas de médecin dans une situation réelle de consultation.

Un partenariat plus étroit avec les spécialistes de la pauvreté et des experts du vécu aurait sans doute atténué l’impression parfois ‘top-down’ du discours.Le guide d’animation propose aux médecins d’adopter une démarche anthropologique et interculturelle ‘entre Belges’ afin de se décentrer, de prendre conscience de ses représentations et de son rapport au monde avant de rejoindre le patient dans son vécu et ses préoccupations. Il l’invite à aller voir en lui-même ses propres préjugés et stéréotypes, questionner ‘l’être’ plutôt que fuir dans le ‘faire’ d’une analyse de vignette clinique.

Si à première vue le dossier qui introduit la thématique semble très théorique, les pistes d’animation proposées par la suite s’ancrent dans la réalité des pratiques/questions médicales et fournissent un séquençage opérationnel des différentes phases d’animation. Ce guide d’animation pourrait même ‘vivre sa vie’, indépendamment du film, dans la mesure où il offre un regard sur la grande précarité, les représentations que l’on peut en avoir, à la façon de se ‘décentrer’.

Le promoteur a prévu une fiche d’évaluation qui porte sur l’usage de l’outil, pas sur son impact.Une structuration du film par chapitres aurait été intéressante, afin de séquencer l’utilisation en cohérence avec les différents éléments évoqués dans le dossier. Encore plus que pour les autres outils, l’utilisateur doit être formé/chevronné par rapport à la problématique de la précarité et à la pédagogie de la décentration. À la ‘bonne volonté’ et/ou la motivation doivent s’ajouter préparation et appropriation (une demi-journée semble un minimum).

Objectifs

  • Prendre conscience de la différence de rapport au monde entre le médecin et le patient précarisé
  • Se décentrer par rapport à sa propre relation au monde

Public cible

Médecins, futurs médecins.

Réserves

L’animateur doit être formé/chevronné par rapport à la problématique de la précarité.

Utilisation conseillée

Lire le dossier (pour se sensibiliser à la matière) avant de visionner le film.Ne pas utiliser le film sans débat.

Ottawa 30 ans: quelques bonnes lectures

Le 30 Déc 20

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Un 30e anniversaire ne passe pas inaperçu: tout comme lors de ses 20 et de ses 25 ans, de nombreux acteurs impliqués dans la promotion de la santé, qu’ils soient du secteur associatif, du milieu scientifique voire des sphères politiques, se sont exprimés sur l’héritage et l’avenir de la Charte d’Ottawa. Nous proposons ici une sélection d’articles et d’écrits issus de publications francophones parues depuis début 2016Note bas de page.

AMERIJCKX G., LOUALABA LEKEDE A., TAEYMANS B. (2016) « Chère Charte d’Ottawa, ça fait quoi d’avoir 30 ans? » dans Bruxelles Santé, 10-12/2016, n° 84, pp. 8-15. Accès gratuit.

Bruxelles Santé, le périodique trimestriel de l’asbl Question Santé, a dédié un dossier entier à la Charte d’Ottawa. Après une introduction récapitulant l’origine et les évolutions de la charte, les auteures s’intéressent à l’application qui en a été faite en Bruxelles et en Wallonie. La parole est ensuite laissée à plusieurs acteurs du secteur, qui décrivent l’influence de la charte sur leur travail quotidien. Tout en déplorant le contexte socio-politique et économique actuel, tous semblent conclure que l’avenir de la promotion de la santé est fait tant de défis à relever que d’opportunités à saisir.

ALLA F. (2016), « La Charte d’Ottawa a trente ans: doit-elle encore faire référence ? » dans Santé Publique, 28(6), pp. 717-720. Accès payant.BRETON É. (2016), « La Charte d’Ottawa: 30 ans sans plan d’action ? » dans Santé Publique, 28(6), pp.721-727. Accès payant.

Dans son dernier numéro de 2016, la revue française Santé Publique a également consacré un dossier à la Charte d’Ottawa. Ce dossier s’intéresse en premier lieu à l’évaluation de l’impact de la charte sur les politiques de santé et à sa place actuelle dans celles-ci: est-elle encore incontournable ou a‑t‑elle perdu sa pertinence? François Alla (Université de Lorraine) et Éric Breton (École des Hautes-Études en Santé Publique) livrent chacun leur point de vue sur la question. Là où le premier est enthousiaste et répond aux critiques de la charte, le second pointe le peu d’institutionnalisation et d’opérationnalisation de la charte. Les deux auteurs s’accordent toutefois sur la complexité de la réalisation de ses idéaux.

BANTUELLE M. et MOUYART P. (2016) « Plate-forme intersectorielle du Sud entre Sambre et Meuse: une application locale de la promotion de la santé en Belgique » dans Santé Publique, 28(6), pp. 755-758. Accès payant.

La deuxième partie du dossier de Santé Publique s’intéresse de plus près à des actions concrètes qui s’appuient, de manière explicite ou indirecte, sur la Charte d’Ottawa. Sont notamment évoqués les Ateliers santé ville français visant à réduire les inégalités sociales de santé ou l’initiative Blitz de dépistage des IST à Montréal. Martine Bantuelle et Philippe Mouyart du CLPS de Charleroi-Thuin détaillent le fonctionnement de la ‘Plate-forme intersectorielle du Sud entre Sambre et Meuse’, exemple de dynamisme et de transversalité en promotion de la santé en Wallonie.

« Promotion de la santé: la Charte d’Ottawa a 30 ans » dans La lettre du Pôle Régional de Compétences en éducation et promotion de la santé Rhône-Alpes, décembre 2016, n° 18. Accès gratuit.

De nombreux congrès, colloques ou conférences ont eu lieu fin d’année 2016 pour célébrer le 30e anniversaire de la charte Note bas de page. En Europe, l’événement le plus important fut le colloque « La promotion de la santé : quel projet de société ? », organisé fin novembre à Lyon. Dans cet article, basé sur l’intervention au colloque de Christine Ferron, déléguée générale de la Fédération nationale d’éducation et de promotion de la santé (France), les cinq axes d’intervention de la charte sont récapitulés. Chaque axe est illustré par une initiative de terrain présentée lors du colloque.

DE LEEUW E. et HARRIS-ROXAS B. (2016) « L’ingénierie de la promotion de la santé : d’Ottawa à l’après-Shanghai » dans Environnement, Risques & Santé, 15(6), pp. 456‑460. Accès gratuit via Research Gate.

La charte a évidemment une résonance hors d’Europe, comme l’atteste cet article de la spécialiste de la promotion de la santé Evelyne De Leeuw (Université de Sydney, Australie). Tout en admettant la pertinence de la charte, elle y regrette la marginalisation de la promotion de la santé par rapport aux aspects biomédicaux de la santé. Elle lie la Charte d’Ottawa à la déclaration de Shanghai, rédigée et ratifiée lors de la neuvième Conférence mondiale sur la promotion de la santé en novembre 2016 et qui intègre la santé et le bien-être dans les objectifs du développement durable.

CRESCENDOC (2016) Promouvoir la santé en région Centre – Val de Loire: cinq jours ensemble !: regard documentaire proposé par le réseau Crescendoc, Tours: FRAPS Centre. Accès gratuit.

IREPS OCCITANIE (2016), La Charte d’Ottawa a 30 ans: bibliographie sélective, Toulouse: IREPS. Accès gratuit.

Pour tous ceux qui voudraient aller plus loin, le Crescendoc (réseau régional documentaire du Val de Loire) ainsi que l’IREPS Occitanie ont tous les deux sélectionné et rassemblé des ressources autour de la Charte d’Ottawa.

Ces documents sont disponibles pour consultation au RESOdoc, centre de documentation du RESO, Service universitaire de promotion de la santé de l’UCL, clos Chapelle-aux-Champs 30, 1200 Bruxelles.

Citons, entre autres, la journée d’échange de l’IREPS Midi-Pyrénées ‘Promotion de la santé sur nos territoires et au cœur de nos actions’ à Toulouse, la demi-journée thématique « 30 ans après la Charte d’Ottawa : avancées de la recherche en promotion de la santé au Québec » et le 6e forum mondial sur la promotion de la santé « La promotion de la santé au cœur même de la durabilité » à Charlottetown, au Canada.

Se mettre à table – Une démarche participative pour l’alimentation à l’école : l’heure du bilan

Le 30 Déc 20

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Après presque 4 ans d’activités de diffusion sur l’outil et la démarche ‘Se mettre à table’ , l’asbl Cordes fait le point.

Cet outil diffusé principalement auprès des acteurs éducatifs, scolaires et de santé vise à faciliter la mise en projet des écoles pour améliorer l’alimentation. Le premier défi reste de mettre les personnes concernées ‘autour d’une table’ pour échanger et décider ensemble des priorités, des besoins et des actions à mener. Le deuxième défi est celui de prendre le temps de ces réunions nécessaires pour construire un projet.

Un poster présenté à Amiens aux Rencontres Renaudot en novembre 2016, reprend l’essentiel de ce bilan. Télécharger le poster en HD (pdf)ImageImage

Bisbrouille dans la tambouille

Le 30 Déc 20

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Bisbrouille dans la tambouille

Description

Matériel

Contenu de ‘Bisbrouille dans la tambouille’

  • Un guide d’utilisation comprenant des repères théoriques, 10 ‘brise-glace’, 6 modules d’animation identifiables par 6 couleurs, 28 défis, 1 évaluation pour l’animatrice(teur), 22 ressources pour mettre en place un projet collectif;
  • des supports matériels en lien avec les modules (facilement identifiables grâce au code couleur);
  • une clé USB reprenant tous les outils, supports, ressources complémentaires, fiches à imprimer pour les participants.

Tous les éléments sont téléchargeables sur le site www.alimentationdequalite.be.

Concept

Dans un monde idéal, chaque produit alimentaire vendu devrait être ‘bon-bon-bon’ (bon au goût, bon pour la santé, bon pour la planète) tout en restant accessible financièrement.

Ainsi, une alimentation de qualité inclut les aspects nutritionnels bien sûr (équilibre, vitamines, etc.) mais aussi le goût, l’impact environnemental (pesticides, transport, emballage…), les conditions de production (respect et bien-être des travailleurs) et un prix accessible à tous.

Avec ‘Bisbrouille dans la tambouille’, les animateurs ont dans les mains des pistes pour les aider à mener des actions de sensibilisation à l’alimentation de qualité avec leur public.

Objectifs

  • Réfléchir aux déterminants (freins et leviers) de l’accès à une alimentation de qualité
  • Envisager les possibles et les limites au changement
  • Expérimenter de nouvelles attitudes
  • Déculpabiliser par rapport aux messages normatifs de santé publique
  • Débattre avec les participants de leurs moyens d’action

Conseils d’utilisation

Le parcours s’effectue au choix des animateurs, en sélectionnant un ou plusieurs modules. Ils prendront toutefois le temps de découvrir le préambule qui explique le cadre de réflexion qui a présidé à l’élaboration de ce kit pédagogique.

Les 6 modules ‘à la carte’:

  • Les critères de choix
    À quoi faites-vous attention pour vos achats de nourriture?
  • Les déterminants
    Bien manger, ce n’est pas de la tarte… Qu’est-ce qui influence nos choix alimentaires?
  • Les étiquettes
  • Comment trouver et comprendre les informations sur les produits?
  • La publicité
    Comment décoder l’information et les stratégies marketing?
  • Les freins
    Quelles pistes pour lever les freins à la consommation individuelle de légumes et de fruits?
  • Atelier du goût
    Quelle soupe choisir? Les participants sont amenés à comparer différentes soupes (industrielle/maison) à partir de différents critères: prix, temps, quantité de légumes, sel, additifs, goût.

Le trajet proposé débute par une interrogation sur les habitudes individuelles de courses alimentaires (module 1), se poursuit par l’évocation des difficultés à manger en respectant les nombreux critères de qualité (module 2), décode les dérives publicitaires (module 3), déchiffre les étiquettes alimentaires (module 4), repère les freins au changement (module 5) et se termine par une séance conviviale de fabrication/dégustation de soupe de saison (module 6).

Bon à savoir

L’outil est entièrement téléchargeable et disponible en prêt dans les centres de documentation cités ci-dessous, et disponible à la consultation à l’Outilthèque Santé, Service promotion santé UNMS, Bd Anspach 1, 1000 Bruxelles. Tél.: 02 515 05 81 et 02 515 05 85 (visites sur rendez-vous). Courriel: info@pipsa.be.

Il peut être emprunté dans tous les Centres locaux de promotion de la santé (CLPS), ainsi que chez Cultures & Santé (Bruxelles). Certaines mutualités Solidaris le proposent également en prêt:

Où trouver l’outil

Chez l’éditeur: Service Promotion de la Santé – UNMS, Rue St Jean 32-38, 1000 Bruxelles. Tél.: +32 (0)2 515 05 85. Courriel: promotion.sante@mutsoc.be. Internet: https://www.pipsa.behttps://www.alimentationdequalite.be

Dans les centres de prêt de centres locaux de promotion de la santé de Liège, Verviers, Brabant wallon, Bruxelles, Huy-Waremme, Mons-Soignies, Hainaut occidental, Province de Luxembourg, Namur et Charleroi-Thuin. Aussi au Centre de ressources documentaires provincial de Namur et à Cultures & Santé.

L’avis de PIPsa (www.pipsa.be)

Appréciation générale

Cet outil aborde la thématique de l’alimentation de manière globale. Les éléments théoriques qui le sous-tendent sont pertinents et éclairants pour aborder le sujet en sortant du ‘tout nutritionnel’ et propose de nouvelles pistes d’approche du domaine en mettant particulièrement l’accent sur les fruits et légumes. L’outil est détaillé et complet. Il fournit beaucoup d’éléments de compréhension. D’un point de vue documentaire, il contient quantité de ressources pertinentes.

Pour la personne chargée de l’animer, l’outil est touffu, il n’est pas forcément facile d’entrer dedans. Sa prise en main demande du temps, on regrette l’absence d’une mise en bouche plus claire qui permettrait de s’y repérer plus aisément.

Cet outil contient 6 modules d’animation. Les modules 1 à 3 pèchent par une mise en œuvre qui manque de mise en pratique directe dans l’entrée en matière, même si leurs objectifs et contenus sont pertinents. Ce manque de concret rend ces modules moins adaptés pour certains publics (publics précarisés, peu familiarisés avec l’écrit).

Des défis sont proposés aux participants à l’issue de chaque module. Ce principe est intéressant car il propose d’aller au-delà de l’animation et de poser une action concrète. Ces défis sont pertinents et reliés aux freins. Ils sont réalistes et accessibles (pas de risque de découragement).

L’outil nécessite un long temps de préparation et quelques adaptations en fonction du public cible, mais les possibilités qu’il ouvre sont cohérentes avec ce temps de familiarisation.

Objectifs

  • Prendre connaissance d’informations sur l’alimentation au sens large
  • Apprendre à décoder certains éléments liés à la consommation (étiquetage, publicité)
  • Comprendre l’impact de certains déterminants de santé dans l’accès à une alimentation de qualité
  • Expérimenter, via les défis, de nouvelles attitudes
  • Expérimenter la préparation de légumes.

Public

Adultes ayant un bon accès à l’écrit et à la réflexion sous sa forme actuelle; peut être utilisé avec des adultes qui entreront plus aisément dans du concret moyennant quelques adaptations.

Utilisation conseillée

  • Commencer par le module 6, qui met en action au niveau gustatif
  • Les modules sont numérotés, mais d’autres ordres de mise en œuvre sont possibles

Un comparateur d’outils dans la base de données www.pipsa.be

Le 30 Déc 20

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Un comparateur d’outils dans la base de données www.pipsa.be

C’est assez courant lorsqu’on veut acheter un téléphone portable, un pull ou une voiture d’occasion sur une boutique en ligne: le vendeur vous propose de comparer entre eux les produits afin de sélectionner celui qui est le mieux adapté à votre usage.

Depuis peu, ce service est aussi disponible pour des outils pédagogiques en promotion de la santé, sur le site www.pipsa.be de l’Outilthèque santé gérée par le Service Promotion Santé de Solidaris et financée par la Région wallonne et la Cocof.

Rétroactes

PIPSa, comme la plupart des bases de données, permet une recherche d’outils pédagogiques sur base d’un thème de santé, d’un support ou du public. Le résultat de recherche fournit une liste d’outils (du plus récent au plus ancien), parfois assez longue selon la thématique sélectionnée (par exemple elle affiche pas moins de 78 outils sur l’alimentation).

Il devenait nécessaire, pour une plus grande facilité d’utilisation du site et de choix parmi les outils proposés, que l’utilisateur puisse comparer ces outils entre eux.

Comment ça marche?

En cliquant sur la fonction ‘Ajouter à mon Compar’Outils’, le surfeur insère les outils qu’il souhaite comparer dans un tableau synthétique. Celui-ci permet une vue transversale des outils sélectionnés et lui permet de répondre aux questions suivantes:

  • pour quel public, enfants, adolescents, adultes?
  • combien ça coûte?
  • est-il téléchargeable, disponible en prêt, faut-il l’acheter?
  • quel type de support?
  • quel temps investir pour pouvoir l’utiliser?
  • quels contenus sont abordés?
  • quels sont les points forts de cet outil, par rapport aux outils sur la même thématique, quelle serait la plus-value de celui-ci?
  • quels sont les points d’attention, y a-t-il des réserves par rapport à son utilisation?
  • quels outils pourraient être utilisés en complément?

Le Compar’Outils s’affiche sur la largeur de l’écran. Il permet de comparer 4 outils en même temps.

Les critères ‘coup de cœur’ rendus visibles

Le tableau comparatif permet de visualiser les cotations obtenues par les outils sur les 5 critères permettant d’obtenir le ‘coup de cœur’ de PIPSa :

  • cohérence: les objectifs, le contenu, le dispositif pédagogique, les éléments graphiques, le support sont-ils bien adaptés au public destinataire et au public utilisateur?
  • attractivité: a-t-on envie ‘d’aller vers’ l’outil, suscite-t-il de la curiosité, de l’intérêt?
  • interactivité: l’outil ou sa dynamique d’utilisation permettent-ils de construire de l’interaction entre les participants?
  • soutenant pour l’utilisateur: le guide d’accompagnement fournit-il le fil rouge et tous les éléments utiles pour s’approprier l’outil?
  • soutenant pour la promotion de la santé: propose-t-il une vue globale et positive de la santé, prend-il en compte des déterminants individuels et environnementaux de la santé, contribue-t-il au renforcement du pouvoir d’agir et de dire?

Jusqu’ici, ces critères n’étaient pas visibles dans l’avis de PIPSa. Le Compar’Outils les intègre dans le tableau comparatif, sous la forme d’une graduation de 1 à 4 étoiles. Ils peuvent donc désormais entrer en ligne de compte pour sélectionner un outil.

Le Compar’Outils ne se substitue pas à l’avis de PIPSa!

S’il permet un premier tri des outils, le comparateur ne fournit qu’une information lacunaire quant à la qualité de l’outil. Une lecture de l’avis des évaluateurs reste tout à fait pertinente pour finaliser son choix d’outil.

«Accepter de l’argent de l’industrie du tabac, c’est comme si le gouvernement fédéral faisait construire de nouvelles écoles de police aux frais de la mafia.» (Hervé Hasquin, à l’époque Ministre-président de la Communauté française)

Performance et santé, de l’image aux mots

Le 30 Déc 20

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Performance et santé, de l’image aux mots

Description

Matériel

  • 68 photographies (figuratives et non figuratives) permettant d’évoquer la performance et la santé
  • Livret d’accompagnement (PDF)

Concept

Cet outil pédagogique de type photo expression permet de mieux comprendre et de prendre en compte l’ensemble des déterminants liés à la recherche de performance. Il se compose de 68 photographies et d’un guide d’accompagnement pour engager un travail sur les représentations en lien avec ces thématiques auprès de groupes de jeunes.

Le guide s’organise en trois parties :

  • une partie théorique qui propose des repères sur les notions de performance, santé, conduites à risque, prise de risques, représentations sociales ;
  • une partie pratique avec une présentation de l’outil, le mode d’emploi et des conseils d’utilisation ;
  • une partie qui propose une sélection bibliographique et des lieux ressources.

Objectifs

  • Engager un travail sur les représentations avec des adolescents et des jeunes sur la performance et la santé.
  • Favoriser :
    • la libre expression de chaque participant,
    • une mobilisation personnelle,
    • l’expression collective des représentations,
    • la prise de conscience de ses propres expériences,
    • la confrontation des points de vue et opinions,
    • une dynamique de groupe,
    • l’écoute,
    • la prise de parole et la structuration de la pensée,
    • le développement d’un regard critique sur des situations,
    • l’identification de repères différents pour se construire.

Bon à savoir

‘Performance et santé’ est un outil pédagogique créé par le réseau PREVDOP, Réseau régional d’acteurs de prévention du dopage et des conduites dopantes en Rhône-Alpes.

Où trouver l’outil

L’avis de PIPsa (www.pipsa.be)

Appréciation globale

Cet outil permet d’interroger la recherche de performance et les risques éventuels pour la santé, dans une logique de promotion de la santé. L’outil aborde le thème dans la complexité de ses différentes facettes : consommation de médicaments, de produits dopants, prise de risque.

Les photographies (figuratives et non figuratives) proposent des images de qualité, variées, illustrant divers aspects d’une société qui a inscrit la performance à de nombreux étages du vivre ensemble (école, entreprise, sexe, sport, consommation…).

Le déroulé synthétique de l’animation, bien concis (pp 9-14), pourrait aisément être transposé à d’autres photoexpressions.

L’utilisation du photolangage permet de réaliser un état des lieux, un inventaire des besoins auprès du public et peut donc servir d’amorce à un projet spécifique. Des pistes sont proposées mais non développées dans le guide de l’utilisateur.

L’outil ne fournit pas d’information sur la réalité de la problématique chez les jeunes.

Objectifs

Faire émerger les représentations relatives à la performance, la santé et les conduites à risques.

Public cible

14 à 30 ans

Dans les écoles ayant une section scolaire sportive.

Utilisation conseillée

  • Première étape d’un projet, sert à identifier des besoins au sein d’un groupe
  • Voir méthodologie proposée